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Commeutatiù in lertiam partent Summs sancti Thomx (1632, in-fol.).

KELLNEIl (Ernest-Auguste), chanteur et

fianiste anglais, né h. Windsor en 1792, mort Londres en 1839. On raconte que ce prodige de précocité commença l’étude du piano à l’âge de deux ans ; que, dans le cours de sa cinquième année, il joua un concerto de Hœndel. En 1815, il se rendit en Italie, et ’ perfectionna son chant sous la direction de Nozzari et de Crescentini. Engagé, en 1824, à Venise, il débuta dans le Mosè de Rossini, passa au théâtre de Bologne, et enfin fut apfielé, en 1828, à Saint-Pétersbourg, où la cour ui fit un accueil des plus flatteurs. En 1833, il retourna à Londres, reçut le titre d’organiste de la chapelle de Bavière, fréquentée par tous les Allemands du culte catholique en résidence à Londres. Kellner était plutôt un chanteur de concerts qu’un virtuose de théâtre. Sa voix, de baryton, belle et bien timbrée, pliée, par les habiles professeurs italiens, à tous les artifices de la vocalisation, manquait d’énergie et de mordant ; mais il était inimitable dans l’interprétation des mélancoliques chansons irlandaises. Comme son chant, son talent sur le piano se recommandait plus spécialement par la délicatesse et la grâce.

KELLS, ville d’Irlande, comté de Meath, à 18 kilom. N. de Trim, sur le Blackwater ; 4,500 hab. Fabrication de dentelles ; environs fertiles, bien cultivés, et embellis par de nombreuses villas. Cette ville, fort ancienne, s’appelait Keniis. Saint Colomb y fonda un monastère en 550, et, en 1152, il s y tint le mémorable synode du clergé irlandais. Le monastère fut pillé par Dertnot Maemurrough ; mais, l’année suivante, Hugh do Lacy le ni restaurer. En 1156, Keniis fut détruite par le feu, avec tous ses édifices religieux. ; on la réédifia au siècle suivant ; mais, de tous ses établissements religieux et des murs qui ta défendaient, il ne reste qu’une ancienne tour ronde, une croix dans le cimetière, et, près de cette croix, une cellule de pierre. On y remarque aussi, au centre de la ville, une croix de pierre richement sculptée.

KELLY (Guillaume), littérateur irlandais, né dans le comte de Galloway vers 1670. Après avoir complété ses études à Paris et dans les principales universités de l’Allemagne, il se rendit h Vienne, vers 1698, y prolessa la philosophie et l’histoire, et reçue, avec des pensions, les titres de comte palatin et de conseiller impérial. Ses principaux ouvrages sont : Philusophia aulica (Vienne, in-4o) ; Historîa bipurtita Hibernim (Vienne, in-4o) ; Institutiones academiae(Vienne, iu-4°) ; Spéculum impériale historico - chronologicum (Vienne, in-fol.).

KELLY (Hugues), écrivain irlandais, né près du lac Killarney en 1739, mort en 1777. 11 fut successivement ouvrier chez un fabricant de corsets, clerc de procureur, auteur dramatique et avocat à Londres (1774). L’excès de travail auquel il se Livra pour entretenir une nombreuse famille abrégea ses jours, Kelly, qui s’était formé le goût par la lecture des bons auteurs, a donné des comédies, dont quelques-unes ont été jouées avec succès. Nous citerons : la Fausse délicatesse (1768) ; Un mût suffit au sage (1770) ; YEcole des femmes {nu) ; le Roman aune heure (17* 4) ; l’Homme raisonnable (1776) On lui doit, en outre : Clémentine, tragédie (1771) ; Thespis, poSmo spirituel et piquant, dans le goût, de la Rosciade, de Churchill (1767) ; les Mémoires d’une fille du monde, roman ; des articles, des pièces de vers, etc. Ses Œuvres ont été réunies et publiées en 1778 (in-4°),

KELLY (John), philologue anglais, né à Douglas (lie de Alan) en 1750, mort en 1809. 11 fut chargé, par l’évèque de Man, de revoir une traduction de la Bible faite en langue celtique et de surveiller son impression (1772) ; puis il devint successivement pasteur à Ayr, en Écosse, précepteur du fils du marquis d’Huntley, avec qui il voyagea sur le continent, curé d’Ardleigh et recteur de Copford. On lui doit : Practicul giammar of the ancient gaelic ar lauguage of the isle of Man (1803).

