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    1. JOIE ##

air en signe de réjouissance : L’usage de faire des fbux de joib à la Saint-Jean parait emprunté au paganisme.

Fille de joie, Fille publique, prostituée : J’étais trop timide d’un cdté, trop exalté de l’autre, pour me laisser séduire à des filles de joie. (Chateaub.) Il On a dit dans le même sens Dame de joie.• La conjuration de Catilina fut ainsi découverte par une dams db joib. (Brantôme.)

— Astrol. Être dans sa joie, Se dit des planètes qui se trouvent dans certaine position réputée heureuse : Vénus Modèle:Sclest dans sa joie lorsqu’elle atteint la cinquième maison.

— PI. Coût. Cerceau auquel sont suspendus les prix destinés aux vainqueurs, dans les jeux publics par lesquels on célèbre les fêtes patronales, sur les côtes de la Méditerranée.

— Syn. Joie, gaieté. V. GAIETÉ.

Joie (ORDRE DES CHEVALIERS DELA), Société

de plaisir instituée dans les dernières années du xviio siècle, « sous la protection de Bacchus et de l’Amour. » Les statuts ont été imprimés (1696, in-so).

Joies et les souffrances d’un maître d’école (les), par Jerémias Gotthelf. V. maIthe d’école.

Joie fait peur (la), comédie en un acte et en prose, de M">e de Girardin (Théâtre-Français, S5 février 1854). La pièce repose sur une donnée très-simple, et 1 habileté de l’auteur a consisté a varier les différentes gradations d’un même sentiment. Une fausse

nouvelle a fait croire à la mort d’un jeune sous-lieutenant ; la mère du mort, sa sœur et sa fiancée le pleurent ; Noël, le vieux domestique, tout en se laissant aller à une douleur muette, ne peut se faire à l’idée de cette mort lointaine. Il est seul, dans le salon, époussetant mélancoliquement les meubles et se remémorant les exemples de gens qu’on avait crus morts, lorsque tout à coup :

« Noël, je meurs de faim ; fais-moi vite

une omelette, dit une voix bien connue qui vient du côté de la porte. N061 se retourne, la voix lui manque en même temps que lu force, et il s’évanouit. C’est Adrien qui vient d’arriver et qui raconte à Noël, une fois revenu à lui, qu’il n’a jamais eu plus grand désir de vivre, et que sa prétendue mort n’est que le résultat d’un quiproquo. Et là-dessus, Adrien se dispose a courir dans les bras de sa mère. « Halte là, fuit Noël, la joie fait peur, et pourrait tuer M»" Désaubiers. Alors commence une série de précautions, de moyens détournés, de tous les subterfuges que peut inventer la tendresse filiale unie à l’affection du vieux Noël, et ce n’est que peu à peu,

Par degrés, de transitions en transitions, que a venté finit par entrer dans le cœur maternel, et qu’Adrien en arrive a tomber dans les bras de sa mère. Le succès qu’obtint la Joie fait peur eut toutes les apparences d’un vrai triomphe. ■ Cette comédie, faite avec une idée unique, dit Théophile Gautier, promenée dans tous les tons comme le thème d|une fugue, montre le parti qu’on peut tirer d’un sujet en le creusant. La douleur de la mère, de la fille, de la fiancée, du vieux serviteur, de l’ami, venant de la même cause, donne des effets différents, et produit la variété dans l’unité, ce qui est le comble de l’art. Toutes ces nuances si délicates sont parfaitement observées et rendues.

    1. JOIGNANT prép. ##

JOIGNANT prép. Coi-gnan : gn mil. — rad. joindre). Immédiatement à côté de : // se fit une charmante retraite joignant les Incurables. (St-Sim.). Il Mot vieilli.

JOIGNANT. ANTE adj. {joi-gnan, an-te ; gn mil. — ma. joindre). ContigU, tout voisin : Une terre joignante à un pré.

— Syn. Joignant, adjacent, attenant, eonl<B<"i proche, prochain, voisin. V. ADJACENT.

