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KLAUSÉE s. f. (klôtzé ou klaou-zé — de Klaus, nat. allem.). Bot. Syn. de sarrète ou serratulb, genre de carduacées.


KLAUSENBOURG (en hongrois Kolosvar), la Napocensis colonia des Romains, ville des États autrichiens, capitale de la Transylvanie, ch.-l. do l’ancien comitat de son nom, sur les bords de la petite rivière de Szamos, à 555 kilom. S.-E. de "Vienne, par 46° 44’ de latit. N. et 44° 14’ de longit. E. ; 26,000 hab., Hongrois, Allemands, Grecs et Valaques. Lycée avec bibliothèque publique, gymnase, séminaire, hôpitaux. Fabrication de draps, de faïence, brasseries. Commerce important avec la Hongrie. Cette ville, située au milieu d’une belle vallée, est entourée de vieilles murailles. On y voit une grande et belle place, quelques belles rues. La cathédrale, placée sous l’invocation de saint Michel, est un magnifique monument de l’ancienne architecture allemande. Klausenbourg est la Napocensis colonia ou Claudiopolis des Romains ; des fouilles pratiquées dans ses environs ont fait découvrir un grand nombre de médailles et d’ustensiles en bronze, provenant des temps de la domination romaine. Sur les ruines d’un ancien château romain, l’empereur Charles VI fit construire, en 1721, une forteresse, aujourd’hui dans le plus complet état de délabrement. Klausenbourg fut, àVépoque de la révolution de 1848, le grand centre du mouvement national hongrois. Au début de la révolution, le général Puchner avait réussi k s’y maintenir avec les impériaux ; mais le général Béni s’en empara, le 25 décembre 1848, et en fit le grand dépôt de ses munitions et de ses remontes.


KLAUSHOLM, domaine seigneurial situé dans le Jutland. Il a servi souvent de résidence royale et a joué, dans l’histoire du moyen âge, un rôle important comme place de guerre.


KLAUSING (Henri), théologien allemand, né à Hervorden (Westphalie) en 1675, mort à Leipzig en 1745. Il fut professeur de théologie morale, de métaphysique et de mathématiques supérieures à Wittemberg, et devint ensuite professeur de théologie à l’université de Leipzig. On a de lui : Heptas prima proposilionum mathematicarum seleetarum (1702) ; Vindinx seu disputationes morales ( 1709) ; Eclipsis lunaris nuper visa et observaia Wittembergœ(nis) ; De gratia Spiritus Sancti obsignante (1745).


KLAUSS (Joseph), compositeur religieux allemand et organiste de grand mérite, né en 1775, mort en 1834. Un organiste intime lui enseigna les éléments de la musique, qu’il délaissa quelque temps pour les études littéraires. Élève du cours de philosophie professé k l’université de Prague, et nommé sous-bibliothécaire de cette université, il fut contraint par la mort de son père de prendre le magasin de fer dirigé par celui-ci. Cette nouvelle position ne l’empêcha point de revenir avec ardeur k l’art musical. Il reprit ses études d’orgue et de composition, et se rit un renom assez accentué pour être appelé k la collaboration de la Gazette musicale de Leipzig. C’est au sein de ses trop modestes occupations commerciales qu’il s’éteignit à l’âge de cinquante-neuf ans, justement estimé de tous les artistes intelligents. On connaît de lui des œuvres de musique religieuse vocale et instrumentale, des marches et polonaises, deux cantates et un petit opéra dont le titre nous a échappé.


KLAUSS-RAPPEN s. m. (klaou-srap-pènn). Ornith. Nom donné, en Suisse, au corbeau des gorges ou sonneur.


