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ment créée que vers le xviio siècle. Les connaissances des anciens sur ce sujet se bornaient à Quelques notions reçues en quelque sorte du hasardf et les observations même de Redi se réduisaient à des détails bien incomplets. Mais, au xviie et au xvitie siècle, les progrès de cette étude furent bien plus rapides, grâce aux travaux de l’allas, de Muller, de Fabricius, de Bloch, deGoeze, etc. De nos ours, Vhelmintlmlogie s’est enrichie de itomreuses observations dues à Cuvier, à Blainville, à Bremser, àGervais, à Van Beneden et à quelques autres. Cependant, il reste encore bien des points à éclaircir. V. entozoairks.

HELMINTHOLOGIQUE adj. (èl-main-tolo-ji-ke

— rad. helminthologié). Zool. Qui a trait à l’étude de l’helminthologie : Recherches HELMJNTHOLOGIQUES.

HELMINTHOLOGISTE s. et adj. (èl-mainto-lo-ji-ste— rad. helminihologie). Zool. Celui oui s’adonne à l’étude de l’helminthologie : Un savant HELMINTHOLOGISTE. il On dit aussi

HKLMINTHOLOGDB.

HELMINTHOPYRE s. f. (èl-main-to-pi-re

— de helminthe, et du gr. pur, fièvre). Pathol. Fièvre causée par les vers.

HELMINTHORE s. f. (èl-main-to-re — de helminthe, et du gr. thoré, semence). Bot. Syn. de mksoglbe, genre d’algues.

HELMINTHOSPORE s. m. (èl - main - tospo-re

— de helminthe, et du gr. spora, semence). Bot. Genre de champignons parasites.

HELMINTHOSTACHYDE s. f. (èl-main-tosta-ki-de

— de helminthe, et du gr. stachus, épi). Bot. Genre de cryptogames 7 de la famille des fougères, tribu des ophioglossées, comprenant plusieurs espèces qui croissent dans l’Asie tropicale.

HELMINTHOTHÈQUE s. f. (èl-main-to-tèke

— de helminthe, et du gr, thêkê, étui). Bot. Syn. d’HELMiNTHiE, genre de chicoracées.

IIELMOLD, historien allemand, né dans le Holstein vers nos, mort vers 1177. Il remplit les fonctions sacerdotales près de Lubeck et se rendit, avec l’évêque de cette ville, Geroldus, en mission chez les Slaves des bords de la Baltique, pour les convertir au christianisme.

On a de lui, sous le titre de Chronicon Slavicum, une chronique qui commence avec la conversion des Saxons, sous Charlemagne, et quitiniten 1170. Cet ouvrage important fut continué jusqu’en 1209 par Arnold de Lubeok. Il a été imprimé à Francfort (1556, in-4») et plusieurs fois réédité depuis.

HELMONT, ville de Hollande, dans la province du Brabant septentrional, arrond, et à 17 kilom N.-E. d’Êyndhoven, sur la rive droite de- l’Aa ; 3,000 hab. Fabrication de linge de table, de cotonnades, de toiles, de rubans de soie ; impressions sur calicot.

HELMONT (Jean-Baptiste van), célèbre chimiste et médecin belge, né à Bruxelles en 1577, mort près de Vilvorde le 30 décembre 1644. Van Helmont descendait d’une des plus hautes familles des Flandres, et se qualifiait de seigneur de Rovenborch, Mèrode, Orischot, Pellines, etc. Orphelin dès l’âge de trois ans, il fut confié aux soins d’un oncle qui lui fit donner une éducation des plus soignées. Il fit ses humanités à Louvain, mais ne consentit jamais à recevoir le titre de maître es arts, déclarant que toutes ces dignités académiques ne sont bonnes qu’a donner de l’orgueil et de la morgue, co dont il avait assez, du reste, pour renoncer à ce surcroît. Les jésuites, tout-puissants en Belgique, réussirent d’abord & l’attirer à eux, et le P. Martin del Rio entreprit de lui enseigner la cabale ; mais van Helmont, bientôt dégoûté de cet enseignement, laissa là les jésuites, et se jeta a corps perdu dans l’étude de la philosophie stoïcienne, qui ne le satisfit pas davantage. Son imagination ardente le poussa alors vers le mysticisme le plus exalté. Pour mettre en pratique ses nouvelles idées religieuses, il voulut prendre à la lettre les conseils de la pauvreté évongélique et fit à sa sœur l’abandon de tous ses biens ; puis il étudia la médecine, afin de se livrer tout entier au soulagement des infirmités humaines. Aussi, racontent ses naïfs biographes, reçut-il bientôt une récompense éclatante de ses vertus : un bon génie fut attaché à sa personne, et il aurait même fini par voir son âme sous la forme d’un cristal resplendissant. La chaire de chirurgie de Louvain étant venue à vaquer, van Helmont fut désigné pour l’occuper. Il y professa très-doctement ce qu’il ne comprenait pas ; c’est lui-même qui en a fait l’aveu. Van Helmont, en effet, bien loin d’admirer en aveugle les écrits des anciens sur la médecine, songeait à une réforme complète de cet art, quand un événement imprévu vint réduire ses projets à néant. Ayant contracté la gale, il alla consulter des médecins galénistes, qui déclarèrent que cette affection était due à la combustion de la bile et à l’état salin du phlegme. De là, ils concluaient à l’emploi des purgatifs comme traitement. Van Helmont se purgea consciencieusement et ne guérit point. Dégoûté de la médecine, il abandonna ta ratique de son an, et se mit à voyager pour faire une étude des secrets de guérir, que certains hommes prétendaient posséder en divers pays. Un charla HELM

