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HOZIER (Pierre d’), seigneur de La Garde, célèbre généalogiste, fils du précédent, né a Marseille en 1592, mort k Paris en 1660. Entré comme chevau-léger dans la compagnie du maréchal de Créqui, il lit, à sa demande, des recherches pour dresser l’arbre généalogique de cette maison illustre. Le succès qu’il obtint le décida à faire le même travail pour les autres familles nobles, et il acquit dans la science du blason et de la généalogie une habileté prodigieuse, servie par une mémoire nui lui permettait de citer sur-le-champ les dates, les contrats, les alliances, les noms, les surnoms et les armes de chaque famille. D’Ablancourt disait de lui qu’il semblait avoir assisté k tous les mariages et & tous les baptêmes de l’univers. Louis XIII et Louis XIV le comblèrent de plus de distinctions qu’on n’en avait jamais accordé à de véritables grands hommes. Il fut successivement nommé juge d’armes de France (1641), maître d’hôtel de Louis XIV (1642), conseiller d’État(1654), et fut gratifié d’une pension. Il aidaRenaudot à fonder la Gazette de France (1631). Ses principaux ouvrages sont : Recueil armoriai, contenant, par ordre alphabétique, les armes et blasons des anciennes maisons de Bretagne (Paris, 1638, in-fol.) ; les Noms, surnoms,

Qualités, armes et blasons de tous les chevaiers de l’ordre du Saint-Esprit (Paris, 1643, in-fol.) ; Généalogie des principales familles de France (150 vol. en manuscrit, à la Bibliothèque nationale), etc.

HOZIER (Charles-René d’), généalogiste français, fils du précédent, né k Paris en 1640, mort dans la même ville en 1732. Il fut juge d’armes, garde de l’armoriai général de France, et composa, par ordre de Louis XIV,

filusieurs ouvrages estimés. Nous citerons de ui : Remarques sur l’histoire de Charles JX de Varillas (Paris, 1680, 2 vol. in-4o) ; Recherches sur la noblesse de Champagne (Chàlons, 1673, 2 vol. in-fol.) ; Recherches des armoiries de Bourgogne, en manuscrit, etc.

HOZIER (Louis - Pierre d’), généalogiste français, neveu du précédent, né à Paris en 1685, mort en 1767. Il remplaça son oncle dans la charge de juge d’armes, fut nommé conseiller d’État et devint doyen de l’ordre de Saint-Michel. Pierre d’Hozier composa avec son fils, Antoine-Miirie, VArmoriai général de la France, ou Registre de la jwblesse de France (Paris, 1736-1708,10 vol. in-fol.), et publia, en outre : Lettre en forme de défi littéraire signifié.au corps entier de la littérature (1756).

HOZIER DE SÉIUGNY (Antoine-Marie d), généalogiste français, fils du précédent, né a Paris en 1721, mort vers 1810. Il succéda k son père dans la charge de juge d’armes, qu’il conserva jusqu’à l’époque de la Révolution 11 travailla à la composition de l’Armorial général de France, écrivit une Histoire généalogique de la maison de Chastelard (Paris, 1756, in-fol.), et composa, en 1776, un Mémoire sur la maison de Saint-Rémy de Valois, que la comtesse de Lamotte fit imprimer à la suite de son mémoire, lors du fameux procès au sujet du collier, en 1785.

110ZIER (Ambroise-Louis-MarieD’J, généalogiste français, neveu du précédent, né en 1784, mort en 1830. Lorsque éclata la Révolution, il se retira à Chartres, fut emprisonné fiendant la l’erreur, recouvra sa liberté après a chute de Robespierre, fut impliqué, en 1803, dans l’affaire de Cadoudal et de Pichegru et envoyé en exil. Eors du retour des Bourbons, en 1814, d’Hozier revint en France et reçut la charge de vérificateur des armoiries de France près du conseil du sceau des titres. On a de lui : 17nd :’caieur nobiliaire (Paris, 1818), resté inachevé, et le lie vol. de l’Armoriai général d’Hozier (Paris, 1847-1848, in-8o), avec portraits et armes.

