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GRI

griveler {{#; v.a. (Peut-être de grive. — Change e en à devant une syllabe muette: fl grivèle.) Gayner d'une manière illicite dans des fonctions publiques. Consominer dans un café. un restaurant, sans avoir de quoi payer. V. n. Faire des proflts illicites.

grivélerie ri;0.f. Action de griveler, de prendre un repas, une consommation sans avoir de quoi payer.

griveleur n. m. Celui qui grivèle. pire n, f. Nuance mi-partie brune et grise. rivesnes, comm. de la Somme, arr. et à 9 kilom. de Montdidier ; 351 hab. (en 1914). En mars 1918, le village fut très disputé entre Français et Allemands, et finalement pris par les Allemands, qui le reperdirent quelques mois après, Il fut pres- que entièrement détruit.

grivet !vé, n. m. Espèce de guenon gris ver- dâtre, avec le menton et le ventre blancs, et qui était connue des Anciens {singe de ee Il est très commun en Arabie. dans l'Inde et en Afrique.)

grivette [uè-e]n. f. Petite grive ; sorte de merle.

grivière n. f. Volière où l'on élève des grives. vois, © [voi, voi-ze] n. (de grivoise). Soldat allemand au service de la France. N. f. Femme vivant avec les soldats, (Vx.) N. Personne trop hardie. trop libre dans ses propos. Adj. Se dit de ce qui est libre, hardi, leste : chanson grivoise, ivoise [voi-se) n. f. (pour rivoise; de l'all. reibeisen, râpe à tabac). Tabatière munie d'une râpe à ilabac, en usage autrefois chez les soldats. gravoiser [voi-sé) v. a. Râper avec une gri- oise : grivoiser du tabac. rivoiserie {5e-rf) n. f. Action ou parole gri- oise : dire des grivoiseries. Z2Z1i n. m. Ours des montagnes Rocheuses. robbendonck, comm. de Belgi ue (Anvers, arr. de Turnhout), sur la Petite Nèthe; 1,690 h. Cordes.

Grodek, ville de Pologne, en Galicie, cercle de Lemberg, sur la Wereszyca, affluent du Duiester, à l'issue du lac de Grodek; 12.000 hab. Après la prise de Lemberg 13 sept. 1914), les Russes s'emparèrent de Grodek, le 12 septembre. En juillèt 1915, la con- tre-offensive austro-allemande de Mackensen obli- gea les Russes à évacuer Grodek, et à reculer jus- qu'aux abords de Lemberg ou Lwow.

Grodno, v. de la plaine russe, disputée entre Pologne et Lithuanie, sur le Niémen ; 68.000 h. Tan- neries. Théâtre de violents combats entre Russes ct Allemands, en septembre 1915.

Groenland {in-lan ou n'-land'|, vaste contrée insulaire au N.de l'Amérique, dont la masse trian-

laire reste, sauf au voisinage des côtes, couverte Fun épais manteau de ds inlandsis). Le terri- toire libre de glaces a 90.000 kil. carr. et environ 10.000 h. (Groentandais ou Esquimaux). Sur le lit- toral, établissements danois, dont les principaux sont Godhavn et Godthaab, V. PÔLE, PLANISPHÈRE.

Groenlandais, e [gron (ou èn'), lan-dè, ë-ze], habitant ou originaire du Groenland : les Groen- landais, Adjectiv. : population groenlandaise.

OS {grogh'} n. m. (mot angl.). Sobriquet donné à Faneal Vernon, qui portait habitucllement un




babit de grogram ou gros-grain êt qui, le premier, en 1740, obligea les marins à mettre de l'eau dans leur ration de rhum. Boisson composée d'eau chaude sucrée, d'eau-de-vie et de citron.

grognant {ynan], 6 adj. Qui grogne.

grognard {gnar), @ adj. Qui a l'habitude de poser femme grognarde. Propre aux personnes

le ce caractère : atr groynard. Substantiv. Personne qui a l'habitude de grogner : une frouranee insup- portable. N. m. Soldat de la vieille garde, sous fe premier Empire. Vieux soldat, en général. grognasser [9na-sé) v. n. Pop. Grogner d'une façon continuelle et fatigante.

grognasserie [gna-se-rf| n. f. Pop. Action de grognasser. Grognerie habituelle et fatigante.

rogne n. f. Fam. Mécontentement qu'on té- moigne en pose Ensemble des grognards du premier Empire.

