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abstraites avec une élégance inconnue avant lui en Allemagne. Ses immenses travaux scientifiques ne lui faisaient point négliger la culture des lettres et même celle dû la poésie. «Jusqu’à ses dernières années, dit Pill«t, il se fit un plaisir fie travailler à la Gazelle littéraire se Gœttingue. Il ne s’y bornait pas a de savantes analyses des ouvrages de physique et de mathématiques ; il réservait pour ses heures de récréation la lecture des ouvrages de littérature même les plus futiles ; et le compte qu’il en rendait dans le même journal lui permettait de s’y livrer à toute la gaieté de son esprit caustique et mordant. » Nul n’était à 1 abri de ses épigrammes pleines de sel, et il lui arriva souvent de blesser cruellement même ses collègues les plus estimables, notamment Lichtenberg et Michaelis. Kœstner faisait partie de presque toutes les Académies de l’Europe, et était en correspondance avec les savants les plus distingués de son temps, Euler, Maupertuia, le cardinal Quirini, etc.

ILEUFFER (Christophe-Théophile), théologien protestant allemand, né à Zodel, près de Gœrlitz, en 1757, mort en 1830. Après avoir reçu une forte éducation au gymnase de Gœrlitz, il se rendit à Leipzig (1776), où il étudia la théologie, l’histoire, Fa philosophie, la symbolique, l’exégèse, remplit diverses fonctions pastorales, se livra en même temps à des recherches historiques sur la haute Lusace, et fut nommé, en 1821, surintendant du roi de Prusse, fonctions qu’il remplit jusqu’à sa mort. Outre un grand nombre d’articles historiques, insérés dans le Journal de la Société des sciences de Lusace, on a de lui divers ouvrages dont les plus importants sont : Esquisse de la haute Lusace (Gœrlitz, 1802-1806, 4 vol.) ; Guide pour servir à l histoire de la haute Lusace (Gœrlitz, 1808), abrégé de l’ouvrage précédent ; Recueil de documents sur les empereurs romains et sur les rois depuis Charlemagne jusqu’à Maximilien /er (5 vol. in-fol.), resté manuscrit.

KAF s. m. Philol. V. cap.

KAFAL s. ra. (ka-fal). Bot. Espèce de baumier d’Arabie.

KAFÉRISTAN, contrée de l’Asie centrale, située au N.-E. de l’Afghanistan dans le voisinage de l’Indou-Koh, entre le district anglais de Peychawer, territoire de Koundouz (dans le Turkestan) et le petit Thibet. Elle se compose de vallées tour à tour larges et étroites, situées a la suite les unes des autres et resserrées entre des montagnes élevées. Le long de sa frontière septentrionale court l’Indou-Koursch, dont la hauteur moyenne dépasse de beaucoup la limite des neiges éternelles. Au S., l’Himalaya est découpe par des brèches profondes qui donnent passage aux nombreuses rivières du Kaféristan. Ces deux montagnes sont couvertes de neige à leur sommet, de forêts de sapins sur leurs versants, et entrecoupées de vallées fertiles. D’étroits sentiers serpentent sur le flanc des montagnes, et sont interrompus par des ravins que l’on traverse sur des ponts de cordes et de branches d’arbre. Le Kaféristan, a cause de la disposition particulière du pays, offre une grande variété de climats. En été, l’Indou-Koursch reste couvert de neige, tandis que dans les vallées voisines le thermomètre marque 45 degrés centigrades. Les productions végétales consistent en blé, millet et surtout en raisins. La culture de la terre, l’élève des bestiaux et la pèche forment la principale industrie des habitants. Les Kafirs, dont le nombre est évalué à 40,000 familles, divisées en 18 tribus, ont le type européen, la physionomie intelligente, les yeux bleus ou noirs, des.cheveux plus ou moins bruns, la taille élevée. Leurs vêtements sont faits de peaux de chèvre ; les riches seuls portent des habits de laine ou de coton. Leur gouvernement est patriarcal, etdeur loi celle du talion. Leur religion est l’idolâtrie la plus complète. Les cérémonies principales du culte consistent en sacrifices de vaches et de chèvres en l’honneur de leurs dieux Chourouya, Lamaniei Pandou ; ils adorent aussi de nombreuses idoles, représentant leur anciens héros. Le sacerdoce e ?t héréditaire ; les chefs de tribu exercent an pouvoir absolu. Chaque village possède un temple, orné de statues en bois de leurs dieux. Les villages sont bâtis sur les flancs des collines ; les maisons, généralement en bois, s’élèvent en gradins. Les Kafirs sont très-courageux et très-redoutés des Afghans ; ils n’ont pas d’histoire, car ils n’ont pas de langue écrite ; celle qu’ils parlent se divise en autant de dialectes qu’il comptent de tribus.

