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oriental. Par là s’ouvre ce recueil célèbre et goûté par les meilleurs esprits. Tout n’y. est pasd’une logique irréprochable ; mais la poésie et les images ingénieuses y sont semées à pro- ! fusion. Le texte persan, qui a été imprimé à Londres en 1809 (in-8°), était la seule édidition qui ne fût pas d’un prix excessif. Cette édition, remplie de fautes typographiques, faisait désirer depuis longtemps un texte correct, lorsqu’une édition, pour laquelle on a, substitué l’autographie à l’impression, en a été donnée en 1827.

Guliataa OU 16 Uhlan de Samareande,

opéra-comique en trois actes, paroles d’Etienne et de La Chabeaussière, musique de Dalayrac, représenté à l’Opéra-Comique le 30 septembre 1805. Le sujet de cet ouvrage a été tiré des Mille et une Nuits. La partition est une des dernières qu’ait écrites le gracieux compositeur. Elle contient deux morceaux qui ont eu un succès universel, l’air si bien chanté depuis par Ponchard père : Cent esclaves ornaient ce superbe festin, et la romance de Gulistan :

Le point du jour

A nos bosquets rend toute leur parure.

Flore est plus belle à son retour ;

L’oiseau redit son chant d’amour ;

Tout célèbre dans la nature Le point du jour. Cette mélodie est pleine de sentiment et de fraîcheur. Les critiques moroses auront beau’ dédaigner ce genre de composition naturel et gracieux, on ne saurait disconvenir qu’il est difficile, autant que rare, d’y exceller et d’y plaire.

GULLEGJIEM ; bourg de Belgique, prov. de la Flandre occidentale, arronu. et à 3 kilom. O. de Courtrai ; 3,900 hab. Fabrication de toiles dites de Courtrai et de tissus de coton.

GGLLEK, ville de l’Asie Mineure, eyalet d’Adana, sur le revers méridional du Boulghardagh. Cette ville, formée de plusieurs villages très-voisins, est la résidence du Kaleh-Agassi (maître de la forteresse). Elle a une grande importance stratégique, à cause de sa position à l’entrée du défilé de Gullek-Boghaz, anciennes Portes Ciliciennes.

GDLL1NBOHSTE, nom du sanglier qui traîna le char dç la déesse Scandinave Freya. Il sait traverser les airs et marcher sur les flots. C’était un des trois chefs-d’œuvre du nain Lindri,

Gulliver (VOYAGES DE). "V. VoYAOES.

GULLTOPPER (crinière d’or), nom du cheval du dieu Scandinave Heimdull.

Gulnaro OU 1 Enclave peraano, Opéra-CO mique en un acte, paroles de Marsollier, musique de Dalayrac, représenté au théâtre Favart (Opéra-Comique) le 9 janvier 1798. Ce petit ouvrage renferme une des plus jolies romances que le compositeur ait écrites : Bien, tendre amour, ne résiste à tes charmes. Après avoir été chantée dans tous les salons, sur les paroles les plus tendres, cette suave mélodie a été adoptée pour les cantiques pieux des confréries de jeunes filles, et elle a conquis sous cette forme une nouvelle popularité qui dure encore. Nous citerons aussi un air assez joli : Sexe charmant, j’adore ton empire.

GULO s. m. (gu-lo — mot lat. qui signifie goulu). Mnmm. Nom scientifique du glouton.

GULONE s. f. (gu-lo-ne — du lat. gulo, goulu). Erpét. Section du genre couleuvre.

GULONIN, INE adj. (gu-lo-nain, i-nerad. gulo). Mumm. Qui ressemble ou qui se rapporte au genre glouton.

— s. m. pi. Division de mammifères carnivores plantigrades, ayant pour type le genre glouton.

GULFE s.’ m. (gul-pe). Blas. Tourteau ou besant de couleur pourpre.

GULUSSA, prince numide, fllsde Masinissa, qui vivait au no siècle avant notre ère. Envoyé par son père à Rome, vers 172, il dénonça les Carthaginois comme préparant une nouvelle attaque contre les Romains, et provoqua la reprise des hostilités. Par la suite, il fut chargé d’une mission à Carlhage ; mais les habitants do cette ville refusèrent de le recevoir et mirent à mort quelques personnes de sa suite. Gulussa ne tarda pas à en tirer vengeance. Ce fut lui qui ordonna à la cavalerie numide de massacrer les Carthaginois faits prisonniers par son père, au moment où, déposant leurs armes, ils passaient sous le joug. Après la mort de Masinissa, il par» tagea le royaume de son père avec ses deux frères, Micipsa et Manastabal (149) ; et, comme il avait fait preuve de talents militaires, il prit le commandement de toutes les forces numides. Gulussa se montra fidèle allié des Romains, prit part avec eux au siège de Carthage (148), et mourut peu après.

