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GRE

Les artistes du 1ve siècle cherchent des voies nou- vélles, ils sacrifient la sévérité de l'art au raffine- ment. Sc pas, Praxitéle, Lysippe créent cependant encore des chefs-d'œuvre.

Au temps d'Alexandre commence l'art hellénisti- que, qui dure jusqu'au zer siècle avant notre ère. Bon nombre d'artistes créent un art nouveau, moins harmonieux, mais violent et puissant, C'est l'œuvre des écoles de Pergame, de Rhodes, de Tralles.

A l'époque romaine, les sculpteurs grecs conser- vent leur habileté technique, mais sans rien créer de nouveau. Ils multiplient les copies des anciens chefs-d'œuvre,

— Peinture. La peinture grecque proprement dite nest plus représentée, aujourd'hui, que par quel- ques débris de fresques, Pour reconstituer l'histoire de cet art, on doit recourir aux indications fournies par les textes, aux peintures de vases, aux fresques gréco-romaines d'Herculanum et de Pompéi.

La peinture hellénique, comme les autres arts, commence réellement au vus siècle avant notre ère. Sa grande époque a été le ve siècle, qui marque aussi le triomphe de l'école attique avec Polygnote, Micon et Panænos. Vers la fin du ve siècle se des- sine en Asie Mineure une école ionienne, dont les principaux représentants: Zeuxis, Parrhasios, visent surtout à la perfection technique.

Au 1ve siècle, l'école de Sicyone est, par excellence, l'école du dessin, Dans la Grèce centrale, l'école thé- bano-attique se préoccupe plus de la couleur que de l'expression. Au temps d'Alexandre brillent deux grands artistes : Protogène de Caunos, vigoureux et consciencieux ; Apelle de Colophon, souple et fécond.

Dans l'âge hellénistique, et surtout dans la période

éco-romaine, se précipite la décadence. goût

u temps portait surtout les artistes vers les sujets de genre et la peinture décorative. C'est des pein- tres alexandrins, que relèvent les fresques de Pompéi.

— Aris industriels. Les arts industriels : 49 céra- mique (vases peints) ; 2° terres-cuites (plaques es- tampées, figurines): 30 mosaïque; numismatique ; 5e gluptique (intailles, camées); 6° bronses; orfè- vrerie, ont été également prospères chez les Grecs.

— Art byzantin. V, BYZANTIN.

— Art de la Grèce moderne. L'art de la Grèce mo- derne relève presque entièrement de l'art byzantin. Dans les couvents de l'Athos, dans la Grèce continen- tale ou des îles, on continue à copier les vieilles fresques byzantines. Pourtant, quelques peintres contemporains, comme Th. Ralli, formés dans les veoisa françaises, ont inauguré une peinture nou- vele.

— Musique. La musique occupait une place impor- tante dans la civilisation grecque. LesanciensGrers ne corinurent pas l'harmonie, et leur musique était pure- ment mélodique et rythmique. Même, leur mélodie n'était sue sorte de mélopée, asservie à la poésie, à laquelle elle était toujours associée, ainsi qu'à la danse, Les chants étaient à l'unisson, et les insiru- ments ne servaient qu'à soutenir les voix.

Les Grecs employaient le ton, le demi-ton et même le quart de ton, et possédaient trois genres : le dia- tonique, le chromatique et l'enharmonique. Leur technique reposait sur la division de la suite des sons en tétracordes, dont les limites sonnent la Qquarte. et dans leur combinaison en des sortes de pou intervalles diversement répartis. les modes,

ont chacun avait une expression particulière, un caractère moral, rattaché aux traits principaux qui CAL les mœurs et les gouts des peuples dont le nom était respectivement attribué à la mélodie. Les musiciens de l'époque classique disaient : « chantér en langue lydienne, en langue phrygienne, etc. », afin dé marquer le caractère nalional ou exoti- que de chacun des modes. Ces modes étaient basés sur la théorie des sept tons, commençant par cha-


DORIEN 1* Tétracorde 2°Tétracorde PHRYGIEN LYDIEN I" Tétracorde 2°Tétracorde + MIXOLYDIEN

Modes grecs principaux, à l'époque classique

cune des sept notes de la gamme, et avaient une application exclusivement mélodique, Il y avait

uatre modes principaux, désignés sous les noms de: orien, phrygien, lydien et mirolydien. À chacun d'eux correspondait un mode secondaire placé à une quarte au-dessous du mode principal, et dont le nom était caractérisé par le préfixe hypo (sous); ces quatre modes secondaires étaient appelés : Pipoles rien, hypophrygien, hypolydien et hypomirolydien.

- n Maestoso = 7


Hymne national grec.

La composition des diverses gammes a sensiblement varié suivant les époques. V. ÉGLISE, MODS.

Le procédé de notation était formé au moyen de lettres de l'alphabet, modifiées de diverses façons. Les instruments les plus importants étaient la Ÿsre. la cithare, la trompette et l'aulos (flûte à bec).