Quelques ethnographes donnent à ce peuple une origine hellénique, et le font descendre du mélange des soldats d’Alexandre le Grand ’ avec les habitants de l’empire indo-bactrien. D’autres le regardent comme le dernier reste de la population de l’Asie centrale, d’où ont émigré les races indo-germaniques qui occupent aujourd’hui une partie de l’Europe. La tyrannie de leurs voisins, les Afghans, les força de se réfugier dans la vallée de l’Indou-Koursch, qui forme une espèce de forteresse naturelle qu’ils ont toujours défendue avec une valeur invincible. ïamerlan et Babour essayèrent inutilement de les soumettre. Ce peuple s’oppose énergiquement à l’introduction de toute langue ou de toute religion nouvelles ; mais aussi il n’a jamais cherché à im vt.

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poser, par la force des urines, sa domination ou ses mœurs aux tribus qui l’environnent.

KAFER-NIHAN ou KAFER-NIKIIAN, rivière do laTartfirie, État d’IIissar. Elle sort de la chaîne du Fan-Tau, coule au S.-O., reçoit à droite la Tassa, se joint auDjihoun, par la rive droite, après un cours de 450 kilom.

KAFF s. m. (kaff). Mar. Bâtiment hollandais qui porte un grand mât et un mât de misaine, avec des voiles inférieures qui sont à bateston, et des voiles supérieures qui ne sont que des huniers,

KAF FA, contrée de l’Afrique orientale, au S. de l’Abyssinie. Ses limites ne sont pa3 exactement connues ; mais on sait qu’elle comprend un espace considérable, qu’elle ust traversée par do hautes montagnes que séparent des vallées immenses, et qu’elle est arrosée par de nombreux cours d’eau qui so jettent dans le Goschap ou Godjeb, grand ileuve dont les sources sont situées au S. et à l’O. de Kaffa. Cette contrée a pour limites au N. l’Enarea, et a l’O. un immense désert peuplé d’animaux do grande taille, d’éléphants et de girafes en particulier.

Le Kaffa est un pays fertile et bien cultivé par endroits ; on y récolte beaucoup de coton. Le caféier y est indigène, comme dans l’Enarea ; il y atteint une taille de 4 à 5 mètres, et croît avec une telle abondance que l’on s’en sert comme de bois de chauffage. Cependant, le café ne figure pas parmi les articles d’exportation de cette contrée ; mais l’on croit que celui que l’on appelle gava, dans cette partie de 1 Afrique, tire son nom de Knffa, et les Arabes prétendent que c’est de là qu’il a été transporté et acclimaté dans l’Yeinen. La capitale de Kaffa est Souny, petite ville de G,000 à 7,000 hab.

Les habitants du Kaffa appartiennent à la grande famille des Gallas ; un petit nombre u’entre eux sont mahoinétans. yuelques-uns prétendent être chrétiens, mais ils ignorent lus préceptes les plus simples du christianisme,

KAFFA, ville de la Russie d’Europe. V. Cai’Ta.

KAFFER, rivière de Perse, dans le Farsistan. Elle prend sa source dans le mont Kobil, à l’O. de Schiraz, coule au S.-E. et se perd dans la vallée de Kaffer, au S. du bourg du même nom, après un cours de 200 kilom.

KAFFNA (Jean-Chrétien), compositeur allemand, né à Ratisbonne en 1759, mort à Riga vers 1820. Attaché, comme son père, a la chapelle du prince de Tour-et-Taxis, il apprit le violon, parut, comme chanteur, sur le théâtre de Breslau en 1778, composa ensuite des opéras et des morceaux de musique, et finit par se faire libraire. Parmi ses opéras, nous Citerons : la Laitière, les Bohémiens, Antoine et Ctéopàtre, Rosamunde, le Talisman. On lui doit, en outre, des ballets, des symphonies, des messes et une sorte de journal, intitulé : Essai musical pour les amateurs d’opéras allemands,

KAFIR s, m. (ka-fir). Habitant du Kaféristan.

