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flus flatteurs et les plus mérités. Le chef de État commanda à 1 artiste plusieurs études d’après lus magnifiques bâtes de sa meute. Les chenils de Fontainebleau furent donc ouverts a l’artiste, qui alla peindre avec bonheur les Chiens de relais, que nous avons admirés en 1857. En 1859, il avait aussi au Salon plusieurs Griffons des Pyrénées, ces merveilleux chasseurs d’hiver, qui semblent avoir dans la physionomie le rayonnement de l’intelligence humaine. M. Kiorboô a obtenu, en 1844, une 3m« médaille ; en 1S46, la 2mo, et il a été décoré de la Légion d’honneur en 1860,

KIOSEM ou KEUTSCHEM, sultane turque, morte en 1648. Lorsque Mahomet IV, âge de huit ans, fut mis sur le trône par les janissaires qui venaient de déposer son père, Ibrahim, la régence de l’empire fut confiée à Kiosem, grand’mère du jeune sultan. Cette princesse, violente, altière, ambitieuse, redoutant l’influence qu’exerçait, sur son fils Mahomet IV, la sultane Lerkhan, résolut de renverser ce prince et de mettre à sa place un autre de ses petits-fils ; mais ses projets, auxquels elle avait associé Bectus, aga des janissaires, furent découverts par le grand vizir Senan-Pacha, qui Ht prononcer contre elle un arrêt de mort par le mufti. Vainement elle essaya de se cacher et de fuir en jetant des poignées d’or aux icoglans qui venaient l’arrêter ; elle fut saisie, malgré sa résistance désespérée, et étranglée, à l’âge de quatre-vingts ans.

KIOSQUE s. m. (ki-o-ske — du turc kieuchk, belvédère). Archit. Pavillon dans le style oriental, dont on’ décore les jardins et les parcs : Les musulmanes voilées’ vont s’asseoir dans les kiosques, au bord des fontaines et sur les tombes entremêlées’ d’ombrages, où elles révent tout le jour, entourées d’enfants joyeux, et se font même apporter leurs repas, (Gér. de Nerval.)

B&nni&sez îles jardins tout cet amas confus D’édifices divers prodigués par la mode. Obélisque, rotonde, et kioiqui et pagode.

Dei.ii.le.

n Nom que l’on donne, à Paris, à des guérites établies sur les boulevards, pour la vente des journaux.

— Mar. Bateau de plaisance, à Constantiuople.

Kiosque (lb), opéra-comique en un acte, paroles de Scribe et Duport, musique de Mazas ; représenté à l’Opéra-Oomique le 3 novembre 1842. La scène se passe en Espagne, à l’époque de la royauté de Joseph Napoléon, dans un joli kiosque habité par une respectable douairière et ses deux nièces. Un jeune officier français, accusé d’avoir mal parlé du nouveau gouvernement, est obligé de se cacher, et comme il est amateur de peinture, il s’introduit dans le parc et se dispose à dessiner le kiosque. Pendant qu’il cherche un ’ point de vue, il prête l’oreille à une conversation des deux cousines qui se plaignent de la fatuité des hommes, et vont jusqu’à désirer qu’ils soient tous muets. Notre officier se présente alors à ces dames comme un jeune artiste privé de la parole ; il excite leur intérêt, qui redouble lorsque, s’emparant d’un violon, il répond à coups d’archet à toutes leurs questions. Il se rend si bien maître de la place, qu’il l’emporte sur un rival redoutable, un noble officier espagnol chargé d’arrêter le factieux, et qu’il épouse la jeune Estrelle. Une telle fable parait avoir été imaginée dans l’unique but de tirer parti du talent de violoniste d’un acteur de l’Opéra-Comique, Emon, chanteur muet ou à peu

près. Il faut ajouter que l’auteur de la musique du Kiosque était aussi un habile violoniste qui a laissé des ouvrages estimés. La fréquence des morceaux de violon et des airs chantés par des femmes a donné à cet opéra une sonorité aiguë, perpétuelle et fatigante. Le style de la partition est d’ailleurs franc et dans le goût des anciens opéras-comiques.

KIOTOME s m. (ki-o-to-me — du gr. ftfon, bride ; tome, section). Cbir. Instrument qui sert a couper les brides accidentelles formées dans le rectum ou dans la vessie, et à opérer la rescision des amygdales.

KlOUPERLI, nom d’une famille d’hommes d’État ottomans. V. K.OPROU.

KIOU-SIOU, lie du Japon. V. XtMO.

