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d’une partie do boxa I Los principaux ouvrages de Jackson sont les suivants : Novatiani presbyteri romain opéra qux supersunl ormiia (Londres, 1728, in-8o) ; Défense de la liberté humaine contre les lettres de Caton (1730) ; Dissertation sur l’esprit et la matière, avec des remarques sur la Recherche de Baxter touchant la nature de l’âme humaine (Londres, 1735, in-8o) ; Antiquités chronologiques, son ouvrage capital (Londres, 1752, 3 vol. in-4o).


JACKSON (William), conspirateur irlandais, né vers 1720, mort en 1795. Il fut chapelain de la duchesse de Kingston, se rendit ensuite en France, où il entra en relation avec les chefs du parti révolutionnaire, puis retourna en Angleterre, sa mêla activement aux complots des patriotes irlandais pour rétablir leur indépendance, et fut arrêté sous l’inculpation de haute trahison. Pendant son procès il mourut subitement. On croit qu’il s’était empoisonné.


JACKSON (William), compositeur et littérateur anglais, né k tëxeter en 1730, mort en 1803. Il était fils d’un marchand, qui lui fît donner une excellente éducation et le laissa complètement libre de suivre ses goûts. S’étant rendu à Londres, Jackson s’adonna à l’étude de la peinture et k celle do la composition musicale, sous Travers, organiste de la chapelle royale, puis revint dans sa ville natale, où il devint organiste et maître des chœurs a la cathédrale. Comme compositeur, on lui doit des Elégies, des Sonates, des Chansons, des Fantaisies, qui eurent beaucoup de succès et qui popularisèrent son nom. « Il avait surtout le talent, dit Lefebvre-Cauchy, de donner à la poésie élégiaque une mélodie élégante et plaintive, muis à laquelle on a reproché de pouvoir s’appliquer a toute espèce de vers de ce genre. » Jackson a composé, en outre, un opéra intitulé : The lord of the tnanor, et représenté à Drury-Lane en 1780. Comme littérateur, H a publié des ouvrages où l’on trouve du savoir, du goût et une originalité qui va jusqu’au paradoxe ; ce sont : Trente lettres sur divers sujets (1782, 2 vol. in-12) ; Observations sur l’état actuel de ta musique à Londres (1791, in-8o) ; les Quatre âges, avec des Essais sur des sujets variés (1798, in-8«).


JACKSON (André), général américain, septième président des États-Unis, né dans la Caroline du Sud en 1767, mort en 1845. Fils d’un émigrant irlandais, il perdit son père étant encore tout enfant. Lors de la guerre de l’indépendance, il quitta, à quatorze ans, l’école où il étudiait, pour s’enrôler avec ses deux frères dans l’armée nationale, fut fait peu après prisonnier, pendant que ses frères trouvaient la mort sur le champ de bataille, et reprit, après la fin de la guerre, le cours de ses études. Ayant appris le droit, il exerça la profession d’avocat dans la Caroline du Sud, puis dans le Tennessee, se fixa à Nashville, où il devint avocat général, et, en 1797, il fut chargé de représenter le Tennessee au Sénat des États-Unis ; mais, au bout de deux ans, il se démit de cette fonction et revint dans son pays, où ses concitoyens l’appelèrent bientôt à siéger parmi les juges de la cour suprême de l’État.