tan italien l’ayant guéri de la gale avec du soufre et du mercure, van Helmont s’éprit d’une belle passion pour la chimie. Il devint, dès ce moment, le défenseur lo plus ardent do l’école chimiatrique, et se mit à chercher le remède universel. C’est alors qu’il prit le titre de medicus per ignem, faisant allusion à la façon dont il préparait ses remèdes. Van Helmont se maria à cette époque, avec Marguerite de Ranst, et dès lors vécut retiré, partageant tout son temps entre sa famille et ses travaux scientifiques.

Quoiqu’il prétendit posséder des remèdes infaillibles, ses dernières années furent affligées par la mort de presque tous les membres de sa famille, qu’il n’avait pas su guérir, mémo de la gale. Suivant Moréri, cependant, il aurait fait des cures si surprenantes que l’inquisition s’en serait émue et l’aurait accuse de diablerie et de sorcellerie : Son mérite, comme médecin, n’en parait pas moins extrêmement mince ; et il est à croire que l’enthousiasme qu’il excita eut sa source dans l’ardente conviction avec laquelle il propagea sa doctrine, plutôt qu’aux résultats qu’il obtint de sa médication. Le peuple est invinciblement entraîné à se laisser convaincre par les gens convaincus. Il y a certainement de la superstition dans le fait de la- confiance qu’inspira van Helmont.

Mais si le médecin est nul ou à peu près dans cette étrange personnalité de van Helmont, il n’en est pas de même du chimiste. Sans doute, ici encore, la superstition a sa grande et large part ; sans doute van Helmont, comme les alchimistes de son temps, a joint à ses recherches et à ses découvertes des théories nuageuses et des opinions bizarres. Mais il est un fait indéniable et qui suffirait amplement à rendre son nom immortel : il a découvert les gaz. Cette découverte est une des plus mémorables dans l’histoire de la science moderne, et ce qu’il y a de plus remarquable en cela, c’est que van Helmont

reconnut l’existence de l’acide carbonique, le. premier gaz qu’il ait découvert, non point par ses effets, pourtant si frappants, mais par la seule force*du raisonnement. Il avait observé qu’une certaine quantité de charbon, en brûlant, ne laissait qu’un résidu insignifiant de cendres, et il en conclut que le reste du charbon avait servi k fournir une partie volatile, qu’il appelia le gaz sylvestre. « Cet esprit inconnu jusqu’ici, dit-il, qui ne peut être Contenu dans des vaisseaux, ni être réduit en un corps visible, je l’appelle d’un nouveau nom, gas. à Le mot gaz est resté, à peine modifié ; quant à l’épithète de sylvestre, elle n’était destinée qu’à, désigner une propriété qui n’est point particulière à l’acide carbonique, et qui même ne lui appartient plus désormais : sylvestre voulait dire sauvage, rebelle, c’est-à-dire incoercible, permanent, comme nous disons aujourd’hui.

