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croît dans presque toute l’Europe, sur les pelouses înontueiises et arides. On emploie en médecine ses sommités florales, comme bachiques, détersives, inoisives et vulnéraires. La gnuphule perlée se fait remarquer par ses capitules de fleurs blanches. On cultive ces deux espèces et quelques autres dans les rocailles des jardins paysagers. On a séparé des gnaphales le genre héliehryse, auquel appartient la plante appelée immortelle.

GNAPHAL1É, ÉE adj. (ghna-fa-li-é — rad. gnaphale). bot. Qui ressemble ou qui se rapporte au genre gnaphale. il On dit aussi gna-

FHALOÏOE.

— s. f. pi. Section de la tribu des sénécionées, dans la famille des composées, ayant pour type le genre gnaphale.

GNAPHALOCÈRE s. f. {ghna-fa-lo-sé-redu gr. giia/ihutan, bourre ; keras, antenne). Entom. Genre d’insectes coléoptères tétramères, de la famille des longicornes, dont l’espèce type habite la Guyane.

GNAPHALODE s. m. (ghna-fa-lo-dedu gr. giuiphalodês, laineux.). Entom. Syn.

d’ÉNAPHALODE. v

— Bot. Syn. de micropds, genre de plantes voisin des gnaphales.

GNAPTOR s. m. (ghna-ptor — du gr. gnaptô, je carde, je polis). Entom. Genre d’insectes coléoptères hétéromères, de la famille des mélasomes, voisin des blaps, et dont l’espèce type habite la Hongrie et la Russie méridionale.

GNATHAPHANE s. m. (ghna-ta-fa-ne-dp gr. gnathos, mâchoire, et aphanos, non brillant). Entom. Genre ou sous-genre d’insectes coléoptères peniamères, de la famille des carabiques, tribu des harpaliens, dont l’espèce typa habite Java.

GNATHE s. f. (ghna-te — du gr. gnathos, mâchoire). Entom. Syn. de platyope, genre d’insectes.

GNATHIE s. m. (ghna-tî — du gr. gnathos, mâchoire). Entom. Genre d’insectes coléoptères hétéromères de la tribu des cantharidiesou vésicants, comprenant deux espèces, qui habitent le Mexique. Il On dit aussi gnathion s. m.

— Crust. Syn. d’ANCÉE.

GNATHITE s. f. (ghna-ti-te — du gr. gnathos, mâchoire). Patnol. Inflammation de la joue.

GnathûCèrE s. m. (ghna-to-sè-re — du gr. guathns, mâchoire ; keras, corne). Entom. Genre d’insectes coléoptères peniamères de la famille des lamellicornes, tribu des scarabées, comprenant une trentaine d’espèces, qui presque toutes habitent l’ancien continent et surtout l’Afrique. Il Quelques auteurs font ce mot féminin.

GNATHODON s. m. (ghna-to-don — du gr. gnathos, mâchoire ; odous, odontos, dent). Moll. Genre de mollusques acéphales à coquille bivalve, dont l’espèce type habite, les eaux douces de l’Amérique du Word.

GNATHODONTE adj. {ghna-to-don-tedu gr. gnathos, mâchoire ; odous, odontos, dent). Ichihyol. Qui a les dents implantées dans des mâchoires.

— s. m. pi. Nom donné par de Blainville à l’ordre des poissons osseux de Cuvier, dont les dents sont implantées dans des mâchoires.

GNATHOPHYIAE s. m. (ghna-to-fi-le — du gr.gnathos, mâchoire ; phultun, feuille). Crust. Genre de crustacés décapodes macroures voisin des palémons, dont l’espèce type habite la Méditerranée.

GNATHOPHYSE s. f. (ghna-to-fi-ze — du gr.gnathos, mâchoire ;p/iusa, pustule). Erpét. Genre de batraciens formé aux dépens des rainettes.

GNATHOPLÉGIE S. f. (ghna-to-plé-jl — du gr. gnathos, mâchoire ; plessô, je frappe). Pathol. Paralysie de la joue.

GNATHOPLÉGIQUE adj. (ghna-to-pl»ji-ke

— nid. yiiutlmplegie). Pathol. Qui a rapport à la guathoplégie : Affection gnatkoj’LÉgiqug.

GNATHORRHAGIE s. f. (ghna-to-ra-j !du gr. gnathos, mâchoire ; rhegnumi, je fais irruption). Pathol. Epanchement de sang par les parois internes de la joue.