RECENAMARE [man] n. m. (de grogner). Cri du cochon, où cri qui ressemble à celui du cochon : Le grognement de l'écureuil. Murmure mécontent.

grogner {gné) v. n. (lat. grunnire). Crier à la façon du cochon : l'ours grogne. Fig. Manifester son mécontentement par un ndement sourd : grogner contre le pouvoir. V. a. Murmurer entre ses dents : grogner une plainte.

grognerie {ri} n. f. Murmure, expression d'une mauvaise humeur, (Peu us.)

grogneur, eUSe [eu-se] adj. et n. Qui grogne souvent.

grognon adj. et n. Maussade : homme, femme grognon. Qui grogne, qui a l'habitude de grogner : un insupportable grognon. (Grognon s'emploie dans les deux genres; cependant, on trouve quel- quef. le fém. grognonne.)

rognonner [gno-né) v. n. Fam. Grogner à la manière des pourceaux. Etre grognon sans motif. grognonnerie [gno-ne-rt) n. f. Fam. Action de grognonner. Paroles d'un grognon. roignard (Antoine), ingénieur français, né à Solliès-Pont (Var) en 1727, m. à Paris en 1199. Mem- bre de l'ancienne Académie des sciences. I1 fit faire de grands progrès à la construction des navires, C'est lui qui fit creuser le premier bassin de Toulon. groin {grou-in] n.m. (lat. pop. grunniunt). Museau äu cochon et du sanglier. Fig. et fam. Visage bestial. groinson|yrou-in}n.m. Craie en poudre,que les mègissiers emploient pour ppesss les parchemins, groiser, groisil, groisillon. v. cnéser, GRÈSIL, GRÉSILLON.

Groix {roil (ive px), ile de l'Atlantique, dépen- dant du canton de Port-Louis(Morbihan); 5.610 h. (Groi- zillons et Grésillons. Pêche. Ecole de navigation,

_grole ou grolle {gro-le] n. f. (lat. gracula). Nom vulgaire du choucas, du freux. à

Grolier de Servières (Jean), bibliophile fran- çais, né à Lyon (1479-1565), trésorier général des finan- ces ; célèbre par les belles reliures qu'il a fait exécuter.

grolles ou grôles n.f. pl. Arg. Chaussures.

gromie {mf| n.f. Animal unicellulaire, com- prenant une masse protoplasmique munie de pseu- dopodes très fins : les gromies sont des rhizopodes réticulés, qui se multiplient par bipartition.


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| prommelage {gro-me] n. m. Action de grom- meler.

ommelant {prosme lan], © adj. Qui grom- melle, qui a l'habitude de grommeler, grommeler {gro-me-lé] v. n. (anc. all. grum- meln. — Prend deux / devant une syllabe muette : il grommellera.) Murmurer, se plaindre entre ses dents. Activ. : ygrommeler des injures. grommellement {9ro-mé-le-man) n. m. Ac- tion de grommeler, Ce que l'on grommelle, grondable adj. Qui peut ou qui doit être grondé. grondant [dan], € adj. Qui gronde. grondée [dé] n. f. Réprimande. grondement |man) n. m. Son de ce qui gronde ; bruit sourd et prolongé : Les grondements du canon, du tonnerre. Fig.: le grondement de la colère, nder {dé} v.n. (lat. grundire). Faire entendre ruit sourd et menaçant : dogue qui gronde. Mur- murer entre ses dents, Fiy. Faire entendre un bruit sourd et prolongé : le tonnerre, la mer, le canon ronde. Fig. Sannoncer d'une manière éclatante ; tre près d'éclater : révolution qui gronde à l'horizon. V. a Réprimander : gronder un écolier paresseux. gronderie fri) n. f. Réprimande, grondeur, euse [eu-ze) adj. et n. Qui aime à gronder. Adj. Propre au grondeur, à la gronderie : voir grondeuse. Grondeur le), comédie en trois actes et en prose, | de Brueys et Palaprat, dont le ARE personnage est Monsieur Grichard, qui se rend insupportable à tous par son humeur chagrine ; intéressante étude | de caractère (184). grondin n.m.{de yronder, à cause du bruit que fait entendre ce poisson quand il est pris). Nom | vulgaire des poissons du genre trigle. | — Excycz. Les grondins portent des noms très


divers : le rondin bar- arin, dit aus- si rougel ou morrude, est le triyla cuc- culus ; le gron- | din gris ou | gourneau est e trigla qur- nardus; le grondin rouge est le trigla pini; le rouget grondin | ou perlon est le trigla hirunda. Toutes ces espèces |


Grondin.

sont très estimées pour leur chair fine et délicate, Gran

Pays-Bas,

| prov. de Groningue;

| 87.600 h. Commerce im-

e, v. des . de la


portant. Université ins- tituée en 1614. — La pro- vince a 360.000 h.

