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GOY

des Désastres de la guerre, ete., hardies et fiévreuses,

_ ont mérité une réputalion universelle,

Goyÿyana, v. du Brésil (prov. de Pernambouc), sur le fleuve côtier homonyme ; 15.000 h.

goyard ou goyart/gho-iar)n. m. Croissant de jardinier, servant à couper les grosses branches mortes.

OYAU {yh0-10] n. m. Partie d'un puits de mine, divisée en deux sections verticales lèles, qui sert à Gore et à la montée des ouvriers.

&U (V.-L.-Th.-Geor, , publiciste catho- lique RAC né à Orléans hr auteur de tra- vaux d'histoire religieuse : l'Allemagne religieuse, Autour du catholi- cisme social; élu membre de l'Aca- démie française en 1922. — Sa femme, Lucie FAURE, fille du président de la RANCE

aure, née au Havre, m. à Paris (1867- 1913), a écrit des li- vres d'une in: = tion élevée.

oyave [gho- es ne Es vien ga }e t du goyay ss goyavier{gho ET A n. m, ps de myrtacées de l'Amérique centrale ét des Indes orien- tales.

— Et nes goyaviers son viér: arbres, des arbustes MCE ou des plantes suffruteseentes, dont le fruit (goyaveh est une grosse baie, à ines très nombreuses, sucrée et rafraichissante, On la mange crue; on en fait des gelées, de la pâte, des compotes, des confi- tures, Les fruits verts et l'écorce sont astringents,

Goyaz [yho-iaz'}, v. du Brésil, ch.-1. de l'Etat du même nom, au pied dù plateau d'Estreito, sur la riviè- mp 9.000 h. — L'Etat de Goyaz a 266.000 h.

CK, comm. de Belgique (Brabant, arr. de BruxeNes) AS eue

250 h.

SOYe {yho-ie] ou BOÏ {yho-i] n. m. (mot hébreu

signif. CET Nom a, ss juifs aux peuples

rs 4 leur culte, aux chrétiens. (On dit au fém. une GOYA où Goïa, et au plur, des Goïm, con, GOYM où GOYIM.)

Goyen (Jean-Joseph van), peintre hôllandais, né à e, m. à La Haye (1596-1066). Auteur de pay: et de marines d'un ton brun ou gris, trans-

rent et lumineux. Le Louvre a de lui : Canal en

ete Bords d'une rivière, ete. er, comm. de Belgique (Limbourg, arr. de Haste) ; 1.380 h. si : non [gho-ion] n. m. Mines. Syn. de coyau. Zée, comm. de Belgique (Hainaut, arr. de Thuin) ; 110 h. Instruments aratoires.

Gozlan (Léon), journaliste. et littérateur fran- ue né à Marseille, m. à Paris (1803-1866) ; esprit

égal, paradoxal et brillant, auteur de romans et nouvelles : Aristide Froissard, les Emotions de Po- lydore Marasquin ; de comédies : une Tempête dans un verre d'eau, etc.

Gozlin ou Goslin, évêque de Paris, abbé de Saint-Germain des Prés, m. en 886, Il se signala dans la défense de Paris contre les Normands.

GoOZZi (Carlo), poète dramatique italien, né et m. à Venise (1722-1806). 11 s'inspira surtout des vieilles légendes italiennes, et créa la comédie fia- besque où LT Turandot, l'Oiseau peur 1 a laissé d'in- téressants Mémoires. — Son frère GAsPARE, né à Venise, m. à Padoue (1713-1786), a pu- blié des journaux, des vers, des traductions du français.

Gozzoli Benozzo), pein- tre italien, né à Florence, m. à Pise (1420-1498); disciple de Fra Angelico et de Masaccio, auteur du Triomphe de saint Thomas d'Aquin (Louvre), des fresques d'Orvieto et de San-Gimignano, d'une remar- quable Arrivée des rois mages au Ricordi (Florence), et d'une partie de la décoration du Campo Santo de Pise (His- toire de Noë, Abraham, Jacob, Joseph, Moïse, Da- vid, ete.). Use caractérise par la finesse de l'exécution,

G. G. Abréviation pour Grand Quartier Général.

Gr. Abréviation de gramme.

