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dait l’inhumation de ceux qui mouraient insolvables. (Warburton.)

— Par ext. Qui ne peut acquitter une dette morale : Celui qui se dévoue à sa patrie doit la trouver insolvable, car ce qu’il expose pour elle est sans prix. (Marmontel.)

Que d’âmes sans mémoire et de cœurs insolvnbits !

DELILLE.

— Substantiv. Personne insolvable : Les insolvables n’ont plus la prison à redouter.

INSOMNE s. m. (ain-so-mne — lat. insom- m’s, qui ne dort pas). Hist. ecclés. Syn. d’ACÉMETES.

INSOMNIE s. f. (ain-so-mni— lat. insomnia ; du préf. in, et de somnus, sommeil). Privation de sommeil : L’ insomnie causée par le café n’est pas pénible. (Brill.-Sav.)

... Les plus doux instants, pour deux amants heureux,
Ce sont les entretiens d’une nuit d’ insomnie.
A. de Musset.

Encycl. Certaines personnes sont beaucoup plus sujettes aux insomnies que d’autres, et on est tenté d’admettre que ce phénomène est le résultat d’un état organique particulier du cerveau. Quoi qu’il en soit, si l’insomnie se prolonge, elle donne lieu à des phénomènes très-intéressants à étudier. Considérée comme un symptôme pathologique, l’insomnie est une manifestation dont les effets sont très-variés suivant les affections et même suivant les individus. On peut dire, en général, que c’est un état très-fatigant et qui peut avoir une influence très-fâcheuse sur l’état général d’un malade. Sons l’influence d’une insomnie prolongée, on voit des individus tomber dans un état d’irritation, de susceptibilité nerveuse dans lequel toutes les sensations deviennent pénibles. Le moindre bruit, la douleur la plus légère l’exaspèrent pendant les heures d’insomnie, et cet état contribue encore à éloigner le sommeil. Les sensations de chaleur, de froid, sont perçues avec une acuité extrême ; il y a de la chaleur fébrile, de la céphalalgie, de l’anxiété, une sorte d’ivresse accompagnée de lassitude et de diminution des forces. Ces impressions nerveuses se dissipent parfois le matin, et les personnes qui en ont souffert peuvent souvent reprendre sans trop de fatigue les occupations de la journée ; mais ce fait est rare, et, généralement, la privation de sommeil altère la santé.

Les causes de l’insomnie sont très-nombreuses : le défaut d’exercice, l’usage exagéré des boissons chaudes, telles que le thé et le café, les excès de tous genres et surtout les travaux de l’esprit et les impressions morales, agissent plus ou moins, suivant les individus, pour provoquer l’insomnie. En ce qui concerne le café, par exemple, certaines personnes peuvent en prendre impunément une grande quantité, tandis que d’autres voient leurs nuits troublées par quelques cuillerées de la même boisson. Les personnes nerveuses et irritables sont souvent atteintes d’une forme particulière d’insomnie, que l’on pourrait appeler l’insomnie des hystériques et des hypocondriaques. On voit ces personnes mener une vie active, conserver de l’appétit, bien qu’elles soient complètement privées de sommeil.

L’insomnie est parfois regardée comme un signe précurseur de la folie. Notons cependant que, dans plusieurs cas, l’aliénation mentale a été précédée d’un sommeil très-profond. On observe aussi assez fréquemment une forme d’insomnie chronique, dans laquelle des malades sont privés de sommeil pendant des mois entiers, sans éprouver de troubles généraux de la santé. En pareil cas, il est assez ordinaire de voir le sommeil revenir tout à coup et naturellement. Cette insomnie peut être causée par diverses circonstances que nous examinerons à propos du traitement. Nous en arrivons maintenant à considérer l’insomnie comme une manifestation de l’état de maladie. Dans l’ictère, la privation de sommeil est un symptôme grave que l’on voit apparaître tantôt au début de la maladie, tantôt à une période plus avancée et lorsque les phénomènes ictériques commencent à s’amender. On l’observe aussi dans la fièvre hectique et dans certaines maladies incurables. Une forme d’insomnie très-fréquente est celle que l’on observe à l’époque de la terminaison des maladies aiguës. Dans le délirium trémens, l’insomnie est un des symptômes les plus saillants. Dans le typhus fever, l’insomnie est souvent opiniâtre. Les vésicatoires, et, en général, les substances vésicantes, donnent souvent lieu à ce symptôme, de même que les plaies, les coups et les violences extérieures.