KELLY (Mitehell), compositeur et chanteur anglais, né à Dublin en 1764, mort à Margate en 1828. Son père, qui était marchand de vin, ayant été frappé de ses précoces dispositions pour la musique, lui donna d’excellents maîtres ; de sorte que, à peine âgé de onze ans, Mitehell était un petit prodige. Le fameux Bauzziui lui donna quelques leçons de chant, et conseilla à son père de l’envoyer étudier à Naples. Le jeune Kelly partit pour cette ville en 1730, et fut admis au conservatoire de Notre-bame-de-Lorette, où il eut pour maître Fenaroli. En quittant Naples, il alla à Païenne, et de là à Florence, où il fut engagé comme premier ténor au Théâtre-Neuf. Après avoir chanté sur plusieurs théâtres d’Italie, Kelly vint à Vienne, où il se lia avec Mozart, qui écrivit spécialement pour lui le rôle, de Basile, du Mariage de Figaro. De retour en Angleterre en 1787, il débuta sur le théâtre de Drury-Lane, à Londres, dans l’opéra intitulé Lionel et Clarisse, et resta longtemps attaché comme chanteur a ce théâtre, dont il finit par prendre la direction musicale. Ce fut seulement à partir de 1797 que Kelly s’adonna à la composition ; mais, pour avoir commencé tard, il n’eu fut pas moins fécond, car il a composé ou arrangé plus de soixante

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opéras, dont il a édité lui - même la plus grande partie, dans le magasin de musique qu’il avait fondé à Londres. Kelly, qui vivait depuis longtemps dans une étroite intimité avec une actrice, mistress Crouch, eut le malheur de la perdre en 1805. À partir de ce moment, il s’adonna à la boisson ; ses facultés déclinèrent rapidement ; il devint podagre, cacochyme, à moitié paralysé, et passa dans les souffrances les dernières années de sa vie. Nous citerons parmi ses œuvres, aujourd’hui oubliées : le Coin de la cheminée (1797) ; le Spectre du château (1797) ; le Dernier de la famille (1792) ; le Prisonnier du Spielberg (1798) ; Àuretio et Miranda (1798) ; les Temps féodaux (1799) ; Pizarre (1799) ; De Montfurt (lSûo) ; Remords (1801) ; le Prince de Rohême (1801) ; Algomah (1802) ; Maison à vendre, d’après Dalayrac (1802) ; Uranie (1802) ; le Seras du Nord (1803) ; la Promesse de mariage (1803) ; Cinderelta (1804) ; les Bossus (1804) ; le Chasseur des Alpes (1804) ; le Suurd-muet (1804) ; Jeunesse, amour et folie (1805) ; les Quarante Voleurs (1S06) ; le Chêne royal (1806) ; Adrien et Orilla (1806) ; le Jeune Hussard (Util) ; le Démon du bois(èû~) ; Quelque chose à faire (1808) ; le Juif de Mogador (1808) ; les Africains (1808) ; Venoni (1808) ; la Chute de Tarente (1809) ; Gustave Vasa (1810) ; Humpù (1812) ; VApothicaire absent (1S13) ; le Russe (1813) ; Nourajhad (1813) ; le Jeune Paysan (1814) ; la Fiancée d’Abydos (1818) ; Aboudah (1819). Quelques mois avant sa mort, Kelly a publié des mémoires très-intéressants, intitulés : Souvenirs du Théâtre-Royal et du théâtre de Drury-Lane pendant une période d’un demi-siècle, avec des anecdotes originales sur un grand nombre de personnages distingués dans la politique, la titléruture et l’art musical (Londres, 182C).

KELLY (Patrick), savant anglais, mort à Brighton en 1842. Il s’occupa beaucoup de change, de calculs commerciaux, et ses opinions ont été fréquemment citées comme des autorités dans le Parlement anglais. Ses principaux ouvrages sont : Introduction pratique à l’astronomie sphérique et nautique (1796, in-8o), plusieurs fois réédité ; Etémenls de la tenue des livres en parties simple et double (1S01, in-8o1) ; le Cambiste universel et l’Instructeur commercial, son ouvrage capital, qui contient un traité complet sur le change, les monnaies, les poids et mesures de toutes les nations trafiquantes et des colonies (1811, 2 vol. in-4o) ; Métrologie, ou Exposition des poids et mesures, principalement de la GrandeBretagne, de l’Irlande et de la France, avec des tables de comparaison, etc. (1816) ; Métrologie orientale, contenant la nomenclature des monnaies, poids et mesures des Indes orientales (1832).