JOIGNIUUX (Pierre), agronome, publiciste et homme politique français, né à Varennes (Côtes-d’Or) en 1815. Élève de l’École centrale des arts et manufactures, il se lança, dès l’âge de vingt ans, dans le journalisme, collabora au Journal du peuple, au Corsaire, au Charivari, où il fit une vive opposition au gouvernement de Louis-Philippe, et fut condamné, en 1838, à quatre ans de prison pour des articles insérés dans l’Homme libre, journal républicain qui était imprimé clandestinement. Rendu a la liberté, M. Joigneaux publia les Prisons de Paris, par un ancien détenu (1841), puis retourna dans son département, créa à Beaune un journal littéraire, les Chroniques de Bourgogne, dirigea le Courrier de la Câte-d’Or à Dijon, et fonda dans la même ville deux autres feuilles, la Revue agricole et industrielle de la Câte-d’Or et le Vigneron de la Bourgogne, Il travaillait à la fois à répandre les idées républicaines et le3 saines notions d’agriculture, qu’il mettait en pratique dans la ferme deQuatre-Bornes, près de Châtillon-sur-Seine, lorsque la Révolution de

1848 éclata. Nommé par le gouvernement provisoire sous-commissaire de la République à Chatillon, M. Joigneaux fut envoyé peu après, par son département, à l’Assemblée constituante, où il devint membre de la commission des travaux publics, vota avec l’extrême gauche, et fit une vive opposition à la politique de Louis Bonaparte,

Dans la Feuille du village, qu’il fonda a cette époque, et dont le succès fut très-grand,

JOIG

il s’attacha a combattre les idées monarchiques et à faire comprendre aux paysans les avantages de tout genre qui devaient résulter pour eux d’un gouvernement véritablement démocratique. La légitime influence qu’avait acquise cet homme de bien, ce républicain sincère, le désignait d’avance aux coups de la réaction. Après le guet-apens du 2 décembre 1851, Joigneaux fut expulsé de France. Il se rendit alors à Saint-Hubert, dans le Luxembourg belge, et, en attendant des temps meilleurs, il reprit ses travaux agronomiques, collabora au Moniteur de l’agriculture, et composa des ouvrages estimés. Après l’amnistie de 1859, il revint en France, ou de nouvelles publications vinrent fréquemment rappeler son nom au public. Lors des élections de 1869, il se porta candidat au Corps législatif dans la Cote-d’Or et dans la Sarthe, mais il échoua.

Après la chute de l’Empire, et lors du siège de Paris par les Prussiens, Joigneaux, qui se trouvait dans cette ville, s’occupa de créer des cultures maraîchères destinées à accroître l’alimentation et à prolonger, par suite, la résistance. Elu représentant à l’Assemblée nationale, le 8 février 1871, à la fois dans les départements de la Seine et de la Côte-d’Or, il opta pour ce dernier département et alla siéger à l’extrême gauche. Il a voté contre les préliminaires de paix, la validation de l’élection des princes d’Orléans et l’abrogation des lois d’exil, contre la dissolution des gardes nationales et le pouvoir constituant, et, comme ses amis politiques, il a soutenu M. Thiers contre la majorité monarchique, qui, le 29 novembre 1872, essaya de le renverser. Membre du conseil général de Beaune, M. Joigneaux a refusé, en décembre 1872, de siéger dans la commission chargée par la loi Dufaure de dresser la liste annuelle des jurés.

Parmi les nombreux ouvrages de M. Joigneaux, nous citerons : Histoire anecdolique des professions en France (1843, in-8°) ; les Paysans soux la royauté (1850-1851, 2 vol. in-18) ; Dictionnaire d’agriculture pratique (1855, 2 vol. in-8<>), avec M. Moreau ; VAgriculture dans la Campine (1859, in-18) ; Légumes et fruits (1860) ; Conférences sur te jardinage et la culture des arbres fruitiers (1860, in-18) ; les Veillées de la ferme du TourneBride (1861, in-18), sous le pseudonyme de P.-J. de Varennes ; le Livre de ta ferme et des maisons de campagne (1861-1864, 2 vol. in-18), ouvrage très-estimé ; Conseils à. la jeune fermière (1861, in-18) ; Culture de la vigne et fabrication des vins en Belgique (1862, in-18) ; Pisciculture et culture des eaux (1864, in-18) ; Causeries sur l’agriculture et l’horticulture (1864, in-18), recueil d’articles publiés dans divers journaux, notamment dans le Siècle ; Traité des graines de la grande et de la petite culture (1866, in-18) ; Nouvelles lettres aux paysans (1871), etc.