Le traitement de l’insomnie varie nécessairement suivant les causes auxquelles ce symptôme est lié. Au premier rang des médicaments à employer dans ce cas, il faut placer les narcotiques. On doit administrer le narcotique une ou deux heures avant le moment de la disposition naturelle au sommeil. C’est généralement entre trois et cinq heures du matin que le besoin de dormir se fait sentir avec le plus d’intensité. Mais les narcotiques, si efficaces dans de certaines formes d’insomnie, sont tout à fait impuissants dans l’insomnie des hypocondriaques et des hystériques, de même que dans les insomnies chroniques. L’insomnie des hystériques est une affection très-obscure, dans laquelle les antispasmodiques seuls présentent quelques chances de succès. Le musc et l’assa-fœtida ont réussi dans des cas où les autres médicaments avaient échoué. L’insomnie chronique est liée à de la dyspepsie, et, en pareil cas, elle ne cède qu’avec les troubles digestifs. Les pilules bleues combinées avec des toniques rendent de grands services en pareil cas. Il faut, en outre, prescrire un régime sévère et, si c’est possible, envoyer le malade à la campagne. Chez beaucoup de femmes, l’insomnie coïncide avec des troubles dans la menstruation. C’est en régularisant l’écoulement menstruel que l’on arrive à ramener le sommeil. Il faut donc instituer un traitement analeptique et ne pas oublier que la suppression et la trop grande abondance des règles exercent une influence également fâcheuse sur le système nerveux. Dans la chlorose, les préparations de morphine, la liqueur d’Hoffmann, le camphre et d’autres médicaments antispasmodiques combattent parfois l’insomnie avec succès. Enfin les moyens généraux, comme exercices modérés ou, au contraire, repos physique et moral absolu, absence de toute excitation extérieure, alimentation douce, boissons rafraîchissantes, peuvent être employés avec succès. Lorsque l’insomnie a été une première fois vaincue, il ne faut pas se contenter de ce premier résultat et l’opium doit être continué jusqu’à ce qu’on puisse constater une tendance constante au sommeil à certaines heures déterminées. Il ne faut pas craindre que le malade s’accoutume aux opiacés et que ce traitement ait une influence fâcheuse ; un sommeil calme et réparateur est le meilleur moyen de hâter le retour à la santé. Dans le délirium trémens, de bons effets sont souvent obtenus par l’emploi du tartre stibié uni à l’opium. Les individus qui usent largement des boissons acooliques, sans cependant faire de véritables excès, sont souvent atteints, vers quarante ans, d’une irritabilité nerveuse excessive, dont l’insomnie est un des symptômes les plus pénibles. Une mixture composée de teinture de Colombo, de quassia, de gentiane, de quinquina, avec addition de morphine, est très-efficace.

Il est fort remarquable que l’opium réussit en lavement, après avoir été vainement administré par la bouche. Ce fait a été signalé pour la première fois par Dupuytren, et depuis, bien des médecins l’ont confirmé. Les narcotiques ne sont pas moins efficaces si on les emploie comme topiques ; ainsi, dans des cas de névralgies accompagnées d’une complète insomnie, un emplâtre narcotique produit parfois les plus heureux effets. Dans les douleurs rhumatismales, dans la sciatique, ils peuvent être utiles aussi, ainsi que dans une période avancée de la phthisie. Enfin, comme dernier moyen, dans les insomnies persistantes, on se trouve souvent bien de l’application sur les parties douloureuses de morceaux de flanelle imbibés d’un liquide chaud et calmant, tel que du laudanum.


INSONDAB1LITÉ s. t. (ain-son-da-bi-li-té — rad. insondable). Caractère de ce qui est insondable, de ce qu’on ne peut sonder : L’jnsondabilité des profondeurs de la mer.

— Fig. Caractère de ce qu’on ne peut pénétrer, comprendre : Si, pour légitimer une opinion tout à fait arbitraire, il suffit de se rejeter sur i’iNSONDABiLiTB des mystères, j’aime autant le mystère d’un Dieu sans providence, que celui d’une Providence sans efficace. (Proudhon.)