KIP (G.), émailleur français qui vivait à Limoges au xvie siècle. Sa vie est totalement inconnue. Ses œuvres attestent un contemporain de Léonard. Kip avait plus de finesse que de goût, plus de gentillesse que de talent ; ses figures sont longues, et ses compositions, où le mouvement est asses remarquable, se détachent vivement, mais sans eil’et, sur un fond noir. Il se sert beaucoup de la pointe dans ses travaux qui, d’ailleurs, nous étant parvenus en très-petit nombre, font douter que leur auteur ait été vraiment un émailleur de profession comme Léonard et Pierre Raymond. On connaît de lui : Petit vase en grisait le {an Louvre) ; un Calvaire ; l’Innocence condamnée (collection Rattier), etc.

KIP (William-Ingraham), théologien américain, né à New-Vork en 1811. Il rit ses études à Yale, desservit plusieurs paroisses, et, après un long séjour en Europe, fut promu à l’évéché de San-Fraucisco, en Californie. On a de lui ; le Jeûne du Carême, ouvrage qui a

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eu beaucoup de succès ; le Double témoignage de l’Église (1844) ; les Fêtes de Noël à Home (1845, iti-8") ; les Premières missions des jésuites dans le nord de l’Amérique (1846, in-S«) ; les Premiers conflits de la chrétienté (Londres, 1851, in-go) ; les Catacombes de Rome (1854, in-S<>), etc. Kip a fourni des articles très-nombreux aux publications périodiques de l’Amérique.

KIPLING (Thomas), théologien anglais, né dans le comté d’York vers 1755, mort en 1821. 11 professa la théologie à Cambridge, et devint doyen de Saint-Pétersbourg et recteur de Holmer. On a de lui : les Parties élémentaires du système complet de D. Smith sur la vue (1778, in-4o) ; Codex Theodori Dezx Cantabrigiensis Evangelia et apostolorum Acta complectens, quadratis litteris grmeo-latinis (1793, 2 vol. in-fol.)

KIRPEN, bourg et paroisse d’Écosse, comté et a 13 kilom. O. de Stirling, sur le golfe de Forth ; 2,000 hab. Distilleries de wiskey très-renommées. Belle vue sur la vallée du Forth et le château de Stirling.

KIPP1NG (Henri), philologue allemand, né à Rostock vers 1023, mort en 1678. Il s’était fait recevoir maître en philosophie dans sa ville natale lorsque, se promenant un jour dans les environs de Rostock, il fut saisi par des soldats suédois qui l’emmenèrent dans leur camp. Quelque temps après, le conseiller Alexandre d’Erskin, devant la porte duquel il se trouvait en faction, l’aperçut lisant un livre à la dérobée. I ! le fit venir, l’interrogea, vit qu’il lisait les poésies de Stace en latin, et fut tellement charmé de son intelligence et de son savoir qu’il le prit sous sa protection, le racheta du service, lui confia le soin de sa bibliothèque, puis le fit nommer coreeteur du gymnase de Brème, où il mourut d’une attaque d’apoplexie. Kipping était doux, affable, instruit, mais de mœurs peu réglées. On lui doit les ouvrages suivants : Recensus Historis universalis (Brème, 16G1, in-4<>) ; Recensus antiquitatum romanarum (Brème, 1661), ouvrage important, très-souvent réimprimé ; Exercitationes de Scriptura sacra (Francfort, 1665, in-4o) ; Exercitationes de créationis operibus (Brème, 1665, in-12) ; Institutions poliiicx (Brème, 1067, in-4<>) ; Animadversiones in axiomata gallicana (Brème, 1668, in-12) ; Institutions ethics (Brème, 1670) ; Institu’liones phjsim (Brème, 1670) ; Institutiones politicx, pneumaticx et de créatione (Brème, 1672) ; Afethodus nova juris publici (Brème,)672, in-8«), etc.

KIPPIS (André), controversiste et biographe anglais, né à Nottingham en 1725, mort en 1795. Après avoir fait ses études à Northampton, il desservit plusieurs congrégations dissidentes, en qualité de pasteur, à Boston (comté de Lincoln) et à Westminster. Ensuite il fut nommé professeur à l’académie fondée à Londres par William Coward, d’où il passa à l’institution d’Hackney. Il abandonna l’enseignement pour se livrer tout entier à des travaux littéraires. On a de lui : la seconde édition, considérablement augmentée, de la liiographia britannica, en anglais (5 vol. in-fol., parus de 1778 à 1793). Le sixième volume était prêt à paraître, quand la mort vint frapper Kippis. C’est lui qui fonda le Nouvel annuaire ; il est l’auteur d’une Vie du capitaine Coo/c (Londres, 1778) et d’une nouvelle édition des Leçons et explications du Nouveau Testament, du docteur Doddrige (1792). Kippis était un savant de premier ordre ; il disait que, pendant trois années de sa vie, il avait lu seize heures par jour.

