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GRA

grammoptère {gra-mo]n.m.Genre d'insectes | Jongicornes, famille des cérambycidés, comprenant de petites formes élégantes, qui vivent sur les fleurs.

Grampians [yran-pi-an] (monts), chaîne de montagnes d'Ecosse. Lacs nombreux, torrents. Pà- turagés. ,

grampUS [gran-puss] n. m. Genre de mammi- fères cétacés denticètes, famille des delphinidés, communs dans l'Atlantique et la Méditerranée.

Gran, v. de Hongrie, ch.-l de comitat, sur le Danube ; 10.000 h. Céréales (en hongrois Esztergom).

Granados y Campiña (Enrique), composi- teur espagnol, né à Lerida, mort noyé dans la Manche À la suite du torpillage du Susser par les Alle- mands (1868-1916); auteur des Danses espagnoles, des Goyescas (esquisses à la manière de Goya), des Tonudillas, œuvres d'une inspiration foncièrement espagnole,

granaté, € adj. Qui ressemble ou qui se rap- porte au grenadier,

ponte adj. Qui contient des grenats.

rancey [sé] (Jacques RoOUxEL DE MEDAVI, comte de), maréchal de France, célèbre par son intrépidité (1603-1680). En 1636, nouveau Bayard, il arréta seul un escadron d'Impériaux, au pont de | Spoy. — Son petit-fils, JACQUES-LÉONOR, né à Chalen- cey, près de gres, ne à Paris (1665-1725), fut aussi maréchal de France.

Grancey-le-Château [{sé, 16], ch. de ec. (Côte-d'Or), arr. de Dijon; 860 h. — Le cant. a 41 comm., et 1.700 h,

Grancher {acqueg-Jonepb}, médecin français, né à Felletin, m. à Paris (1843-1907). On lui doit de belles recherches sur la tuberculose et les maladies des enfants.

grand {gran}, @ adj. (lat. grandis). Qui est fort étendu dans ses dimensions: Les grandes forèts du Brésil. Le grand Océan, l'océan Pacifique. Les grandes Indes, les Indes orientales. De taille élevée : enfant très grand pour son âge. Plus grand que nature, se dit des représentations où images plus grandes que l'objet representé, Intense, violent : un |

rand vent ; un grand bruit. Grand jour, pleine fnère du soleil. Grand air, air qu'on respire au dehors. Emphatique : les grands mots ne prouvent rien. Qui excelle par la naissance, la fortune, le ta- lent. etc. : grand Seigneur, grand poète. Magnanime, courageux : Annibal se montra grand dans l'aduer. sité. Surnom de princes ou de personnages illustre: Louis le Grand. Titre donné aux premiers digni- taires d'un ordre: grand maître de l'Université, grand prètre, ete. Grand Seigneur ou Grand Ture, | le sultan des Turcs. {Cet adjectif entre en outre dans uné foule d'expressions : quon chemin, grande dame. grand Dieu, grande fille, ete. {V. au substan- tif}.) Grand mât, mât principal. Grand'voile, grand- verque, voile, vergue du grand mât. N. m. Personne adulte : cet ouvrage est utile aux petits et aux grands. Elève relativement âgé : la cour des grands. Person- nage de haute naissance ou élevé en dignité: les grands de la terre. Membre de la plus haute noblesse d'Espagne : les grands d'Espagne restent couverts devant le roi. Ce qui est noble, sublime: le grand abonde dans Bossuét, Loc. adv, En grand, de gran- deur naturelle, Faire une chose en grand, au fig: sans rien ménager. Faire grand, donner à ce que l'on faitun caractère*de grandeur. Travailler en grand, dans de vastes proportions. Tout grand ou- vert, tout grand, aussi ouvert que possible, ANT. Pe- tit, exigu, mesquin. :

— RE. Grand était à none des deux genres. Cette forme s'est conservée s mère grand, dans certaines expressions comme grand'peine, grand'- chère, grand'pitié, grand'merci, grand'chose, grand’ peur, grand'hâte, ete. et dans quelques composé: grand'chambre, grand mère, grand'messe, gran rue, grand'tante où l'Académie a jusqu'ici conservé l'apostrophe.

Grande Armée (la),armée que Napoléon Ier avait organisée au Ed de Boulogne en 1804, et qui, d'abord destinée à l'invasion de l'Angleterre, fut em- ployée à faire les campagnes de 1805 et 1806. (Après | 1806, elle prit le nom d' « armée du Rhin ».) Le même nom fut donné à l'armée qu'en 1812 Napoléon conduisit en Russie, où elle trouva son tombeau.

