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un revolver devant lai, et commence ainsi son discours :

« Citoyens, lorsque des hommes libres s’assemblent pour discuter de grands intérêts publics, il convient que tout se passe décemment et en ordre. On m’a informé que l’un des points à résoudre dans cette séance était l’assassinat de celui qui a l’honneur de vous parler en ce moment. Je vous prierai de décider que ce point soit d’abord vidé. Si donc un homme est venu ici ce soir dans le but indiqué, je ne lui dirai pas qu’il parle, mais qu’il tire. ■

Et Johnson, posant la main droite sur son revolver, découvrit sa poitrine et demeura un moment en silence.

Puis il reprend :

« Messieurs, il paraît que j’ai été mal informé. J’arrive maintenant au sujet qui a provoqué cette réunion. »

Et il continue tranquillement son discours.

Lorsqu’il était gouverneur du Tennessee, il lui prit fantaisie, un jour, de confectionner un habillement complet à la dernière mode, qu’il envoya à son ami, le gouverneur du Kentucky. Celui-ci, qui avait été poêlier, fabriqua de ses propres mains des pincettes et une pelle à feu, et les expédia, en manière de remerciaient, au gouverneur du Tennessee.

< Que feriez-vous si vous succombiez ? lui demandait-on la veille d’une élection. — J’ouvrirais, dit-il, un atelier, et je reprendrais les ciseaux. ■

JOHNSON (Eastman), peintre américain, né à Lowell (Maine) vers 1820.11 étudia son art à Dusseldorf, puis visita la Hollande, la France et l’Italie. Il s’est adonné presque exclusivement h la peinture de genre, et doit être regardé comme le meilleur coloriste parmi les peintres américains de notre époque. Ses tableaux sont surtout remarquables par la netteté des tons, la reproduction exacte de la nature et la vigueur de l’expression. On cite, parmi ses œuvres les plus remarquables : Anciennes demeures du Kentucky, toile qui a figuré à l’Exposition internationale de 1867 ; l’Agent de poursuites et Abraham Lincoln encore enfant, l’une des productions les plus récentes de l’auteur.

JOHNSON (Henri), dit Fuaino, caricaturiste français, né à Paris le 15 septembre 1836. Sa famille le destina d’abord à l’École centrale, dont l’entrée lui était assurée par d’excellentes études faites à Sainte-Barbe. Il aima mieux se faire admettre dans un atelier de peinture et devint, en 1857, l’élève de Gleyre. Ce maître lui apprit le dessin, mais n’eut pas à lui enseigner la charge. Fusino la possédait innée. Caricaturiste plein d’esprit, de hardiesse, parfois même d’effronterie, il coopéra à la fondation du journal le Gaulois en 1858, plus tard collabora au Diogène, illustra plusieurs ouvrages : les Confidences d’un cocher, les Confidences d’un canapé, etc. Nous en passons, et des plus lestes. En même temps que ces œuvres légères le faisaient connaître du demi-monde, Johnson, moral à ses heures, publiait des dessins très-goûtés dans le3 journaux de sciences, dans le Musée des familles, etc.

Aujourd’hui, Johnson a repris la palette, et, sans parler de ses tr, ès-remarquables dessins à la plume, les Expositions qui se sont succédé depuis 1863 nous ont montré de cet artiste des toiles d’un mérite réel.

JOHNSONIE s. f. Con-so-nl, et mieux djonn-so-nl — de Johnson, sav. angl.). Bot. Genre de plantes, de la famille des liliacées, tribu des aphyllantées, comprenant plusieurs espèces qui croissent en Australie, Il Syn. de CAi.LicAitFH, genre de plantes.

JOHNSTON (Arthur), médecin et poète écossais, né près d’Aberdeen en 1587, mort à Oxford en 1641 ; Après avoir passé son doctorat à Padoue en 1610, il habita la France pendant près de vingt ans, puis retourna en Angleterre (1630) et devint médecin de Charles 1er. Johnston a laissé la réputation d’un excellent poète latin. On a de lui : Psalmorum Davidis paraphrasis poetica (Aberdeen, 1637), paraphrase fort estimée ; Epigrammata (Aberdeen, IS32) ;Parerga musas autics (Aberdeen, 1633), et de nombreuses pièces. Ses poésies ont été recueillies sous le titre de A. Johnstoni, medici régis, poemata omnt’a(Middelbourg, 1642).

