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GUuNARD (Antoine), jésuite, littérateur, né h Domblin (Lorraine) en 172(1, mort en 1806. Il fut couronné pur l’Académie française, en 1755, pour un Discours sur l’esprit philosophique, qui rit concevoir de belles espérances ; mais l’auteur s’en tint là. « On a peine à concevoir, dit Lit Harpe, qu’un homme qui écrivait si bien soit resté depuis dans

1 inaction. ■

GUÉNARD (Elisabeth), baronne de Muré, . romancière féconde, née à Paris en 1751, morte en 1829. KHe appartient à cette école sentimentale, romanesque, fausse, qui caractérise les premières années de ce siècle. Voici la liste d’une partie de ses nombreux romans : Irma, ou les Malheurs d’une jeune orpheline (1801, 4 vol.} ; Hélène et Hubert ou les Deux pères (1802, 2 vol.) ; Y Enfant du prieuré ou la ÇhniKiinesse de Mets (1802,

2 vol.) -, le Captif de Florence ou les Derniers moments de Pie V7(1802, 2 vol.) ; Blanche de Banry ou Histoire île deux jeune* Ju-uitçuises dans les déserts et citez les sauvages (1802,

2 vol.) ; Histoire de jl/me Etisabelhde France, sœur de Louis XVI ( !802, 3 vol.) ; Mémoiresd’Alhénuïs, comlesse d’Ormont (1803, 4 vol.) ; Mémoires historiques de /Unie lu, princesse de

N Lambulle (1804, 4 vol.) ; Luure et Eimimce ou la Victime de la cour ’de Savoie (1804,

3 vol.) ; Achille, fils de lloheruille, ou le Jeune homme sans projets (2 vol.) ; Agathe d’Entrugues (roimui historique, 1807, 6 vol.) ; Automne de Chânllon (4 vol.) ; Chrysostome, père de Jérôme (2 vol.) ; les Deux filles naturelles ou Malheur et Bonheur (4 vol.) ; Éléonore ou la Belle blancltissen.se 11809, 2 vol.) ; Emilie deValbrun, oa les M ni heurs du divorce [3 vo.) ; Mémoires de jl/me la duchesse de Ainzurin écrits par elle-même (2 vol.) ; Mémoires historiques de M111 A Usé (1807,2 vol.) ; M »> <= Billy ou les Bonryeois de Paris (4 vol.) ; les Matinées du hameau ou Contes d’un grand-père à ses petits-enfants (1808, 4 vol.) ; Isinre et Eloire (1810, 3 vol. ; ; la Laitière de Bercy, anecdote du siècle de Louis XIV (3 vol.) ; Cécile de Châtenuy ou lo Pouvoir et les charmes de i’harmonie (1814, 2 vol.) ; Eugène de Nerval ou le Tuteur infidèle (1814, 4 vol.) ; Lucien de Murcy ou le Jeune homme d’aujnnr-

•d’hui (181G, 2 vol.) ; Malédiction paternelle OU la Perfidie d’une belle-mère ; Méliue OU les Horreurs de la jalousie (1816, 5 vol.) ; Jl/uiv Bine ou Y Intrigante (1817, 4 vol.) ; le Charpentier de Saardam, anecdote du n-gne de Pierre le Grand 11817, 3 vol.) ; Charles le M’iuunis ou la Coin- de Navarre, roman historique (1817, 4 vol.) ; les Augustes victimes du templt (1818, 3 vol.) ; Saint Vinrent de Paul (1818. 4 vol.) ; Thérèse de Wolmar (1821, 3 vol.) ; Vie du duc de Penthièore (2 vol.) ; le Ministre de Weslbury (2 vol.) ; V Abbaye d’H art fort ou Lise el Amé(lée(4 vol. in-12). Dans les romans et les écrits publiés Sous son nwm, Elisabeth Guénard s’est constamment attachée à prôner les idées religieuses et monarchiques ; mais, diins.■-es romans publiés sous les pseudonymes de Boissy, de Geller, de Eaverulles. ancien officier de cavalerie, il est loin d’en être ainsi : bon nombre d entre eux sont irréligieux, obscènes même, comme : les Trois moines, les Capucins, le Diable ermite, etc. Toutes les productions de cet écrivain, dont la facilité de plume était étonnante, sont tombées dans un oubli mérité.