KELM (Joseph), acteur français, né en 1807. Il joua d’abord sur des scènes de province, fut. pendant quelque temps, premier ténor d’opéra-comique au théâtre des Arts, àRouen, ne tarda pas à se faire remarquer par sa jolie voix, par son talent de comédien, et se lit surtout applaudir dans des chansonnettes, qu’il chantait avec beaucoup de verve et de naturel. En 1837, Delesue-Poirson l’engagea au Gymnase de Paris, qu’il quitta bientôt pour entrer au théâtre de la Renaissance, où il débuta dans ie Naufrage de la Méduse, opéra de Flottow (1839). Il créa ensuite le rôle de Gilbert, dans Lucie de Lammermoor, de Donizetti ; puis se fit applaudir sur diverses scènes de province, et débuta à l’Opêra-National (devenu plus tard Théâtre-Lyrique), le 16 novembre 1847, par le rôle de Bahadar, dans Aline, reine de Ootcoude, opéra de Berton. Le 5 mars 1848, il créa le personnage du père Simon, des Barricades de 184S, opéra patriotique en un acte, de Pilati et Gautier, et celui deSancho Pança, dans Don Quichotte et Sancho Pança, tableau grotesque d’Hervé. La fermeture de l’Opéra-National força l’artiste à chercher un nouvel emploi de son talent. Dès lors, il renonça à l’art véritable pour se consacrer exclusivement à la charge. Joseph Kelm devint un boutibn, et bien lui en prit, car il se créa dans ce nouveau genre une spécialité dans laquelle il n’a pas trouvé de rival. Excellent musicien et ayant conservé de la voix, il tourna ses qualités au grotesque. Il fut engagé aux Folies-Nouvelles (maintenant Theàire-Déjazet), et acquit, dès le premier soir, une popularité qui s’est maintenue jusqu’à nos jours. Un drame en 1779, la Délie Espagnole et autres saynètes lui ont dû une grande partie de leurs succès. Mais c’est surtout dans la chansonnette qu’il a obtenu un renom mérité : le Sire de F’ramboisy, ïn Pied qui remue, ex. tant d’autres folies plus ou moins ineptes du même genre, ont obtenu des succès populaires, grâce à l’interprète désopilant qui savait toujours provoquer les applaudissements du public.

KÉLOÏDE s. f. (ké-lo-i-de — du gr. kêlê, pince ; eidus, aspect). Pathol. Tumeur de la peau, de forme aplatie, ayant, le plus souvent, son siège sur la partie antérieure de la poitrine.

— Encycl. Alibert a, le premier, décrit cette affection, qu’il désigna d’abord sous le30in de cancroide, et plus tard sous celui de ketolde. Cette maladie paraît assez rare, on ne l’a rencontrée, jusqu’à présent, que chez un petit nombre d’individus. Elle se manifeste sar une légère tuméfaction de la peau,

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qui bientôt prend plus de saillie et d’étendue ; elle forme alors de petites tumeurs aplaties, souvent irrégulières, le plus ordinairement ovales, avec une légère dépression centrale ; d’autres fois, elle est allongée, anguleuse ; l’épiderme qui la recouvre parait aminci et légèrement ridé, de manière à donner à la tumeur l’aspect d’une cicatrice de brûlure au troisième degré. Elle est dure et résistante au toucher ; sa couleur est quelquefois d’un rouge foncé, d’autres fois d un rouge pâle. Ces tumeurs aplaties ont une saillie de 3 à 4 millimètres, le plus ordinairement plus marquée à leur circonférence qu’au centre.

Dans le plus grand nombre des cas, la kéloïde forme une plaque unique ; d’autres fois, on en rencontre plusieurs. Elle peut acquérir une étendue de 5 à 6 centimètres dans son grand diamètre, de même qu’elle peut uussi n’avoir que quelques millimètres, surtout quand elle est multiple. Elle donne lieu, chez quelques malades, à des douleurs assez vives, à des élancements profonds, qui se manifestent surtout aux variations atmosphériques et quelquefois après les repas.

Abandonnée à elle-même, cette affection fait des progrès assez lents ; elle se termine rarement par ulcération. Dans quelques cas, elle peut s’affaisser, disparaître et laisser pour trace une cicatrice blanche et ferme.

La partie antérieure de la poitrine est le siège le plus ordinaire de la kéloïde Cependant, on l’a vue se manifester sur le cou et sur les bras. Jusqu’à présent, on ignore les causes de cette affection. On ne l’a point observée dans l’enfance ; elle s’est toujours montrée chez des individus s’approchant de l’âge mûr.