KLAUSTHAL, ville de Prusse, dans la nouvelle province de Hanovre, sur le plateau occidental du, Harz, près des sources de l’Innerste. k 75 kilom. S. — E. de Hanovre ; 10,000 hab. Siège de la direction des mines du Harz, gymnase, école de3 mines. Klausthal est située sur un plateau haut de 633 mètres, où le blé cesse de croître, et qui offre un aspect désolé. Elle est presque entièrement construite en bois et jfut iucendiée en 1814. Elle n’a d’intéressant que son écolo des mines, sa Monnaie et ses mines. L’école des mines (Bergschule), située k l’angle de la place du Marché, a été instituée aux frais de l’ancien gouvernement hanovrien pour l’éducation gratuite des mineurs. Elle contient une curieuse collection de modèles de machines et de minéraux. La Monnaie fabrique environ 14,000 thalers d’argent par semaine et 000 à 800 ducats d’or par an, avec les métaux exploités dans le Harz. Les mines de Klausthal le plii3 souvent visitées (parce qu’elles sont propres et mieux aérées que les autres) sont la Caroline et la Dorothée. L’entrée est à 30 minutes environ de la ville, dans deux grands bâtiments noirs de charbon ; du reste, elles ne présentent rien de bien intéressant. Toutes les mines de Klausthal produisent annuellement 4 millions et demi de kilogrammes de plomb et de litharge, 33,000 kilogrammes de cuivre et 50,000 marcs d’argent. On y a fait de.magnifiques travaux souterrains. La richesse des raines de Klausthal et de celles des autres parties du Hanovre semble expliquer suffisamment la conduite de la Prusse, après la bataille de Sadowa, vis-à-vis du cidevant royaume de Hanovre.


KLAUZAL (Gabriel), homme d’État hongrois, né k Pesth en 1S04, mort en 1866. Lors KXEB

qu’il eut terminé son éducation littéraire à Pesth, il s’adonna à l’étude de l’économie politique, fut élu, par le eoraitatde Csongrad, député à la diète de Hongrie en 1843, et y devint dès le début un des chefs do l’opposition. Un ministère particulier ayant été accordé k la Hongrie en 1848, Klauzal reçut le portefeuille du commerce dans le cabinet formé par le comte Louis Batthyany. En cette qualité, il prononça à la diète des discours sur la réforme postale, la question des douanes et l’impôt sur les alcools. À la chute du ministère Batthyany, il rentra dans la vie privée, où il demeura jusqu’en 1861, époque a laquelle la ville de Szegedin le choisit pour son représentant. Cette même année, il déclara, lors de la discussion de l’adresse, que la Hongrie ne pouvait, sans renoncer à son indépendance légale, prendre part au Reichsrath, convoqué par le décret impérial de février 1861. La diète hongroise fut dissoute le 22 août suivant, et Klauzal dut se tenir de nouveau à l’écart de la politique active jusqu’à la dernière année de sa vie, où il prit part, en qualité de député de Szegedin, aux discussions de la Chambre des représentants. Il était frère d’Etmnerick Klauzal mort en 1847, et qui s’était fait connaître comme économiste.


KLAVAIS s. m. (kla-vè). Miner. Nom donné par les mineurs aux filons qui coupent les lits de houille, et que l’on nomme généralement failles.


KLAWARADZE, dieu subalterne de la mythologie slave. C’était le suivant de Radogost, le dieu de l’hospitalité., et il avait pour mission d’inspirer les ménagères dans les circonstances difficiles, par exemple lorsqu’il s’agissait de recevoir un hôte puissant ou inattendu.


KLÉBER (Jean-Baptiste), général français, né à Strasbourg en 1754, assassiné au Caire le 14 juin 1800. Il était fils d’un maçon, et fut élevé par les soins d’un curé de village, son parent. Destiné à la profession d’architecte, il étudia deux ans à Paris dans l’atelier de Chalgrin, mais revint dans sa ville natale à dix-huit ans. Deux étrangers, dont il prit la défense dans un café, sans les connaître, et qui se trouvèrent être deux nobles allemands, le firent entrer à l’École militaire de Munich. Kléber avait déjà alors les qualités physiques qui devaient lui rendre, plus tard, les plus grands services dans les hauts commandements qu’il était appelé à exercer ; haute stature, tournure fière et martiale, regard expressif, son de voix habituellement affectueux, caressant, et, tout à coup, au besoin, bref, impératif, irrésistible. Cependant l’avancement du jeune Kléber ne fut pas rapide ; entré dans un régiment autrichien avec le grade de sous-lieutenant (1776), il se distingua sans profit pour lui dans une expédition contre les Turcs, les grades, dans l’armée d’Autriche, étant exclusivement réservés à la noblesse. Un pareil régime de faveur aveugle ne pouvait convenir à Kléber, dont l’âme franche et généreuse, mais hautaine et fière, quelquefois à l’excès, sentit toujours avec une extrême vivacité les injustices faites à son mérite. Il quitta brusquement l’armée (1783), revint à Strasbourg, et, résolu à reprendre sa carrière d’architecte, sollicita et obtint la place d’inspecteur des bâtiments de la ville de Belfort.

