Page:Larousse dictionnaire complet de la langue française, 1874.djvu/689

Cette page n’a pas encore été corrigée
NOTES
ÉTYMOLOGIQUES, SCIENTIFIQUES, HISTORIQUES ET LITTÉRAIRES.

ABDICATION. Les plus célèbres abdications sont celles de Sylla (79 av. J.-C.), qui se retira à Pouzzoles ; de Charles-Quint (1556), qui alla finir ses jours au couvent de Saint-Just, dans l’Estramadure ; de Christine de Suède (1654),qui se retiraà Rome, après avoir passéquelque temps en France ;deNlI" poléon (1814et1815),quialla mourir sur le rocher de Sainte-Hélène ; de Charles X (1830), qui mourut à Goritz, en Allemagne. Ces deux dernières abdications furent imposées, et non volontaires. ACABEMtE. Ce nom, que l’on donne à des sociétés ou institutions scientifiques, littéraires, artistiques, gymnastiques,doitson origineaujard in qui avait appartenu primitivement à un certain Académus, et dans lequel Platon donnait ses leçons. Nous avons en France cinq académies principales, formant une seule société sous le nom d’Institut ; ce sont : l’Académie française, celle des Sciences, desInscriptionsetBelles-lettres, des Sciences Morales et Politiques, des Beaux-Arts. L’Académie française comprend quirante membres, que l’on appelle les quarante immortels. AÉIROLITHE.On nomme ainsi les pierres qui semblent venir des parties supérieures de l’atmosphère, et tombent sur la terré avec un accompagnement constant de météores lumineux. Leur chute a lies avec un grand bruit. Les uns, comme le savant Laplace, prétendent qu’elles sont lancées par les volcans de la lune : les autres, avec plus de raison, pensent que ce sont de petits corps planétaires qui flottent dans l’espace, et qu’attire notre globe. lorsque sa force d’attraction est supérieure à celle de leur mouvement. De temps en temps on trouve en divers lieux, à la surface de la terre, dés masses ferrugineuses d’une nature toute particulière, et dont quelquesunesontun poidsqui dépasse plusieurs milliers de kilogrammes. Ces pierres sont évidemment des aérolithes. Du reste, la chute des pierres tombées du ciel était un fait connu de toute l’antiquité. AROSTAT. Tout corps solide, plongé dans un fluide quelconque, est poussé de bas en hautiavec une force égale au poids du volume de fluide qu’il déplace. Tel est le principe d’Archimède, dont la découverte causa, dit-on, tant de joie à ce grand homme, qu’il sortit tout nu du bain où une observation vulgaire venait de le mettre sur la trace de ce principe, et courut dans les rues de Syracuse, en criant : Je l’ai trouvé ! e l’ai trouvé ! L’aérostat est une application du principe d’Archimède. Cet appareil, nummé vulgairement ballon, est rempli d’un fluide plus léger que l’air, au moyen duquel il s’élèvejusqu’il ce qu’il soit arrivé dans des couches assez raréfiées pour que la différence du poids de l’airdéplacéet du gazintérieur soit égale au poids de l’ enveloppe et de la nacelle. L’aéronaute est muni