La kéloïde doit être soigneusement distinguée des affections cancéreuses, avec lesquelles elle ne présente, du reste, que fort peu d’analogie. En effet, les cancers de la peau forment des tubercules proéminents, arrondis, violacés et s’ulcérant à leur sommet, tandis que la kéloïde, surtout celle qui siège sur la poitrine, consiste le plus souvent en une plaque saillante, aplatie, relevée sur ses bords, et la peau sur laquelle elle s’élève est toujours saine, d’une couleur naturelle. On ne la confondra pas non plus avec les tubercules syphilitiques. Ceux-ci sont toujours multiples, souvent rassemblés en groupes, arrondis à leur sommet, d’une couleur cuivrée ou livide, entremêlés de cicatrices et accompagnés de symptômes généraux, soit sur le système osseux, soit sur le système muqueux, qui viennent éclairer le diagnostic.

La kéloïde n’est jamais une maladie grave et. ne peut faire courir aucun danger aux personnes qui en sont atteintes. Chez les individus où elle a été observée, elle coïncidait avec une bonne santé.

Le traitement delà kéloïde est encore bien incertain ; les moyens chirurgicaux, tels que l’extirpation, la cautérisation, n’ont eu aucun résultat avantageux. Les applications de diverse nature n’ont pas eu non plus de succès bien marqué. Les douches sulfureuses paraissent avoir quelquefois diminué la rênitence de ces tumeurs. Les frictions avec les préparations iodurées ont aussi obtenu quelques succès.

KÉLOTOMIE S. f. (ké-lc-to-mi — du gr. kêlê, tumeur, tome, section). Chir. Opération qui se pratique dans la hernie inguinale, et qui a pour but de former des adhérences très-fermes, capables de contenir la hernie.

— Encycl. L’opération de la kélotomie a d’abord consisté à couper et à retrancher le sac, au moyen d’une ligature qui déterminait en même temps l’inflammation et l’adhésion des tissus formant son col. Cette ligature comprenait dans le principe toutes les parties qui passent par le canal inguinal sans en excepter le cordon testiculaire, qui se trouvait aussi détruit. On eut soin ensuite d’isoler le cordon et de lier seulement le col du sac ; ou bien on traversait ses enveloppes, près de l’ouverture abdominale, àl’aide d’une aiguille armée de deux fils qu’on serrait ensuite de chaque côté, soit que la peau fût comprise dans la ligature, soit que celle-ci se trouvât appliquée immédiatement sur les enveloppes du sac. la peau ayant été préalablement incisée avec un bistouri. On a aussi cherché à obtenir le même résultat en incisant le sac dans toute sa longueur, et le laissant suppurer après la rentrée des viscères. Pour empêcher le retour des hernies, Jameson bouchait l’anneau avec un lambeau de peau emprunté aux téguments voisins, par un procédé analogue à ceux de l’autoplastie Belmas conçut plus tard l’idée d’employer pour obturateur une petite poche de baudruche. Aurès avoir fait la réduction de la hernie, il plonge dans la cavité du sac une canule dont une des extrémités est armée d’uni* pointe, qu’il fait ressortir à travers les téguments, le plus près possible de l’ouverture aponévrotique ; sn tirant alors ta canule de dedans en dehors, une petite poche de baudruche très-fine et vide, adaptée à son extrémité, se trouve engagée dans le col près de de son orifice, et lorsque la partie de cette poche sur laquelle est vissée la canule vient se présenter à la plaie, on y insuffle de l’air au moyen de la canule, et on la convertit ainsi en un petit ballon. Belmas a constaté que, dans ce cas, il s’établit une sécrétion d’une espèce de lymphe qui traverse les parois du petit ballon et s’organise de manière a se

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transformer en un noyau solide. Les avantages de ces divers procédés opératoires, qui qui ont pour but la cure radicale des hernies, sont loin d’être constatés ; et comme ils entraînent souvent de graves accidents, il est prudent de suivre en pareille circonstance la pratique de Velpeau, qui conseillait toujours de s’abstenir.

On donne aussi le nom de kélotomie à l’opération à laquelle on a ordinairement recours dans le cas de hernie étranglée. V. HERNIE.

KELP s. m. (kèlp). Barille, caillotis dont on se sert dans la fabrication du verre de vitre ou de bouteille : Quelques fabricants de savon retirent de leurs kelps plus de matière saline, et d’autres moins. (Rifiault.)