JOIGNY, ville de France (Yonne), ch.-l. d’arrond. et de cant, à 20 kilom. N.-O. d’Auxerre, sur la rive droite de l’Yonne et le chemin de fer de Paris à Lyon : pop. nggl., 5,477 hab. — pop. tôt., 6,400 hab. L’arrond. comprend 9 cant., 108 comm. et 96,378 hab. Tribunaux de ire instance et de commerce ; collège communal ; bibliothèque publique. Fabriques de draps, toiles, armes, ustensiles de chasse, capsules, tonnellerie, eau-de-vio ; commerce de bois, charbon, vins, raisiné, céréales et bestiaux.

Dès le xa siècle, cette ville était la capitale d’un comté qui fut successivement possédé par les familles de la Trémouille, de Gondi et de Villeroy. En 1300, les habitants de Joigny achetèrent de leur comte une charte de commune qui leur accordait les franchises ordinaires. En 1591 et en 1594, la ville résista aux attaques de Sully et do Biron, pendant que le comte de Joigny se battait pour Henri IV. Des quais et des promenades remplacent aujourd’hui les anciens fossés et les fortifications de Joigny.

L’église Saint-André offre, à l’extérieur, un joli portail latéral. La chapelle des Ferrand, remarquable édifice construit sous François Ier, par Jean Ferrand, grand archidiacre de la cathédrale de Sens, pour servir do caveau sépulcral à sa famille, a été enclavée dans le palais de justice. L’église Saint-Jean, rebâtie à la fin du xve siècle, renferme une corniche richement sculptée, quatre niches élégantes, un Saint sépulcre en marbre blanc. On admire, à. l’intérieur de l’église Saint-Thibault, une grande et magnifique couronne de pierre suspendue à la haute voûte du chœur, des bus-reliefs représentant des scènes de la vie du Christ, une chaire de la Renaissance et une jolie tourelle d’escalier. Le vieux château n’existe plus. Le château moderne est lui-même en ruine. Nous signalerons, en outre, un pont de pierre de sept arches, aboutissant à un beau quai ; de curieuses maisons en bois du xve et du xvi<* siècle ; la porte Saint-Jean, la seule des vieilles portes de la ville qui soit restée debout ; le palais de justice, l’hôtel de ville, le collège, les casernes, les hôpitaux, le théâtre, les quinconces du quai Saint- Florentin, qui forment une belle promenade, etc.

Joigny, qui avait titre de comté, appartenait à la famille des comtes de Sens, vassale des comtes de Champagne. Une héritière de cette famille fit passer le comté de Joigny dans la maison de Joinville, vers le milieu du xib siècle. Vers 1330, la fille d’Ancelde Join JOIN

ville le porta à son mari, Jean de Noyers. Miles de Noyers, comte de Joigny, laissa une fille, qui avait épousé, vers 1405, Gui de la Trémouille, devenu, par son mariage, comte de Joigny. Ce Gui de la Trémouille laissa un fils, Louis de la Trémouille, mort sans alliance en 1467, et deux filles, dont l’une, Jeanne, fut mariée à Jean de Chalon. De ce mariage était sorti Charles de Chalon, comte de Joigny après la mort de son oncle. La fille de ce Charles, Charlotte de Chalon, comtesse de Joigny, porta ce comté à son mari, Adrien de Sainte-Maure, qu’elle avait épousé en 1480. Ces derniers eurent pour fils Jean de Sainte-Maure, comte de Joigny, mort en 1525, laissant, d’Anne d’Humieres, Louis de Sainte-Maure, marquis de Nesle et comte de Joigny. À sa mort (1572), le comté de Joigny passa, par héritage, dans la maison de Laval. De celle - ci il arriva dans la maison de Gondi. Philippe - Emmanuel de Gondi, marquis de Belle - Isle, général des galères, mort en 1662, avait été comte de Joigny. Il fut père de Pierre de Gondi, comte de Joigny et duc de Retz, général des galères, qui ne laissa que des filles. L’une d’elles épousa François-Emmanuel de Créquy, duc de Lesdiguières,

à qui elle porta le comté de Joigny.

JOINDRAGE s. m. Coin-dra-je). Coût. anc. Redevance payée pour faire paître les bestiaux. Il Droit payé par les garçons meuniers et boulangers à leur patron.

