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par l’âge et la maladie, pour mourir bientôt après.


JEAN le Constant, électeur de Saxe, né en 1467, mort en 1532. Il succéda à son frère Frédéric le Sage. Il avait pris part, avant son avènement, à la guerre faite par l’empereur Maximilien contre les Hongrois. Arrivé au pouvoir, il réprima énergiquement la guerre des paysans, fut un des plus chauds adhérents du protestantisme, fit proclamer, en 1530, la fameuse confession d’Augsbourg, et provoqua la formation de la ligue de Schmalkalde, dans le but de mettre les luthériens en état de repousser par la force les attaques des catholiques.


JEAN-FRÉDÉRIC Ier, le Magnanime, électeur de Saxe, fils du précédent, né à Torgau en 1503, mort en 1554. Il succéda à son père en 1532, conjointement avec son frère Jean-Ernest, à qui il céda Cobourg et donna une rente annuelle de 14,000 florins lorsqu’il devint majeur. Au titre d’électeur, dont l’investit solennellement Ferdinand Ier, il joignit celui de burgrave de Magdebourg, s’unit aux confédérés de Schmalkalde, repoussa le duc Henri de Brunswick, qui avait envahi les États voisins, et se battit avec succès contre Maurice de Saxe, son cousin. Mis au ban de l’empire, il tomba entre les mains de Charles-Quint après la bataille de Muhlberg (1547). Jean-Frédéric se vit alors contraint de renoncer à l’électorat ; mais, bientôt après, Maurice de Saxe, qui l’avait jadis combattu, se prononça en sa faveur et le rendit à la liberté. Jean-Frédéric succéda à son frère Jean-Ernest en 1553, mais il essaya vainement de reprendre le litre d’électeur.


JEAN-FRÉDÉRIC II, duc de Saxe, fils du précédent, né en 1529, mort en 1595. Du vivant de son père, en 1552, il fonda l’université d’Iéna, succéda à Jean-Frédéric, conjointement avec ses frères, Jean-Guillaume et Jean-Frédéric III, qui lui abandonnèrent, en 1557, le gouvernement des États héréditaires pour un temps déterminé, prit une part active aux querelles religieuses, protégea Guillaume de Graumbach, qu’il aida à prendre Wurtzbourg, et fut mis avec ce dernier au ban de l’empire. Graumbaeh fut exécuté en 1567 ; quant à Jean-Frédéric, il tomba entre les mains d’Auguste de Saxe, qui l’envoya prisonnier à Vienne. Pendant la guerre contre les Turcs, il fut conduit en Styrie, où il mourut par accident.


JEAN-GEORGES Ier, électeur de Saxe, fils de Christian Ier, né en 1585, mort en 1656. Il était associé au gouvernement depuis 1607, lorsqu’il succéda à son frère Christian II (1611). fendant ta guerre de Trente ans, il joua un rôle des plus équivoques, et ne songea qu’à agrandir ses États. D’après les conseils de son chapelain, Hœ de Zœnegg, il embrassa la cause de l’empereur Ferdinand, se tourna contre lui lorsque celui-ci eut nommé Maximilien de Bavière électeur du Palatinat, et revint vers lui après avoir reçu la Lusace. Lorsque Gustave-Adolphe envahit l’Allemagne, l’électeur de Saxe essaya de se poser en intermédiaire entre la Suède et l’Autriche. Peu après, il se joignit à Gustave-Adolphe ; mais il abandonna bientôt sa cause, fit un traité de paix avec l’empereur, qui lui assura la possession de la Lusace (1635), et, cette même année, déclara la guerre à la Suède. Les armées française, suédoise et impériale ayant pénétré alors dans ses États, qui devinrent le théâtre de la guerre et furent ravagés, Jean-Georges se vit contraint de demander un armistice aux Suédois (1645). Malgré ses tergiversations, il obtint, par le traité de Westphalie, d’être maintenu dans la possession de la Lusace, des évêchés de Naumbourg, de Meissen, de Mersebourg, etc. D’après son testament, ses quatre fils se partagèrent ses États.


JEAN-GEORGES II, électeur de Saxe, né en 1603, mort en 1680. Il succéda en 1656 à son père Jean-Georges Ier, conjointement avec ses frères. Dans l’espoir d’agrandir son apanage, il se prononça pour l’empereur, devint vicaire de l’empire après la mort de Ferdinand III, aida Léopold à monter sur le trône impérial, et lui fournit des troupes lors de la guerre que l’empereur eut avec la France (1673). La peste ayant éclaté dans ses États en 1680, il se réfugia à Freibourg, où il mourut.