GNATHORRHAGIQUE adj. (ghna-to-raji-ke — rad. gnathorrhagie). Qui concerne la gnathorrhagie.

GNATHOSAURE s. m. (ghna-to-sô-re — du gr. gnathos, mâchoire ; sauros, lézard). Erpét. Genre de reptiles sauriens voisin des gavials et des téléosaures, et qui n’est connu qu’à l’état fossile.

GNATHOSIE s. t. (ghna-to-zl — du gr. QMit/ws, mâchoire). Entom. Genre d’insectes coléoptères hétéromères, de la famille des méiasomes, comprenant une dizaine d’espèces, qui habitent l’Orient.

GNATHOSPASME s. m. (ghna-to-spa-sme

— du gr. gnuihos, mâchoire, et de spasme). Pathol. Contraction spasmodique de certains nerfs de la joue.

GNATHOSTOME s. m. (ghna-to-sto-medu gr. gnathos, mâchoire ; stoma, bouche), lfuliniiith. Genre de vers intestinaux nématoïdes, dont l’espèce type a été trouvée dans

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les tubercules de l’estomac d’un jeune tigre à la ménagerie de Londres.

GNATHOTHÈQUE S. f. (ghna-to-tè-ke — du gr. gnathos, mâchoire ; ihêkê, boîte). Anat. Serment de la mâchoire inférieure des oiseaux,

GNATHOXYS s. m. (ghna-to-ksiss — du gr. gnathos, mâchoire ; oxtis, aigu). Entom. Genre d’insectes coléoptères pentamères, de la famille des carabiques, comprenant deux espèces, qui habitent l’Australie.

GNATON, c’est-à-dire glouton, parasite, personnage des comédies de Térence, digne héritier de la gloutonnerie des parasites de Ménandre. S’il est aussi aifamé que ses devanciers, il est d’une humeur plus récréative : sa complaisance et ses flatteries ont moins de bassesse ; on y voit de temps à autre une petite pointe d’ironie qui les rend plus piquantes et plus acceptables. « Ce parasite-là, dit quelque part M. Jules Janin, servira plus tard de contenance et de consolation aux poètes malheureux de la Rome impériale, aux gens d’esprit sans manteau et sans diner, à notre ami Martial, par exemple, qui eût rougi de honte et d’épouvante s’il lui eût fallu ressembler au parasite de Piaute ou de Ménandre, et qui s’accommode assez bien des os à demi rongés par le Gnaton de Térence. »

C’est en effet la grande supériorité de Térence sur ses prédécesseurs d’avoir adouci toiiteschoses, et élevé, pour ainsi dire, le tréteau à la hauteur et à la dignité du théâtre. Il a fait pour le parasite comme il a fait pour la courtisane et pour le valet de comédie. Il a gardé les grandes lignes, mais il a rendu les contours plus moelleux, les saillies moins tranchées ; il a usé des mêmes couleurs, mais il en a adouci les tons et en a plus habilement fondu les nuances.

Son Gnaton est encore cette espèce de philosophe cynique que la comédie moyenne avait introduit sur la scène grecque, esprit toujours en éveil, estomac toujours à vide, pauvre diable vivant de-raccroc, songeant à peine à sauver le décorum de la gueuserie et dont toute l’invention se borne à se tirer chaque jour de la grosse nécessité.

Regardez-le, ce Gnaton : il sera la cheville ouvrière de la fable comique ; il est chargé de nouer l’intrigue et de la dénouer, il tient le milieu entre l’esclave et le maître ; or, il a cela de commun avec le maître, qu’il est citoyen de Rome, et cela de commun avec l’esclave, qu’il est mêlé à toutes les intrigues et exposé à toutes les humiliations et à toutes les injures. C’est dans VEunuque de Térence que Gnaton joue un rôle si important. Son monologue est un des morceaux à effet de la pièce, une de ces déclamations bouffonnes qui plaisaient surtout aux oreilles romaines ; c’est un langage pittoresque, vif, piquant et pourtant correct : le peupLe y retrouvait avec joie ses vieux mots précieusement enchâssés dans les formes nouvelles de la belle langue des patriciens.

GNAVELLE s. f. (ghna-vè-le). Bot. Genre de plantes de la famille des paronychiées ou, d’après quelques auteurs, type de celle des scléranthées : La gnavki.le vioace croit dans les champs sablonneux. (Bosc.)