En 1804, André Jackson donna sa démission de juge et alla s’établir dans une ferme à quelques milles de Nashville, où il s’occupa d’agriculture et où il demeura jusqu’au moment où éclata la guerre avec l’Angleterre (1812). Vers cette époque, il commença à se signaler contre les Indiens de l’Ouest, que l’Angleterre avait réussi à soulever contre les États-Unis. Chargé de plusieurs expéditions contre eux, il les poursuivit et les battit avec une vigueur qui lui valut, de la part des indigènes, le surnom de la Flèche acérée, et de la part de ses soldats, dont l’indiscipline avait souvent éprouvé son énergie, le sobriquet, devenu depuis si populaire, de Vieux bois de fer. Cependant il ne s’était encore distingué que comme un habile et un audacieux chef de partisans, lorsque la formidable attaque dirigée par les Anglais, en janvier 1815, contre La Nouvelle-Orléans, mit en relief toutes ses qualités militaires et fit tout à coup de lui le premier soldat de l’Union. Une flotte anglaise, portant de 9,000 à 10,000 hommes de bonnes troupes qui avaient servi sous Wellington, fut envoyée pour s’emparer de la Nouvelle-Orléans. Jackson, qui venait d’être nommé major général de l’armée fédérale, fut chargé de défendre ce point important. Après avoir réuni un petit corps d’environ 3,000 hommes, il arriva à la Nouvelle-Orléans et commença par signifier aux habitants de la ville, qui paraissaient peu disposés à se défendre, que, s’il fallait abandonner leur ville aux Anglais, il la brûlerait. Dès la première nuit, il vint avec 1,600 hommes surprendre les Anglais dans leur camp, leur tua beaucoup de monde, les trompa sur ses forces, leur fit ajourner une attaque qui eût été victorieuse, prit une position très-forte à 2 lieues en avant de la ville, improvisa des retranchements avec des balles de coton, et repoussa à plusieurs reprises les Anglais, qui attaquèrent la ville le 8 janvier 1815. Après avoir perdu son général en chef, la plupart de ses officiers, et laissé 2.000 hommes sur le champ de bataille, l’armée anglaise se retira en désordre et, quelques jours après, elle se rembarqua aux acclamations de l’Amérique entière, enthousiasmée d’un triomphe dont la rapidité et l’importance semblaient tenir du prodige, et que Jackson, à ce que l’on assure, avait obtenu au prix de 6 hommes tués et 7 blessés. Une victoire aussi décisive valut au général Jackson une immense popularité, et il devint, du jour au lendemain, un des personnages les plus considérables de l’Union. Cependant, au milieu du concert de voix qui célébrait sa gloire, plusieurs voix sévères se firent entendre pour blâmer les procédés sommaires du général contre les lois ou les libertés qui pouvaient gêner ses opérations ; mais le peuple lui pardonna d’autant plus facilement que, parmi ses actes, plusieurs, notamment la prise de la Floride (1818), cédée par l’Espagne peu de temps après que le général en eut brusqué la prise de possession, le flattaient dans son orgueil national. Le seul désagrément que les procédés extra-légaux du général Jackson lui attirèrent lui vint d’un juge qu’il avait fait arrêter ; ce juge prit sa revanche en le condamnant à 1,000 dollars d’amende, et le général eut l’habileté, au milieu de son triomphe, de faire acte de soumission à la loi, en payant l’amende.

En 1824, Jackson fut porté candidat à la présidence de l’Union, par le parti démocratique, contre John-Quincy Adams, qui l’emporta. Mais, plus heureux quatre ans plus tard, il triompha alors de Quincy Adams à une forte majorité, et fut installé président le 4 mars 1829. Éminemment populaire, doué d’une énergie indomptable, absolu dans ses décisions, il était à craindre qu’il n’abusât, dans un intérêt personnel, du pouvoir dont il venait d’être revêtu ; mais il n’en fit usage que pour la gloire de la patrie, souvent, il est vrai, avec ces formes rudes et despotiques qui rappellent plus le soldat que le chef d’une nation commerçante et libre. Dès son premier message au Congrès, il sut se concilier tous les esprits. Un mouvement séparatiste ayant éclaté dans le Sud, en 1832, à propos des droits de douane, il parvint à conjurer ce danger. Il fut proclamé le sauveur de l’Union, et continué dans la suprême magistrature, aux élections de 1833. La même année, il supprima la Banque des États-Unis, instituée en 1816, et qui était devenue un centre d’agiotage funeste à l’agriculture et au commerce. Le déchaînement des intérêts froissés par cet acte de vigueur, la crise commerciale qui en fut la suite, rien ne put l’empêcher d’en poursuivre l’accomplissement. En 1834, il réclama au gouvernement de Louis-Philippe, d’une manière très-hautaine, une indemnité de 25 millions due aux États-Unis pour des bâtiments saisis sous l’Empire, par suite du blocus continental ; il allait même jusqu’à menacer de confisquer, en cas de refus, les propriétés des Français établis sur le territoire de l’Union. Toute légitime que fût la réclamation, ces formes blessantes devaient la faire repousser. Il se trouva pourtant dans les Chambres françaises une majorité assez peu soucieuse de la dignité nationale pour satisfaire l’impérieux Jackson, qui en fut quitte pour une rétractation de ses plus outrageantes paroles (1835). Le 6 décembre 1836, Jackson, après deux présidences successives, imitant l’exemple donné par Washington et par Jefferson de n’en pas briguer une troisième, adressa au Congrès un message d’adieu, dans lequel il justifie sa politique et recommande à M. Van Buren, son successeur, dont il avait lui-même préparé et appuyé l’élection, de persévérer dans la ligne suivie par lui.