KELP (Juste-Jean), érudit allemand, né à Verden (Saxe) en 1650, mort en 1720. Il commença par donner des leçons particulières, puis entra dans l’administration et devint bailli dans l’Oltersberg. Kolp se démit de ses fonctions en 1712, lors de l’invasion des Danois, et vécut des revenus d’un canonicat. Il avait fait une étude toute particulière des antiquités de la Saxe et du dialecte germanique en usage dans cette contrée. On lui doit un assez grand nombre d’opuscules. Parmi ceux qui ont été imprimés, nous citerons : Glossarii Chaucici spécimen, insérés dans les Collectaneaelijmologica, de Leibnitz ; Remarques historiques sur une lettre de consécration d’église et d’indulgence trouvée à Gagel dans la vieille Marche (1723) ; Lettres à l archiviste Dietrich, publiées dans le Memoria Stademiana, de Seelen.

KELPY s. m. (kèl-pi), Mythol. écoss. Esprit des rivières, dont le regard fascine les voyageurs et les attire au fond des eaux, tl On dit aussi KELBY.

KELSIEFF (Basile), révolutionnaire et écrivain russe, né à Saint-Pétersbourg vers 1S35. Élève de l’école de commerce, puis de l’université de sa ville natale, il apprit le chinois et le mandchou, et fut attaché, comme employé, à la Compagnie américaine russe.’ Mais, en allant prendre possession de son poste en Amérique (1357), il s’arrêta à Plymouth et gagna Londres, où il se fixa. D’abord, il s’occupa de travaux d’érudition, étudia l’hébreu, traduisit en russe la Bible, d’après la doctrine talmudique, puis se lança dans le mouvement socialiste et révolutionnaire, écrivit des livres de propagande qui furent envoyés en Russie, et, de concert avec Ogarerl’, il titparaître des feuilles supplémentaires au Kalokot (la Cloche), journal fondé à Londres par Hertzen. Lorsque éclata l’insurrection polonaise de 1863, Kelsieff Crut le moment favorable pour provoquer des soulèvements contre le czar, et s’entendit, dans ce but, avec le comité polonais de Londres, appelé le Brasier révolutionnaire. D’accord avec ce comité, Kelsieff, son frère Jean, alors en Russie et plusieurs autres de ses amis politiques engagèrent les habitants de Touitcha à prendre les armes et à se joindre aux insurgés de la Volhynie et de la Podolie. En même, temps ils envoyèrent des agents provoquer, au nom de la secte dite des Vieux croyants, des révoltes parmi les Cosaques du Don, de l’Oural et du Terek ; et, pour rendre plus active leur propagande au moyen d’écrits révolutionnaires, ils fondèrent en 1864, à Touitcha, une imprimerie russe et une agence. En 1865, Basile KeUielf quitta Londres et vint se fixer à Genève.

KELSO, ville d’Écosse, comté de Roxburgh, à 13 kilom. N.-E. de Jedburgh, sur la rive gauche de la Tweed, vis-à-visde l’embouchure uuTeviot ; 3,500 hab. Fabrication de draps, toiles, bonneterie, souliers. La ville se compose de quatre rues, principales, qui viennent aboutir à une place carrée, sur laquelle s’éleva l’hôtel de ville, construit en 1816. De l’abbaye de Kelso, fondée en 1123 par David 1er, il ne reste aujourd’hui que les murs des ailes du nord et du midi, la tour du centre, l’extrémité occidentale et un fragment du chœur

KELT s m. (kèltt — mot angl.). Pèche. Saumon pris peu de temps après Ta ponte.

KELYOUB, ville d’Égypte, dans la basse Égypte, à 16 kilom. N. du Caire, sur le cheiiim de fer d’Alexandrie au Caire ; eh.-l. du district de son nom ; 1,970 hab. Le district de Kelyoub mesure 553 kilom. carrés et renferme 18,000 hab.

KELZ (Matthieu), compositeur allemand, né à Bautzen (Silésie). Il vivait au xvue siècle, se rendit en Italie pour y apprendre la composition, puis fut successivement chantre à Stargard (1626) et à Sorau. On lui doit : Operetta nuova (Leipzig, 1636) ; Primitif muaicales (Ulm, 1658), et divers ouvrages didactiques, entre autres : Isagoge musiciB, Ars méthodica et fundamentalis prxcepta et documenta trudens harmonica (in-4°), etc.

KEM. fleuve de la Russie d’Europe, gouvernement d’Arkhangel. Il sort du lac Koutno, coule au S.-E., baigne la ville de son nom et se jette dans le golfe d’Onega, formé par lu mer Blanche ; cours de 160 kilom.

KEM, petite ville de la Russie d’Europe, gouvernement d’Arkhangel, près de la cote occidentale de la mer Blanche, sur la rivière de son nom, à 519 kilom. d’Arkhangel ; 1,759 hab. Ch.rl. du district de son nom. Le»