Un incident, analogue à celui qui lui avait ouvert les portes de l’École de Munich, le fit rentrer dans la carrière militaire. Une émeute suscitée par l’insolence des soldats royaux ayant eu lieu à Belfort, Kléber, emporté par sa nature généreuse, prit parti pour les officiers municipaux de la ville, et contribua à repousser le régiment. Ce fut un gage à la Révolution, donné peut-être sans idée politique bien arrêtée. Mais Kléber vit alors sa véritable voie ouverte devant lui, et il n’en sortit plus. En 1792, il s’engagea dans le 4e bataillon du Haut-Rhin, fut dirigé sur Brisach, où on lui conféra le grade d’adjudant-major, et alla prendre part à la défense de Mayence. Quelques sorties heureuses qu’il conduisit le firent élever au grade d’adjudant général. Après la reddition de la place, que Custine avait abandonnée dans des conditions qui rendaient la défense impossible, Kléber vint à Paris et fut appelé devant le tribunal révolutionnaire. Il eut le singulier courage de prendre la défense de son général en chef, défense non moins difficile que celle de la place elle-même ; faut-il attribuer cette tentative bizarre à l’habitude de la subordination ? En tout cas, l’indépendance des témoins était probablement plus grande, devant le terrible tribunal, qu’on ne l’a dit quelquefois, car Kléber fut aussitôt après nommé général de brigade et envoyé en Vendée.

À l’affaire de Torfou (19 septembre 1793), où il n’avait que 4,000 hommes à opposer à 20,000 Vendéens, il commande à un jeune officier, le capitaine Schwardin, de se porter à un défilé pour y arrêter un instant l’ennemi : « Tu te feras tuer, lui dit-il, mais tu sauveras tes camarades. — Oui, mon général. » Le capitaine périt à son poste avec la compagnie qu’il commandait, et l’armée fut sauvée. Pour imposer un pareil héroïsme, il faut être capable d’en donner l’exemple. Quelques revers qui ne pouvaient être imputés à Kléber amenèrent sa disgrâce. L’héroïque Marceau, que Kléber avait appris à connaître et à aimer, fut nommé général en chef de l’expédition, et Kléber témoigna quelque dépit de se voir commandé par son jeune ami, qu’il avait, d’ailleurs, plusieurs fois offensé par la roideur de son caractère. Mais Marceau, avec une sagesse qui n’avait d’égale que sa grandeur d’âme, abandonna à Kléber le commandant effectif, et servit, en réalité, sous ses ordres. Kléber battit les Vendéens au Mans, poussa leurs débris entre la Loire et la Vilaine et s’apprêta à les écraser. Les commissaires de la Convention voulaient qu’on les attaquât sans attendre le jour. « Non, dit Kléber ; il est bon de voir clair dans une affaire sérieuse. » Le lendemain eut lieu la bataille de Savenay, véritable massacre de chouans. Les Nantais offrirent à Kléber une couronne de laurier, qu’il suspendit aux drapeaux de l’armée.

Exilé pendant quelques mois à Châteaubriant pour des actes de clémence jugés intempestifs, il fut envoyé, avec le grade de général de division, à l’armée du Nord. Il se couvrit de gloire dans les champs de Fleurus, où il commandait l’aile droite, prit Mons et Louvain, et enleva Maëstricht après quarante-huit heures de bombardement. Il commanda ensuite l’aile gauche de l’armée de Jourdan, et dirigea avec une égale habileté le passage du Rhin devant Dusseldorf, et la retraite qu’on dut effectuer ensuite devant des forces supérieures. Ce fut la fin de la campagne. L’année suivante (1796), il battit le prince de Wurtemberg à Altenkirchen, puis le prince Charles, qui commandait des forces triples des siennes. Chargé par intérim du commandement en chef, il fut subitement rappelé au moment où il allait entrer dans Francfort (1797). La nomination de Hoche, qu’il jalousait, au commandement de l’armée de Sambre-et-Meuse {{|Nom du modèle}}mit le comble au mécontentement de Kléber. Il demanda sa retraite et s’enferma dans une maison de campagne à Chaillot.

Bonaparte, chargé de l’expédition d’Égypte, voulut être accompagné par Kléber. À peine débarqué, celui-ci marcha sur Alexandrie, et reçut une blessure à la tête en escaladant les murs de cette ville. Dans l’expédition de Syrie, où il formait l’avant-garde, il s’empara de Gaza et de Jaffa, et remporta la brillante victoire du Mont-Thabor. Il eut aussi une part glorieuse au succès de la bataille d’Aboukir.