GUENUULA1N (Joaehimo-Ignucio Mencos y Manso de Zunioa comte uk), poëte et homme politique espagnol, né à Pampelune le 6 août 1799. Il obliru, à l’âge de trente-trois ans, le prix de poésie, offert par l’Académie royale d’Espagne, la seconde année de la fondation de cette société. Ce poème était intitulé le Siège de Zumora. Le comte de Guenduiain fut appelé k faire partie de cette Académie en 1841, honneur oui fut plutôt accordé à sa haute position qu’à sa fécondité littéraire. Comme homme politique, le comte de Guenduiain a également reçu de nombreux honneurs, dus surtout it son nom et à son titre. Après avoir été député aux certes, il a été nommé sénateur eu 1849. Membre du parti réactionnaire, il avait, par suite des événem’tiis politiques, émigré en France de 1841 à 1843. Il lit, en 1*851, punie de la commission franco-espagnole qui fut chargée de déterminer les limites respectives de la France et de l’Espagne. En 1858, il occupa durant six mois le poste de ministre du commerce et du progrès. D<-ja gentilhomme de la chambre de la reine, le comte de Uuendulain a été élevé, en 1864, au rang de grand o’Espngtie de première classe, et nommé grandcroix de l’ordre de Charles III. Il a épousé, en 1848, la tille puînée du comte d’Espelela, chef d’une des principales familles de l’Espagne ; mais il est sans enfants capables de succéder à ses titres.

GUÉNEAU DE MONTBÉLIÀRD (Philibert), naturaliste français, né à Semur le 2 avril 1720, mort dan* la même ville le 28 novembre 1785. Il est surtout célèbre par sa rollaboration à YHistoire des oisranx, de Ballon, Également verse dans la coniinissance île l’éconumio politique, de la littérature et de l’histoire naturelle, il entreprit île continuer la Cullectinu académique île Jean Berryat, recueil commencé en 175t et concernant suriout la médecine, l’anaiomie et la chirurgie. Des collaborateurs sur lesquels il comptait lui ayant fait défaut, il fut contraint d’abandonner cette publication. Il mit en tête du troisième

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volume un discours aussi remarquable par l’élégiince du style que par la profondeur des idées philosophiques. L envoi de ce volume à Butfon commença leurs relations. Guénenu de Montbéliard avait épouse Elisabeth-Bénigne Potot, née à Semur en 1727, "morte en 1790, femme vraiment remarquable, qui partageait ses goûts seieittiriques et littéraires. Grands admirateurs tous deux de Butfon, ils offrirent à l’illustre naturaliste de l’aider dans ses recheri hes, et Butfon s’empressa d’agréer cette coopération, propre à alléger quelque peu le fardeau dont il était chargé. Guéneau, aidé par sa femme, rassembla sur les mieurs des oiseaux de nombreuses observations, fit des extraits uuns les récits de voyages, classa tous ces documents et les communiqua a Buffon, qui en fut enchanté. Peu à peu son style prit les formes de celui du maître ; aussi Butfon a-t-il dit de lui : « C’est l’homme du monde dont la façon de voir, de juger et d’écrire a le plus de rapport avec la mienne, • et il lui attribue, dans Y Histoire des oiseaux, une place considérable. Il a poussé la délicatesse jusqu’à faire figurer sous le nom de Gueneau de Moutbeliard des morceaux dont celui-ci lui avait donné le fond, mais qu’il avait revêtus de sa forme merveilleuse. Du reste, Guéneau de Montbéliard fit de cette collaboration son occupation assidue et s’y absorba complètement, il tournait assez bien le vers, et les recueils nu temps ont inséré de lui quelques impromptus spirituels : il a même composé un poème, Y Ingratitude, qui est resté manuscrit. Ou lui doit, en outre : YHommede lettres bon citoyen (1777), traduction d’un livre italien ; un Discours sur la peine de mon, un traitai de Y Inoculation, dont il se déclara fervent partisan, de nombreux articles sur divers sujets dans Y Encyclopédie, etc. Sa femme a écrit un Précis de la oie de Gueneau de Montbéliard, pour servir à l’éloge qui devait être prononcé devant l’Académie de Dijon, dont il était membre. On truuve cette intéressante notice à la page 335 du tome l’r de la Correspondance de Buffou, qui contient aussi les nombreuses lelires que lui a écrites Butfon, lettres qui servent à se rendre un conque exact de l’importance du travail de Guéneau de Montbéliard dans Y Histoire naturelle de son ami.