Grands Jours, nom donné, au moyen âge, aux juridictions féodales. Ultérieurement, on appelait Grands Jours des sessions extraordinaires tenues par des délégations du parlement dans les provinces où les méfaits et les brigandages s'étaient multipliés et couraient risque dé rester impunis par suite de l'in- fluence des familles et en raison de la fortune ou du rang des coupables. Fléchier a laissé d'une de ces réunions une relation très curieuse : les Grands Jours d'Auvergne, publiée seulement en 1844. |

Grand-Auverné, comm. de la Loire-Infé- rieure, arr. et à 16 kil, de Châteaubriant ; 1.990 h. Ardoise,

Grand-Bassam. Géogr. V. Bassam.

Grand-Bassin, vaste région déprimée, et par endroits désertique, de l'Amérique du Nord océiden tale, dans l'intérieur du massif des montagnes Ro- cheuses, Le plateau d'Utab et le Grand Lac Salé en sont les accidents géographiques les plus connus.

grand-beau n. m. Perle factice, soufflée avec du cristal coloré,

Grand-Bornand (Le), comm. de la Haute- Savoie, arr. et à 23 kil. d'Annecy ; 2.080 h.

Grand-Bourg [gran-bour] (Le), ch, de e. (Creuse), arr. et à 17 kil. de Guéret, non loin de la Gartempe ; 3.180 h. — Le cant. a 7 comm, et 9.870 h.

Grand-Bourg ou Marigot, ch. de l'ile faneues de Maric-Galante, sur Îa mer des Antilles ;




Grandcamp-les-Bains, comm. du Calva- dos, arr. et à 32 kil. de Bayeux, non loin de l'embbu- chure de la Vire ; 1.840 h. Ch. de f. Et. Pêche, Wains de mer.

.&rand’chambre ». f. Dr. Principale chambre d'un parlement. (On dit aussi chambre du plaidoyer ou chambre dorée.) PI. des grand'chambres.

grand-chambrier n. m. Membre d'une grand'chambre. PL. des grand'chambriers.

Grand-Champ (grarchant, ch.-1. de e. (Mor- bihan), arr. et à 13 kil. de Vannes; 3.170 h. — Le cant. à 8 comm., et 10.280 h.

— 1026 — k

Grandchamps, comm. de la Loire-Inférieure, arrt ot à 16 kil. de Nantes, sur le Hocmard ; 1.170 h. and-chantre n.m. Dignitaire d'une cathé- drale, qui avait les petites écoles sous sa juridiction. PL des grands-chantres. grand’chose {yran-chô-ze] n. S'emploie avec la négation dans le sens de pas beaucoup, pas cher, pas bon, etc. : cela ne vaut pas grand'chose, Un, une des pas grand'chose, des gens qui ne méritent guère

. de considération.

Grand’Combe [yran-kon be} (La!, ch.-1. de e. (Gard), arr. et à 14 kil. d'Alais ; 11.300 h. Ch. de f. P.-L.-M. Houillères importantes. — Le cant. a 6 comm. , ét 17.510 h.

Grand’Couronne, ch-l. de ce. (Seine-Infé- rieure), arr. ot à 12 kil. de Rouen: 1.390 h. (Couron- niers). Ch. de f. Et. Tulles, dentelles. — Le cant. a 10 comm., et 21.600 h.

Grand-Couronné (le) ensemble de hau- teurs et de plateaux du département de Meurthe-et- Moselle, situé sur la rive droite de la Moselle et de la Meurthe, à l'E. de Nancy. Cette partie des « Côtes de Moselle » domine la vallée de la Seille et décrit en avant de Ja capitale de la Lorraine une sorte de demi-couronne, depuis les abords de Pont-à-Mousson colline Sainte-Geneviève) jusque vers le confluent du Sanon avec la Meurthe. Le point culminant est par 417 m. aux sources de la Natagne.