K1PTCHACK s. m. (ki-ptehak). Linguist.

Dialecte turc.

KIR, ville forte appartenant aux Moabites, et qu’on retrouve sous le nom de Kerek chez les géographes arabes et les historiens des croisades. Burkhardt la reconnut, d’après les indications d’Aboulféda, dans un méchant petit village où l’on voit encore des ruines ussez importantes, il Province assyrienne, dont il est fait mention dans différents livres de la Bible (Rois, Amas, etc.), et qui devait vraisemblablement être située non loin du fleuve Cyrus, qui se jette avec l’Arases dans la mer Caspienne. D’autres rapprochent le nom de ce district de celui d une ville de Médie, Kourèna, placée par Ptolémée auprès du fleuve Mardus, qui s’appelle, en chaldéen, Kareni.

lilltllY (John-Josué), dessinateur anglais, né à Parham, comté de Suffolk, en 1716, mort à Kew en 1774. Il était fils d’un maître d’école, qui publia un ouvrage intitulé : le Voyageur dans le Suffolk. Josué Kirby commença à se faire connaître par une série de dessins représentant les monuments et les antiquités de sa province, puis il publia des ouvrages qui lui valurent d’être successivement nommé membre de la Société royale et de celle des antiquaires de Londres, professeur de dessin de la reine Charlotte et directeur des travaux du palais de Kew. On a de lui : Brook Taylor’s méthod of perspective made easy (1754, iu-4<>), excellent traité de perspective ; The perspective of architecture (1761, 2 vol. in-fol.) ; Description of the ar-. chitectonic sector (1768, in-fol.).

K1HBY (Guillaume), célèbre entomologiste

ungluis, neveu du précédent, né à Witues 1 ham, comté de Suflolk, en 1759, mort a lps KIRC

wich en 1850. Dès l’enfance, sa mère lui inspira le goût de l’histoire naturelle ; une collection de coquilles, les plantes des champs, tels furent les premiers objets sur lesquels il fixa son attention. Lorsqu’il eut fait ses études à Ipswich et à l’université de Cambridge, où il prit ses grades en 1781, il entra dans les ordres et devint pasteur à Barham, dans son comté natal. Là, son ancienne passion pour l’étude des plantes se réveilla, et il se mit à herboriser dans son voisinage. Le hasard attira son attention sur les insectes, et celte nouvelle étude eut bientôt tant d’attraits

fiour lui, qu’il y consacra tous les loisirs que ui. laissait son ministère. Devenu l’un des premiers membres de la Société linnéenne, fondée, en 1788, par sir James Edward Smith, il fournit au recueil de cette société plusieurs mémoires, dont les suivants surtout furent très-remarques : Description de trois nouvelles espèces d’hirondelles (1793) ; Lettre à M. Marsham’sur l’insecte qui a infesté le blé en 1795 ; Observations sur certains champignons parasites dit froment ; la 2’ipula tritict, etc. Kirby ne voulut jamais quitter sa cure de Bnrhain, et, de toutes les dignités qu’on lui offrit, ne consentit à accepter que celle de chapelain du workhouse de son district. À sa mort, il était président honoraire de la Société entomologique, membre de la Société royale et de la Société géologique de Londres, et président du muséum d’histoire naturelle d’Ips■wich. Outre les mémoires précités, on a de cet excellent observateur : Monographia apum Anijlis, ou Essaipour classer en genres naturels et en familles les espèces du genre apis de Linné gui ont été découvertes en Angleterre (Ipsvrieh, 1802, 2 vol.), ouvrage qui le mit en relation avec les plus célèbres naturalistes : 1e l’Europe, notamment avec Fabricius et Latreille ; Introduction à l’entomologie (1815-1826, 4 vol.), en collaboration avec Spence ; Habitudes et instincts des animaux (1830). On lui doit aussi la description des insectes dans la Description des animaux observés dans l’intérieur du cercle arctique par la dernière expédition au pâle Nord (Londres, 1821, in-4»), et dans la Fauna borealis americana l’Norwieh, 1837, in-4u).