IIOZ1ER (Abraham - Charles - Auguste d’), officier français, frère du précédent, né à Paris en 1775, mort à Versailles en 1846. Il entra dans l’ordre de Malte, fut page de Louis XVI, auprès de qui il resta jusqu’au 10 août 1792, subit un assez long emprisonnement pendant la l’erreur, puis se joignit aux insurgés de la Vendée et devint colonel d’état-major. Après la pacification de 1800, il se mêla à toutes les menées royalistes, entretint des intelligences avec Cadoudal, parvint k échapper aux effets d’un mandat d’arrêt et a dérouter la police, en se mettant à la tête d’un manège et d’un établissement de voitures publiques. En 1802 ; il se rendit en Angleterre pour y concerter un plan d’enlèvement du premier consul., revint à Paris pour en préparer l’exécution, amena Georges Cadoudal dans cette ville et servit d’intermédiaire entre lui et divers conjurés. Arrêté bientôt après avec Georges, Moreau, Piehegru, etc., il fut condamné à mort (1804) ; mais Bonaparte commua sa peine en une détention perpétuelle. Au retour de Louis XVIII en 1814, il sortit du château d’If et reçut, avec le grade de colonel de cavalerie, le titre d’écuyer cavalcadour du comte d’Artois.

HOZ-MOTA (Juan dk la), poëte dramatique espagnol du xviie siècle, né à Madrid. On ne connaît exactement ni l’année de sa naissance ni celle de sa mort En 1653, Phi lippe IV le fit chevalier de Santiago ; il fut ensuite procureur de la cour, puis de la chambre des comptes et enfin du conseil des finances. Il n est généralement connu que pnr son excellente comédie de El Casligo de la

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miseria. Cependant il a composé, entre autres

Îtièces : El Abraham castellano y blason de os Guzmanes et El Labrador Juan Perez, primer asistente de Scvilta.

IIRABANUSMAGNENTIUS.V.RabanMaur.

HRADÇA (Ambroise), célèbre théologien hussite, mort en 1439. Le zèle qu’il mit à propager les doctrines de Jean Hus l’ayant fait chasser de Kœnigsgrœtz, où il était curé, il se rendit à Prague, où il acquit une grande influence, contribua au soulèvement populaire de 1419, réunit, en 1420, un grand nombre do hussites sur une montagne des environs de Trzebechowice, à laquelle il donna le nom de mont Oreb, et fonda une secte particulière, celle des orébites. Hradça fut l’ami dévoué de Jean Ziska, un des héros de la secte. En 1433, il fit partie des théologiens hussites qui eurent, k Prague, une entrevue avec les délégués du comité de Bâle. D’après ses conseils, la ville de Kœnigsgrœtz n’ayant pas voulu reconnaître pour roi Sigismond, ce prince vint en faire fe siège, et Hradça, ayant essayé de s’enfuir, tomba du haut d’un mur et se cassa un bras et une jambe. Il fut fait prisonnier, mais on croit qu’il recouvra sa liberté peu de temps avant sa mort.

IIRADEK, bourg des États autrichiens (Hongrie), comitat de Liptau, sur la Waag, dans la partie supérieure de la vallée formée par cette rivière ; 500 hab. Usines de fer appartenant au domaine de la couronne.

1IRAD1SC1I, ville des États autrichiens (Moravie), sur une île formée par la March, à 65 kiloin. S.-E. d’Olmutz ; 2,000 hab. Ré-I coite et commerce de vins estimés.

HRAOISTIE, ville d’Autriche. V. Tabor. 1IRADSC111N, quartier de la ville de Prague.

HRAFNREI., surnommé Freyagode (prêtre de Frey), un des colonisateurs de l’Islande, né en Norvège. Il vivait au x<= siècle de notre ère, se rendit avec son père Halfred en Islande, y éleva un temple au dieu Frey et s’occupa du défrichement de la vallée d’Adelsboi, dans la partie orientale de l’île. Ayant tué un de ses bergers, il fut violemment chassé du lieu qu’il avait livré à la culture, alla coloniser une autre partie de l’île, puis rentra en possession de la vallée d’Adelsbol. Il existe une saga qui contient l’histoire d’Hrafnkel, et qui offre un grand intérêt au point de vue des mœurs et des institutions en Islande au xe siècle. Cette saga a été publiée sous le titre de Hrafnkel Freysgodes Saga (Copenhague, 1848, in-8o).

HRANICE, nom morave de la ville autrichienne de WEISSKIKCH.

HRAUN s. m. (rôn). Géol. Nom que l’on donne en Islande à une grande traînée de lave.

IIREBENKA (Grégoire), historien oukrainien, qui vivait dans la première moitié du xvih" siècle. Pierre II le nomma, en 1729, colonel des Cosaques d’Hadziacz. C’était un homme instruit, qui composa une Chronique intéressante et pleine de renseignements précieux sur les Cosaques et les peuples slaves. Cet ouvrage a été publié k Kiew en 1854.