GUMBERT (Ferdinand), compositeur allemand, né à Berlin en 1318. Placé par sa famille dans une maison de librairie, il employa tous ses loisirs à étudier avec ardeur les théories musicales et l’art du chant. Quand la mort de son père l’eut laissé libre . d’embrasser la profession de son choix, il rompit avec le commerce et s’engagea au théâtre de Cologne, que dirigeait Conradin Kreutzer ; mais bientôt, dégoûté d’occuper à la scène une position secondaire, il tourna ses vues vers la composition. De retour dans

GUMM •

sa ville natale, en 1842, il publia quelques lieders qui ont fondé sa réputation en Allemagne, comme compositeur de genre. En 1844 et 1847, il fit représenter à Berlin deux opéras-comiques, la Belle cordonnière et VArt de se /aire aimer, qui renferment des parties remarquables ; mais c’est principalement à ses lieds que Gumbert doit une juste renommée ; car plusieurs de ses chansons sont de véritables petits chefs-d’œuvre, écrits avec un art et un sentiment exquis,

GUMBINNEN, ville de Prusse, prov. de la Prusse orientale, ch. -1. de régence, à 109 kilom. E. de Kœnigsberg, sur la Pissa ; 8,517 hab. Gymnase, école d’arts et métiers et d’accouchement ; bibliothèque publique. Brasseries, fabrication de drap et de toiles, tanneries, distilleries d’eau-de-vie ; commerce de céréales et de graines de lin. Cette ville fut fondée en 1724 par Frédéric-Guillaume Ier. La statue de ce prince en décore la place principale, il La régence de Gumbinnen, comprise entre celle de Kœnigsberg à l’O., l’empire russe au N., à l’E. et au S., mesure 220 kilom. sur 40, et renferme 727,366 hab. Ch.-l., Gumbinnen ; ville principale, Tilsitt. Le sol, généralement plat et marécageux, renferme plus de trois cents petits lacs, produit des céréales, du fin et nourrit un grand nombre de bêtes à laine.

GOMÈNE s. f. (gu-mè-ne). Mar. Câble de l’ancre d’une galère, 11 On dit aussi oumb.

— Blas. Meuble de Vécu représentant ce câble : Le Grand : D’argent, au chevron onde d’azur, accompagné en chef de deux grenades de gueules, tigées et feuillées de sinople, et en pointe d’une ancre de sable, le trabs du second émail, la guméne d’or.

GUMERY (Charles-Alphonse), statuaire, né à Paris en 1827. mort en 1871. D’abord élève de Toussaint, il entra ensuite à l’École des beaux-arts (1846), et, quatre ans plus tard, il obtenait le grand prix de sculpture avec un excellent morceau de concours, la Mort d’Achille, Pendant son séjour à Rome, il travailla avec ardeur, et fit en France des envois, dont l’un surtout fut extrêmement remarqué : nous voulons parler de son Faune jouant avec un chevreau, aujourd’hui au musée de Montpellier. Cette ravissante statue, qui a figuré h l’Exposition de 1855, fit sensation, et fut tirée pour le commerce à des milliers d’épreuves. En 1857, de retour à Paris, M. Gumery exposa un groupe en marbre, le Retour de lenfant prodigue, d’une exécution irréprochable, et divers bustes. Parmi les œuvres de cet artiste qui ont paru depuis lors aux expositions publiques, nous citerons : la Fontaine de l’Amour et le Moissonneur, morceaux d’un style moins sévère (1859) ; les Deux pigeons, œuvre d’un sentiment exquis, exécutée d’un ciseau tout à la fois fin, léger et magistral (1863) ; le Président Favre, La Peyronie (1864), statues sans originalité, n’ayant guère d’autre mérite que celui d’une exécution soignée ; la Science et la Jurisprudence, pour Chambéry (1865) ; l’Adolescence, gracieuse statue que l’artiste produisit, avec son Moissonneur, à l’Exposition universelle de 1867, et qui lui valut alors, outre une médaille de première classe, la croix de la Légion d’honneur. Citons enfin de cet artiste, enlevé dans toute la force du talent, deux bons bustes, envoyés au Salon de 1868, et une Nymphe jouant avec un Amour (1869), dans laquelle on trouve les qualités saillantes du statuaire : la simplicité dans les lignes, la finesse dans le modelé, la science de 1 exécution.