JEAN-GEORGES III, électeur de Saxe, fils du précédent, né en 1647, mort à Tubingue en 1691. Il montra les qualités d’un bon général, comme chef du corps saxon qui combattit avec l’Autriche contre la France en 1673, et il succéda à son père en 1680. Jean-Georges dirigea alors d’une main ferme le gouvernement, lutta avec une grande énergie contre les prétentions de ses oncles à l’électorat, conduisit, en 1683, à l’empereur Léopold un corps de 20,000 hommes, avec lequel il combattit contre les Turcs, et contribua puissamment, avec Jean Sobieski, à délivrer Vienne assiégée. Trois ans plus tard, Jean-Georges envoya de nouveau à l’empereur un corps d’armée pour arracher Ofen au pouvoir des Turcs. Lorsque, en 1688, éclata la guerre avec la France, l’électeur de Saxe fut le premier des princes allemands qui se déclara contre Louis XIV. Faute de troupes suffisantes, il dut se borner d’abord à garder la défensive et à protéger les frontières de ses États. En 1690, il reçut le commandement en chef de l’armée impériale, et il venait de commencer la campagne lorsqu’il mourut.


JEAN-GEORGES IV, électeur de Saxe, fils du précédent, né en 1668, mort en 1694. Quelques jours après sa naissance, il fut choisi par son grand-père Frédéric III, roi de Danemark et de Norvège, pour être son héritier. Jean-Georges se trouvait à l’armée du Rhin lorsqu’il succéda à son père (1691). Il fit un traité d’alliance avec l’empereur (1693) et épousa la veuve du margrave de Brandebourg-Anspach, par des raisons toutes politiques et par condescendance pour sa mère, qui désirait cette union. Depuis plusieurs années, il aimait avec passion la belle Madeleine Sibylle, à qui il donna, en 1693, le titre. de comtesse de Rochlitz, et il était sur le point de divorcer pour épouser sa maîtresse lorsqu’il mourut. Son frère Auguste II lui succéda.


JEAN (Népomucène-Marie-Joseph), roi de Saxe, né à Dresde en 1801. Il est fils du prince Maximilien et de Caroline de Parme. Il reçut une instruction très-solide et très-étendue, et devint, à vingt ans, membre du collège des finances, dont il eut la vice-présidence en 1825. En 1821, il partit pour l’Italie, dont il étudia la langue et la littérature, puis, de retour en Saxe, il publia en vers libres, avec une préface et des notes, la traduction des dix premiers chants de l’Enfer du Dante, sous le pseudonyme de Philalethes. En 1830, il fut nommé commandant de la garde civique, puis président du conseil d’État, premier président du conseil des finances, et entra, comme premier prince du sang, à la chambre des États. À la suite d’un nouveau voyage en Italie (1838), il publia une traduction complète, avec notes critiques, de la Divine comédie du Dante (1839), traduction qui est justement estimée. La mort de son frère Frédéric-Auguste (1854) fit monter sur le trône de Saxe le prince Jean, qui prit au sérieux son rôle de roi constitutionnel. Malgré l’opposition des seigneurs, il établit dans toute la Saxe des juges de paix royaux, montra la plus grande tolérance religieuse, fit élever une synagogue à Leipzig, s’attacha à propager les établissements de bienfaisance et à consulter incessamment l’opinion. C’est ainsi qu’il conclut des traités de commerce avec la France et la Prusse, et qu’on le vit s’empresser de reconnaître le royaume d’Italie. Lorsqu’eut lieu, en 1863, la guerre entre le Danemark d’une part, la Prusse et l’Autriche de l’autre, au sujet du Sleswig-Holstein, le roi de Saxe prit part à cette guerre, comme membre de la Confédération germanique. Une nouvelle guerre ayant éclaté, en 1866, entre la Prusse et l’Autriche, le roi Jean, fidèle aux décisions de la diète, se rangea parmi les adversaires de la Prusse. Bientôt après, la Prusse envahissait les États du roi de Saxe, qui se retirait en Bohème avec ses troupes et opérait sa jonction avec l’armée autrichienne. Après la bataille de Sadowa, le roi Jean fut sur le point de perdre son royaume. Toutefois, par le traité de Prague, il fut maintenu sur son trône ; mais il se vit contraint de faire partie de la Confédération germanique du Nord, constituée par la Prusse et pour la Prusse. En 1870, lors de la rupture entre la France et la Prusse, le roi de Saxe envoya au roi Guillaume un corps d’armée, qui devint le 12e corps, fut placé sous les ordres du prince héritier, Albert de Saxe, et prit part aux batailles devant Metz, à la bataille de Sedan et à l’investissement de Paris. Le roi de Saxe est un des princes allemands qui offrirent à Guillaume le titre d’empereur d’Allemagne et qui sont devenus ses très-humbles feudataires. La Chambre des députés de Saxe ayant aboli la peine de mort en 1868, le roi Jean lui adressa des félicitations publiques. Du mariage de ce prince avec Augusta, fille du roi de Bavière, Maximilien-Joseph, sont issus trois fils et trois filles. Le fils aîné, héritier présomptif de la couronne, est le prince Albert, né en 1828, et dont nous avons déjà parlé.