— Encycl. Les gnavelles sont de petites plantes k feuilles opposées et linéaires, à petites fleurs verdâtres, disposées en cimes dichotomes. Ce genre comprend un petit nombre d’espèces, qui croissent abondamment dans les terrains sablonneux et incultes et sur le bord des champs. On regarde les racines de la gnuvelle annuelle comme un spécifique contre les maux de dents. Celles de la gnavelle vivace nourrissent l’insecte appelé cochenille ou kermès de Pologne, qu’on emploie pour teindre en rouge, à défaut de la cochenille du Mexique. Les chevaux aiment beaucoup ces plantes, mais les autres animaux y touchent à peine ; elles auraient d’ailleurs peu d’importance comme fourrage.

GtNEISENÀU (Auguste Neidhardt, comte Dii), l’eld-maréchal prussien, un des plus habiles généraux de l’Allemagne, né à Schilda (Saxe) en 1760, mort en 1831. Il entra au service à vingt ans, -se livra avec ardeur à l’étude de l’art militaire et devint rapidement capitaine ; mais la manière hardie dont il s’exprimait sur la tactique en usage et sur la mauvaise organisation de l’armée lui ayant l’ait de ses chefs autant d’ennemis, il resta longtemps dans ce grade inférieur. À la sanglante affaire de Saalfeld (1806), où le prince Louis et la plupart des officiers supérieurs furent tués, Gneisenau parvint à opérer sa retraite en bon ordre au milieu de ia déroute de l’armée prussienne. Bientôt nommé major, et commandant de Colberg, il résista, dans cette place importante, aux efforts des Français jusqu’à la paix de Tilsitt. C’est à lui que Frédéric-Guillaume confia, en 1812, l’organisation de la landwehr. Il devint alors le chef militaire de la fameuse société secrète connue sous le nom de Tugendbund. Blùcher le prit, en 1813, pour quartier-maître général de son armée, et les succès des batailles de Katesbach et de Mokeren furent dus à ses conseils. Nommé lieutenant général après notre désastre de Leipzig, il prit une part importante à la campagne de France en 1814, donna aux alliés le conseil de marcher droit sur Paris, et, en 1815, sauva le corps d’armée de Blùcher à Ligny ; il parvint à dérober à Grouchy la

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marche de ce corps, dont l’arrivée inattendue sur le champ de batuille do Waterloo décida du sort de la journée (18 juillet) ; aussi Blùcher, portant un toast dans un banquet après son entrée à Paris, s’écriait-il : « Je bois à la santé de ma tête ! » C’est ainsi qu’il désignait son lieuienant. Gneisenau eut ensuite le commandement en chef de l’armée du Rhin. Il s’en démit en 1816, irrité du manque de foi des princes allemands, qui avaient soulevé leurs peuples avec In promesse, bientôt oubliée, de constitutions libérales. En 1825, il reçut la dignité de maréchal, et, lors de l’insurrection polonaise de 1831, le commandement de l’armée de l’Est ; mais il mourut à son arrivée à Posen, atteint du choléra. A de grandes connaissances militaires, ce générai joignait un coup d’œil rapide, une décision prompte et un incontestable courage personnel.

GNEISS s. m. (ghnèss — mot saxon). Miner. Roche composée de mica en paillettes et de feldspath lamellaire ou grenu : La chimie est parvenue à liquéfier, par la voie sèche, la matière des montagnes primitives, qui sont toutes composées de gneiss, de granit, etc. (Cuv.)

— Encycl. Le passage des gneiss aux granités n’est pas marqué par un brusque changement dans la nature de la roche ; le gneiss y devient un véritable granité schistoïde. Ces deux roches semblent d ailleurs résulter d’une même formation, dans des conditions différentes de refroidissement et de composition. À la partie supérieure, le gneiss passe généralement au micaschiste. Ce gneiss est composé d’orthose et de mica. Le passage s’opère par la diminution de l’orthose, comparativement à la quantité de quartz et de mica.

Le gneiss ne forme pas une couche continue sur tout le globe ; il en est de même du micaschiste, du gneiss talqueux et du talosehiste. Les micaschistes sont très-répandus dans la nature et remarquables par leur structure feuilletée ; ils appartiennent aux roches métamorphiques, tandis que le gneiss proprement dit fait partie des roches d’origine ignée. La ligne de séparation entre les gneiss et les micaschistes est très-difficile à bien déterminer.

GNEISS1QUE adj..(ghnè-si-ke — rad. gneiss). Miner. Qui a la structure ou les-caractères du gneiss : Roche gneissique.