— L'hant national grec. Le poète Denys Salomos avait publié, dès 1823, uné Ode à la Liberté. Plus tard, le compositeur Nicolas Mantzaros fi avec l'hymne de Salomos une sorte de grande canlate.


GREFFES :


1. Par approche (a, préparation des deux rameaux); 2. En fente; 3, En fente, à cheval; 4. En fente anglaise: cusson,

5. En placage ; 6. En couronne ; 7. En &

C'est le premier des vingt-quaire chœurs que com- prend la composition de Mantzaros, qui fat choisi comme hymne officiel.

Grèce (Histoire de). L'histoire grecque a été écrite par Grote (1846-1856), par Curtius Cor que continuent Droysen, dans son Histoire de l'He

énisme, et Hertzberg, dans son Histoire de la Grèce te la domination romaine; par V. Duruy (1887- 1889).

Grèce contemporaine (la), pamphlet historique par Edmond About (1851), malicieuse satire de la Grèce vers 1850.

grécisant [san] n. m. Celui qui s'attache aux habitudes grecques, aux façons de parler grecques,ete.

gréciser !zé) v. a. Donner une forme grecque aux mots d'une autre langue : le médecin Sans- Malire grécisa son nom en « Akakia ».

écité n. f. Caractère d'un mot qui est grec Haute grécité, langue grecque de l'époque classique: Basse grécité, grec en usage après Alexandre. Greco (il ou le), peintre, V. THEOTOCOPULI. grécoclaun, 6 adj. Qui tient à la fois du grec

u latin : les langues gréco-latines.

grécomanie [nf} n. f. Manie d'imiter les mœurs, la langue des Grecs.

gréco-romain, @ adj. Commun aux Grecs et aux Romains : architecture gréco-romaine.

gréco-slave adj. Qui se rapporte à la fois aux Grecs et aux Slaves

grécostase {sta ze) n. m, Lieu décou- vert du Forum, près de la Curie, où les ambas-

sadeurs étrangers atten- daient les audiences du

sénat romain. Grécourt [kour] EC (3.-B. Joseph WILLART

de), abbé et poète fran- çais, épicurien; né et À Tours (1683-1743);

m.

auteur de contes, épi- tres.chansons, fables, œu- vres aimables mais trop

souvent licencieuses, recque {gré-ke} n. f. Ornement consistant en une suite de lignes revenant sur elles-mêmes, tou- jours à angle droit. Scie de relieur pour proces, Suite d'encoches faites au dos des livres pour loger les ficelles ou nerfs. Coifle féminine, ecquer {yré-ké) v. a. Rel. Entailler à l'aide de la grecque (scie). grecs-unis n.m.pl.Chré- tiens orientaux qui,après avoir fait cause commune avec les Grecs schismatiques, sont ren- trés à différentes reprises en communion avec lesaint-siège.

gredin, @ n. Sorte de petit épagneul anglais. gredin, € n. Personne vile, criminelle. gredinerie {ri} n. f. Acte de gredin. Abjcetion.

gredinette [nè-te]) n. f. Fam. Jeune femme rusée, coquine,

Gredos (si£rRA DE), massif montagneux de l'Es-

agne. prolongeant la sierra de Guadarrama, entre je vallées du Tage et du Douro; 2.592 mètres d'al- titude au maximum.

gréement ou grément [man] n. m.Ensem- ble de tous les accessoires nécessaires à un bâtiment, à un mât. etc. (poulies, cordages, voiles, etc.).

green {grin'] n. m. (m. angl. signif. vert). Pe- louse, emplacement gazonné pour jouer au tennis, au golf.

Green (John Richard), historien anglais, né à Oxford, m. à Menton (1837-1883); auteur d'une très remarquable Histoire du peuple anglais, traduite en français par G. Monod,

Greenaway (Kate), femme dessinateur an- laise, né et m. à Londres (1846-1901). Elle a créé d'eutrast types enfantins, vêtus de costumes du début du xixe siècle,

eenback {grin'] n. m. (en angl. dos vert). Billets de certaines banques des Etats-Unis, émis de 1861 à 1865, souvent de couleur verte, et qui don- nèrent lieu à de nombreuses fraudes.

Greenock {9ri-nok]. v. d'Ecosse (comté de Ren- frew), sur le golfe de la Clyde ; 63.000 h. Port actif. Construction de navires.

greenockite n. f. Sulfure de cadmium naturel.

Greenwich :gri-nitch}, v. d'Angleterre, près de Londres. sur la Tamise ; 57.000 h. Hôpital de la marine, Collège naval. Observatoire par lequel le méridien de base des cartes anglaises, et sur lequel est basée la détermination des fuseaux horai- LE Il est situé à 9 m. 20 s., 9 ouest du méridien de

'aris,

et







Grecques.


Grecque (cost.).

éer !gré-é] v. a. (anc. holl. gereïden). Garnir un bâtiment, un mât de voiles, poulies, cordages, etc. : yréer un navire en goélette. Avoir pour grée- ment : navires qui gréent des cacatois.

grées n. f. pl. Ensemble du gréement d'un bâti- ment.