La présidence du général Jackson a inauguré, aux États-Unis, l’ère des gouvernements de parti. Ses prédécesseurs, bien que se rattachant tous à l’une ou à l’autre des deux grandes opinions qui partagèrent les esprits à l’origine de l’Union, se bornèrent presque toujours au rôle impassible et impartial de gardiens de la loi ; il a été, lui, un chef de parti au pouvoir, et c’est à cette qualité qu’il a dû d’exercer sur la marche des affaires une influence refusée à ses prédécesseurs, influence impérieuse, comme celle qu’il subissait lui-même, et très-diversement jugée, « Jackson, dit M. Chanut, n’était pas orateur ni capable de bien écrire. Son instruction politique n’était pas très-étendue ; il savait très-peu l’histoire ancienne et moderne ; mais il avait une sagacité très-remarquable pour les choses présentes et pratiques ; les hommes étaient ses livres ; il les étudiait avec grande attention et les pénétrait à fond. Il comprenait parfaitement leurs désirs secrets et leurs antipathies. Sa politique a été de les flatter et de s’en servir habilement. »


JACKSON (John), peintre anglais, né à Lastingham (Yorkshire) en 1778, mort en 1831. c’était le fils d’un pauvre tailleur, dont il apprit l’état ; mais ses remarquables dispositions" artistiques attirèrent l’attention du comte de Mulgrave et de sir George Beaumont, qui lui facilitèrent les moyens de suivre sa vocation, et, grâce à ses protecteurs, John suivit les cours de l’Académie royale de peinture (1797). Bientôt après, le jeune artiste se fit connaître par de remarquables portraits à la mine de plomb, à l’aquarelle, enfin a l’huile (1806), et devint bientôt l’émule de Lawrence. En 1807, il fut nommé membre de l’Académie royale et reçut le titre d’académicien de Saint-Luc, dans un voyage qu’il lit k Rome, deux ans plus tard, avec son ami Chantrey. ■ Moins élégant

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que Lawrence, mais copiant plus fidèlement la nature, dit le Journal des artistes, il saisissait avec une admirable facilité les traits caractéristiques de la physionomie et les refiroduisait avec un rare bonheur. Il travailait avec rapidité, et cependant ses tableaux sont d’un fini précieux. Son coloris avait du relief, de l’éclat et de la vérité. • De 1804 à 1830, Jackson a exposé cent quarante-cinq tableaux. < Sa facilité était telle qu’en un jour il fit, dit Passavant, cinq portraits, pour chacun desquels il reçut 25 guinées. Une autre /ois, en quatre jours, il copia l’Amour sacré et profane du Titien. Ses œuvres les plus remarquables sont le portrait de Canoua, qui commença sa réputation ; ceux de Flaxman, de Lady Dover, du Marquis de Chandos, du sculpteur Chantrey, de Jtobert Peel, etc. Comme homme, il était obligeant, généreux ; il aimait à encourager les jeunes talents et vivait dans les meilleurs termes avec les premiers artistes de son temps, sans éprouver jamais le moindre sentiment de jalousie de leurs succès.


JACKSON (Charles), chimiste américain, l’inventeur de l’éthérisation, né vers le commencement de ce siècle. Il professait la médecine à l’université de Boston lorsque, atteint de violentes migraines, il se souvint d’avoir remarqué l’action stupéfiante produite par l’inhalation de l’éther sur des étudiants dans la laboratoire de Cambridge, et eut l’idée de respirer la vapeur de cette substance. Frappé de l’état d’insensibilité dans lequel il se trouvait plongé à la suite de cette expérience, il fut conduit k conclure qu’on pourrait employer utilement l’éther pour rendre l’homme insensible à l’action des instruments chirurgicaux, et, par conséquent, supprimer lu douleur. Il faisait des essais en ce sens, lorsqu’un dentiste, M. Morton, vint suivre ses cours. Le docteur Jackson lui fit part du résultat de sas expériences et lui conseilla d’employer l’éther pour arracher las dents dans des cas difficiles. Morton fut vivement frappé de cette idée, et bientôt il eut inventé des appareils au moyen desquels il employa avec succès cet agent anesthésique. Sur son invitation, les chirurgiens du grand hôpital de Massachusets expérimentèrent ses procédés sur des malades, qui subirent, sans éprouver la moindre douleur, les opérations les plus cruelles. Le succès qui couronna ces expériences ne laissa plus de doute sur la valeur de la découverte do Jackson et de Morton, qui partagèrent, en 1850, le prix Montyon, à l’Académie des sciences de Paris, pour les grandes découvertes médicales. En 1847, le docteur Simpson, d’Edimbourg, fit connaître un nouvel agent anesthésique, le chloroforme, qui agit absolument de la même manière que l’éther, mais qui a une action plus rapide et plus sûre.