HRECZYNA (Grégoire), mathématicien polonais, né dans la Volhynie en 1796, mort en 1840. Il professa successivement les mathématiques k Krzemieniec (1817), k Kiew (1834) et à Charkow (1839). On a de lui : Éléments de géométrie descriptive (Vilna, 1817) ; Éléments d’algèbre (Krzemieniec, 1830) ; De l’action des tubes capillaires (Kiew, 1836) ; Manuel de mécanique analytique, etc.

HRESVELGUR, géant Scandinave qui, sous la forme d’un aigle, est perché au bord du ciel, et, par le mouvement de ses ailes, produit le vent.

HRON1TZ, bourg des États autrichiens (Hongrie), comitat de Sohl, sur la Grau, à 28 kilom. N. — E. de Nev-Sohl : 2,000 hab. Grandes et belles usines royales, où l’on traite le fer et le cuivre des mines des environs.

IIROTSW1TA, religieuse saxonne du xo siècle, du couvent de Gandersheim, dont les productions poétiques écrites en latin, légendes en vers, panégyriques historiques et comédies, sont extrêmement précieuses pour l’étude do l’art poétique et dramatique au moyen âge. Sa vie est obscure, son nom mémo est douteux ; car probablement il ne faut voir dans celui de Hrotswita qu’un nom de religion ou un surnom. Quelle en est la signification ? La religieuse elle-même le traduit en latin Ctamor validus, et dit être la voix éclatante de Gandersheim ; les bollandistes le font dériver de mots saxons voulant dire blanc et rouge (rubro alboque cognomine) ; Gottsched proposait de le traduire par Rose-Blanche. Peu importe. Quelques biographes, la confondant avec une Hrotswitaqui la précéda de quelques années à Gandersheim, ont cru qu’elle avait été abbesse de ce monastère ; elle n’y fut que simple religieuse, ou peut-être chanoinesse, À l’aide de déductions ingénieuses et de supputations de dates, M. Charles Mflgnin, qui a savamment traduit le théâtre de Hrotswita, place la naissance de cette célèbre religieuse vers 930 ou 935, et sa mort vers l’an 1001. Ces dates, rapprochées de quelques mots échappés à Hrotswita elle-même, paraissent en elîet probables. Au ca HROT

roctèro seul de ses écrits, a quelques pages empreintes de passion et marquant une certaine connaissance du monde (le drame de Callimaque), on peut conjecturer qu’elle passa ses premières années de jeunesse en dehors de la vie monastique ; mais ce n’est qu’une hypothèse, car son éducation soignée, 1 étude qu elle fit des poètes latins, de Virgile et de Térence, feraient plutôt présumer qu’elle y entra jeune, puisqu’k cette époque les monastères étaient le seul point de refuge des lettres.

C’est un manuscrit de la fin du xe siècle, découvert par l’érudit Celtes au xvie, et maintenant recueilli à la Bibliothèque royale de Munich, qui a conservé tout ce que l’on possède des œuvres de Hrotswita. Celtes les fit imprimer en 1501 (Nuremberg, petit in-fo). Ces œuvres se composent da huit poèmes, inspirés par la lecture des légendes des saints, de six comédies et d’une grande composition historique, en vers également, dont on ne i possède sans doute qu’une partie, car elle est intitulée Panégyrique des Othons, et-se termine à la mort d’Othon Ier. Toutes ces œuvres sont écrites en latin, la seule langue littéraire du’xe Biècle, et il n’en est pas une qui ne soit digne d’attention. Les plus remar 3uables des poèmes sont celui de la Passion esaint Gandolphe( bollandistes, mai, t. II), histoire d’adultère que Hrotswita a traitée assez gaiement. La pieuse légende raconte que l’épouse adultère, ayant appris qu’il s’opérait des miracles sur le tombeau de son époux, martyrisé par elle, répondit qu’elle s en souciait assez peu. On ne peut rapporter cela qu’en latin : Non secus ut ventris crepitum miracuta existimavit. Le châtiment de ce blasphème ne se fit-pas attendré : In pœnam perfidie venter illi quoad viveret perpétua crepabat. C’est le sujet du poème de la bonne religieuse : singulier sujet 1 Le Martyre de saint Pelage, légende qu elle tenait d’un voyageur espagnol, est écrit sur un ton plus grave ; les bollandistes ont réimprimé ce poème (4 février), comme un monument hagiographique. La Conversion de Théophile., vidame de Cilicie, légende fantastique dont s’est inspiré Rntebeuf pour son Miracle de Théophile, et la Passion de sainte Agnès, méritent aussi d’être citées. Ce dernier ouvrage roule sur un sujet assez scabreux ; mais cette plume, toujours chaste, n’a même pas besoin d’excuse dans la piété naïve qui l’inspire.