KIRBY SMITH (Edmond), général américain, né à Saint-Augustin (Floride) en 1826. Nommé sous-lieutenant en 1845, en sortant de l’école de Westpoint, il prit part à la campagne du Mexique, se signala par son courage à Palo-Alto, à Resaca-de-la-Palma, à Cerro-Gordo, à Conireras, à Cherubesco (1847), fut, à la suite de cette dernière affaire, promu capitaine, et devint alors professeur de mathématiques k Westpoint. En 1855, il reprit du service actif, fit une campagne dans e Texas, reçut une grave blessure en combattant contre les Indiens Comanches (1859), et fut nommé major l’année suivante. Lorsque éclata la guerre civile aux États-Unis, Kirby Smith se démit de son grade (1861), et pa ;. ; a au service de la cause des confédérés. Jetfurson Davis le nomma brigadier général. Lors de la sanglante bataille de Bull-Run, le 21 juillet 1SG1, ce fut lui-qui décida de la victoire en amenant des troupes fraîches au secours des confédérés. Dès qu’il fut remis d’une dangereuse blessure qu’il avait reçue dans cette mémorable journée, il devint commandant d’une division de l’armée de Virginie, passa major général au commencement de 1862, prit peu après le commandement des forces militaires du Tennessee oriental, pénétra, avecBraxton Bragg, dans le Kentucky, reçut, au mois d’octobre suivant, le grade de lieutenant général, opéra ensuite, de concert avec Sterling Price, dans la Louisiane, et battit les fédéraux à Bayou-Coteau (1863). À partir de ce moment jusqu’à la fin de la guerre, il resta éloigné du principal théâtre des opérations militaires, et rentra dans la vie privée après la prise de Richmond et la défaite définitive des partisans de l’esclavage et de la rupture de l’union fédérale.

K1RBYE s. f. (kir-bl — de Kirby, natur. angl.). Entom. Genre d’insectes hyménoptères, de la famille des apiens ou mellil’ères, comprenant trois ou quatre espèces, qui habitent l’Europe.

KtHCH (Gottfried), astronome allemand, élève d’Hêvélius, né à Guben (basse Lusace) on 1639, mort directeur de l’Observatoire royal de Berlin en 1710. Il publiait chaque année, en Saxe, des éphéinérides contenant les principales observations faites l’année précédente. Le grand électeur, Frédéric Ier, rappela k Berlin pour lui conférer le titre d’académicien et le mettre à la tête de l’observatoire qu’il venait de fonder. Ses observations ont été publiées dans les Misceltanea Berolinensia et dans les Actes de Leipzig. On distingue surtout son observation des changements d’aspect de la fameuse étoile du Col de la Baleine, et celle du passage de Mercure sur le soleil, en 1707, passage qui ne fut guère vu qu’à Berlin. En outre, ce savant et laborieux astronome a publié, entre autres écrits : Ep/temeridum motuum cœlestium awtus primus (Leipzig, 1081, in-4»), ouvrage continué jusqu’en 1702 ; Relation succincte de ta nouvelle tonète (Leipzig, 1683, in-4o) ; Calendarium c/iristianum, judaicum et turcicum (Nuremberg, 1685, in-4»), qu’il publia chaque année d.uis cette ville jusqu’à sa mnrt.

KlltCU (Marie-MargUKiiiB WixckllmaNN,

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dame), astronome allemande, femme du précédent, née h Panitzsch (haute Lusace) en 1670, morte à Berlin en 1720. Initiée de bonne heure à l’étude des mathématiques et de l’astronomie, elle prit un tel goût pour cette dernière science, qu’elle préféra à tout autre parti Gottfried Kifch, âgé de cinquante-trois ans et sans fortune. Elle partagea les travaux de son mari, faisant avec lui des observations astronomiques et des calculs.

Après sa mort, elle publia des almanaehs, habita pendant quelques années la maison du baron Krosick, qui possédait un observatoire à Berlin, et passa les dernières années de sa vie auprès de son filsChristfried. Elle n’était pas entièrement exempte de préjugés astronomiques. Mma Kirch a publié deux opuscules, l’un Sur la conjonction du soleil, de Saturne et de Vénus (1709), l’autre Sur la position de Jupiter et de Saturne en 1712 (1718, in-4<>).