JOINDRE v. a. ou tr. Coin-dre —lat. jutigere, qui se rapporte à la racine sanscrite yug, joindre, qui prend l’a comme caractéristique de classe ; yunagmi, je joins, yungmtis, nous joignons. Cette racine se retrouve dans plusieurs autres langues aryennes : zend yaokhsti, désir de se joindre ; grec xeugnumi ; Scandinave oka, etc., etc. Elle a fourni un grand nombre de dérivés, même aux langues où la racine verbale manque. Je joins, tu joins, il joint, nous joignons} vous joignes, ils joignent ; je joignais, nous joignions ; je joignis, nous joignîmes ; je joindrai, nous joindrons : je joindrais, nous joindrions ; joins, joignons, joignez ; que je joigne, que nous joignions ; que je joignisse, que nous joignissions ; joignant ; joint, jointe). Unir, lier, faire adhérer ou mettre au contact : Joindre deux morceaux de bois en les collant, en les clouant, en les chevillant. Joindre deux morceaux d’étoffe eu les cousant. Joindre des planches bout à bout. 11 Réunir eu un seul tout : Joindre deux maisons contiguês pour en faire «ne habitation unique. Joindre deux pièces de terre pour en faire un grand jardin, il Servir à réunir, servir de lien ou de communication entre : Une rue qui joint deux boulevards. Le pont des Soupirs joint le palais ducal aux prisons de la ville. (Chateaub.)

Joindre les mains, Unir ses mains ou les mains d’un autre par la face intérieure : Joindre les mains pour prier, pour supplier, pour remercier avec effusion.

Ma mère, pour prier, joignait nos jeunes mains. C. Delaviune.

— Par ext. Ajouter : Joindre un domaine à ses propriétés. JOINDRE les intérêts au capital. Joindre une table analytique à iin ouvrage. Les itomains joignent la Syrie à leur vaste domination, et englobent le petit pays de la Judée dans leur empire. (Volt.) Il Associer :

Joindre nos étendards, c’est grossir ton empire.

Corneille.

— Par anal. Marier ; unir par les liens du mariage ou de l’amour ;

Joignons d’un nœud sacré ma famille a la votre.

Corneille.

... Malgré moi l’on m’a jointe avec vous.

Vous, vieux penard, moi, fille jeune et drue. La Fontaine.

Il faut, pour que l’amour joigne l’homme a la femme, Que dans leurs seins brûlants l’Ame réponde a l’âme*

À. Barbier.

— Se réunir, s’ajouter a : Cette division a joint te corps principal et l’a renforcé. Il Atteindre : Je n’ai jamais pu te joindre en route. Le train express a joint le train omnibus à Auxerre. Jls nous suivaient, et nous kurknt bientôt joints, h Trouver, rencontrer ; approcher, accoster : Je n’attends qu’une occasion de le joindre pour lui parler. Il se lancerait par une fenêtre plutôt que de se laisser joindre par quelqu un qui a un visage ou un ton de voix qu’il désapprouve. (La Bruy.)

— Fig. Allier, ajouter, associer : Joindre la menace à l’outrage. Joindre l’utile et l’agréable. Joindre la douceur à la fermeté. Joindre la puissance à l’autorité. On déshonore la justice quand an n’y joint pas la douceur, tes égards et la condescendance. (Fén.) À la connaissance de ses droits, l’ouvrier français joint te sentiment de sa force. (Mich. Chuv.)

Quelque riche qu’on soit des dons de la nature, Ii ne faut pas laisser que d’y joindre un peu d’art. La Chaussée.

n Remarquer, considérer, observer en outre : Joignez à cela que... Joignez à cela les fantaisies d’un tuteur, et voilà une pupille bien lotie/ (M<no du DefTand.)

— Fam. Joindre les deux bouts de l’année, Joindre les deux bouts, Avoir de quoi fournir à ses dépenses de l’année, atteindre avec ses ressources le bout de l’année : N’avoir pas de  : quoi joindre les deux bouts. Sans mon gé-nie, nous serions de petits détaillants, nous ti-

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rerions le diabte par ta queue pour joindre les deux bouts. (Bala.)

— Procéd. Joindre deux causes, Joindre un incident à la cause principale, Vider, par une seule sentence, deux causes distinctes, ou un incident avec la cause principale. 11 Joindre deux instances, Confondre dans un même procès deux instances différentes.

— Manège. Joindre ta piste, Marcher le plus près possible du mur du manège.

— v. n. ou intr. Être joint, amené au contact : Ces deitx battants ne joignent pas. Faites joindre ces planches. Il est aussi impossible d’associer deux propriétaires que de faire joindre deux aimants par leurs pôles semblables. (Proudh.)

— Mar. Être à joindre, Se dit des écoutes du petit hunier quand elles sont halées autant que possible.