La seconde partie, le Théâtre de Urotsmita, est plus curieuse encore que les poëines Dans cette nuit intense qui semble couvrir le monde, du vie au xne siècle, on est surpris de trouver, dans cette humble religieuse saxonne, comme un reflet de Sophocle et de Térence. Ces drames et ces comédies, au nombre de six, -sont incohérents, d’une donnée souvent impossible, mais n’en constituent pas moins, pour l’époque, un remarquable effort dramatique. Ces essais, si l’on s’en rapporte à la recherche de certains effets de scène qui n’auraient point eu d’attrait à la seulé lecture, ont dû être joués au couvent, pour l’édification des religieuses. Un lien commun, une pensée générale, semble réunir ces pièces diverses ; elles ont pour but d’exalter la chasteté. Hrotswita apprend, d’ailleurs, elle-même, dans une préface, que telle a été son intention. Ces comédies sont : 1° Gallicanus, pièce en deux parties, dont M. Villemain a traduit une des plus belles scènes dans son Tableau de la littérature au moyen âge. « C’est une pièce libre, dit-il, écrite duns une prose assez correcte et où il y a un sentiment vrai de l’histoire. » 2° Dulcitius qui, k en juger par certains incidents, est plutôt une comédie qu’un drame ; la bonne religieuse semble même avoir deviné, tout le parti scénique à tirer de la farce ; ainsi, dans une scène plaisante, un amoureux, croyant embrasser des servantes, couvre de baise/s des chaudrons, dés marmites et se barbouille de suie tout le visage. 3° Callimaque, un drame k élans passionnés, où l’amour joue le plus grand rôle et que, pour la hardiesse des situations, M. Charles Magnin n’a pas craint de comparer k Roméo et Juliette.Abraham, drame tiré d’une légende pieuse, dans lequel, d’un sujet assez scabreux, — un oncle, vieux cénobite, qui, déguisé en cavalier, va retirer sa. nièce d’un Heu suspect, — la religieuse Hrotswita a su tirer des scènes édifiantes. 50 Paphnuce et Thaïs, composition qui roule sur un sujet presque identique. 6° Enfin, Supience ou Foi, Espérance et Charité, qui se rapproche beaucoup, par la personnification d’êtres abstraits en acteurs véritables, des autos espagnols postérieurs de trois ou quatre siècles.

La troisième partie des œuvres de Hrotswita se compose du Panégyrique des Othons, chronique en vers, sorte de Mémoires de la famille ducale de Saxe, et d’un poème sur la Construction et la commencements du monastère de Gandersheim, qui est une page précieuse de l’histoire monastique du moyen âge. Pertz l’a recueilli dans ses Monumenta Germants (t. VI). À Tels sont, dit M. Magnin, les écrits moins connus que vantés de cette femme extraordinaire. Ils sont de ceux qui honorent le plus son sexe et qui, malgré les défauts inhérents à l’époque où elle a vécu, relèvent le mieux le xe siècle de l’accusation de barbarie qu’on lui a trop légèrement prodiguée, » M. Ch. Magnin a édité le Théâtre de Hrotswita, avec le texte latin et la traduction en regard (Paris, 184 5, in-8o). C’est

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une œuvre d’un grand mérite et que précède une remarquable introduction.

IIRUGNER, géant de la mythologie Scandinave. Les dieux l’invitèrent un jour k un banquet dans le Walhalla. Pendant le repas, il se prit de querelle avec Thor. Un combat s’ensuivit ; Hrugner s’arma de pierres et de rochers, Thor saisit son tonnerre et son marteau. Le dieu lança son miôllner (marteau) vers le géant, qui, en même temps, souleva sa massue en pierre. Les deux armes s’entre-choquèrent dans l’air. La massue fut brisée en deux morceaux : l’un tomba sur la terre et toutes les meules et pierres k aiguiser qu’on trouve viennent de là ; l’autre toucha le front de Thor avec tant de violence, qu’il tomba k la renverse. Le miôllner, par contre, écrasa la tête du géant, qui, en tombant, vint à étouffer Thor. Les ases accoururent pour soulever cette masse, mais ils n’y parvinrent pas ; et ce ne fut que grâce aux efforts réitérés de Magne, le fils de Thor et de la géante Jarnnsaxa, qu’on réussit à délivrer le dieu. Le chant sEgisdreka, dans YEdda, nous raconte tout au long cette mémorable lutte.