JEAN-CASIMIR, comte palatin, fils de l’électeur Frédéric III, dit le Pieux, né en 1543, mort en 1592. Il fut élevé à la cour de France, sous Henri II, retourna, en 1559, auprès de son père, qui venait d’être appelé au gouvernement du Palatinat, et, comme lui, il embrassa avec ardeur la cause de la Réforme. En relation avec les chefs du parti protestant en France, il leur amena des secours en 1568, écrivit au roi de France qu’il ne pénétrait dans ses États que pour aider ses coreligionnaires à obtenir le libre exercice de leur culte, et contribua à amener la paix de Longjumeau. Après le massacre de la Saint-Barthélemy, plusieurs chefs calvinistes français trouvèrent un asile dans le Palatinat. Bientôt après, à l’appel du prince de Condé (1575), Casimir entra de nouveau en France, et s’arrêta dans sa marche lorsqu’un traité de paix fut signé avec le roi de France (1576). Sur ces entrefaites, son père étant mort en laissant pour successeur son fils aîné, Louis VI, Casimir se retira dans son apanage et accueillit à Neustadt, qui devint le centre le plus actif de la politique calviniste, non-seulement les hommes distingués de cette communion qui avaient été chassés de l’université de Heidelberg, mais encore le prince de Condé, Châtillon, Théodore de Bèze, et des seigneurs français qui venaient demander asile à Jean-Casimir ou s’entendre avec lui. Ce prince devint alors le chef reconnu des réformés en Europe. Il prit une part active à tous les événements importants qui intéressaient ses coreligionnaires, conduisit, en 1578, une armée au secours des Hollandais révoltés, administra en même temps avec une grande sagesse ses petits États et encouragea le développement de l’industrie et de l’agriculture, qui atteignirent un haut degré de prospérité. Après la mort de son frère Louis VI, il prit la tutelle du jeune électeur palatin, Frédéric IV, et gouverna l’électorat avec autant de modération que d’habileté. Ce prince remarquable fut un intrépide homme de guerre, un politique aux vues élevées ; il comprit le rôle important que pourraient jouer en Europe tous les États protestants, sans distinction de communion, s’ils s’alliaient ensemble. Il se plaisait dans le commerce des savants, aimait et cultivait les lettres. On trouve dans la bibliothèque du Vatican plusieurs manuscrits autographes de Jean-Casimir.


JEAN, comtes d’Armagnac. V. Armagnac.


JEAN, ducs de Brabant. V. Brabant.


JEAN DE BRIENNE (comtes). V. BRIENNE.


JEAN DE FRANCE, duc de Berry. V. Berry.


JEAN DE NIVELLE, fils aîné de Jean II de Montmorency. V. Nivelle.


JEAN, surnommé Malala, chroniqueur, né à Antioche. Il vivait au Xe siècle, et est auteur d’une Chronique qui va du commencement du monde jusqu’à Justinien et qui a été publiée à Oxford (1691, in-8o), en latin et en grec, avec des notes d’Edmond Chilmead.


JEAN, abbé de Saint-Arnoul de Metz, mort vers 977. Il succéda comme abbé à Anstée, en 960, et se signala en affranchissant de la servitude les habitants de Maurville, serfs de son abbaye (967). On a de lui : une Vie de sainte Glodesinde, insérée dans les Acta Sanctorum de Mabillon, et une Vie de saint Jean de Vendière, publiée dans le recueil de Bollandus.