Gronovius |uss) (Jean-Frédéric GRONOv, dit), savant philosophe hollandais, né à Ham- bourg, m. à Leyde (1611- 1671). Il s'est surtout occupé d'archéologie ro- maine,

groom [groum' n. m.(m. angl.) boul laquais.

Groote(Gérard de), réformateur et mystique néerlandais, né et m. à “ Deventer (1340-1384); fondateur d'une des premières congrégations de chanoines réguliers.

rootenberge, comm. de Belgique (Flandre-

Orientale, arr. d'A fost) : 1.330 h.

gros, grosse {gro, gré-se) adj. (bas lat. gros- sus). Volumineux : une grosse citrouille. Epais, grossier : gros drap. Foncé, en parlant d'une couleur : robe gros bleu. Énflé : avoir la joue grosse d'une fluxion. Important : un gros bourg, une grosse somme. Fam. Gros bonnet, et pop. Gros légume, per- sonnage influent. Qui dépasse ou semble dépasser la mesure ordinaire : une grosse lieue ; une grosse heure. Jouer gros jeu, risquer beaucoup. Dangereux, vio- lent : une grosse Jièvre. Agité, 0 ux : la mer est

rosse. Gros temps, très mauvais. Grosse voir, voix forte. Riche : gros bourgeois. Pesamment armé : grosse cavalerie. Arg. milit. Gros frères, soldats de

rosse cavalerie, Gros bétail, de l'espèce bovine.

rosse viande, viande de boucherie. Gros gibier,

gros animaux de chasse (cerfs, daims, etes. Fig. Avoir le cœur gros, avoir du chagrin. Faire les gros yeux, donner à son regard une expression me- naçante. Gros sel, saillie plus gaie que délicate. Gros mots, mots grossiers, jurons. Faire le gros dos, se dit du chat irrité qui relève son dos en bosse; au [UE faire l'important. Adj. f, Enceinte : femme grosse. N. m, La partie la plus importante : le gros de


Grooms.

l'armée. Gros de l'eau, pleine mer au moment des nouvelles et des pleines lunes. Principal : le gros d'une affaire. Vente on achat par grandes quan- tités : commerce de gros. Huitièmé partie de l'once. Gros de Naples, de Tours, étoffe de soie faite origi- | nairement à Naples, à Tours. Ecriture én grosses lettres : écrire le gros. (V. @Rossx). Adverbialem, Beaucoup : coûter gros. Il y a gros à parier que, | on a de fortes raisons de croire que. Gros comme le bras, largement: avec emphase ou.obséquiosilé : appeler un rustre « mon- sieur » gros comme le bras. Loc. adv. : En gros, par grandes quantités : acheter en gros; sans détails : ra- conter une affaire en gr


Il a coûté plus qu'il gros, on a beaucoup dé- pensé pour lui, Les gros pa mangent les pe- its, les puissants oppri- ment les faibles.

Gros {roi (Antoine- Jean, baron), peintre fran- ais, né à Paris, m. par suicide à Meudon (1771-1835);

| auteur des Pestiférés de Jaffa et du Champ de bataille


Baron Gros.


». (GROS

d'Eylau, peintures pleines de mouvement et de cha- leur et qui, sans que l'artiste le voulüt, donnèrent le branle au Eden arr os-argen! ». m. Nom vulgaire d'un gros sson de 4 Mé- iterranée, le tra- chyptère faux. PI. des yros-argentins.