JOHNSTON (Alexandre), médecin anglais, né U Londres en 1716, mort en 1779. Il pratiqua dans sa ville natale et écrivit plusieurs ouvrages sur la mort apparente et sur les secours à donner aux asphyxiés et aux noyés. Voici te titre du principal : A collection of authentic cases proving the praclicability of recovering persons visibly dead by drowning, suffocation, stifling, swooning, convulsion and other accidents (Londres, 1773, in-8°).

JOHNSTON (Charles), romancier anglais, mort aux Indes vers 1800. Il fit ses études de droit ; mais, comme il était bègue, il dut renoncer à plaider et tenta, avec peu de succès, de devenir avocat consultant. Pendant ses loisirs forcés, il se tourna du côté des lettres et écrivit des romans qui eurent du succès, grâce à des peintures de mœurs hardies et souvent licencieuses. Au bout de quelque temps, il se rendit dans les Indes, travailla a divers journaux sous le pseudonyme d’0»cii-opol»s et devint en peu de temps fort riche. Nous citerons de lui : Chrysale ou les

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Aventures d’une guinée (1670, 2 vol. in-12), roman dans lequel il traçait le portrait et fa vie d’un grand nombre de personnes du grand monde, et qui a été traduit en français par Frenais (Paris, 1768) ; la. Jiéverie (1762, 2 vol.) ; Histoire d’Arbases, prince de Betlis (1774, 2 vol.) ; le Pèlerin ou la Peinture de la. vie (1775, 2 vol.) ; les Aventures de John Juniper (1781, 3 vol.).

JOHNSTON (James-F.-W.), chimiste et géologue anglais, né à Paisley en 1796, mort en 1855. Il alla en Suède pour étudier sous Berzélius et devint, à son retour, professeur à l’université de Durhara (1833). On a de lui : Catéchisme de la chimie et de la géologie appliquées à l’agriculture (1855, 33« édit.), petit livre qui fut traduit dans toutes les langues de l’Europe et qui a servi à répandre parmi les agriculteurs les notions de deux sciences qui leur sont utiles- Notes sur le nord de l’Amérique ; Chimie de la vie commune.

JOHNSTON (George), naturaliste anglais, né en 1798, mort en 1855. Il eut pour maître le savant Abercrombie, se fit recevoir docteur en médecine en 1819 et exerça son art à Berwick. Johnston s’adonna particulièrement à l’étude de l’histoire naturelle. Il découvrit, en 1838, dans le lac Dunse, un genre de plantes aquatiques connu sous le nom i’Anacharis atsinastrum. Ses principaux ouvrages sont : Histoire des toophytes de l’Angleterre (1838) ; Histoire des éponges et des lithophytes de l’Angleterre (1842) ; Introduction à la conchyliologie (1850).

JOHNSTON (Alexandre-Keith), géographe anglais, né à Kirkhill (Écosse) en 1804. Il était médecin lorsqu’il prit la résolution de devenir géographe. Loin d’être rebuté par les études nouvelles qu’il avait à faire, il s’y adonna avec ardeur, apprit les principales langues de l’Europe moderne, le dessin, la gravure, et, au bout de treize ans d’un travail opiniâtre, il fit paraître son Allas national (Édimbourg, 1843, in-fol.), ouvrage remarquable qui lui valut d’être nommé membre de la Société géographique de Londres et géographe royal pour 1 Écosse. D’après les conseils de Humboldt et de Ritter, Johnston appliqua avec bonheur la physique à la géographie. C’est alors que, de concert avec M. Peterman et d’après le plan de Berghaus, il fit paraître son Atlas physique (Édimbourg, 1848, in-fol.). Un beau globe de géographie physique qu’il envoya à l’Exposition universelle de 1855 lui fit décerner une grande médaille. U est devenu membre de plusieurs sociétés savantes de l’Angleterre et de l’étranger et fait partie de la Société épidémiologique de Londres. Outre les travaux précités, on a de lui : Dictionnaire géographique (Londres, 1850, in-8») ; Atlas de géographie historique pour servir à l’Histoire de l Europe moderne d’Alison ; Atlas d’astronomie ; Carte générale et géologique de l’Europe (1856) ou Atlas pour l’enseignement, etc.