L'importance militaire du Grand-Couronné était déjà connue avant la Grande Guerre ; mais elle a été mise en pleine lumière au début de septembre 1914, lorsque les Allemands voulurent prendre les armées françaises entre les deux mâchoires d'une gigan- tesque tenailleconstituée par lessuldats du généralvon Kluck et ceux du kronprinz de Bavière, Après avoir été arrêtés par les troupes de la Ire et de la 11e armée française (généraux Dubail et de Castelnau) à la bataille de la trouée de Charmes, les Allemands furent immobilisés par les soldats du général de Castelnau devant les hauteurs du Grand-Couron- né (du 2 au 142 sept.), puis css de se replier jusque sur les bords de la Seille. La victoire du Grand-Couronné, qui termine la « bataille den- semble » de Lorraine de 1916, a « sauvé la France » en avant de Nancy et permis au général Joffre de la sauver en même temps de son côté, non loin de Paris, sur les bords de la Marne,

Grandcourt, comm. de la Somme, arr. et à 29 kil. de Péronne, sur l'Ancre:; 423 hab. en 1914. Prise pe les Britanniques le 7 février 1917 et entière- ment détruite.

grand’croix n. f. invar. Principal grade dans les ordres de chevalerie : la grand'eroix de l'ordre de Malte. Grade le plus élevé dans la Légion d'hon- nèur,

grand-croix n. m. Dignitaire décoré de la grand'croix. Pl. des grands-croix. (On dit aussi GRAND CORDON.)

Grand-Croix (La), comm. de la Loire, arr. et à 19 kil. de Saint-Etienne ; 4.800 h. Ch. de f. P.- L.-M. Mines de houille.

grand-duc n. m. Titre de quelques princes souverains : {e grand-duc de Bade. Prince de la fa- mille impériale russe. PI. des grands-ducs.

grand-ducal, e, AUX adj. Qui concerne un grand-duc ou un grand-duché : dignité grand-ducale.

grand-duché n. m. Pays gouverné par un grand-duc : le grand-duché de Lurembourg. PI. des grand-duchés.

Grande (ro), fleuve de la Sénégambie, tribu- taire de l'Atlantique ; cours 400 kil.

Grande del Norte {r10), fleuve de l'Amérique du Nord, qui sépare pendant une partie de son cours le Mexique des Etats-Unis et se jette dans le golfe du Mexique; cours 2,500 kil.

Grandeau (Louis), chimiste et agronome fran- çais, né à Pont-à-Mousson, m. à Interlaken (1834- 1911). Fondateur des Annales agronomiques. On lui doit de nombreux travaux qui ont largement contri- bué au progrès de l'agriculture,

Grande-Bretagne et Irlande (rorauwe- UN1 DE), Etat de l'Europe occidentale, capit., Londres. Le Royaume-Uni comprend quatre parties princi-

ales : l'Angleterre proprement dite et le pays de ialles, l'Ecosse et l'Irlande, qui forment les îles Britanniques. Superficie 314.380 kil carrés; pop. 45 millions d'h. (Anglais).

1. Géocrarnis. L'Angleterre, montagneuse dans sa partie occidentale, mais généralement plate dans sa partie orientale, est arrosée par la Tamise, la Severn,

‘Ouse, ete, L'Ecosse, séparée de l'Angleterre par les monts Cheviot, et couverte de montagnes boisées et pittoresques, est baignée par la Clyde et coupée de FRE dépressions parallèles, où s'allongent des lacs profonds ; JeHPDPERR de ces vallées livre pas- sage au canal Calédonien, ete. L'Irlande moins acci- dentée, con- tient aussi des lacs en grand nombre :le Shannon est le principal des nombreux cours d'eau qui l'arrosent.Par- tout le climat est humide, les brouillards fré quents, mais leshiversd'une réelle Er eu é à la latitude. Les îles Britanni- ues, qui pro- uisentpeu de céréales, pos- sèdent en revanche de riches pâturages et fournissent abondamment à l'industrie du fer et de la houille: leur commerce est le plus Apr ds wonde, et leurs colonies (355 millions d'h.) dissémnées sur tout le globe, et dont les principales sont l'Australie, l'Inde et le Canada, en font la première puissance économige et maritime. L'Angleterre, y compris le pays de Galles, se divise.en 52 comtés, capit. Lon- dres ; l'Ecosse, én 33 comtés, groupés en 8 divisions géographiques, capit, Edimbourg: l'Irlande compte + provinces, subdivisées en 32 comtés, cap. Dublin.