GNEIST (Rodolphe), jurisconsulte ethomme politique allemand, né à Berlin en 1816. Il commença, en 1839, à donner des leçons de droit qui le tirent remarquer, devint, en 1841, assesseur, puis juge à la cour d’appel et au tribunal supérieur, rit ensuite des vo3’agesen Italie, en France, en Angleterre, et l’ut, à son retour, nommé professeur extraordinaire (1344). Gneist enseigna le droit romain et le droit criminel et publia, vers la même époque, son premier ouvrage. Lors des événements de 1848, il se jeta ouvertement dans le parti libéral. L’année suivante, la réaction ayant complètement triomphé, il se démit de ses fonctions judiciaires ; mais il garda sa chaire et fit, sur le droit public anglais, sur l’histoire constitutionnelle de l’Angleterre, des cours qui eurent un grand succès. Lorsque, en 1857, le roi Frédéric-Guillaume IV lut forcé par sa santé de confier la régence du royaume à son frère, le prince Guillaume, et qu une politique un peu moins réactionnaire fut inaugurée (1858), Gneist rentra dans la vie politique active et se fit élire par la ville de Stettm membre du parlement (1859), où il siège, depuis 1862, pour ia ville de Mansfeld. l’artisan enthousiaste des institutions anglaises, il s’est montré, comme parle passé, le défenseur des idées libérales et a déployé une rare activité, à la fois comme publiciste, comme orateur et comme l’un des chefs du centre gauche. Il prit surtout une part active aux débats sur la réorganisation de l’armée prussienne, ainsi que sur la question du budget, qui était la conséquence de cette réorganisation. Le 12 septembre 1862, dans un discours qui produisit une grande sensation, il se déclara pour le refus des fonds nécessaires aux dépenses qu’exigeait cette transformation, et, dans une brochure intitulée : La situation de l’organisation de l’armée prussienne au 29 septembre 1862, etc. (Berlin, 1862), il chercha un moyen de conciliation entre les chambres et le gouvernement. Durant la session de l’année suivante, Gneist fut encore k la Chambre des députés l’un des premiers orateurs de la majorité libérale ; mais en même temps il se montra constamment disposé à soutenir jusqu’à la fin la possibilité d’une entente pacifique. En 1864, lors du grand procès des Polonais, le discours qu’il prononça pour la défense des accusés excita l’attention générale, et, pendant la session du Landtag en 1S65, il se consacra encore tout entier à la question militaire, qui lui fournit l’occasion d’un nouveau triomphe oratoire (5 mai). Les principaux ouvrages de Gneist sont : De l’établissement des serments judiciaires en Allemagne (Berlin, 1849) ; la Nobtesse et la cheoalerie en Angleterre (1863) ; le Droit constitutionnel et administratif anglais (1857-1860, 2 vol.) ; Système de la taxe foncière en Angleterre 1854) ; Instilutionum et regularum juris romani synlagma (1858) ; Histoire du self government anglais (1883).

GNESEN ou GNESNE, ville de Prusse, prov.

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de Posen, ch.-l. du cercle de son nom, régence et à 70 kilotn. S.-O. de Bromberg ; 8.040 hab. Archevêché catholique ; séminaire. Fabriques de toiles et de draps ; distilleries ; commerce de chevaux et de bestiaux. Ancienne capitale de lu Grande Pologne, elle fut pendant longtemps, au moyen âge, la résidence et, jusqu’en 1320, le lieu de couronnement du roi. Le titulaire de son archevêché, fondé en l’an io9o, était, pendant les vacances qui précédaient les élections au trône, l’administrateur du royaume, en sa qualité de primat et de premier dignitaire de la Pologne. Aujourd’hui encore, cetarchevêque porte le titre d’archevêque de Gnesen et de Posen, quoiqu’il réside k Posen. Gnesen fut pris par les Prussiens en 1793. Le cercle dont cette ville est le chef-lieu a une superficie de 1,260-kilotn. carrés et une population qui ne dépasse pas 60,000 âmes.

gnet s. m. (ghnè). Bot. Genre d’arbres, de la famille des conifères^ type de la tribu des gnéiacées. u On dit aussi gnktum.