JOHNSTON (Joseph-Eggleston), général américain confédéré, né en Virginie vers 1804. Élève de l’école militaire de West-Point, il en sortit avec le grade de lieutenant d’artillerie en second en 1829. Il devint ensuite commissaire adjoint des subsistances, passa, en 1838, dans l’arme du génie et fut nommé capitaine pendant la guerre de la Floride. Lors de la guerre du Mexique, il se distingua à Serro-Gardo, à l’attaque de Mexico, reçut plusieurs blessures et fut promu lieutenant-colonel. Johnston était brigadier général depuis 1860 lorsque la guerre civile éclata aux États-Unis. Il se déclara en faveur de la cause du Sud, et reçut du président Jefferson Davis le grade de major général, puis celui de lieutenant général. Lors de la sanglante bataille de Bull’s-Run (juillet 1861), ce l’ut lui qui décida la victoire en faveur des confédérés. Bientôt après, il fut opposé a Mac-Clellan, lui fit une vigoureuse résistance à Yorktown et fut grièvement blessé à la bataille de l’air-Oaks (1862). Ayant repris du service six mois plus tard, il reçut le commandement du département du Mississipi et livra à Rosencrantz, à Murfreesborough, une bataille qui dura deux jours (30-31 décembre 1862). Vainement, bientôt après, il s’efforça d’empêcher Grant de s’emparer de Jackson et de Wicksbourg ; il dut se retirer devant la supériorité du nombre et succéda à Braxton Brugg dans le commandement de l’armée du Tennessee. Lorsque la prise de Riohmond (1865) et la capture du président Jefferson Davis eurent porté le dernier coup à la cause des confédérés, Johnston déposa les armes et il a vécu, depuis lors, dans la retraite.

JOHNSTON (Alexandre), peintre anglais, né à Édimbourg en 1816. Il se rendit fort jeune à Londres, où il suivit les cours de l’Académie royale. Dès l’âge de vingt ans, il a commencé à se faire connaître en exposant des scènes de genre, et il a acquis depuis lors la réputation d un peintre distingué. Nous citerons, parmi ses tableaux, dont les sujets sont tirés pour la plupart de l’histoire de l’Écosse ou représentent les mœurs de ce pays : le Noble berger (1840) ; le Dimanche matin (1841) ; le Mariage d’un convenanlaire (1842) ; Lord et lady Russetl en prison (1846), une de ses meilleures toiles ; l’Arbre du rendez-vous (1852) ; Flora Mac-Donald et lepriitce Clartés-Édouard (1S55), qui a figuré à l’Exposition universelle de Paris, etc.

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JOHNSTON (Nathnniel), homme politique français, né à Bordeaux vers 1836. U est issu d’une famille protestante et a été élève de l’École polytechnique. M. Johnston, qui appartient au parti bonapartiste, se présenta, avec l’appui de l’administration, comme candidat au Corps législatif à Bordeaux en 1869, et l’emporta, au second tour de scrutin, sur M. Lavertujon, candidat républicain. Il devait surtout son élection à ses convictions libres-échangistes qu’il avait soutenues avec talent dans des réunions publiques. Au Corps législatif, il se rangea sous la bannière de M. Emile Ollivier, signa l’interpellation des 116, prononça quelques discours sur des matières de commerce, fit partie des députés 3ui, au moment de la déclaration de guerre, emandèrent la communication préalable des pièces diplomatiques, et, le 4 septembre 1870, il essaya de réunir chez lui un certain nombre de ses collègues pour protester contre la proclamation de la république. Elu membre de l’Assemblée nationale dans la Gironde, le 8 février 1871, il en devint un des secrétaires et se signala en toute occasion par son hostilité contre l’établissement des institutions républicaines. Il a voté pour les préliminaires de paix, pour la validation de 1 élection des princes d’Orléans, pour l’abrogation des lois d’exil, pour la suppression des gardes nationales, pour le pouvoir constituant de l’Assemblée, pour les prières publiques, pour le maintien de l’Assemblée à Versailles, contre l’abrogation des traités de commerce, pour renverser M. Thiers à la suite du rapport Batbie (29 novembre 1872), etc. Enfin, il a pris plusieurs fois la parole, particulièrement sur les traités de commerce, sur les matières de douane, sur la marine marchande, et il est le promoteur de l’interpellation du 20 janvier 1873 sur l’enseignement secondaire, laquelle avait pour but de provoquer un vote de blâme contre le ministre de 1 instruction publique.

JOHNSTONE, ville d’Écosse, comté de Renfrew, à 6 kilom. O. de Paisly, sur les bords du Black Cart ; 7,000 hab. Filatures de coton ; fonderies de cuivre et de fer. Ville moderne, bien bâtie ; belle église ; trois bibliothèques. On remarque ; au S., Johnstone

Castle ; à l’O., Melliken House ; au N.-O., Houston House, et, plus loin, le village de Kilbarcban.