RAFOUR, gouverneur d’Égypte, surnommé Abou-Misk (yHomme au musc), mort en 909. Eunuque et nègre, il commença par être esclave d’Abou-Bekr, qui, frappé de son savoir, de son intelligence et de 3es qualités, lui confia l’éducation de ses fils, lui fit prendre une part active aux affaires, et lui confia en mourant la régence de ses États pendant la minorité de son fils Aboul-Kassem. Kafour gouverna, sous ce prince, l’Égypte et la Syrie avec une grande sagesse, et conserva, après sa mort (960), la haute direction des affaires sous Aboul-Hassan-Ali, frère d’Aboul - Kassem. Depuis plus de vingt ans, Kafour avait en main la direction des affaires en Égypte, lorsque Aboul-Hassan-Ali étant mort (960), il fut investi par le sultan du pouvoir suprême, qu’il conserva seulement deux ans et quelques mois. À un esprit constant d’équité et de modération, le negro Kafour joignait les vertus d’un grand roi. Il aima les sciences, protégea les savants et laissa une mémoire longtemps vénérée par le peuple.

KAFRAAT s. m. (ka-fra-at). Maram. Nom persan de l’hyène.

KAFSA, ville de la régence de Tunis. V. Cafsa.

KAFTER s. m. (ka-ftèr). Métrol. Masure de longueur en usage à Leipzig, et valant environ 2 mètres.

KAGENECKIE s. f. (ka-je-nè-kî — de Kajeneck, sav. allem.). Bot. Genre d’arbres, de la famille des ’rosacées, tribu des quillaiêes, comprenant plusieurs espèces qui croissent au Pérou.

KAGER (Jean-Matthias), peintre allemand, né à Munich en 150G, mort à Augsbourg en 1634. Après avoir étudié la peinture à Rome, il revint en Bavière, où l’électeur le chargea de travaux importants. Le succès de ces peintures lui valut d’être choisi pour décorer l’hôtel de ville d’Augsbourg. On voit encore, dans la salle d’audience, le Jugement dernier, vaste composition d’un certain mérite, mais qui ressemelé par trop à la fumeuse fresque du Michel-Ange. Dans une autro galerie du même édifice, l’Histoire de Jézabel occupe toute une paroi. La cathédrale d’Augsbourg

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possède du mémo maître deux tableaux, une Résurrection et l’Adoration des Mages, qui sont bien supérieurs, aux fresques précédentes, surtout par le coloris et par la puissance de l’effet. Kagor, vers cette même époque,

Eeignit, dans l’église Saint-Martin de Landsut, un Saint André d’un si beau style, d’une couleur si brillante et si fine, que cette toile a été longtemps attribuée à Giorgione. L’église Saint-Maurice d’Ingolstadt possède du même artiste une Résurrection de Lasare, signée et datée de 1627.

À part ces productions authentiques et qui font grand honneur au talent do Kagor, Sandrarl signale plusieurs tableaux qui appartiennent à des galeries particulières. Il affirme, en outre, que ce maltro a laissé une douzaine de gravures remarquables. Kngor était un peintre vraiment distingué ; si, d : uis son miirceau capital, le Jugement dernier, il s’est montré imitateur servile du grand Florentin, il a prouvé, dans ses autres compositions, qu’il avait une réelle originalité. Il passa la plus grande partie de sa vie k Augsbourg, dont il devint le bourgmestre.

KAGNE s. f. (ka-gne ; gn mil.). Comm. Pâte d’Italie, faite avec Ta plus belle farine de froment.

KAGOUL, ville forte des Principautés-Unies moldo-valaques. dans la Moldavie, district d’Ismatl, à 193 kilom. S.-E. de Jassy.

KAHAU s. m. (ka-ô). Maram. Un des noms du semnopithèque nasique.

KAHAVARI. chef de Pouna, dans l’archipel d’Hawaï. Il s est rendu célèbre, d’après les traditions des insulaires, par sa lutte avec la tarrible divinité Pelé, qu’il vainquit dans une course au traîneau. Furieuse de sa défaite, Pelé fit jaillir de son volcan une pluie de lave, qui s’étendit sur tout le pays. Kahavari, poursuivi par elle, parvint à échapper à la mort en s’embarquant sur une pirogue, et se réfugia à Onhou.

KAUER-BILLAH, dix-neuvième calife de la dynastie des Abbassides. Il ne régna que deux ans (932-934) ; il avait succédé à son frère Moctadir. Une révolte des milices, excitée par ses cruautés extravagantes et son avarice, lui enleva le trône ; les soldats ne se contentèrent pas de le renverser, ils lui arrachèrent les yeux et le jetèrent dans un cachot. Rendu à la liberté, il fut obligé de vivre d’aumône, et l’on raconte qu’il allait tous les vendredis tendre la main sous le porche do la grande mosquée. Sous son règne si court, la Mésopotamie et l’Égypte se détachèrent de l’empire turc et.se déclarèrent indépendantes.