Cependant Bonaparte, prévoyant peut-être une issue fatale à l’expédition qu’il commandait, poussé en tout cas par cette fatale ambition qui le rendait capable de tous les crimes, se résolut à abandonner le poste qui lui avait été confié, et vint à Paris tramer la perte de ce trop faible gouvernement, qui avait eu le tort d’épargner en lui le général rebelle. Bonaparte, en fuyant d’Égypte, laissa le commandement en chef aux mains de Kléber. Celui-ci, qui connaissait trop Bonaparte pour l’aimer, et qui le craignait trop peu pour en être aimé, vit dans cet héritage moins une marque de confiance qu’un dessein formé de le perdre. Notre situation en Égypte paraissait, en effet, désespérée. Notre armée, réduite par les maladies, découragée, dépourvue de tout, allait se voir en présence d’une armée de 80,000 hommes conduite par le grand vizir Joussouf. L’Égypte commençait à se soulever contre nous. Kléber crut la lutte impossible et résolut de négocier. Le 24 février 1800, il conclut, à El-Arich, par l’intermédiaire du commodore Sidney-Smith, une convention par laquelle tous les nôtres devaient être transportés en France avec armes et bagages. Déjà plusieurs points importants avaient été livrés aux Turcs, et l’on se disposait à évacuer le Caire, lorsque arriva une lettre de l’amiral Keith, annonçant que le gouvernement anglais exigeait que les Français se rendissent comme prisonniers de guerre. Kléber, pour toute réponse, fait publier cette lettre dans l’armée, en y ajoutant ces seuls mots : « Soldats ! on ne répond à tant d’insolence que par des victoires ; préparez-vous à combattre ! » La réponse, il la donna dans la plaine d’Héliopolis, où, avec 8,000 hommes, il écrasa les 30,000 du grand vizir. Mais une révolte a éclaté au Caire. Kléber rentre de nouveau dans cette ville, étouffe la sédition, et recommence, pour ainsi dire, la conquête du pays. Il s’occupait activement de l’organiser, lorsqu’il tomba sous le poignard d’un fanatique nommé Soleyman. Sa mort plongea l’armée dans le deuil et la stupeur. On lui rendit de grands honneurs, en Égypte et en France. Ses restes, transportés à Marseille, au château d’If, en furent tirés en 1818 seulement, par ordre de Louis XVIII, et déposés dans un caveau sur la place d’armes de Strasbourg, où on lui a élevé, en 1840, une statue en bronze, due au ciseau de Ph. Grass.

Kléber fut incontestablement un habile et vaillant général. On ne saurait mettre en doute ni sa bravoure, ni son talent, ni sa grandeur d’âme, ni sa parfaite honnêteté. Que manque-t-il donc à sa gloire ? Pourquoi, par exemple, hésite-t-on à mettre son nom à côté de celui de Hoche, son illustre rival ? Nous ne pensons pas que cette infériorité soit due à la jalousie un peu mesquine qui était au fond de ce grand caractère ; mais il manquait de ce feu sacré, de ce patriotisme exalté, disons le mot, de ce républicanisme ardent qui inspira toutes les actions et remplit toute la vie de Hoche. Kléber se battit pour la gloire, pour le pays, si l’on veut, mais jamais pour un principe. C’est ce qui a fait le vide de sa carrière, et ce qui lui a valu cette insulte, d’ailleurs imméritée, des honneurs qu’un monarque du droit divin crut devoir accorder à sa cendre. La dépouille des grands républicains est à l’abri de ce dernier outrage.


KLEBERG ou KLEBERGER, ou CLEBERG (Jean), dit le Bon allemand, philanthrope, né à Berne ou à Nuremberg vers 1485, mort a Lyon en 1546. Il acquit une fortune considérable en s’occupant de négoce ou de banque à Genève et k Lyon, et se fixa dans cette dernière ville, où il se inaria. Le consulat de Lyon ayant fondé, à la suite de la famine de 1533, l’Aumônerie générale, établissement destiné k secourir les pauvres et les malades, Kléberg donna a diverses reprises, pour cette œuvre de charité, la somme alors considérable de 8,545 livres, et se rendit célèbre par ses bonnes œuvres. François I«r, à qui il avait fuit des prêts d’argent, l’anoblit, lui donna le titre de valet de chambre ordinaire et l’autorisa à ajouter à son nom celui de sieur du Chastelard. En 1544, il fut élu membre du conseil de la ville. Une tradition nous fait voir sa statue dans un vieux débris en bois élevé sur un rocher dans le quartier de Bourgneuf, et qu’on nomme vulgairement VHomme de la roehe. De même, la tour de la Belle Allemande serait un reste des domaines de sa femme, Pelonne de Bouzin.