JOHNSTONE (détroit de), détroit de l’Amérique anglaise du Nord, sur la côte O. du nouveau continent, entre le Nouvel-Hanovre et l’île de Quadra-et-Vancouver ; il fait communiquer le golfe de Géorgie avec l’océan Pacifique boréal ; 4 kilom. de largeur sur 100 de longueur.

JOHNSTONE (George), marin anglais, né en Écosse, mort en 1787. Capitaine en 1762, il devint, l’année suivante, gouverneur de la Floride, fut nommé, après son retour en Angleterre, membre de la Chambre des communes (1770), où il eut une discussion des plus vives avec lord Clive au sujet des affaires des Indes, et reçut le grade de commodore en 1781. Bientôt après, il prit la mer, rencontra, près de l’Ile du Cap-Vert, le bailli de Suffren, engagea avec lui un combat naval, força les Français à se retirer, captura, quelque temps après, quelques vaisseaux hollandais et retourna en Angleterre avec ses prises. En 1783, Johnstone fut un des commissaires chargés de traiter avec les États-Unis au sujet de leur émancipation. On lui doit un ouvrage intitulé : Thougts on our acquisitions in the East-Indies, parlicularly in Bengal (1771, in-8»).

JOHNSTONE(le chevalier db), officier écossais, mort en France vers la fin du xvme siècle. Il appartenait à une famille de marchands d Édimbourg attachés aux opinions jacobites. Lorsque le prétendant CharlesÉdouard débarqua en Écosse en 1745, Johnstone accourut sous ses drapeaux, devint son aide de camp, reçut des lettres de noblesse pour sa belle conduite à la bataille de Preston-Pans, et, après la défaite essuyée par le prétendant à Culloden, il gagna la France, où il prit du service et fut envoyé au Canada. On a de lui, sous le titre de Mémoires sur la rébellion de 1745 et de 1746, traduits d’un manuscrit français déposé au collège des Écossais, à Paris, un intéressant ouvrage qui a été publié à Londres (1820, in-S°).

JOHNSTONE (Jacques), littérateur écossais du xvme siècle, dont on ne connaît ni l’époque de la naissance ni celle de la mort. Il entra dans les ordres, puis se rendit en Danemark en qualité de chapelain de la légation anglaise. Nous citerons de lui les ouvrages suivants : Anecdotes sur Olave le Noir, roi de Mon, et sur les princes hébridiens, en islandais et en anglais (Copenhague, 1780) : Récit norvégien de l’expédition du roi Maçon contre l’Écosse en 1263 (1782) : Lodbroker Quida ou le Chant de mort deLodorack (nSi) ; Fragment d’une ancienne histoire de l’Écosse et des Orcades (1783) ; Antiguitates celto-scandics (1786), etc.

JOHNSTONE (James), médecin écossais, né à Annand en 1727, mort à Worcester en 1802. Il fit d’abord ses études médicales à l’université d’Édimbourg, et y fut reçu docteur en 1750. Il s’établit ensuite à Kinderminsler, où il ne resta que peu de temps, et se fixa définitivement à Worcester. Il a laissé plusieurs mémoires d’anatomie et de palho JOIE

logie parmi lesquels nous citerons : De aeris factitti imperio in corpore humano (Edimbourg, 1750, in-8<>) ; A treatise of the malignant angina (Londres, 1779, in-8°) ; History of a fœtus (1770, in-8<>) ; Médical essays anït observations (Londres, 1795, in-8°) ; On the angina and scarlet fevers (1778, in-8«).

JOHNSTONE (Bryce), théologien anglais, né à Annan, comté de Dumfries, en 1747, mort en 1805. Après avoir achevé ses études à l’université d’Édimbourg, il desservit la paroisse d’Holywood. On a de lui : Commentaire sur ta Révélation de saint Jean (1794, 2 vol. in-S">) ; De t’influence de la religion sur la société civile et le gouvernement civil (1801) j Sermons, (1807, in-8").

    1. JOHNSTONITE s. f. ##

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JOHNSTONITE s. f. Con-slo-ni-te ou djonnsto-ni-te

— du nom du minéralogiste anglais Johnston). Miner. Variété de galène terreuse, qui renferme un excès de soufre.