Grées ou Graies (Azpss). V. Aupss.

Grées (en & griai, les oreilles), filles de Phorcys et de Céto, et sœurs des Gorgones. Elles vinrent au monde avec des cheveux blancs.

pe n. m. Celui qui grée les navires.

réez-sur-ROC, comm. de la Sarthe, arr. et à

42 kil. de Mamers, près de la Braye ; 1,310h. Marbre.

greffage |yrè-fa-ge) n. m. Action ou manière de

greffer. Son résultat : le greffage a is d'amélio- rer rt IEmeRe les espèces fruitières.

greffe [gré-fe) n. m. (lat. graphium; gr. gra- phion, style écrire), Lieu où sont dépoñés les mi- nutes des jugements, où se font les tions, les ee concernant la procédure.

effe [grè-fe] n. f. (lat. graphium ; gr. gra- A2 nylel h pr Œil, brenche ou TA es détaché d'une plante pour être insérés sur une autre appelée sujet. (Syn. GR&FFON.) L'opération elle-même.

'hysiol. e animale, action de rattacher au corps d'un animal des parties qui en sont dé ou qui ont été prises sur un autre individu,

— Excyoz. Arbor. La greffe a pour but de repro- duire ou de multiplier les arbres et arbustes à fleurs et à fruits. C'est le prochement de parties de plantes (différentes quelquefois) dont une (sujet) puise dans le sol les sucs nécessaires au développe- ment de la nouvelle plante, et l'autre, ou les au Île greffon) assure la conservation des caractères qu'on a en vue de développer, Ce rapprochement se fait de manières très diverses, et l'on greffe de deux cents façons différentes, Toutefois, il existe trois types classiques de greffer, dont les autres ne sont que des RS ET : ñ # rer

40 La greffe par approche se pratique en juxtapo- sant deux branches entaillées Rétarilement sur la même longueur, en maintenant le contact par une ligature solide, et en séparant du pied mère le rameau qui doit servir de greffon;

2e La greffe par rameau détaché comporte de nom- breuses variët TA A en fente (on coupe la du sujet horizontalement, et l'on pratique dans section obtenue une incision où l'on introduit l'ex- trémité amincie d'un rameau de l'année muni de deux ou trois yeux: on ligature avec du rafña ou de toute autre manière, pour favoriser la soudure) ; la greffe en fente double, la greffe Bertemboise, gre/le par côté, la greffe en fente pleins dite à che- val, lagrefle CE etc. qui sont des modifications de la gre e en fente. La greffe anglaise est, de tous les systèmes, le plus employé pour le greffage de la vigne, Sujet et greffon sont lés en’siffet, et rap- prochés après avoir été incisés pour que les deux parties s'emboîtent parfaitement. La greffe en pla- cage s'effectue en enlevant latéralement sur le sujet une lanière d'écorce et de bois, eten pppiquane sur la plaie un greffon de mêmes dimensions. greffe en couronne se distingue de la greffe en fente en ce qe ie greffon est introduit entre le bois et l'écorce

u sujet;

3e Enfin, la greffe Ho œil ou bouton emploie comme greffon un œil (greffe en écusson) où plu- sieurs yeux (grefre en faie), ue l'on introduit sous l'écorce du sujet, soulevée bArement après une dou- pe DT Le Th ti 1 ni

— Chir. rapeutique par les es com- prend : les greffes de tissus, les Pr ne te et les grefles d'organe. Les premières, qui sont employées depuis longtemps ont pour type les greffes de peau, destinées à combler une perte de sub- stance, à la suite d'une brûlure, par exemple, On peut enfin mentionner les grrffés: osseuses, très employées en ces dernières années pour consolider les fractures irrcductibles. Les greffes vasculaires consistent à remplacer des parties de vaisseaux détruites ; elles constituent une chirurgie audacieuse et encore à ses débuts. Les greffes d'organes ont été surtout tentées en chirurgie expérimentale chez l'ani- re les conditions de leur réussite sont encore à l'étude. :

La greffe diffère de l'autoplastie en ce que le

ffon est complètement séparé de l'organisme sur fequet il a été prélevé.

effer [grè-fé) v. a. Faire une greffe, enter : paire un Cite Fig. Ajouter, tire pénétrer: grefler des lois nouvelles sur les anciennes lois.

greffeur {grè-feur] n.m. Qui greffe.

greffier [grè-fi-é) n. m. (b. lat. graphiarius ; de raphium, greffe. Fonctionnaire public , près es cours et tribunaux, de tenir la a ne pour la rédaction des arrêts, jugements et autres actes du juge. d'en garder les minutes en un lieu appelé greffe, et d'en délivrer des expéditions, Pop. Chat.

— Excycec. Dr. Les greffiers sont nommés par décret, mais ils sont autorisés à présenter leur suc- cesseur au ministre de la justice, Le candidat ne po être parent ni allié, jusqu'au degré d'oncle ou e neveu inclusivement, d'un membre de la cour ou du tribunal. Il doit être âgé de vingt-cinq ans au moins,

11 y a un greffier près chaque juridiction.