INSONDABLE adj. (ain-son-da-ble — du préf. in, et de sondable). Qui ne peut être sondé : Un puits insondable. Lorsque nous jetons, par une belle nuit, tes yeux sur le firmament, notre esprit est naturellement entraîné à réfléchir sur ces insondables profondeurs. (A. Maury.)

— Fig. Que l’on ne peut pénétrer, comprendre, s’expliquer : Mystère insondable. Qui peut sonder de Dieu l’tnsontfo&fe pensée ?

Lamartine.

INSONDÉ, ÉE adj. (ain-son-dé — du préf. in, et de sondé). Qui n’a pas été sondé : Profondeur INSONDÉK.

— Fig. Qui n’a pas été pénétré, compris : Mystère insondé.

■ INSONORE adj. (ain-so-no-re — du préf. in, et de sonore). Qui n’est point sonore, qui ne rend aucun son : L’asphalte comprimé ne présente ni boue ni poussière ; il est insonore. (G. Maurice.)

INSONORITÉ s. f. (ain-so-no-ri-té — du préf. in, et de sonorité). Manque, absence de sonorité ; caractère de ce qui est insonore : £’insonokité d’une salle de spectacle.

INSOUCI s. m. {ain-sou-si — du préf. in, et de souci). Défaut de souci, de sollicitude : Combien les hommes de l’opposition des quinze ans n’ont-ils pas reproché au gouvernement de la branche aînée sa dépendance de l’étranger, son insouci de l’honneur national, son ignorance de la vraie politique du pays ! (A. Carrel.)

INSOUCIANCE s. f. (ain-sou-si-an-sedu préf. in, et de souci}. État ou caractère d’une personne insouciante ; indifférence ; défaut de souci, d’intérêt porté à une chose déterminée : Vivre dans /’insouciance de l’avenir. Z’insouciance est la sauvegarde des jeunes cœurs. La Providence se mêle beaucoup moins des affaires terrestres que ^’insouciance n’essaye de le faire croire. (E. de Gir.)

IKSP

INSOUCIANT, ANTE udj. (ain-sou-si-ari, an-te — du préf. in, et de s ? soucier). Qui n’a aucun souci, qui est indifférent à tout : Somme insouciant. Humeur insouciante. Il y a dans les cœurs des plus insouciants des cordes qui ne se laissent pas toucher sans émotion. (Baudelaire.)

— Substantiv. Personne insouciante : Les insouciants sont des égoïstes et des pares-' »eux.

INSOUCIEUSEMENT adv. (ain-sou-si-euzè-man — rad. insoucieux). D’une manière insoucieuse, sans aucun souci : Les volontaires, couchés ou accoudés parmi leurs sacs, les jambes pendant hors des ridelles, furent INsoucieusement leurs pipes à long fourneau. (Th. Gaut.)

INSOUCIEUX, EUSE adj, (ain-sou-si^eu, eu-ze — du préf. in, et de soucieux). Qui ne prend aucun souci, qui n’a pas de soucis au sujet d’une chose déterminée : Être insoucieux du succès. Marie de Médicis était une folâtre, une insoucieuse épousée, qui de ses couronnes faisait des jouets. (Balz.) Poétique séjour où la vie est si belle, Si pleine de bonheur qu’on la croit immortelle ; Où, libre dans ses fers, le gai Napolitain, Près d’un balcon fleuri chante la sérénade, Prie un saint, et s’endort sous une colonnade, Ynsoucieux du lendemain.

Mê.iv.

INSOUDÀBLE adj. (ain-sou-da-ble — du préf. in, et de soiirfer). Qui ne peut être soudé :

Métaux INSOUDABLES.

INSOUMETTABLE adj. (ain-sou-raè-ta-ble ■

— du préf. in, et de soumettre). Qui ne peut être soumis.

INSOUMIS, ISE adj. (ain-sou-mi, i-zedu préf. in, et de soumis). Qui n’est point soumis, subjugué : Contrées insoumises, fribu insoumise. Les populations de la Sibérie sont nomades, et la plupart encore insoumises. (Babinet.) Il Qui manque de soumission, qui n’obéit pas : Enfant insoumis.