Du reste, van Helmont ne devait pas s’arrêter là. Après avoir constaté la présence de l’acide carbonique dans le charbon, il le découvrit encore dans diverses fermentations, notamment dans les vins mousseux, dans les celliers, dans la fameuse grotte du Chien, dans les eaux minérales gazeuses, etc. ; et ce qu’il y a de plus étonnant, c’est qu’il sut reconnaître l’identité de tous ces gaz étudiés dans des conditions si différentes. Il commit, du reste, sur ce même gaz, une très-grande erreur : il soutint que l’acide carbonique n’était que de l’eau, et fit, pour confirmer cette assertion, une expérience dont il tira une fausse conséquence, mais qui montra cependant une prodigieuse sagacité. Il planta une branche de saule dans un vase plein de terre brûlée, l’arrosa pendant cinq ans avec de l’eau distillée, et constata, au bout de ce temps, un accroissement en poids de 175 livres, qu’il crut emprunté à l’eau seule (la terre n avait pas diminué de poids), ignorant la présence de l’acide carbonique dans l’atmosphère.

L acide carbonique.ne fut pas le seul gaz qu’il découvrit. Il constata la présence d un gaz stercoral (hydrogène sulfuré) dans le gros intestin, et remarqua que ce gaz, émis par l’anus, brûle en traversant la flamme d’une bougie. Il reconnut que la flamme n’est qu’un gaz incandescent. Il prépara l’acide chlorhrydrique, qu’il appelia gaz du set, et expliqua, par la force d’expansion des gaz, les effets de la poudre à canon. Van Helmont précipita le carbonate d’ammoniaque de sa solution aqueuse par l’esprit-de-vin. Il reconnut que le fer, jeté dans l’eau de cémentation, ne se change pas en cuivre, mais sépare seulement ce métal de sa dissolution. On lui doit encore l’huile de soufre, l’esprit de corne de cerf (acétate d’ammoniaque), la liqueur des cailloux, etc. Il accorda une grande.confiance aux préparations antimoniales et mercurielles, et préconisa le vitriol bleu comme vomitif. Van Helmont fut l’un des premiers à reconnaître dans l’estomac la présence d’un suc acide (suc gastrique). « Cet acide, dit-il, est aussi nécessaire à la digestion que la chaleur. Dans le duodénum, cet acide rencontre la bile ; il se combine avec elle comme le vinaigre se combine avec le minium, et ils perdent l’un et l’autre, par cette combinaison, leurs propriétés anciennes. » Le suc acide de l’estomac, s’il est sécrété en trop grande abondance, peut, selon van Helmont, occasionner beaucoup de maladies, dont il est innocent en réalité, le rhumatisme articulaire, la gangrène, la gale, etc.

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Quant nu système physiologique de van Helmont, il est des plus bizarres. Il admet un principe immatériel général, qui préside à toutes les fonctions des corps organisés. « Outre l’archée principale, qui règle tout l’ensemble de l’organisme, dit M. Cap, van Helmont admettait plusieurs archées secondaires chargées, dans chaque organe, de remplir des fonctions particulières, tout en restant placées sous l’influence de l’archée principale. La santé résulte de leur bonne harmonie, et les maladies du trouble qui peut régner entre elles... À côté des archées, van Helmont plaçait les ferments. Il appelait ainsi tout corps capable d’en convertir un autre dans sa propre substance, et dont l’action donne lieu au mouvement de la fermentation. C’est ce ferment qui communique l’impulsion à l’archée, car celle-ci sommeille dans le corps comme la plante dans la graine. Il existe un ferment universel, être neutre créé dès l’origine du monde, indestructible, situé en dehors des êtres organisés, qui agit sur l’archée placée à leur intérieur et lui transmet le mouvement. »

Il nous reste encore à signaler une idée bizarre de ce grand chimiste. Comme tous les philosophes de son temps, il cherchait le siège de l’âme, et il crut l’avoir trouvé dans l’estomac. Pour lui, l’âme formait un duumviral, dont l’une des parties siège à l’ouverture supérieure ou cardiaque, et l’autre à l’ouverture inférieure ou pylore. Ce duumvirat, distinct de l’archée, renferme l’âme immortelle. L’archée, au contraire, est devenue mortelle depuis le péché d’Eve. Ce principe intelligent commande en maître à la matière.

Van Helmont a écrit les ouvrages suivants : De magnetiea vulnerum naturali et légitima curatione (Paris 1621) ; De aquis leodiensibus medicatis supplementum (Cologne, 1G42) ; Febrium doctrina inaudita (Anvers, 1624) ; Opuscula médita inaudita (Cologne 1044) ; Ortus medicinsB, id est initia physiess inaudita progressus médicinal novus in morborum ultionem ad vitam longam (Amsterdam, 1648). Ce dernier ouvrage a été publié par le fils de l’auteur.