KIRCII (Christfried), astronome allemand, fils des précédents, né à Guben en 1694, mort a Berlin en 1740. Il succéda h son père dans la direction de l’Observatoire royal de Prusse. Il était membre de l’Académie des sciences de Berlin (1716), et associé de celles de Paris (1723) et de Saint-Pétersbourg. On a de lui : Observationes astronomie selectiores (Berlin, 1730), ouvrage dans lequel on trouve des éclaircissements sur la chronologie desTartares et des Mongols ; des Ephémérides pour les années 1714, 1715, 1716 ; les Phénomènes célestes remarquables pendant l’année 1726 (1725), et de nombreuses observations insérées dans les Philosophical transactions, dans les Miscellanea Berolinensia et autres recueils.

KIRCKBERG, ville du Wurtemberg, cercle de l’Iaxt, sur I laxt, à 7 kilom. S. de Gerabronn ; 1,600 hab. Château seigneurial, résidence des princes de Hohenlone-Kirchberg. Il Ville du royaume de Saxe, cercle et à 9 kilom. S. de Zwickau ; 2,400 hab. Fabrication de draps, dentelles, bonneterie, il Bourg et paroisse de Suisse, canton et à 26 kilom. O. de Saint-Gall, ch.-l. de bailliage, sur la rive gauche de la Thur ; 3,800 hab. Ancien château, berceau de la famille des comtes de Toggeuburg. Il Bourg et paroisse de Suisse, canton de Berne, bailliage et à7 kilom. N.-O. de Burgdoif ; 4,439 hab. réformés. Ce village est situé dans la belle vallée de l’Emme, sur la rive gauche de cette rivière.

KIHCHBERG (le comte Conrad de), poète allemand qui vivait au xuie siècle. On ne sait rien de sa vie ; mais le manuscrit Manesse contient de lui quelques poésies et chansons, dont l’amour est le thème habituel, et qui offrent une curieuse imitation des formes métriques dont se sont servis les troubadours.

K1RC11BBRGER (Nicolas-Antoine), baron db Likbïestorf, publiciste Suisse, né k Berne en 1739, mort en 1800. Tout en suivant la carrière des armes, il s’adonna à l’étude de la philosophie et des belles-lettres, correspondit avec J.-J. Rousseau, qui parle de lui dans ses Confessions, entra en relation avec Bornouilli, Saint-Martin, Zimmermann et autres personnages de distinction, puis, de retour dans 5a ville natale, il prit part à la fondation de la Société économique et physique, devint membre du conseil souverain de Berne (1755), et fut, pendant six ans, bailli de Gollstadt, près de Bienne. Intimement lié avec le spirituel et mystique Eckartshausen, Kirchberger était un spiritualiste ardent, sur qui Saint-Martin le tnéosophe, qu’il regardait comme le plus profond génie de son temps, exerça une grande influence. Il eut avec lui une longue correspondance, qui est restée manuscrite, et, sur sa demande, il travailla à la traduction des ouvrages philosophiques de Jacob Bœtim. Adversaire déclaré de la secte des illuminants ou éclaireurs, qui avait pour chef Nicolaî, et qui se propageait en Allemagne et en Suisse, il écrivit contre elie des ’ articles dans une feuille périodique et prit part à la rédaction de mémoires qui déterminèrent l’empereur et te roi de Prusse à prendre des mesures pour arrêter les progrès des idées de ces sectaires. On a de lui, en outre, sous le titre de : Histoire de la vertu helvétique (Bâle, 1765, in-8»), un discours sur un acte de générosité des habitants de Soleure au xive siècle.

KIKCHBHAUF, ville des États autrichiens (Hongrie), à 11 kilom. S.-E. de Leutschau ; 3,000 hab. Aux environs, sources minérales 1 de Baldock.

KIRCIIEIIBR OU KlRSCHEHR, ville delà Turquie d’Asie, pachaliket à 110 kilom. N.-E. de Kaisarieh, dans une belle plaine, près de la rive droite du Kizil-Ermak ; 3,000 hab. Aux environs, nombreux jardins ; sources salées au nord de la ville.

KIRCHER (Conrad), philologue allemand, né à Augsbourg vers la fin du xvia siècle, mort vers 1625. Forcé, en 1587, de quitter sa ville natale, où il remplissait les fonctions pastorales, pour avoir refusé d’obéir à une mesure prise par le sénat, il devint pasteur à Souneiiberg, en Autriche, puis à Donauwerth et à Jtixlhauseu, en Franconie. On a de lui ; Concordantùa Vettri» Testamenli grecw, he), reis ooeibns respondentes ; simul et lexicon hebraicvtatinum, hebralco-grsvum, etc. (Franc fort, 1607, ï vol. in-4»), ouvrage d’une grande