KAIURÉU (EL-), nom arabe du Caire.

KAHIRIE s. f. (ka-i-rl). Bot. Syn. d’ÉTiiu LIE.

KAHL, jurisconsulte allemand. V. Cai.vi-

NUS.

KAHLA, petite ville d’Allemagne, dans le duché de Saxc-Altenbourg, ch.-l. du bailliage de son nom, à 20 kilom. S.-E. de Weimar, sur la rive gaucho de la Saale ; 2,400 hab.

RAHLE (Christian), en latin Culouu», médecin allemand, né dans l’Ile de Feinern en 1529, mort en 1617. Il se livra a renseignement de son art à Greifswald et publia, entre autres ouvrages- : Hisloria de profectione in Terram Sanctam principis ISogeslai X (Wil- temberg, 1554, in-4"). — Son fils, Christian Kaulu, surnommé le Jeune, pratiqua la médecine à Prenzlau. On a de lui une douzaine de dissertations latines.

KAHLE (Jacques), surnommé Frauluthlo (Kahle le Glouton), Allemand que sa voracité a rendu fameux, né vers 1671, mort vers 1730. Il exerça l’état de jardinier à Wittemberg. C’était un homme doué d’une force extraordinaire et d’un appétit plus extraordinaire encore. Comme sa profession n’était pas assez lucrative pour fournir aux besoins do son estomac, il dévorait tout ce qui lui tombait sous la main, même des rats, et, h l’exemple de l’autruche, on le vit absorber, sans en être incommodé, des pierres, des tuiles et des métaux.

KAIILE (Louis-Martin), en latin Culeniui, philosophe et jurisconsulte allemand, né à Mngdebourg en 1712, mort à Berlin en 1775, Il professa la philosophie, puis le droit à l’université de Gœttingue et à Marbourg, et fut ensuite appelé à Berlin par Frédéric II, qui l’investit de hautes fonctions administratives. On a de lui un assez grand nombre d’ouvrages de jurisprudence et de philosophie, parmi lesquels ou distingue : Comparaison de ta métaphysique de Letbnitz et de Newton (Gœttingue, 1740), traduit en français par Gautier de Saint-Blanchard (1744) ; c’était une réponse aux attaques de Voltaire contre Leibnilz ; BibliothecaphilosophicaStruviana emendata (Gœttingue, 1740) ; Elementa juris canonico-pontificio ecclesiastici (Halle, 1743-1744, % vol. in-4") ; De trulina Europx (Gœttingue, 1744), traduit en français par Formey sous le titre Ae & Balance de l’Europe (1744) ; Corpus juris publicisanctiimperiiRomanUGœltmgue, 1744-1745, 2 vol. in-8°) ; Opuscula minora (Francfort. 1751), etc. On lui doit, en outre, de nombreux articles publiés dans divers recueils, et un ouvrage périodique, intitulé : Précis de l’état actuel des sciences et de quelques discussions importantes dans le munde politique, publié à Gœttingue de 1737 a, 1744.

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KA1ILENBERG ou KAI.EMÎF.HG, personnage bouffon de l’Allemagne, V. CALEMnisna. KAHLENGEBIRGE, autrefois Celius Mous, chaîne de montagnes des États autrichiens, ramification des Alpes Noriques, qui s’étend sur une longueur de 100 kilom. le long de la rive gauche du Danube, depuis la Camiole jusqu^iu N. — O. do Vienne, et forme le Wienerwatd (forêt de Vienne). À l’extrémité orientale, sont les cimes élevées du Josephsberg et du Kahlonberg, par où, en 1683, Sobieski arriva au secours de Vienne, assiégée par les Turcs et en fit lever le siège. Les roches calcaires forment la principale base de ces montagnes. Les sites pittoresques s’y rencontrent en grand nombre ; les versants de ces montagnes sont en partie recouverts de forêts, parmi lesquelles on remarque surtout colle de Vienne.

KAHLWANG, bourg des États autrichiens (Styrie), cercle et à 40 kilom. O. de Bruck, sur la Lissing, dans un vallon des Alpes Styriennes-, 787 liab. Exploitation de cuivre sulfuré, la plus riche du pays.