JACKSON (John), prélat anglais, né à Londres en 1811. Il se fit recevoir docteur en théologie à l’université d’Oxford, puis entra dans le ministère évangélique, se maria, devint recteur de Saint-James, k Westminster (1846), chapelain ordinaire de la reine en 1847, chanoine de Bristol, et enfin évêquo de Lincoln (1853). Par le fait même de son élévation k ce siège, dont les revenus s’élèvent à 125,000 francs, Jackson entra k la Chambre des lords. Il a publié, entre autres ouvrages : le Vrai chrétien (1850) ; Du repentir, sa nature (1856).

JACKSOiN (Thomas-Jefferson), surnommé Sionewaii, général américain, né dans le comté de Lewis (Virginie occidentale) en 1824, mort en 1863. Après avoir été élève de l’École militaire de West-Point (1841-1846), il fit avec distinction la guerre du Mexique, en 1847, conquit, par su valeur, les grades de capitaine et de major, puis fut nommé, en 1852, professeur de tactique militaire à Lexington (Virginie). Il venait de faire un voyage en Europe quand éclata la guerre civile. JS’étant prononcé pour les séparatistes, il fut placé sous les ordres de Beauregard et reçut, dès le début de la guerre, le surnom de Stoue-unii (Mur de pierre), k cause de l’opiniâtreté avec laquelle il venait de défendre une position qui lui avait été confiée. Jackson se distingua à la bataille de Pittsburg-Lauding (7 avril 1862), commanda un corps de volontaires avec lequel il fit une pointe hardie vers Washington, fut poursuivi par trois corps d’armée, auxquels il échappa, et rejoignit 1 armée confédérée, dont il forma l’extrême gauche. Quelque temps après, par un hardi coup de main, il enleva Manassas-Junction, où se trouvaient tous les magasins des fédéraux, et coupa les communications entre Washington et l’armée de Pope ; mais bientôt il fut attaqué par ce dernier à Bull’s Run, où, après une lutte de trois jours, Pope dut battre en retraite. Jackson envahit aussitôt le Maryland, prit l’important arsenal de Harper’s Ferry (14 sept.), fut battu peu après k Antieiam (17 sept.), fit des prodiges de valeur k la "sanglante bataille de Frédéricksburg (13 déc), puis k celle de Chanceliorsville (2 mai 1863), et y fut mortellement blessé.

JACKSONIE s. f. Ca-kso-nl — de Jackson, sav. anglais). Bot. Genre de plantes de lu famille des légumineuses, tribu des podalyriées. U Syn. de polanisik.

JACLABO (Charles - Victor), révolutionnaire français, né h Metz en 1343. Dès qu’il

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eut terminé ses études, il se rendit k Paris et s’adonna k l’enseignement. Là, il entra en relation avec des jeunes gens qui professaient, comme lui, des idées avancées, notamment avec Tridon, fit partie de la société secrète du café de la Renaissance, et assista à divers congrès, entre autres a ceux de Liège (1865) et de Berne (1868). Ce fut à ce dernier qu’il prononça un discours fameux, dans lequel il demandait la proclamation de l’athéisme et la réforme radicale de la société. Affilié k l’Internationale, il fit vers le môme temps la connaissance de Blanqui, dont il devint un admirateur enthousiaste, fut poursuivi dans les derniers temps de j’Empire, passa k l’étranger et y épousa une jeune Russe aux convictions non moins ardentes que les siennes. Après la révolution du 4 septembre 1870, Jaclurd revint k Paris, où il fut élu chef du 158° bataillon de la gardo nationale. Il prit part k l’insurrection du 31 octobre, fut nommé adjoint au maire du XVIIIe arrondissement, le 6 novembre suivant, et obtint près de 60,000 voix lors des élections k l’Assemblée nationale (8 février 1871). Traduit le 10 mars suivant devant un conseil de guerre, pour sa participation au 31 octobre, il fut acquitté. Lorsque éclata le mouvement populaire du 18 mars 1871, laclard reçut du Comité central le commandement des bataillons do Montmartre, et contribua a empêcher l’enlèvement des canons. Toutefois, k l’exemple du maire Clemenceau, il se montra partisan de la conciliation, s’ellorça de calmer les esprits, fut même un instant arrêté, le 22 mars, et ne fut point élu membre de la Commune le 26 mars. Nommé peu après colonel de la 17» légion, il se démit de ses fonctions le 10 mai, devint inspecteur général des fortifications, prit une part active k la résistance, lors de 1 entrée de l’armée de Versailles, et fut arrêté quelques jours après. Il était emprisonné k Versailles, où s’instruisait son procès, lorsqu’il parvint k s’évader (octobre 1871) et k se réfugier k l’étranger. M. Jaclard passe pour l’auteur d’un ouvrage intitulé : Théorie du communisme. Pendant la Commune, sa femme avait fondé, avec Mmo André Léo, le journal la Sociale.