La vie et les travaux de van Helmont ont été l’objet de nombreuses études ; nous nous contenterons de citer : Mémoires sur van Helmont et ses écrits, par Poultier d’Klmoth (Bruxelles, 1817) ; Van Helmont, dans le Journal de pharmacie et de chimie (Cap, 1852) ; Leçons sur van Helmont, par Melsans (Bruxelles, 1848).

HELMONT (François-Mercure van), alchimiste, visionnaire, hébraïsant, fils du précédent, né en 1618, mort en 1699. Il hérita de son père du goût pour les sciences occultes, mais sans hériter de son génie. Ce n’était cependant point un esprit inférieur, puisque Leibnitz le jugea digne d’une magnifique épitaphe qu’il composa pour lui. C’était une de ces intelligences aventureuses, un de ces chercheurs comme le moyen âge en avait légué quelques-uns à l’âge moderne, qui les traite peut-être avec trop de dédain, et qui, sur la route de l’erreur, ont rencontré plus d’une vérité utile et féconde. Familiarisé dans sa jeunesse avec les procédés des arts, et même des métiers, il étudia la médecine, mais se livra particulièrement à l’alchimie ; il croyait à la métempsycose, à la panacée, & la pierre philosophale, à la cabale, etc. Voulant étudier les mœurs et la langue des zingari, il se joignit à une troupe de ces bohémiens et parcourut l’Europe avec eux. Son ouvrage le plus connu est VAlphabeti vere naturalis hebraici brevisstma delineatio (1BB7). il prétendait que l’hébreu est si bien la langue naturelle de l’homme, celle que les organes vocaux émettent spontanément, qu’en en représentant les sons par des images, le3 sourds-muets l’articuleraient à première vue. C’était là le but qu’il poursuivait avec son alphabet primitif. Il est inutile d’ajouter qu’il ne l’a jamais atteint.

HELMONT (Sègres-Jacques van), peintre flamand, né à Anvers en 1683, mort à Bruxelles en 1726. Il vint de bonne heure se fixer dans cette dernière ville, où il produisit pres-que tout son œuvre : le Baptême de Clovis, grande toile d’une ordonnance large et réfléchie, qui décore l’église d’un village près d’Alost ; le Martyre de sainte Barbe (église Saint-Nicolas, à Bruxelles) ; Jésus expirant sur la croix, dans le cloître des Carmes, à Gand. Ces tableaux attestent une étude assidue de Rubens, avec lequel van Helmont voulait rivaliser, et en même temps l’imitation des maîtres italiens de la Renaissance ; cette fusion de deux écoles si diverses constitue l’originalité de ce peintre. Il exécuta des travaux considérables pour les diverses maîtrises de Bruxelles. À l’hôtel de ville : le Peuple d’Israël portant ses bijoux au grand prêtre pour faire le veau d’or décore la salie des Charpentiers ; le Triomphe de David, celle des Epiciers. Les autres salles, des Mariniers, des Merciers, etc., sont moins intéressantes. Dans l’église des Carmes de Bruxelles, le Sacrifice d’Élie se recommande par une grande sincérité d’expression et une sobriété do moyens d’autant plus remarquable qu’elle est peu dans les allures bruyantes de ce maître. À l’exemple de Rubens, van Helmont a peint des Kermesses et de vastes paysages animés de figures ; on en voit quelques-uns dans les appartements du château de Cattehuys. Il a

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également multiplié son portrait ; on le trouve dans les musées de Belgique, sous les aspects les plus divers.

HELMSLEY, bourg d’Angleterre, comté et à 40 kilom. d’York, sur la Rye ; ï.000 hab. Mines de houille. Belle église d architecture normande. Le château d’HelmsIey, construit sous les règnes d’Édouard II etd’Edounrd III, est un des monuments les plus intéressants et les mieux conservés de l’Angleterre. A 3 kilom. au N. du bourg, se voient les ruines pittoresques de l’abbaye de Rievaulx ; à c kilom. au S.-O., se trouvent celles de 1 abbaye de Ryland. Enfin, à peu de distance du bourg, s’élève le magnifique manoir de Duncombe, résidence de lord Faversham.