GUMILLA (le P. Joseph), missionnaire et jésuite espagnol, né vers 1690, mort vers 1758. Envoyé en mission dans la Nouvelle-Grenade, il apprit la langue des Indiens, puis, tout en s’occupant de propager le christianisme, il observa les mœurs des habitants, les productions du pays, etc., devint supérieur des missions de l’Orénoque, visita les bords de ce grand fleuve, et dirigea enfin le collège de Carthagène. En 1738, le P. Gumilla retourna en Espagne, après un séjour de trente ans dans l’Amérique méridionale, et composa avec les matériaux qu’il avait rapportés : El Orenoco illustrado y défendido, historia natural, civil y géografica de las nacianes situadas en las riveras de esta gran rio (Madrid, 1745, 2 vol. in-4o). Cette histoire de l’Orénoque, écrite avec simplicité, est d’une lecture agréable ; mais l’auteur ne fait pas toujours des observations d’une parfaite exactitude ; il aime le merveilleux et manque d’esprit critique. Eidous en a donné une traduction française (Paris, 1758, 3 vol. in-12).

GUMILLÉE s. f. (gu-mi-llé ; Il mil. — de Gumillo, sav. espagn.). Bot. Genre d’arbres, de la famille des saxifragées, tribu des cunoniées, dont l’espèce type croit au Pérou.

GUMMATE s. m. (gomm-ma-te), Chim. Sel produit par la combinaison de l’acide gummique avec une base.

GUMMIFÈRE adj. (gomm-mi-fè-re — du lat, gumma, gomme ; fera, je porte). Bot. Qui produit de la gomme : Atractylide gu.mmiféku.

GUMMIQUE dj. (gomm-mi-ke — du lat. gumma, goinrne). Chim. Se dit de l’acide orfanique, dont la gomme arabique est le sel e chaux suivant Frémy, et à la fois le sel de chaux, de potasse et de magnésie suivant Wen butiez.

CtUMP

— Encycl. Frémy a donné le nom d’acide gummique à un acide qui, combiné à la chaux, forme, suivant lui, le principal élément de la gomme arabique. Ce nom a été également appliqué par Reichardt à un acide cristallin CWOO’O, qui prend naissance en même temps qu’une substance d’apparence gommeusé, lorsqu’on oxyde la glucose au moyen d’une solution alcaline d’oxyde euivrique 4C6H1Ï08 + 20CuO = 2C6HWO10

Glucose. Oxyde Acide gum-

cuivrique.

GUND

1643

mique de Reichardt.

+

HSO

Eau.

+ 10Cu*O

Oxydule

de cuivre.

+ C1S112601S

Substance gommeusé.

Pour préparer l’acide gummique de Reichardt, on chauffe à 60» environ de l’acétate de cuivre d’abord additionné d’un léger excès d’alcali, et l’on y ajoute de la glucose jusqu’à ce que tout le composé euivrique soit réduit. Il faut de temps en temps faire de légères additions d’alcali pour remplacer celui qui a été neutralisé par l’acide gummique formé. On filtre ensuite le liquide, qu’on neutralise par l’acide acétique. On précipite ensuite l’acide gummique par le chlorure de baryum, et la substance goinmeuse qui reste dans la liqueur au moyen du sous-acétate de plomb. Le gummate de baryte, décomposé par l’acide sulfurique, donne 1 acide libre. La solution de ce dernier, évaporée d’abord à une douce chaleur, puis dans un excitateur, fournit des prismes rhombiques d’une saveur fortement acide, qui rappelle les acides tartrique et citrique. A 100°, ces prismes ne perdent pas d’eau, mais commencent a émettre des vapeurs. A 130°, ils deviennent bruns, et, à 150°, ils se boursouflent en abandonnant de l’eau mêlée de vapeurs acides. Enfin, à 2loo, ils laissent un résidu dont une très-faible portion seulement est soluble dans l’eau.