Graaf (Régnier de), physiologiste hollandais, né à Schonhoven, m, à Delft (1641-4 13) autéur de re- marquables travaux sur l'ovaire, le suc pancréa- tique, etc. Graal (le) ou Saint-Graal, dans les croyances du moyen âge, vase d'émeraude, qui aurait servi à Jésus:Christ pour la cène avec ses disciples, et où Joseph d'Arimathie aurait recueilli le sang que le cen- turion fit couler en perçant le flanc de Jésus crucifié,

— ExoxoL. Il est souvent question du Graal dans les poèmes 'de chevalerie. Les légendes relatives au vase sacré doivent être de peu postérieures au chris- tianisme; toutefois, on n'en trouvé aucune trace avant la fin du xne siècle, Porté en Angleterre, le Graal y aurait été caché pendant des siècles et, fina- lement, retrouvé par le héros one Perceval {c'est le sujet de la trilogie de Robert de Boron). De ce

me dérivent les formes ultérieures de la légende.

hrétien de Troyes et ses continuateurs français s'occupent surtout des aventures de Perceval; Wol- fram d'Eschenbach, en revanche, dans son Parsival, fait du Graal le centre d'imaginations mystiques vies De nos jours, Wagner en a fait le sujet de son Parsifal.

grabat [ba] n. m. (lat. grabatus). Lit misérable. Lit de . Fig. Etre sur le grabat, étre ruiné.

abataire [tè-re] n. Fam. Malade, alité, &bhbe (Christian Dietrich), poète dramatique


Gozzoli,


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allemand, né et m. A Détmold (1801-4836) : Don Juan, Faust, les Hohenstaufen, Napoléon, ete. grabeau 'bô] n. m. Fragment de drogue. grabelage n. m. Action de grabeler, grabeler [{é] v. a. (ital. garbellare, — Prend deux { devant une syllabe muette : je grabelle.) Sé- parer d'une substance médicamenteuse les petits fragments inutilisables.

grabeleur, euse feu-ze] adj. et n. Se dit de celui, de celle qui grabelle.

Grabs, comm, de Suisse (cant. de Saint-Gall), dans la plaine du Rhin: 4.410 h. Broderie méca- nique, Agriculture.

grabuge n. m. (ital. garbuglio), Fam. Bruit, querelle : il y a partout du grabuge. Jeu de cartes,

Graçay {sé), ch.-l. de e. (Cher), arr. et à 51 kil de Bourges, sur le ruisseau de Fouzon ; 2,760 h. — Le cant. a 6 comm., et 6.270 h.

Gracchus [russ], nom de deux frères. tribuns ét orateurs célèbres à Rome, fils de Cornélie : Tige- RIUS SEMPRONIUS, tué l'an 133, et CAÏUS SEMPRONIUS, assassiné dans une émeute en l'an 121 av. J.-C. Ils avaient essayé, en proposant des lois agraires, de mettre un frein à l'avidité de l'aristocratie romaine, qui s'était emparée de la majeure partie des terres conquises sur l'ennemi, [V. AGRAIRES (lois).] On les appelle souvent les Gracques. Deux tragédies célè- brés ont été composées sur Calus Gracchus : l'uue par M..J. Chénier, l'autre par l'Italien Monti.

ice n. f. (lat. Chgies Faveur qu'on fait sans y être obligé : accurder une grâce. Trouver grâc devant quelqu'un, aux yeux de quelqu'un, lui plai lui agréer : Esther trouva grâce devant Assuérus. Etre en grâce auprès de Ft ose avoir sa bien- veillance, sa protection. Heure, demi-heure, quart d'heure de grâce, délai supplémentaire que l'on ac- corde à quelqu'un. Bonnes grâces, accueil favorable, bienveillance, Demander en grâce, demander instam- ment, comme une grande faveur. Pardon : demander grue Remise d'une peine : Le président de la Répu- lique a le droit de grâce. Remerciement : je vous rends grâce (ou grâces). Aide que Dieu accorde en vue du salut : rien n'est ÉRposa ile à la grâce. Agré- ment, attrait de celui ou de ce qui a quelque chose de doux et d'aimable, ou de simple et d'harmonieux : marcher, chanter, danser avec grâve. Avoir de la grâce dans le style. Mauvaise grâce, tournure, ma- nières déplaisantes. voir mauvaise grâce, n'avoir pas bonne grâce à, faire ou ne pas faire uné chose contre la raison, contre les convenances, ete, : celui qui fut aidé a mauvaise grâce à refuser son aide aux autres. Action de grdces, remerciement à Dieu. D: bonne grâce, sans répugnance. Grdcs (on, dans le style élevé, grâces) à, par l'action heureuse de, par l'effet de. Fam. Par la grâce de Dieu, pour rien, à titre gracieux, avec désintéressement. Coup de grâce, qui achève de donner la mort, et au fig., de perdre, de ruiner, Interject. Grâce! cri par lequel on demande d'être épargné. De grâce loc. adv., for- mule de supplication, employée parfois ironique- ment. Titre d'honneur, en Angleterre : Sa Grâce le duc de... (En ce sens, prend une majuscule.) PI. Prière après le repas : dire ses gräces, Jeu de grâces, exercice dans lequel deux joueurs se lancent un léger cer- ceau, à l'aide de deux ba- guettes.