GUÉ.NEAU DE MUSSY, publieiste français, né en 1770, mort eu 1S34. Il était parent de Guéneau de Montbéliard. Après de brillantes études, il entra k l’École polytechnique, ré’ cenuuent fondée ; mais il refusa de prêter le serment que la République exigeait (1795), et fut oblige d’en sortir. Il se consacra dès lors à la littérature et écrivit dans le Mercure el le Journal des Débats. Eonianes le lit nommer inspecteur gi-néral et conseiller d’Etal. Guéneau de Mussy remplit ces fonctions avec zèle, devint secrétaire de l’Université après 1815, et conserva sa place sous tous les gouvernements. On a de lui : un Discours sur ta question des petits séminaires (Paris, 1825 et 1837) ; des Observations sur les développements présentés à la Chambre des députés par M. Murard de Saint-Romain sur l’instruction et l’éducation (Paris, 1816, in-8"). Il a publié, en outre, une édition revue du Traité des études de Roi fin (Paris, 1805, 4 vol, in-12), et une édition des Mélanges religieux de M’IcNatalie Pitois.

GUl’iNEAU DE MUSSY(N...), médecin français, né en 1780, mort en 1857. Il fut reçu docteur en 1803. Nommé quelques années plus lard médecin des hôpitaux, il exerça pendant de longues années ces fonctions à l’Hôtel-Dieu. Il était mentbre de l’Académie de médecine depuis 1823 et faisait partie de la section de physique et de chimie médicales. Guéneau de Mussy n’a guère écrit ; en revanche, il prit souvent la parole à l’Académie, et jouit toujours du rare privilège d’y être écouté avec une religieuse intention, parce, qu’il ne parlait jamais que pour concilier des opinions extrêmes et ramener l’assemblée aux principes vrais. Il fut plusieurs fois rapporteur de la commission des remèdes secrets ; ses rapports sont resiés des mo icles d’indépendance et de précision. — Son fils, Henri Guéneau du Mussy, reçu docteur en 1844, était médecin de la famille d’Orléans, et il la suivit dans l’exil.

GUÉKEAU DE MUSSY (Noël), médecin français, de la famille des précédents. Il fut reçu docteur à Paris en 1839. Nommé successivement chef de clinique de la l’acuité à l’Hôtel-Dieu, agrégé, et médecin du bureau ceiural, M. Guéneau de Mussy est aujourd’hui médecin de l’Hôtel-Dieu et membre de l’Académie de médecine, comme l’avait été son oncle. Outre sa thèse inaugurale et celle qu’il soutint pour l’agrégation, nous avons de lui. : Causes et traitement de la tuberculisation pulmonaire (1860, 1 vol. in-S") ; Leçons de pathologie générale (1869, in-8o).

GUÉNEBAUD (Jean), antiquaire fiançais, né à Dijon, mort dans la même ville en 1(129 ou 1G30. Il se lit recevoir docteur à Pndoue, où il exerça son art, puis alla habiter Rome et Dijon (159C). Il devint dans cette vil.e médecin de l’écurie. Ou rui et ’ilu maréchal de liiron, gouverneur de Bourgogne. Peu de temps après son retour à Dijon, il découvrit dans une de ses vignes un tombeau en pierre, de forme ronde, haut de 30 centimètres et renfermant une urne en verre, qui excita vivement l’attention deSaumaisc, de Casaubon,

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de de Thou, etc. D’après une inscription grecque grossièrement sculptée, ce tombeau était celui d’un grand prêtre nommé Chindonax. Guénebaud écrivit à ce sujet un ouvrage intitulé : le Réveil de Chindonax, prine des Vacies, druydes celtiques dijonuois (Dijon, 1621, in-4o). Ce monument, nuque ! Guénebaud dut une certaine réputation, fut donné par son fils nu cardinal de Richelieu, et servit par la suite d’abreuvoir dans la bassecour d’un curé de village.

GUÉNEBAULT (Louis-Jean), archéologue, né à Paris en 1789. Il a occupé pendant longtemps au ministère des finances un emploi qu’il a abandonné pour se livrer entièrement à son goût pour l’étude des antiquités. Il est membre de la Société des antiquaires de France. Outre de nombreux articles dans les Annales de philosophie chrétienne, dans la Revue archéologique, le Magasin pittoresque, la Jleoue de sphrnt/istinne, etc., on a de lui : Dictionnaire iconographique dès-monuments de l’antiquité chrétienne et du moyen âge (1843, 2. vol. in-8o) ; Dictionnaire iconographique des attributs, des figures et légendes dés saints, tant de l’Ancien que du Nouveau Testament (1850, in-8u). il a publié plusieurs fragments d’un Dictionnaire iconographique et raisonné de la sigillographie.