HRYMER, géant Scandinave qui dirige en habile pilote le vaisseau Nagelfar, quand arrive le crépuscule des dieux. Ce vaisseau, formé uniquement avec les ongles des trépassés, est monté par tous les enfants de Muspelheim, les ennemis mortels des ases.

HUA (Eustache-Antoine), magistrat français, né k Mantes en 1759, mort en 1836. Avocat au parlement de Paris, lorsqu’éclata la Révolution, il fut bientôt après élu juge au tribunal de Mantes, puis nommé par ses concitoyens membre de l’Assemblée législative. Il y siégea parmi les modérés, y prit plusieurs fois la parole, .défendit Nartionne et Duport du Tertre, et dut, après l’expiration de son mandat, chercher un asile dans une retraite profonde, pour ne pas être poursuivi. Sous le Directoire, Hua fut pendant quelque temps administrateur de la conservation générale des hypothèques, devint sous l’Empire membre du conseil général de son département, procureur impérial près le tribunal de Mantes, fonctions qu’il garda peu de temps, et fut appelé, en 1815, sur la recommandation du procureur général Bellart, au poste d’avocat général près la cour royale de Paris. À ce titre, il prit plusieurs fois la parole dans des procès politiques, conclut constamment pour les peines les plus sévères, fut nommé avocat général k la cour de cassation en 1818, inspecteur général des écoles de droit en 1819 et conseiller k îa cour de cassation en 1823. Outre de nombreux articles insérés dans le Nouveau répertoire de législation, on a de lui un Projet de réformation de la législation hypothécaire (Paris, 1812).

HUACA s. m. (u-a-ka ; h asp. — mot indigène). Archéol. Sorte de tumulus que l’on rencontre assez fréquemment dans le Pérou et la Bolivie.

— Ëncycl. Les huacas consistent en de petites" pyramides tronquées, construites en pierre ou en terre, renfermant une chambro carrée, où l’on dispose en cercle les cadavres accroupis et enveloppés de nattes. On plaçait auprès de ces momies les instruments qui avaient été k l’usage des défunts pendant la cours de leur existence : des poteries variées, des éloffes, des objets en métaux précieux, des poupées habillées, etc.

HUAGE s. m. (u-a-je ; h asp.— rad. huer). Véner. Cris poussés pour forcer le gibier.

— Kéod. Obligation de certains vassaux d’accompagner leur seigneur à la chasse des bêtes fauves pour huer le gibier.

HUAHEINE, île deTOcéanle, dans la Polynésie, archipel de Tahiti, au N.-O. de l’île de Tahiti. Découverte en 1769 par le capitaine Cook, elle a environ 40 kilom. de tour ; elle est bordée »u S- ot à l’O. par des bancs de corail ; la mer y forme des baies nombreuses, dont quelques-unes présentent de bons ports. Huaheine est couverte de montagnes volcaniques et la végétation y est puissante et variée. Elle produit surtout en abondance des cocotiers et des arbres à pain. Les indigènes obéissent k des chefs dépendant do Tahiti. Ils parlent la même langue que les Tnhitiens et sont, grilco au zèle des missionnaires anglicans, assez avancés dans la civilisation.

HDAÏNA-CAPAC, surnommé le Gmnd ou lo Conquérant, nom d’un liica de Cnzco qui vivait au xvo siècle. Il fit la conquête du royaume de Quito en 1475, y épousa la fillo du dernier scyri et fixa su résidence à Quito. 11 mourut en 1525 ; il avait deux fils, Huascar et Atahualpa, k qui il laissa ses deux royaumes de Quito et de Cuzco, mais qui se disputèrent sa succession, dont Atahualpa resta seul possesseur jusqu’à l’arrivée de Pizarre ; ce dernier le fit périr en 1535.

IIUALCOPO - DUCIIICELA, souverain ou scyri de Quito, dans l’Amérique du Sud, mort vers 1463. Il succéda en 1430 a son frère Guallea, qui venait d’être déposé, et se signala par 1 érection de grands monuments. Princo essentiellement pacifique, il manquait des talents guerriers nécessaires pour repousser l’agression de Topa Vunpangui, inca du Pérou, qui entreprit de s’emparer do sou