Les gummaies alcalins sont solubles dans l’eau ; les autres sels de cet acide sont, au contraire, fort peu solubles dans ce liquide. Reichardt assigne aux sels d’argent et de baryum des formules que nous ne reproduisons pas, parce qu’elles nous semblent peu pror bables, *

Quant à l’acide gummique de M. Frémy, c’est un corps incnstallisable dont on chercherait en vain à déterminer la formule. M. Frémy admet pour cet acide deux variétés, l’une soluble, l’autre insoluble, analogues aux deux variétés du chloral ou de l’albumine. La variété insoluble, à laquelle il donne le nom d’acide métagummique, fournirait le principe constituant de la céracine. Il prendrait naissance au moyen deTacide gummique, sous l’influence de l’acide sulfurique concentré, ou simplement par l’action d’une température de 150° sur cet acide. L’acide métagummique est insoluble dans l’eau et l’alcool ; mais, par une ébullition prolongée avec de l’eau aicalinisée, il se transforme en un gummate. Les métagummates qui constituent la céracine se transforment également en gummates par une longue ébullition avec 1 eau. La dissolution de la céracine dans l’eau bouillante est d’ailleurs singulièrement favorisée par un alcali ou un carbonate alcalin.

GDMPETTZHAIMER (Adam), célèbre musicien allemand, né à Trossberg (Bavière) en 1560. On ignore l’époque de sa mort. Élève de Entzemutter, professeur à Augsbourg, il s’adonna à l’enseignement, puis lut attaché au service du duc de "Wurtemberg, et enfin nommé chantre à l’église d’Augsbourg, Ce fut lui qui, conjointement avec Ilasler et Erbach, jeta les bases de cette magnifique et complexe harmonie allemande dont le développement et l’application ont donné l’immortalité aux Hsendel, aux Bach et aux Mozart. Après avoir frayé à l’art musical des voies nouvelles, le pauvre chantre d’Augsbourg retomba dans 1 obscurité.

Nous recommandons à l’attention des artistes les œuvres ci-après de ce maltro ; Com- pentfium -niusics latins germanimm ; les trois parties du Jardin agréable des cantiques allemands et latins ; Psaume à huit voix, et ses Chansons spirituelles à plusieurs voix. On y remarquera la richesse et l’imprévu de la modulation moderne, joints à un style d’une distinction et d’une pureté fort remarquables pour l’époque.

GUMPOLOSK1RCHEN, bourg des États autrichiens, dans la la basse Autriche, gouvernement et à 17 kilom. S.-O. de "Vienne ; 1,737 hab. Manufactures de soieries et crêpes ; huileries. Récolte de vins très-estimés.

GUMPRECHT (Théodore-Godefroid), économiste allemand, né à Hambourg en 1793. Lorsqu’il eut achevé ses études à 1 Académie d’économie rurale de Flottbeck, il compléta son instruction par des voyages en Italie, en Danemark, dans diverses parties de l’Allemagne, fit comme volontaire la campagne de France, puis se fixa en 1818 dans le grandduché de Saxe-Weimar, où il dirigea de grandes exploitations agricoles. En 1S35, Gumprecht créa en Silésie un institut d’économie rurale, devint ensuite secrétaire général de la Société agronomique centrale de Prusse et alla se fixer, en 1851, à Berlin. Indépendamment do nombreux articles insérés dans les Rapports d’économie rurale de l’Allemagne du centre (1832-1842) et dans le Nouveau tournai d’économie rurale (1852 et suiv.),

•jn a de lui : les Tromperies des bergers dévoilées (Eisenach, 1825) ; Compte rendu de l’assemblée générale des agriculteurs allemands (1839) ; Remarques sur te dessèchement des terres (1852) ; le Voyage de l’agriculteur (1852) ; les Conversations utiles et amusantes des cultivateurs (1854), etc.

GCMUCH-KHANEll, . littéralement Maison d’argent, la Bylse des anciens, ville de la Turquie d’Asie, pachalik et à 167 kilom. N.-O. d’Erzeroum, près de la rive gauche du Karchout ; 7,000 hab. Mines d’argent aux environs. La ville, bâtie en amphithéâtre sur le penchant d’une colline, compte trois mosquées, quatre églises grecques, deux bazars et deux bains publics.

GUNDAHAIRE, roi de Bourgogne. V. Gon-

D1CURE.

GDNDAM, ville de l’Afrique occidentale, ch.-l. du district d’Ausso, à deux journées et demie de marche de Tombouctou. Elle est d’une étendue considérable et compte une nombreuse population formée de Songhays, de Ruinas et de Fulbés.

GUNDÉLIACÉ, ÉE adj. (gon-dé-li-a-sérad. gundélié). Bot. Qui ressemble à une gundélie.