KA111NIS (Charles-Frédéric-Auguste), théologien allemand, né à Greiss en 1814. Il étudia la théologie à Halle, prit, en 1842, ses grades à Berlin, devint, deux ans plus tard, professeur à Breslau et se convertit, en 1848, au luthéranisme primitif. En 1850, il fut appelé à la chaire de théologie de l’université de Leipzig, et, jusqu’en 18Ô1, fut universellement regardé comme un des principaux chefs du parti ultra-luthérien. Nous citerons de lui les ouvrages suivants, qui sont, pour la plupart, des écrits de controverse, et dont plusieurs ont provoqué de vives polémiques : le Docteur Ruge et Hegel (Quedlinbourg, 1838), écrit dans lequel il défend les idées f Hegel ; la Science moderne du docteur Strauss et la foi de notre Église (Berlin, 1842) ; Doctrine du Saint-Esprit (Breslau, 1847) ; Doctrine de la communion (Leipzig, 1851) ; la Doctrine moderne de l’union (Leipzig, 1853) ; Lettre à Nitssch (Leipzig, 1854) ; la Marche intérieure du protestantisme depuis le milieu du siècle précédent (1356), livre qui obtint l’approbation unanime des membres de son parti ; Dogmatique luthérienne (Leipzig, 1861-1864, 2 vol.), ouvrage qui provoqua ta polémique la plus vive entre lui et les chefs du luthéranisme orthodoxe, Hengstenberg et Dieckhoff. La brochure qu’il publia alors sous ce titre : Preuves des vérités fondamentales du protestantisme contre Hengstenberg {186 !), amena une rupture définitive entre lui et ses partisans, qui l’accusèrent d’apostasie. Quoiqu’il appartienne toujours à la confession luthérienne et qu’il défonde encore aujourd’hui avec ardeur plusieurs points de sa doctrine, la place qu’il occupe comme théologien n’est pas nettement déterminée, et il est plutô du parti dit de théologie médiatrice que du parti confessionnaliste.

KAHOUANE s. f. (ka-oua-ne). Erpét. Espèce de tortue. V. caouanb.

KAHOUÉ ou KAWÉ s. m. (ka-oué). Nom arabe du café.

— Par ext. Boutique où l’on vend du café, en Orient.

KAÏA s. m. (ka-ia). Bot. Nom vulgaire du CLiioMÉ ou mozambÉ, genre de capparidées.

KAIAIP, le plus jeune fils de Niparala, l’esprit bienfaisant, selon les croyances légendaires des Californiens. Il descendit des montagnes, où il était né, dans la plaine et apporta aux habitants primitifs les bienfaits de la civilisation. Il était doué d’une beauté merveilleuse qu’il conserva après sa mort.

KAIANIDES ou KA1ANIKNS, dynastie persane qui occupa le trône du vi* au iti« siècle avant l’ère moderne. Les souverains dont elle se compose sont à demi légendaires, et c’est en eux que l’on a cru reconnaître les rois de Perse célèbres dans l’histoire grecque et dans l’histoire juive. Le fondateur de cette dynastie serait Kaï-Kobad, qui. lui a donné son nom ; kaï signifie grand dans l’ancienne langue de la Perse. Il eut pour successeurs : Kaï-Kaous, dans lequel l’érudition moderne croit reconnaître l’Astyage d’Hérodote ; Kat-Kosrou (Cyrus), Lohrasp (Cambyse), Gouchtasp (Darius, fils d’Hystaspe), Xerxès, Ardeschir-Dirar-Desp (Artaxerxès [Longue-main), Xerxès II, Sogdien, Darab (Darius II), Artaxerxès Memnon, Artaxerxès Ochus, Arsès, Darab (Darius III Codoman), sous lequel Alexandre envahit la Perse (331).

KAÏD s. m. V. caId.

KAÏDA s. m. (ka-i-da). Bot. Nom que le» habitants du Malabar donnent au pandano odorant.

KAÏDAFA, célèbre reine et enchanteresse, qui joue un rôle considérable dans les traditions fabuleuses des Arabes. M. Perron a rapporté, d’après les écrivains originaux, cette intéressante légende dans ses Femmes arabes avant l’islamisme. Kaïdafa était, au dire des historiens musulmans, d’origine grecque, fille de Marsous, et adorait le soleil. Elle régnait en maîtresse absolue sur les bords de la mer Rouge, et avait, grâce a un puissant enchantement, réduit à l’inaction les rois ses voisins. À cette époque, Alexandre, que les Arabes appellent Askender soûl karneïn, c’est-à-dire Alexandre aux deux cornes, vint en Égypte pour fonder Alexandrie. La reine Kaïdafa, ayant ap/vris ses projets de

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