JEAN, peintre italien, né vers 965, mort à Liège dans un âge avancé. La grande réputation qu’il avait acquise dans sa patrie le fit appeler à Aix-la-Chapelle par l’empereur Othon III, pour y orner de peintures un oratoire de son palais. Il accomplit cette tâche avec tant d’habileté que ce souverain, en témoignage de satisfaction, le nomma évêque d’une ville d’Italie, Des obstacles ayant empêché Jean de prendre possession de ce siège, il retourna à la cour d’Othon et, de là, se rendit à Liège, où l’évêque Notker le chargea de décorer les murs du cloître de la cathédrale de cette ville. Ce fut à son instigation et d’après ses plans que l’évêque de Liège fit construire une église et un monastère dédiés à saint André, et ce fut dans ce couvent que le peintre Jean termina sa vie. Les peintures qu’il avait exécutées à Aix-la-Chapelle subsistaient encore en 1612.


JEAN, prélat français, mort en 1079. Il était fils d’un comte de Bayeux, et n’était pas encore dans les ordres lorsqu’il fut nommé, par Guillaume le Bâtard, évêque d’Avranches (1060), et, dix ans plus tard, il montait sur le siège archiépiscopal de Rouen. Ce prélat se fit beaucoup d’ennemis par la violence de son caractère. Irrité un jour de ce que les moines de Saint-Ûuen n’avaient pas attendu son arrivée pour commencer l’office divin, il prononça une sentence d’excommunication contre toutes les personnes présentes dans l’église. À cette nouvelle, la population de Rouen se souleva contre le hautain prélat, et il s’en fallut de peu qu’il ne fût massacré. Vers la fin de sa vie, il fut frappé de paralysie et contraint de se démettre de son archevêché. Il est l’auteur d’un Tractatus de officiis ecclesiasticis, publié à Rouen (1679, in-8o) avec des notes curieuses, et plusieurs fois réimprimé.


JEAN ou JEANNELIN, abbé de Fécamp, né près de Ravenne, mort en 1079. Il quitta l’Italie pour aller habiter le monastère de Saint-Benigne à Dijon, acquit des connaissances très-étendues, devint même un savant médecin, puis passa à l’abbaye des bénédictins de Fécamp, dont il devint prieur, et, en 1028, abbé. Jean se signala par la fermeté de son caractère et se montra très-jaloux de son autorité. Il entra en lutte avec Guillaume, archevêque de Rouen, qui l’excommunia, en appela au pape Pascal II et obtint complètement gain de cause. En 1050, il fut chargé d’aller remplir à Rome une mission diplomatique. Deux uns plus tard, les moines de Saint-Bénigne de Dijon le nommèrent leur abbé. Il accepta cette dignité, tout en restant à la tête du monastère de Fécamp ; mais s’en démit en 1056. Quelques années après, Jean fit un pèlerinage en terre sainte et ne revint en Europe qu’après avoir été pendant longtemps captif chez les musulmans. On trouve dans les Meditationes Sancti Augustini trois chapitres d’un recueil de prières de l’abbé de Fécamp, et les auteurs de l’Histoire littéraire le regardent comme l’auteur d’un traité De divina contemplatione, publié sous le titre de Confessio theologica (1529).


JEAN, historien français, moine de Marmoutiers (Touraine), né vers la fin du XIe siècle. On ne sait rien de sa vie. Il composa, croit-on, ses ouvrages sous les règnes de Louis le Gros et de Louis le Jeune. Parmi ses ouvrages, le seul qui soit signé de son nom est l’Histoire de Geoffroy, comte d’Anjou et duc de Normandie, laquelle a été publiée pour la première fois avec l’Histoire des Francs de Grégoire de Tours (1610). Cette chronique, écrite en latin, « joint aux grâces du langage, dit M. B. Hauréau, l’abondance, la fidélité de la narration et l’instructive variété de la mise en scène. » Parmi les écrits qu’on lui attribue et qui paraissent être réellement de lui, nous citerons : Historia abbreviata consulum Andegavorum, publiée dans le Spicilegium de Luc d’Achery, et Narratio de commendatione Turonicae provinciae.


JEAN, métropolite de Kief. Il vivait au XIIe siècle, et occupa le siège épiscopal de Kief de 1164 à 1166. Il est surtout connu par une remarquable lettre qu’il écrivit au pape et dans laquelle il se prononce pour l’union des deux Églises, et conjure le pontife de Rome de mettre un terme à la déplorable querelle qui les divise. Cette lettre a été insérée dans les Monuments de la littérature russe du XIIIe siècle (Moscou, 1821).