— s. f. pi. Sous-tribu de vernoniées, ayant pour type le genre gundélié.

GUNDÉLIE s. f. (gon-dé-11 — de Gundelsheimer, bot. allera.). Bot. Genre de plantes, de la famille des composées, tribu des vernoniées, dont l’espèce type, qui croît en Orient, est la gundélié de Tournefort.

— Encycl. Les gundélies sont des plantes herbacées vivaces, a feuilles alternes, sessiles, semi-amplexicaules, pinnatilobées, à lobes dentés et épineux ; les fleurs, de couleur pourpre, sont en capitules, dont la réunion" constitue un corymbe terminal. On nô connaît encore qu’une espèce de ce genre, la gundélié de Tournefort ou gundélié hacitb, plante dont le port rappelle un peu celui du chardon ou de la canine. Elle croît abondamment en Orient, dans les lieux, arides et secs, où elle a été découverte par Tournefort. On dit que les Orientaux mangent les jeunes pousses de cette plante en guise d’asperges ; la racine, qui est longue et volumineuse, est employée dans la médecine du pays comme vomitive et purgative.

GUNDEMAR, nom d’un roi de Bourgogne et d’un roi des Wisigoths. V. Gondemar.

GliNDEltODE (Caroline dk), femme poète allemande, néq à Carlsruhe en 1780, morte en isos. Elle était fille d’un chambellan de cour et reçut le titre de chanoinesse d’un chapitre noble de Francfort-sur-le-Mein. Douée d’une vive imagination, elle composa et publia des poésies, remarquables surtout par la profondeur du sentiment et le charino du style, se lia intimement avec Bettina d’Arnim, et, a la suite de chagrins de cœur, elle se donna la mort en se frappant d’un poignard.

GUNDI s. m. (gheun-di). Mamm. Quadrupède d’Afrique, voisin de ia marmotte.

GUNDLING (Wolfgang), théologien allemand, né dans les premières années du xvtic siècle, mort en 1689. Il remplit les fonctions pastorales à Kirchensittenbaeh, puis à Nuremberg. On a de lui : Euslratii Johannidis Zialowski Rutheni brevis delineatio Ecclesix orienlalis grxcœ, etc. (Nuremberg, 16S1, in-8o) ; Canones grxci concilii Laodicensis, eum versionibus et observationibus (Nuremberg, 1084, in-8o) ; Annatationes in concilii Gangrensis canones XX (Altorf, 1695, in-8o).

GUNDLING (Nicolas-Jérôme), fils du précédent, né à Kirchensittenbach, près de Nuremberg, en 1671, mort en 1729. Il fit ses études à Iéna, à Altorf et à Leipzig. Appelé à Nuremberg pour y remplir les fonctions pastorales, il se détermina à quitter la carrière ecclésiastique pour celle du droit et devint professeur il l’université de Halle. Il y attira une foule d’étudiants, autant par la variété et l’étendue de ses connaissances que par les saillies spirituelles dont il assaisonnait ses leçons, par son art de bien dire et son habileté à discerner le vrai du faux. Ayant en horreur les discussions stériles de la scolastique, il railla sans pitié la fausse science alors en vogue et fit preuve d’une rare indépendance d’esprit. On a de lui des ouvrages très-estimés : Nouveaux entretiens, dans lesquels on raisonne joyeusement et sérieusement sur les livres savants et ceux qui ne le sont pas (Lutzen, 1702, in-8o) ; Historia philosophis moralis apud Orientales (Halle, 1706, in-4") ; Otia (Francfort, 1706-1707, 3 vol. in-8o) ; Historié philosophie moralis pars prima (Halle, 1708, in-8o) ; Gundlingiana (Halle, 1715-1732, 45 pièces, in-8o) ; Digesta (Halle, 1723, in-4<>) ; Cours sur l’état actuel des États européens (Francfort, 1733, in-4o) ; Histoire complète de l’érudition (Francfort et Leipzig, 1734-1736, 5 vol. in-4o).

GUNDLING (Jacques-Paul, baron de), homme d’État et historien allemand, né prés de Nuremberg en 1673, mort à Potsdam en 1731. Il devint, en 1705, professeur d’histoire et de politique à l’académie fondée à Berlin pour les jeunes gens nobles, par Frédéric Ier. Lorsque Frédéric-Guillaume Ier eut supjriiné cette académie, il appela auprès de ui, avec les titres d’historiographe et de coul