— Encycl. Le genre gnet renferme des arbres élevés ou des arbrisseaux grimpants, à feuilles opposées et à rieurs, monoïques, groupées en chatons imbriques. Le fruit est une sorte de drupe renfermant un noyau oblong et strié. Ce genre comprend plusieurs espèces, qui habitent l’Asie et l’Amérique tropicale. Les feuilles et les chatons des espèces asiatiques se mangent en guise d’epinards. Le gnet brûlant (ynutum ureus) habite la Guyane. Ses rameaux contiennent un suc mucilagiueux et rafraîchissant. Son fruit ressemble assez à celui du cornouiller. La pulpe est remplie de poils urticants ; mais l’amande qu’elle renferme a une saveur agréable et se mange cuite ou grillée.

GNÉTACÉ, ÉE adj. (ghné-ta-sé — rad. gnet). Bot. Qui ressemble ou qui se rapporte au genre guet.

— s. f. pi. Tribu da la famille des conifères, considérée par plusieurs auteurs comme une famille distincte, et ayant pour type le genre gnet.

— Encycl. Les gnétacées, considérées tantôt comme une simple tribu da la famille des conifères, tantôt comme une fainilie distincte, n’en forment pas moins un groupe très-naturel et très-intéressant. Ce sont généralement des arbrisseaux sarmenteux ou grimpants, à rameaux articulés et réunis eu faisceau, portant des feuilles opposées. Les fleurs sont dioïques ou monoïques et en chatons. Les mâles ont un périanthe membraneux, tubuleux, et une seule étamine où plusieurs soudées eu colonne. Les femelles ont un ovaire sessile, à une seule loge. Le fruit est charnu et renferme une graine à embryon entouré d’un albumen charnu. Les gnétacées ne comprennent que les deux genres ephedra et gnetum.

GNIAFFE ou GNIAF s. m. (gnia-fe ; gn mil. — de" l’angl. to gnato, ronger, ratisser, ou du grec ynaptà, je gratte. Etyni. dout.^. Pop. Savetier : Le GNIaffk est séoère sur l’honneur, il a des principes, il tient aux formes. (P. Borel.) i ! Homme maladroit, qui gâche tout ce qu’il fait ; terme vague de mépris : Taistoi, GkiaFKB. Tu n’es qu’un gniafFE.

— Encycl. Ce mot populaire, tiré de l’argot, désigne dérisoirement le cordonnier qui travaille dans le vieux ou qui n’exécute que des besognes grossières. On distingue l’ouvrier gniujfe, qui travaille à façon pour une boutique de bottier, et le gniajfe b. échoppe, c’est-à-dire le savetier ; il y a encore ce cordonnier rustique et ambulant qu’on appelle carreleur de souliers. Inutile de dire que la plus écrasante injure qu’on puisse faire a l’un de ces humbles artisans est de l’appeler gniaffe. Si vous le désignez ainsi, « pour tout de bon le savetier se fâche, » comme dit la chanson. On connaît la fameuse scène de Préoitle et Tacoimet : • D’ailleurs, il m’a appelé gniaffe. — Ah ! dame, si tu l’as appelé gniaffe, définitivement, c’est toi qui as tort... »

tje mot si expressif ne figure pas, avonsnous besoin de le dire, au dictionnaire de l’Académie. C’est la une lacune que nous allons essayer de combler avec l’aide des auteurs qui ont écrit, sur le bijoutier en cuir et ses diverses catégories.

Et d’abord, laissons à part le gniaffe devenu maître, le débitant qui vous parle à la troisième personne, nature asservie dont la bouche s’est assouplie et faite au mensonge flatteur. Celui-là, c’est le gniaffe arrivé. Qu’il est loin de ce gniaffe au cceur noble, à l’âme élevée et ombrageuse, qui, en dépit des corruptions qui l’entourent, s’est maintenu dans l’indépendance la plus absolue ! Celui-ci est resté original : c’est le gniaffe pur sang. Aussi voyez comme en parle Pélrus Borel, si bien fait pour le comprendre : « C’est l’homme qui se dit : je n’ai pas de reproches à me faire. Sa contenance est froide, sa parole laconique, sa voix rauque pratiquée dans les cordes les plus basses. Celui-ci s’en va grave et l’œil baissé ; et ce maintien modeste, lorsqu’il se rend à la boutique du muîire (car, il faut bien le dire, cette grande âme travaille à façon), lui permet de supposer que les jambes qui marchent autour de lui ont des têtes dont le regard est fixé sur la belle ouvrage qu’il rapporte. Aussi, dans chaque bourdonnement, croit-il reconnaître un amateur étonné qui le poursuit et s’ngite pour contempler toute lasplendeur et toute la-perfection de sa dé-