Armoiries de la Grande-Bretagne,














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IL. Hisroine. Lorsque les Romains conquirenlis

RE re e der

av. J.-C.) He habitants de 1S Calédonte &

Ecosse), connus sous le nom de Pictes et de Er:

pe aux légions une invincible résistance, et. adrien dut élever contre eux une muraille fortifiée,

Attaqués les Calédoniens au v siècle, les Bre- tons appelèrent à leur secours les pirates angles et saxons, qui les subjuguérent au lieu de les ai

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et fondèrent dans le sud de l'Angleterre l'h anglo-saxonne, qui ne tarda pas à devenir une mo- narchie, dont Alfred le Grand fonda solidement la puissance. De 1017 à 1042, les Danois soumirent l'An- gleterre. Edouard III le Confesseur réussit bien à rétablir la dynastie o-saxonne, mais la victoire d'Hastings donna finalement le royaume aux Nor- mands., la faveur des guerres entre la dynastie des Plantagenets et les Capétiens, les seigneurs normands et saxons se coalisèrent pos obtenir du NE royal la Grande Charte (121%) et les statuts ‘Oxford (1528), sources des institutions Re. libérales encore en vigueur chez nos RES ‘in- tervention des Anglais en France pendant la guerre de SE ans cire jus ra les ne SRons reuses de notre histoire, Le ne ANT de Poitiers, de Crécy en ‘Azincourt et sur- tout le traité de Troyes (1422), qu livrait la France à la domination MORE A du xve siècle, la erre des Deux-Roses donna la couronne à la ynastie des Tudors (1485), qui favorisa la Réforme, fonda la puissance maritime de la Grande-Bretagne et _essaya d'établir l'absolutisme royal. A la mort d'Elisabeth, les couronnes d'Angleterre et d'Ecosse furent réunies sous le sceptre de Jacques Ie (Jacques VI d'Ecosse), fils de Marie Stuart. Renversés par la révolution de 1648, et remplacés par le gou- | vernement de Cromwell, les Stuarts furent en 1660, Hupoau être détrônés, en 1688, au profit de la maison d'Orange par une coalition des wbigs et des tories. Guillaume d'Orange étant mort sans héritier, 18 reinorAnne lui sus6LI GER la mort de



SoLbars BRITANNIQUES : 4. Horse-guard; 2. Ca: 3. Infanterie ; 4. Officier ; 5, Grenadier-guard ; 6. Highlander,

cette souveraine, la maison de Brunswick-Hanovre monta sur le trône. À la faveur de ces changements de dynastie, les libertés parlementaires es n'ont cessé de se développer, La politique ex! L de Res depuis le xviue siècle, a toujours eu our objet l'extension de son domaine col et a possession de l'empire des mers. C'est à ce titre que le cabinet de Londres est toujours intervenu ans les guerres européennes, qu'il a combattu la Révolution et l'Empire, et qu &, chaque fois que s'est réveillée la question d'Or FE le parti dela Turquie, maitresse des détroits. s'est créé par une série d'efforts poursuivis sur tous les points du globe, l'impérialisme potannee dont la dernière manifestation a été l'annexion du Transvaalet de Ja république d'Orange. Mais l'Angleterre n'en reste pas moins aux prises avec de réelles difficultés inté- Hate nées sors de = Dern RETU de malheureux pays, après avoir êté. me des cutions et des olAlons de ses maitres et réduit, à la plus affreuse misère par l'absentéisme, lutte déses- pérément pour obtenir son autonomie. Mais ses efforts, malgré la bonne volonté d'hommes d'Etat tels qe Gladstone, sont jusqu'ici restés vains : le parti libéral-unioniste, avec à sa tête des radicaux comme Chamberlain, devenus les alliés des conser= vateurs, s'est opposé de toutes ses forces à la solu- tion gladstonienne de la question du 4

Aussi, durant la Grande Guerre, certains Irlandais ont-ils fait alliance avec les Allemands et, depuis lors, l'Irlande est-elle en état de véritable rébellion contre l'Angleterre.

Mais ces difficultés ne sont pas les seules contre lesquelles doit lutter le gouvernement britannique à l'époque actuelle. Après avoir, dès le jour où fut violée la neutralité belge, participé de manière très active à la Grande Guerre, par une inlassable colla- boration militaire et navale, industrielle et commer= ciale, le Royaume-Uni s'est trouvé depuis la fin de 1918 en présence de problèmes des plus graves. Lapplsason des nouvelles lois économiques, la cherté de la vie, la restauration des finances publiques ont suscité dans l'archipel britannique des grèves et des difficultés de plus d'un genre, à côté de celles que soulevait la question d'Irlande ; d'autre part, la solution de la question d'Orient, préconisée par les hommes d'Etat anglais, a déterminé parmi les sujets