GUÉiSÉE (l’abbé Antoine), théologien et érudit fiançais, membre de l’Académie des inscriptions, né à, Etampes en 1717, mort en 1803. Il fut pendant vingt ans professeur de rhétorique au collège du Plessis, se rit connaître d’abord par de bonnes traductions de Elusieurs livres de controverse anglais, et pulia en 1709 (1 vol. in-go) un ouvrage remarquable, sous le titre de Lettres" de quelques juifs portugais, allemands et polonais à M. de Voltaire. C’est une défense de la Bible en général et du peuple hébreu en particulier, contre les sarcasmes de Voltaire. Le théologien suit pas à pas le philosophe, le prend en flagrant délit de contradiction, oppose à ses plaisanteries les données fournies par l’érudition, rend d’ailleurs hommage à son incontestable talent, et applaudit à ses persévérants efforts en faveur de la tolérance religieuse et de l’égalité civile. La critique est fine, pressante, légèrement sardonique. Elle produisit d’autant plus d’effet, qu’elle était plus modérée. Voltaire pm k peine se fâcher, quelque sensible que lui fût le coup. Le livre de l’abbé Guenée eut un succès prodigieux, qui s’est à peine ralenti de nos jours, car il est encore au nombre des livres classiques dans les séminaires. Il valut à l’auteur la place de sousprécepteur des enfants du comte d’Artois,

puis l’abbaye de Loroy, près de Bourges. En 1790, l’abbé Guénée prêta serment à la constiiuikm civile du clerg»’. Il subit une courte détention pendant la l’erreur. On a encore de lui, outre des traductions de divers ouvrages anglais, deux savants Mémoires sur la fertilité de la Judée depuis la captivité de B bylane jusqu’à l’expédition a"Adrien ; U& s. l’Académie des inscriptions en 1779, et qui ont été mis à la suiie des dernières éditions des Lettres de quelques juifs, notamment de celle de 1857 (3 vol. in-12).

GUÉNÉE (Adolphe), auteur dramatique français, né à Paris en 1818. Il est liïs d’un ancien chef d’orchestre du théâtre du Palais-Royal etaétô pendant quelque temps direcleurd’une troupe d’acteurs en province ; il a composé, soit seul, soit en collaboration, des draines, des revues, des féeries, parmi lesquels nous citerons : Y Orphelin du parois Notre-Dame (1838) ; les Gueux de Paris (18J1) ; VHôtel Bidlion (1842) ; un Voyage en Icarie (1818) ; la Graine de mousquetaires (1849) ; Voilà c’qui vient d’paraître (1852) : les l’<iri-e<«j(l&.r>3) ; la Vivandière (1855) ; Allons-y gaiement (18">C) ;. la Marquis de Cai-abus (1858) ; Tout l’aris y passera(1859) ; Monsieur Croguemitaine (1BS0) ; Jiohinot vit encore (1866),

GUÉNÉGAUD (Henri de), comte niî Montbrison, marquis de Plancy, etc., financier et homme d’État français, né en 1609, mort à Paris en 167G. Fils de Gabriel de Guénégaud, trésorier de l’épargne, il succéda à son père en 1638. devint en 1643 secrétaire d’État chargé du département de la maison du roi, et fut nommé garde des sceaux en 1656. Tombé en disgrâce en 1669, il eut Cnlbert pour successeur à la secrétairerie d’État. Henri de Guénégnud avait considérablement accru son patrimoine par des spéculations heureuses, ce qui lui permit de venir en aide au roi pendant les troubles de la Fronde. Il aimait les arts, le luxe, et faisait un noble usage de sa fortune. Le nom de ce financier habile a été donné "a une des’rues de Paris, où i.l avait fait construire par Mansart un hôtel magnifique.

GUÉNEI’IN (Jean-Mnrie-Auguste), architecte, né à Paris en 17S0, mort en 1842. Il était fils d’un avocat au parlement. En sortant de l’atelier de Peyre, il remporta le grand prix d’architecture (1805) et se rendit k Rome, où il passa cinq uns et re-siaura l’arc de triomphe de Titus. Après son retour en France, il devint inspecteur des travaux de construction de l’abattoir Montmartre, architecte d’un des arrondissements de l’aris (1S22), et membre de l’Académie des beaux-arts (1833). (Juénepin n’a attaché son nom à aucun monument d’une importance considérable. On lui doit Y Église de Noisy-le-Sec, le M altre-autel de

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l’église Saint-Thomas-d’Aquin, les Plans du village de Belleiiue, etc.

GUÉNEPIN (François-Jean-Baptiste), architecte français, neveu du précédent, né à Noti, près de Montenotie, en 1807. Il a faitses études artistiques k Paris, sous la direction de son oncle, et remporté, en 1837, le grand prix d’architecture. De retour à Paris en 1842, il fut appelé aux fonctions de sous-inspecteur, puis devint architecte du gouvernement. En 1855, il a été nommé membre du jury île l’Ecole des beaux-arts. C’est M. Guéuepin qui a commence la construction de la mairie du XUU arrondissement, terminée en 1847 par M. Hittorf.