Se Joindre v. pr. Être ou devenir joint, uni, lié ; adhérer : Deux planches qui SE joignent par les bords. Il arrive très-fréquemment que deux graines su joignent en un seul fruit. 11 Se mettre avec d’autres : Cette division se joignit ri la flotte. Je me joignis à des chevaliers de fortune, avec qui je commençai mes caravanes. (Le Sage.) il S’allier : Les Étoliens furent anéantis pour s’être joints à Antiochus. (Montesq.)

— Par ext. Se rencontrer : Nous ne pouvons réussir à Modèle:Semous joindre. Si les deux armées se joignent, «7 y aura une bataille décisive.

— Fig. S’ajouter, s’unir : La bêtise est un vice... quand la vanité s’y joint ; le boiteux est plus ridicule lorsqu’il court. (Lévis.) La force morale doit se joindre à la force physique comme l’âme au corps. (Th. Gaut.) Il Prendre part, s’associer : Se joindre aux acclamations de la foule. Se joindre aux plaintes de ses

. amis.

Me sera-t-il permis de me joindre à vos vœux ?

Racine.

— Gramm. Dans le sens de ajouter, joindre prend la préposition à devont son complément indirect : Si vous joignez vos efforts k ceux de votre frère. Quand il signifie unir, il prend à ou avec : Joindre la prudence k ta valeur ou avec la valeur.

— Syn. Joindra, ••sembler, unir. V. ASSEMBLER.

— Joindre, aborder, necoiter, V. ABORDER.

JOINQUÉE s. f. Coin-ké). Econ, rur. Syn. de jonchée.

JOINT s. m. Coin — rad. joindre). Endroit ou se réunissent deux objets : Le joint de deux pierres, de deux planches. Des JOINTS invisibles, tant ils sont bien faits, il Articulation : Le joint de l’épaule, du genou.

— Fig. Secret, raison cachée : Tout le joint de l’affaire, c’est que mon maître se marié au plus tôt avec cette dame. (Damas-Hinard.) il Moyen secret de réussite : Il fallut trouver un joint, un point vulnérable pour faire entrer en lui cette passion terrible. (G. Sand.)

— Mar. Joint carré, Simple contact de pièces contiguês, assemblées sans entailles ni feuillures.

— Constr. Joint à onglet, Assemblage à équerre à 45 degrés. Il Joint de douelle, Joint apparent d’une voûte, dans le sens de la longueur. Il Joint de lit, Joint horizontal sur lequel une pierre repose. Il Joint en coupe, de face ou de tête, Joint sur lequel une pierre s’appuie. Il Joint montant, Joint vertical, k

Il Joint carré, Joint en équerre a son retour.

U Joint de recouvrement, Joint de dalles croisées, il Joint feuille, Joint à feuillure, c’est-à-dire pratique en entaillant chacune des pierres juxtaposées. Il Joint gras, Joint opéré a angle obtus, il Joint maigre, Joint opéré à angle aigu, il Joint incertain, Joint entre pierres taillées en polygones irréguliers, tl Joint ouvert, Joint qui laisse un espace entre les pierres, au moyen de cales interposées, il Joint refait, Joint retaillé sur place. Il Joint démaigri, En termes de marbrier, Joint qui n’a qu’une arête vive. Il Joint brut, Celui qui n’est pas dressé au ciseau.

— Mécan. Articulation : Les joints des charnières. Joints coniques. Joints sphériques.

Il Joint brisé, ou universel, ou hollandais, ou de Cardan, Mode d’articulation entre deux arbres, qui permet la transmission du mouvement sous un angle quelconque, il Joint d’Oldham, Mode d’articulation semblable au précédent, mais appliqué au cas spécial ou les arbres sont parallèles, a Double joint de Hooke, Joint brisé modifié pour le cas où l’anfle que font les deux arbres se rapproche e 90".

— Techn. Face la plus petite de chaque planche. Il Entre-deux des pavés, que 1 on remplit de sable ou de mortier, il Joint en bout, Celui qui règne entre chaque rangée. Il A plat joint, Se dit des planches mises seulement en contact par la tranche, et non assemblées à rainures et à languettes. Il.Faire le joint d’une glace, En user, en dresser les bords : Après te douci, on paît le joint. (Payon.)

— Géol. Fissure naturelle qui traverse les roches, et qui souvent simule les joints des pierres de taille dans les constructions. M Joint de stratification. Espace vide qui sépare les strates d’un onsemble de roches stratifiées.

— Enoycl. Mécan. Joint universel. Ce mécanisme sert a établir une communication de