Fille insoumise, Femme publique qui ne se soumet pas aux règlements de police.

— Administra milit. Soldat insoumis ou substantiv. Insoumis, Jeune soldat qui, au jour fixé sur sa feuille de route, n’est pas arrivé au lieu de sa destination.

INSOUMISSION s. f. (ain-sou-mi-si-ondu préf. in, et de soumission). État, caractère, action de celui qui n’est pas soumis : Se rendre coupable ^’insoumission.

— Administr. milit. État du soldat insoumis ou du jeune homme qui n’a pas répondu à l’appel de sa classe, qui ne s’est pas présenté au recrutement.

INSOUPÇONNABLE adj. (ain-sou-pso-nable — du préf. in, et de soupçonner). Qui ne peut être soupçonné : Personne insoupçonnable. « INSOUPÇONNÉ, ÉE adj. (ain-sou-pso-né

— du préf. ùi, et de soupçonné). Qui n’est passoupçonné ; Complice insoupçonné.

INSOUPÇONNEUX, EUSE adj. (ain-soupso-neu, eu-ze — du préf. in, et de soupçonneux). Qui n’est point soupçonneux : Mari

INSOUPÇONNEUX.

INSOUTENABLE adj. (ain-sou-te-na-ble

— du préf. in, et de soutenable). Qui ne peut être soutenu, défendu, justifié : Une cause insoutenable. Il est insoutenable d’admettre une succession d’êtres matériels, pensants par eux-mêmes. (Volt.)

— Par ext. Que l’on ne peut supporter ; qui choque extrêmement : De toutes les calamités possibles, la plus insoutenable est le malheur méprisé. (De Ségur.) La lecture suivie du Coran est pour nous à peu prés insoutenable. (Renan.)

INSPECTÉ, ÉE (ain-spè-kté) part, passé du v. Inspecter : Travaux inspectés. Les bâtiments publics doivent être encore plus sévèrement inspectés, sohs le rapport de la solidité, que ceux des particuliers. (Linguet.)

INSPECTER v. a. ou tr. (ain-spè-ktélat. inspectare ; du préf. in, et de spectare, regarder). Examiner, contrôler avec autorité, ou par mission spéciale d’une autorité compétente : Inspecter des travaux.

INSPECTEUR, TRICE s. (ain-spè-kteur, "’ tri-se — rad. inspecter). Celui, celle qui inspecte, qui a mission d’inspecter, d’examiner quelque chose : Inspecteur de travaux. Inspecteur des finances. Inspecteur de l’Université. Inspectrice des écoles, des salles d’asile. Les principes les plus utiles perdent leur efficacité quand ils sont timbrés d’un bureau ^’inspecteur aux pensées. (Chateaub.)

— Administr. Inspecteur général, Employé qui a l’inspection sur toute une branche d’un service public : Inspecteur général des contributions. Il Dans l’enseignement, Celui qui est chargé de l’inspection d’un certain nombre de lycées et de grands collèges de France.

Il Dans l’armée, Officier général chargé d’inspecter chaque année les régiments des différentes armes, pour s’assurer de la pleine exécution des ordonnances militaires relatives à l’administration et à l’instruction, etc.

Il Inspecteur divisionnaire, Celui qui est charge de l’inspection d’une partie d’un service public, il Inspecteur de l enseignement supérieur, Inspecteurs de Faculté. Il inspecteur d’académie, Celui qui est chargé de l’inspection

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des établissements d’instruction pubîiquedans le ressort d’une académie, il Inspecteur des écoles, inspecteur primaire, Celui qui est chargé de l’inspection des écoles primaires, ri Inspectrice des écoles, Dame chargée de l’inspection des écoles communales de jeunes filles et des salles d’asile.

— Hist. Inspecteurs de ta salle, Nom donné à cinq députés qui, sous le Directoire, étaient chargés de la police des conseils, et qui se renouvelaient tous les mois. Il Inspecteur des compagnies franches de la marine, Inspecteur des galères, Inspecteur général de la marine et des galères, Titres donnés à des officiers de la marine française, chargés de diverses inspections.

— Fr.-maçonn. Grand inspecteur, Officier du 33e grade, dans le rite écossais.