GUENET-(Paul-Alexandre), évêque français, né à Rouen en 1668 ; on ignore la date de Sa mort, Noinnié évéquéde Pons en 1727, il se signala par l’acharnement qu’il mit it défendre la fameuse bulle Unigenitus, qui troubla si profondément le clergé catholique. Ses écrits anonymes sur cette matière sont empreints d’une grande exaltation ; citons : Lettres d’un docteur en théologie à un jeune magistrat de province ; Observations sur lu refus que fuit te Châtetet derecoiinnilre la Chambre royale. Cas écrits furent condamnés au feu par le Chàtelet de Paris et par le parlement Ue Toulouse, ce qui ne calma nullement Gue net ; au contraire. À la (in, cet évêque fut dépossédé de son siège et exilé.

GUENGAT, village et comm. de France (Finisiere), cant. de Douarneuez, arrond. et à’

0 kilom. de Qnimper ; 1,231 hab. Son église romane est ornée de vitraux représentant les ducs de Bourgogne. Restes d’un château qui fut pris deux fois par les ligueurs de Quimper.

GUÉNIC s. m. (ghé-nik). Bot. Syn. de bonduc.

GUENILLE s. f. (ghe-ni-lle ; U mil. — probablement dimin. de l’ancien français gone, yunne, longue robe k l’usage des hommes et des femmes, casaque. On trouve aussi dans ■ les anciens auteurs les diminutifs gouele, guvelle. Couette a probablement fourni souquent Ile bu même temps que gacM’lt). Vêtement en lambeaux, haillons ; habit misérable : Être couvert du guknillus, d’une auENiixE. Un mendiant en ouiiKiLLiiS.

L’Europe, qui marche à béquilles. Biche goutteuse, ne croit pas

A fa vertu sous des tjuenilles.

BÉRANGBR.

— Kig. Objet méprisable, de nulle valeur : Le corps, cette guenille, est-il d’une importance, D’un prix ù mériter seulement qu’on y pense ?

M oui ; m :.

— Allus. litt. Guenille, at l’on veut, m» guonillu m’oi chérc, Vers des Femmes savantes de Molière (acte II, scène vu). Le bonhomme Uhryssilo vient d’être forcé de renvoyer, -a cuisiniere Martine, qui lui faisait de bons potages, mais dont les fautes du syntaxe écorchaieiu les oreilles puristes de sa femme Philaïuinthe et de sa sœur Belise. Encore sous le coup de cette contrariété, il s’emporte

■ contre Vaugelas et fait l’apologie du pot-aufeu :

Je vis de bonne soupe el non do benu langage.

Philaminte, indignée, lui répond :

Que ce discours grossier terriblement assomme !

Et quelle indignité, pour ce qui s’appelle homme,

D’ôtre bnissi ? sans cesse aux soins matériels,

Au lieu de se hausser vers les spirituels !

Le corps, cette yueuille. est-il d’une importunée,

D’un prix à mériter seulement qu’on y pense, .

Et ne devons-nous pas laisser cela bien loin ?

ciirtsalb. [soin ;

Oui, mon corps est moi-tneme, et j’en veux prendre Guenille, si l’on veut, ma nueniltc HiV.sf cltàre.

La guenille de Chrysale a passé en proverbe, pour înomrei^que l’on n est pas insensible aux satisfactions matérielles.

« M. Jean Reynaud est bien malheureux. Il n’aspire à rien de moins qu’à l’état d’absolu ; son corps, cette guenille, le retient. Quelle déplaisance d’être obligé, comme les plus vils dos animaux, de manger et do boire, de recommencer tous "les jours, et quelle mortification pour un philosophe, dans les

suites ! »

Proudhon.

o II y a des gens qui font très-bon marché de ce qu’ils appellent dédaigneusement

1 besoins matériels, satisfactions matérielles. Ils me diront, sans doute, comme Bélise à Chry ■ sale :

Le corps, cette guenille, est-il d’une importance, D’un prix û mériter seulement qu’on j pense ?

Et quoiqu’en général bien pourvus de tout, ce dont je les félicite sincèrement, ils me blâmeront d’avoir indiqué comme un de nos premiers besoins celui do l’alimentation. »

; Bastiat.

GUENILLON s. m. (ghe-ni-llon ; Il mil.dimin. de guenille). Petite guenille :

... Qui pourrait compter le nombre de haillons, « De piÈces, de lambeaux, de sales fuciiillons ?

HOil.tjtU.