— Excye. Dr. La grâce est la remise totale ou par- tielle, faite,

ar lé chef de ‘Etat, à un condamné, de la peine qu'il aencourue, La loi consti- tutionnelle donne ledroit de grâce,sans conditions,au résident de a Républi- que. Ce droit, quis'applique à toutes les peines corpo- relles ou pé- k g cuniaires résultant de condamnations définitives, s'exerce par remise intégrale, par réduction ou par commutation (substitution à la peine prononcée d'une peine d'un degré inférieur),

A la différence de l'amnistie, la grâce anéantit ou modifié la peine, mais elle laisse sub- sister la condamna- tionetsesconséquen- ces légales; le con- damné gracié peut être frappé des pei- nes de la récidive en cas de nouveau délit,

— Théol. On dis- tingue la grâce habi- tuelle où sancti- Ne uirésidedans

‘âme d'une manière permanente, et la grâce actuelle, qui intervient dans le jeu de nos facultés comme un trait de lumière découvrant la vérité à notre es- prit, ou une émotion saintequi fait tres- saillir notre cœur, ou une force cachée NN qui Pre dus g _ Pare an

otre volonté.

4 — Jeu. Le jeu de Les Grâces, d'sprès Germain Pilon. râces peut se jouer

à deux, trois ou quatre partenaires. Chaque joueur tient deux baguettes croisées, sur lesquelles se trouve posé un cerceau, qu'il s'agit de re par- venir au second joueur, Pour ce faire, tenant bien rigide le bâtonnet de gauche, on amène avec celui





Jeu de grâces.


GRA

de droite le cerceau jusqu'à l'extrémité du premier bâtonnet, et, d'un mouvement sec, on projette avec le bâtonnet le cerceau en avant; il doit être reçu par le partenaire sur les deux baguettes croisées,

Gräces |les) ou, en grec, Charites, divinités païennes, qui étaient la personmification de ce qu'il y a de plus séduisant dans la beauté, On en compte trois : Aglaé, Thalie et Euphrosine.

Grâces (les Trois),tableau de Titien (galerie Bor- ghèse) ; — de Raphaël ; — de J.-B, Regnault, au Lou- vre (V. p. 1.005); — groupe en marbre, de Germ. Pilon (Louvre) ; — de Pradier (palais de Versailles).

. Grâce de Dieu (a), pathétique mélodrame en cinq actes, par d'Ennery et G. Lemoine, le type le plus achevé du drame populaire (1844). Il doit son titre à une romance qui a pour refrain : À {a grâce de Dieu, et qui, chantée à plusieurs reprises dans le drame, sauve chaque fois la vertu de l'héroîne Marie, une jeune et pauvre Savoyarde,

Grâce-Berleur, comm. de Belgique {prov, et arr. de Liége); 5.400 h. Charbonnages. Machines.

Grâces, comm. des Côtesdu-Nord, arr. et à 3 kil. de Guingamp ; 1.320 h.

_Gracia, v. d'Espagne (prov. de Barcelone), au pa du Tibidabo ; 45.000 b. C'est un faubourg de Barcelone, Filatures.

Host adj. Digne de pardon.

racian (Balthazar), jésuite et écrivain espa- gnol, né à Calatayud (Aragon), m.à Tarragone (1584- 1658) ; auteur d'une sorte de code du cultisme : Fi- nesse et art du bel esprit, et d'un ouvrage de morale mondaine : l'Homme de cour.

graciant /si-an), @ adj. Qui gracie.

gracier {si.é) v. a. (Se conj. comme prier.) Faire grâce à un criminel, lui remettre sa peine : gracier un condamné,

gracieusement [ze-man] adv. D'une manière gracieuse : saluer gracieusement, gratuitement.

gracieuser [56] v. a. Fam. Faire à quelqu'un des démonstrations d'amitié, de bienveillance.

gracieuseté [ze] n. f. Civilité, affabilité. Gra- tification,

gracieux, euse fsi-ent, eue) adj. (lat. gra- ciosus). Qui est rempli d'agrément, d'élégance : prendre une pose gracieuse. Aimable, affable : ac- Cueil gracivur. Gratuit : obliger quelqu'un à titre gracieux. Qui ne suppose pas de contestation entre parties : {a juridiction gracieuse s'oppose à La jurt- diction contentieuse. N. m. Le gracisux, le genre gracieux, Ce qui est gracieux. ANT. Disgracieux.

gracilaire {lè-re) n. f. Genre d'insectes lépi- doptères, comprenant de pres teignes dont les larves rongent les feuilles du peuplier, du lilas, ete.