— Encycl. Administ. La nécessité de surveiller directement les grands services publics a amené la création des inspecteurs. Ces fonctionnaires ont pour mission de constater sur les lieux la situation de toutes les parties du service, de contrôler la gestion des agents, d’examiner de quelle façon ces derniers exécutent les lois, les ordonnances, les instructions de l’autorité supérieure. En même temps, ils doivent faire pénétrer les enseignements et les lumières de l’administration supérieure aux différents degrés de l’organisation administrative. Après avoir vérifié et examiné avec soin les services placés sous leur surveillance, les inspecteurs adressent, sur l’objet de leur mission, des rapports à l’autorité qui les a délégués.

. Des inspecteurs sont attachés à l’armée, à la marine, aux finances, à l’enregistrement et aux domaines, aux contributions directes et indirectes, aux postes, aux forêts, aux ponts et chaussées, aux mines, à l’enseignement, aux beaux-arts, aux théâtres, aux prisons, aux établissements de bienfaisance, aux haras, aux poudres et salpêtres, aux halles et marchés, etc.

Lorsque les inspecteurs sont attachés aux administrations centrales, ils portent presque toujours le titre d’inspecteurs généraux ; les agents en sous-ordre, attachés aux administrations départementales, sont de simples inspecteurs.

Il serait aussi peu intéressant que peu utile de parler de chacune des catégories d inspecteurs' que nous avons énumérées plus haut. Nous nous bornerons à donner des renseignements sur les inspecteurs dont la spécialité offre le plus d’intérêt, ceux qui sont attachés à l’enseignement public et ceux qui appartiennent à l’armée.

— I. Il y a, dans l’Université de France, cinq catégories d’inspecteurs. Ce sont, en commençant par les emplois les plus modestes : 1° les inspecteurs primaires ; 2° les inspecteurs d’académie ; 3° les inspecteurs généraux de l’enseignement primaire ; 4° les inspecteurs généraux de l’enseignement secondaire ; 50 enfin, les inspecteurs généraux de l’enseignement supérieur.

Inspecteurs primaires. Il y a au moins un inspecteur primaire dans chaque chef-lieu d’arrondissement et dans chaque chef-lieu de département. À Paris, il y en a neuf. Ces inspecteurs sont chargés de l’inspection permanente des écoles primaires et des salles d’asile, au double point de vue de l’enseignement et du matériel. Ils sont en relation directe avec l’inspecteur d’académie, auquel ils transmettent leurs rapports. Ils sont également appelés à faire partie des jurys d examen pour les brevets de capacité du premier et du second degré. Pour être inspecteur primaire, il est nécessaire d’avoir un certificat d’aptitude, ou d’être un ancien chef d’établissement libre ou public. Le certificat d’aptitude s’obtient à la suite d’un examen passé devant une commission qui se réunit chaque. année au chef-lieu de chaque académie. Pour passer l’examen, composé d’une épreuve écrite et d’une épreuve orale, il faut être âgé de vingt-cinq ans, être pourvu d’un brevet de capacité, avoir deux ans d’exercice dans l’enseignement ou dans les fonctions de secrétaire d’académie, être membre d’un ancien comité supérieur d’instruction primaire ou délégué du conseil départemental pour la surveillance des écoles.

. Les inspecteurs d’académie sont nommés par le ministre. Il y en a un dans chaque ■ chef-lieu de département. Ils ont à surveiller et à contrôler renseignement secondaire qui se donne dans les lycées et collèges, et à veiller aussi, quoique de moins près, sur l’enseignement primaire. Toutes les fois qu’une décision grave est à prendre dans un lycée ou dans un collège, le chef de l’établissement en réfère à l’inspecieur d’académie. Ce dernier préside d’habitude les jurys départementaux d’instruction primaire. Pour être inspecteur d’académie, il faut être licencié a une Faculté ou compter dix ans d’exercice ’ dans l’enseignement public ou libre. Ces inspecteurs sont choisis parmi les professeurs des Facultés, les proviseurs et censeurs des lycées, les principaux des collèges, les chefs d’établissements secondaires libres, les professeurs des classes supérieures, les licenciés et les inspecteurs des écoles primaires.

Us correspondent directement avec le recteur de l’académie, et, en outre, avec le préfet pour tout ce qui regarde le côté purement administratif de l’enseignement dans lo département où ils se trouvent.