— Encycl. La johnstonite est une substance de couleur bleuâtre, qui possède la propriété de brûler a la flamme d une bougie en donnant une flamme bleue. D’abord trouvée à Dufton, dans le Sommersetsbire, en Angleterre, elle a été ensuite reconnue dans plusieurs autres localités, notamment à Neu-Sina, en Transylvanie, et àMùsen, en Westphalie. On la regarde comme composée d’un mélange intime de galène proprement dite et de soufre ; en d’autres termes, comme une galène sursulfurée.

    1. JOHNSTOWN ##

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JOHNSTOWN, ville des États-Unis d’Amérique, dans l’État de New-York, à 260 kilom. N. de la ville de ce nom, à 55 kilom. N.-O. d’Albany, ch.-l. du comté de Pulton ; 7,000 hab. Il Ville des États-Unis, dans l’État de Pensylvanie, à 122 kilom. E. de Pittsburg ;

2,500 hab. Commerce et industrie actifs.

    1. JOHORE ##

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JOHORE, ville et royaume de l’Indo-Chine. V. Djohork.

    1. JOHRÉNIE s. f. ##

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JOHRÉNIE s. f. Cô-ré-nl — de Johen, n. pr.). Bot. Genre de plantes, de la famille des ombellifères, tribu des peucédonêes, comprenant plusieurs espèces qui croissent dans le Liban.

    1. JOÏADA ##

JOÏADA. V. Joas, roi de Juda.

    1. JOIE ##

JOIE s. f. Coi — lat. gaudium, même sens). Vive satisfaction de l’âme causée par un bien réel ou imaginaire, actuel ou prévu : Une grande joie. Une joie profonde. Des transports de joie. Tressaillir, pleurer de joib. Remplir, combler quelqu’un de joie. Partager la joie de quelqu’un. Prendre part à la joie de quelqu’un, La joib est une agréable émotion de âme qui jouit d’un bien qu’elle croit sien. (Desc.) La joie de l’esprit en marque la force, (Ninon de Lenclos.) Les grands seigneurs ont du plaisir, le peuple a de la joie. (Montesq.) Tout être capable d’en comprendre un autre aime la joie dont il est l’auteur. (MmeGuizot.)

Oui, la vie «at un bien, la joie est une ivresse ;
Il est doux d’en user sans crainte et sans soucis,

A. de Musset.

Le front, vaste théâtre où l’âme se déploie,
Est tantôt éclairé des rayons de la joie.
Tantôt enveloppé d’un chagrin ténébreux.

L. Racine.

il Gaieté, vive démonstration de la satisfaction intérieure : Une joie bruyante. Les éclats de la joib. Vive la joie I Joie de mère, c’est presque joie d’enfant, (V. Hugo.) ha joie est de votre âge un innocent besoin.

PONSARD.

|| S’emploie au pluriel, sans que le sens du mot soit modifié autrement que par une allusion plus ou moins directe aux causes qui produisent des mouvements de satisfaction : Les joies du ciel. Les joies humaines, mondaines, profanes. Les joies d’une mère. Que gagnerai-je à lésiner sur mon printemps, pour goûter les joies de la vie quand personne ne voudra plus les partager avec moi ? (Chateaub.)

— Par ext. Objet ou personne qui cause de la joie : Être la joie de ses parents. Cette enfant est toute ma joib. Joseph et Benjamin étaient les bien-aimés et toute la joie de Jacob. (Boss.)

O mon fils, 0 ma joie, 6 l’honneur de mes jours !

Corneille.

— Le mot joie entre dans un certain nombre de locutions particulières, il Faire la joie de quelqu’un, Être la cause principale de sa joie, de son bonheur : Ce fils fait toute ma joib. Vous ferez la joie de votre mère. Il Avoir le cœur à la joie, Être disposa & la joie, à la gaieté, n Être à la joie ou dans la joie de son cœur, Être plein de joie, posséder ce qu’on avait désiré vivement : Me voici À LA joiiî de mon cœur, toute seule dans ma chambre à vous écrire paisiblement. (Mmn de Sév.)

Il Ne pas se sentir, ne plus se sentir de joie ; À ces mots, le corbeau ne *e sent pas de joie. La Fontaine.

Il S’en donner à cœur joie, Jouir largement, pleinement de quelque chose : Je suis allée hier au bal, et m’en suis donnée à cœur joib.

— Loc. fam. Joies de mariage, Plaisirs d© courte durée.

— Iron. Les quinze joies du mariage, Contrariétés attachées à l’état de mariage.

— Loc. prov. Entendre les joies du paradis' sans pouvoir y entrer, Entendre le bruit d’u» divertissement dont on est privé.

Feu de joie, Feu que l’on allume en plein-