On en connait une quarantaine d'espèces, dont la plupart habitent la France.)

gracile adj. (lat. gracilis), Grêle.

gracilie {/f]n. f. Genre de coléoptères longicor- nes, dont on ne connaît qu'une espèce européenne. La gracilie vit dans les maisons et sa larve ronge les vieux paniers d'osier, les cercles des tonneaux, etc.)

graciliflore adj. Qui a des fleurs gréles.

gracilifolié, e adj. Qui a des feuilles grêles. racilité n. f. Caractère de ce qui est gracile.

raCiOsa, ile du groupe des Açores; 14.000 h. Ch.-1. Santa-Cruz.

gracioso [0] n. m. (m. ital.). Bouffon de la co- médie espagnole : jouer les graciosos. Adj. m. Musig. Gracieux : andante gracioso. Adv, Gracieusement.

Gracques (les). V, Graconus.

grad, mot slave signifiant bourg, ville, et qui forme la terminaison d'un grand nombre de noms géographiques. V. Gorop.

TA (Charles), écrivain et homme politique al- sacien, né à Turckheim, m. à Logelbach (1842-1890). 11 se signala, après l'annexion de 1874, par son atta- chement à la France et fut un des chefs du parti PRE are au Reichstag ; auteur de : l'A{suce; Le

’euple allemand, ses forces et ses ressources.

Gradasse, un des héros de l'armée d'Agramant, dans le Roland furieux de l'Arioste. Il se fait redouter des plus vaillants chevaliers chrétiens, mais il lutte en vain contre Renaud, et périt de la main de Koland, Il est monté sur la fameuse jument appelée A{phane,

gradatif, ive adj. Qui va par gradation.

gradation {si-on] n. f. (lat. gradatio; de gra. dus, degré). Accroissement ou décroissement pro- gressif : gradation de la chaleur. Musiqg. Passage insensible d'un ton à un autre, Ahét. Figure qui consiste à disposer plusieurs mots ou pensées suivant une progression ascendante ou descendante : les mots va, cours, vole forment une gradation ascendante. grade n. m. (du lat. gradus, degré). Chacun des degrés d'une hiérarchie : grade de capitaine. Grade universitaire, diplôme de bachelier, de licencié, de docteur, Géom. Chacune des parties d'un quadrant vdivisé en cent parties égales : une circonférence comprend 400 grades.

— Excyec. Milit. Il convient de distinguer soi- gneusement l'emploi du grade. Le grade est la pro- priété du militaire ; il ne peut en étre privé que pour des motifs nettement spécifiés, et selon une procédure strictement définie par la loi. L'emploi, au contraire, est à la disposition du président de la République et du ministre de la guerre ou de la marine. (V. GALON, GÉNÉRAL, etc.)

Dans l'armée de terre, seuls les officiers des uni- tés combattantes et les adjudants ont droit à l'appel- lation de leur grade, précédée du terme mon : mon général, mon colonel, mon capitaine (mais on dit monsieur le maréchal). Les gradés, qui ne sont pas officiers, sont simplement appelés par leur grade : sergent, maréchal des logis, caporal, brigadier. Tous les autres officiers sont appelés monsieur Le. : monsieur le médecin principal, monsieur le méde- cin-major, monsieur le vétérinaire, monsieur l'in- lendant, monsieur le contrôleur-général, etc. V. MÉDECIN, VÉTÉRINAIRE, INTENDANT, €tC.

— Géom. Le grade (gr.) est la centième partie du quadrant et, par suite, les 9/10es d'un degré : il a pour sous-multiples : le décigrade (dgr.), qui est la dixième partie du grade, le centigrade (egr.), qui en est la centième partie, et le milligrade (mgr.), la mil- Hème partie, V. MESURES.

gradé adj. et n. m. Qui a un grade dans l'ar- mée, (Ne se dit que des sous-officiers, caporaux et brigadiers.)