JEAN, dit le Hollandais, peintre, né et mort à Anvers. Il vivait au XVe siècle. Il a exécuté des tableaux à l’huile et en détrempe, qui sont aujourd’hui fort rares et fort recherchés. On estime surtout ses paysages, que Breughel a imités avec succès.


JEAN, dit l’Évangéliste, écrivain ascétique et capucin, né à Arras, vivait dans la seconde moitié du XVIe siècle. Il est l’auteur d’un ouvrage assez rare, intitulé : Philomène séraphique, divisée en quatre parties… avec les cantiques de plusieurs saincts, tous en forme d’oraison et de méditation, sur les airs les plus nouveaux, choisis des principaux auteurs de ce temps avec le dessus et la basse (Tournay, 2 vol in-12 ; 1638, in-8o). Ce livre est recherché pour les airs anciens qu’il contient.


JEAN, surnommé Limousin, émailleur de Limoges, mort, en 1625, dans un âge très-avancé. C’est un imitateur de Jean Courtois, plus habile praticien que bon artiste. Il a exécuté de très-grandes pièces, ainsi qu’un nombre infini de tableaux de sainteté et de petits objets usuels. C’est de Jean Limousin que date la décadence des émaux des peintres. On cite de lui : Esther aux pieds d’Assuérus ; Bethsabée ; l’Enlèvement d’Europe  ; Apollon et les sciences, etc., etc. (au Louvre).


JEAN DE L’AIGUILLE, célèbre condottiere anglais. V. Hawkwood.


JEAN l’Anglais, chirurgien empirique. V. Gaddesden.


JEAN D’ANTIOCHE, patriarche d’Antioche, mort en 442. Il fut élevé au siège patriarcal en 429, déposa, en 431, Memnon d’Éphèse et saint Cyrille d’Alexandrie, se réconcilia par la suite avec ce dernier et lança l’anathème contre l’hérétique Nestorius.


JEAN D’ANTIOCHE, surnommé le Scolastique, patriarche de Constantinople de 564 à 578. Il fut un légiste distingué. On lui doit deux ouvrages estimés, qui ont été insérés dans la Bibliotheca juris canonici veteris de Voell (Paris, 1661). L’un est une collection systématique de lois ecclésiastiques, qui est devenue la base du droit canonique chez les Grecs ; l’autre, intitulé Nomocanon, est un recueil de constitutions relatives à l’Église, promulguées avant et sous Justinien.


JEAN ou JEHAN D’ARRAS, romancier français, né à Arras. Il vivait au XIVe siècle. Il fut secrétaire du duc de Berry, frère de Charles V, et écrivit, en 1387, le célèbre roman de Mélusine, imprimé pour la première fois à Genève en 1478, et réimprimé une multitude de fois depuis. M. Ch. Brunet en a donné une excellente édition en 1854.


JEAN D’ARRAS, dit Caron, conteur français, qui vivait vers le milieu du XVe siècle. Il composa, avec Antoine du Val d’Arras et Fouquart de Cambray, un recueil d’historiettes intitulé : les Évangiles des quenouilles, faictes en l’honneur et exaucement des dames, publié pour la première fois à Bruges vers 1475 (in-fol.) et souvent réimprimé depuis. Une excellente édition en a été donnée dans la Bibliothèque elsévirienne de P. Janet (1855). Ce livre, écrit en dialecte artésien, eut une grande vogue au moyen âge. Il abonde, dit M. Jules Perin, « en observations curieuses qui traitent un peu de tout, des sorciers, des charmes, des secrets, etc., et qui renferment bon nombre d’assez fines plaisanteries. »


JEAN-BAPTISTE (le père), missionnaire français, mort à Macao en 1847. Il sa rendit en Cochinchine, en 1787, avec l’évêque d’Adra qui le nomma son grand vicaire, et fut parfaitement accueilli à la cour de l’empereur Gya-Hong, qui, redevenu maître de ses États, rendit des édits favorables à la propagation du christianisme et nomma l’évêque d’Adra son premier ministre. Gya-Hong étant mort en 1819, son successeur Ming-Mang se montra complètement hostile à la religion chrétienne. Le P. Jean-Baptiste dut alors quitter Hue-Fou, et, après avoir voyagé quelque temps, se retira, en 1827, dans le couvent de Saint-François à Macao, où il mourut dans un âge très-avancé. Il a laissé manuscrits d’intéressants documents sur la Chine et l’empire d’Annam.


JEAN DE BLANASQUE ou DE BLANOSQUE,