HELMSTjEDT, ville d’Allemagne, dans le duché de Bruns-wick, à 35 kilom. S.-E. de Bruns-wick, ch.-l. du cercle du même nom ; 6,500 hab. Gymnase. Fabrication de chapeaux ; distilleries, brasseries, eaux minérales. Près de la ville sont des mines de houille, et deux sources minérales. Sur la place des Arquebusiers s’élève un monument commêmoratif de la bataille de Waterloo. Hors de la ville est l’église et l’ancien couvent de Saint-Ludger, que l’on regarde comme le fondateur de Helmsiœdt. Jules, duc de Brunsuick-Wolfenbûttel, fonda, en 1576, l’université de Helmstaidt qui, d’après lui, fut surnommée Julia Carolina. Elle fut en pleine vogue pendant les trente premières années de son existence ; la guerre de Trente ans lui causa un dommage irréparable. Sa faculté de théologie a pourtant été longtemps réputée, et sur 150 étudiants qui fréquentaient l’université, 110 environ suivaient les cours de théologie. Tombée au pouvoir de Jérôme, roi de Westphalie, l’université fut supprimée en 1809, et une partie de la bibliothèque fut envoyée à Goattingue. La ville possède encore un collège en renom.

HELOBIE s. f. (é-lo-bî — du gr. helos, marais ; bios, vie). Entom. Genre d’insectes coléoptères pentamères, de la famille des carabiques, formés aux dépens des nébries, et comprenant six espèces qui habitent l’Europe.

HÉLOBIÉ, ÉE adj. (é-lo-bi-é — du gr. helos, marais ; bios, vie). Bot. Qui vit dans les marais.

— s. f. pi. Ordre de végétaux, comprenant les familles des typhacées, des alismacées et des hydrocharidées, dont toutes les espèces sont aquatiques.

HÉLODE adj. (é-lo-de —gr. helâdés, marécageux ; de helos, marais, qui est pour Felos, et que Curtius rapproche du latin vallis). Méd. Produit par des exhalaisons marécageuses : Fièvres hélodes.

— s. m. Entom. Genre d’insectes coléoptères tétramères, de la famille des cycliques, tribu des chrysomèles, comprenant une di- • zaines d’espèces, la plupart européennes.

HÉLODERME s. m. (é-lo-dèr-me — du gr. hêlos, clou ; derma, peau). Erpét. Section du genre lézard : Z’hklodermb hideux atteint environ deux pieds et demi de longueur. (T. Clavé.)

— Encycl. Les hélodermes sont voisins des rnonitors, dont ils se distinguent par une forme moins élancée, une tête plus arrondie, des doigts plus courts et des écailles plus saillantes. ÎJhéloderme hideux atteint près de l mètre de longueur sur 7 centimètres de diamètre ; sa couleur est d’un vert olivâtre parsemé de petites taches jaunâtres plus ou moins agglomérées, qui constituent sur le corps de petits traits transverses peu réguliers, et sur la queue des bandes transverses disposées sans ordre apparent. Ce saurien habite le Mexique, où on l’appelle acaltétépon ou témacuil ; on le redoute à l’égal du serpent à sonnettes, bien que rien dans son organisation ne justifie une pareille crainte.

HÉLODITE adj. (é-lo-di-te — du gr. hêlodès, marécageux). Zool. Qui vit dans les marais.

— s. m. pl. Famille de tortues qui vivent dans les marais.


HÉLOÏSE, amante d’Abailard, héroïne de la plus populaire des légendes amoureuses, née à Paris en 1101, morte au Paraclet, près de Nogent-sur-Seine, le 16 mai 1164. Elle passait pour la nièce d’un chanoine de Notre-Dame de Paris, Fulbert ; comme le nom de ses père et mère est resté inconnu, on a supposé avec quelque raison qu’elle était le fruit de quelque union illicite. Certains auteurs l’ont faite fille d’une abbesse de Sainte-Marie-aux-Bois, près de Sézanne ; d’autres, du chanoine Fulbert lui-même. C’est par ce dernier qu’elle fut élevée ; il la plaça d’abord dans le monastère d’Argenteuil, puis la fit venir près de lui, lui enseigna le latin, un peu de grec et d’hébreu, les éléments de la scolastique, alors fort en vogue et l’objet des discussions les plus passionnées. C’était le moment où Abailard paraissait avec tant d’éclat dans les écoles de Paris, enthousiasmant tout le monde et même les femmes, moins peut-être par sa science et par la nouveauté de ses doctrines, que par sa belle prestance et sa brillante élocution. Fier de ses triomphes oratoires, assez vaniteux de sa personne, « il en était venu, disait-il, au point que quelque femme qu’il eût honorée de son amour, il n’aurait eu à craindre aucun refus. » Chanoine de Notre-Dame, comme Fulbert, il obtint facilement d’être le