gros-bec

|} n. m, Gen- re d'oiseaux raux conirostres, à bec gros et court. PI. des yros-becs. — EncycLz. On Le une ae zainé d'espèces de ros-becs, toutes de ‘hémisphère bo- réal. Le gros-bec commun se rend nuisible en s'atta. quant aux cerises, os-blanc n. m. Mastic fait de colle et de craie, RTE Pr les doreurs. Gros-Bliderstroff, comm. de la Moselle, arr. de Sarreguemines ; 2,430 h. Grosbreuil, comm. de la Vendée, arr. et à 14 kil. des Sables-d'Olonnes, sur la Vertonne ; 1.880 h, groschen {gro-chén'} n. m. Autref. Nom de beaucoup de monnaies allemandes ou autrichiennes de valeurs très diverses. Grosclaude (Etienne), littérateur français, né à Paris en 1858 ; a publié dans de nombreux journaux d'amusantes fantaisies littéraires, groseille [zè, 2! mll., e} n. f. (de l'allem. kraus, frisé, et Lere, baie). Petit fruit rouge ou blane, qui vient par grappes. Fam. Siro t avec ce fruit: boire une groseille, Groseille à maquereau, variété dé groscille, de couleur verte ou ro , plus grosse que les groseilles ordinaires, et ainsi appelée parce qu'on l'emploie verte dans une sauce usitée PE le maquereau. Adjectiv. Qui a la couleur de groseille : des rubans eille. — Excycz. Les groseilles ont une saveur acide agréable : on les mange fraîches, saupoudrées de sucre, seules ou avec des framboises, etc, mais on



Groseilles : 1. À grappe ; 2, À maquereau,

en fait surtout des confitures, des gelées et un sirop. En médecine, la groseille est gente, tonique, rafraichissante, diurétique : on l'emploie contre les embarras gastriques, les vomissements.

— Econ. dom. Confiture de groseilles, v. conFI- TuRE. Gelée de groseilles, v. 6: . Outre la prépara- tion des confitures et ées, les groseilles servent encore à fabriquer des sirops : de groseilles seules où de RUE êt framboises, et de groseilles, cerises et framboises ; de la tisane de groseilles ; du vin de

seilles; une liqueur dite ratafia des quatre Fruits (groseilles, cerises, framboises, cassis). La pour noire est appelée plus communément cassis. En Angleterre, on conserve la groseille à maquerean pour en faire des tartes.

groseillier [sè /1, mll., é] n. m. Genre de saxi- fragacées Moon >

— Encre. groseilliers (ribes) sont des arbustes dont on connait une cinquantaine d'es: des régions tempérées et boréales. Le ier à grappes (à fruits rouges ou blancs) est très cultivé

s le Lyonnais, la Lorraine, la ; il croît spontanément dans toute la région septentrionale; lé groseillier noir ou cassis est cultivé en Côte-d'Or, ME Rhgne Anjou, CS de Paris, AA

uant au groseillier épineux ou à maguereau,

a cultivé en Franoe mur au contraire beaucou, en Angleterre, où ses fruits, crus où cuits, son estimés.

os-guillaume hi, EL mll., d-me) n. m. Pa grossier, pour la be rit des valets de RE Cépage à fruit rouge, donnant du raisin de

e.

Gros-Guillaume [yro-ghi, 11 mil, 6-me]l (Robert Guérin, dit), acteur des anciennes farces et qui, dans son jeu, prenait le ton ve ét sentencieux; né vers 55%, m. en 1634. Gautier- Garguille et Turlupin lui don- nèrent la réplique. Il joua à l'hôtel de Bourgogne, Gros-Jean {gro-jan), nom emprunté au lan, populaire pour désigner un homme mal rtagé au point de vue de la ortune ou des qualités de l'es- prit, où bien encore pour dési-

ér un type de serie pé- ante. On le trouve surtout dans ces expressions prover- biales : 1° Etre Gros-Jean comme devant, voir ses illu- sions se dissiper et ne pas se trouver en meilleure situation qu'auparavant. fe sens s'est vulgarisé surtout depuis la fa- ble de La Fontaine, la Laitière et le Pot au lait); 2 C'est Gros-Jean qui veut en remontrer à son Curé, pour : C'est un ignorant qui veut apprendre à un autre ce que celui-ci sait mieux que lui.

Groslay, comm. de Seine-et-Oise, arr. et à 22 kiL de Pontoise ; 1.700 b. Çh. def. N, Pépinières.

groslot {gro-lo] n. m. Cépage rouge de la Touraine,

gros-miaulard {4r0o-mi-6-lar] n. m. Goéland à mantelet gris, dont le cri rappelle celui du chat.


Gros-Guillaume,