JACMEL, ville maritime de l’Ile d’Haïti, dans la province de l’Ouest, sur la côte méridionale, ch.-l. d’urrond., k 45 kilorn. S. de Port-au-Prince, k l’embouchure d’une petite rivière du même nom, dans une baie qui a 7 kilom. de profondeur sur 3 de largeur ; 6,150 hab. La ville, divisée en ville haute et ville basse, est défendue par des fortifications qui protègent l’entrée de la rade. On y remarque le palais national et l’hôpital militaire. Quoique la rade soit peu sûre, le mouvement commercial du port est assez actif.

JACO ou JACQUOT s. m. Ca-ko). Ornith. Nom populaire des perroquets. V. jacquot.

JACOB (bâton de). Astron. Nom vulgaire du Baudrier d’Orion.

JACOD, patriarche hébreu, fils d’Isaac et de Rèbecca, né en 1836 avant J.-C. Le nom de Jacob vient du verbe hébreu â/cttb, dont il est le futur, et il signifie celui qui tient le talon, qui supplante. Il fut donné au patriarche Jacob parce que, en venant au monde, il tenait par le talon son frère Esaii, qu’il voulait retenir dans le sein de sa mère, afin de venir au monde avant lui. Du reste, k eu croire l’Écriture, le3 deux frères avaient pris, même avant de voirie jour, l’habitude do se battre, en prévision du droit d aînesse qu’ils se disputaient déjà. Plus tard, Jacob, conseillé par sa mère, qui le chérissait particulièrement, ayant acheté k son frère Esait sou droit d’aînesse pour un plat de lentilles, et lui ayant ravi, pur une supercherie, la bénédiction paternelle, s’enfuit, pour éviter sa colère, chez son oncle Labuu, en Mésopotamie. Sur la route, il aperçut en songe une échelle mystérieuse, qui allait de la terre nu ciel, et dont les degrés étaient couverts d’anges, qui montaient et descendaient (v. écuullk db jacob). En arrivant chez Laban, il s’engagea à servir sept années pour obtenir sa fille Kachel ; mais il dut encore passer sept années eu servitude, son oncle l’ayant trompé et lui ayant donné, après le premier terme, sa fille aînée Lia. Après avoir amassé de grandes richesses, il retourna dans la terre de Chunaan, se réconcilia avec son frère, qui alla habiter l’Idumée, et se retira à Béthel. lacob eut douze enfants : Ruben, Siméon, Lévi, Juda, Issaohar, Zabulon, Dan, Nephtali, Gad, Aser, Joseph et Benjamin. Quand son fils Joseph fuldevouu puissant en Égypte, il appela son vieux pèro auprès de lui, et l’établit k Gessen. Jacob y mourut, âgé de 147 ans. Il est la souche des tribus hébraïques. Le nom d’iarosi lui avait été donné en commémoration de sa lutte avec un ange, mythe biblique qui a été diversement expliqué.

Un savant critique moderne, M. Alb. Réville, explique la légende de Jacob et d’Esail pur la tendance des narrateurs bibliques k résumer symboliquement, dans un incident de la vie de laniille des patriarches, les rapports géographiques et politiques des peuples voisins d’israal et d’IsraBl lui-même, lels que nous les voyons constitués aux âges de l’histoire positive. C’est ainsi déjk qu’Abrahum et son neveu Loth deviennent les pères de presquo tous les peuples sémitiques