KLECZEWO, ville de la Russie d’Europe, dans le gouvernement de Kalisch, district et k 19 kilom. N.-O. de Konin ; 2,205 hab.


KLECZKOWSKI (Michel-Alexandre, comte), diplomate français, né d’une Sobieski, en 1818, à Starawics, château de Kleczkow, en Pologne, mais naturalisé Français. Envoyé en 1857, avec "le Catinat et la Lily, en mission sur les côtes du Tonquin, il y laissa, au nom de la France et de 1 Espagne, une protestation datée du 21 septembre qui fut le prologue de la prise de Saigon et de la conquête de la basse Cochinchine. Promoteur de l’expédition de China, en 1860, il fut, deux ans plus tard, chargé d’affaires do France k Pékin.


KLEEBERG, village du départ. du Bas-Rhin, arrond. de Wissembourg ; 630 hab. Le château de Kleeberg fut le berceau des rois de Suède de la maison de Deux-Ponts, Charles-Gustave, Charles XI et Charles XII.


KLEEBRONN, village du Wurtemberg, cercle du Neckar ; 1,400 hab. Très-ancien château de Magenheim, l’un des plus curieux et des mieux conservés du royaume, sur le mont Michelsborg, qui domine le village. Ancienne église de Saint-Michel, autrefois but de pèlerinage très-fréquenté.


KLEEMANN (Christian-Frédéric-Charles), peintre et naturaliste allemand, né k Altdorf,

£rès de Nuremberg, mort en 1789. Il apprit peinture et le dessin sous son père, devint un habile portraitiste, puis, ayant épousé la tille du naturaliste KOsel de Rosenhof, il prit le goût de l’histoire naturelle, et, après la mort de son beau-père, il compléta les ouvrages que ca dernier avait laissés sur les grenouilles et les insectes. I) continua les Récréations entomoloefiques de R6sel, sous le titre de Supplément à l’histoire des insectes (1760), avec 44 planches remarquablement dessinées. Kleemann publia en outre, en style assez diffus : Traité de la nnfure et des propriétés du hanneton (1770) ; Remarques sur quelques chenilles et papillons. C’est k lui qu’on doit les planches du Catalogue systématique dés coléuptêres, de Voet. Il fut aidé dans ses travaux par sa femme, qui dessinait et peignait avec talent.


KLEFEKER (Jean), magistrat et érudit allemand, né k Hambourg en 1698, mort en

1775. Il fut le syndic de sa ville natale. On a de lui : Bibliotheca eruditorum prmeocium (1717) ; Cura géographicx (1758), catalogue raisonné d’une précieuse collection de cartes

féographiques rassemblées par ses soins ; Wivattx géographiques de Klefeker (1758) ; Recueil de mandats et ordonnances édictés par le sénat de Hambourg, depuis le commencement du Xvù« siècle (1763-1764), Continué par Ch. Anderson jusqu’à la fin du xvnie siècle ; Recueil des lois de Hambourg (1765-1774, 13 vol. in-8°).


KLEIN (Jacques-Théodore), naturaliste allemand, né k Kœnigsberg en 1685, mort à Dantzig en 1759. Après avoir complété son éducation par des voyages, il visita la Hollande et l’Angleterre, puis devint secrétaire du sénat de la ville de Dantzig, qu’il représenta auprès de différents gouvernements. Tout en remplissant ces fonctions, Klein s’occupa constamment de sciences naturelles et se forma de riches collections. Il devint membre de l’Académie des sciences de Saint-Pétersbourg, de la Société royale de Londres, de l’Institut de Bologne, et prit part k la fondation de la Société des amateurs d’histoire naturelle de Dantzig. C’était un homme très-laborieux et qui a beaucoup écrit. Il avait un savoir très-étendu en zoologie ; mais ses classifications sont tout arbitraires et témoignent, sinon d’une ignorance complète, du moins d’un grand dédain de la méthode naturelle. C’est ainsi qu’il a rangé les singes entre les ours et las castors. Outre un nombre considérable de mémoires, on a de