Page:Larousse - Grand dictionnaire universel du XIXe siècle - Tome 8, part. 4, Gile-Gyz.djvu/316

Cette page n’a pas encore été corrigée

1570

GUAI

GCADIANA MENOR, rivière d’Espagne,

Êrov. de Jaen, formée par la réunion de la nrbata et du Guadix, à 40 kilom. N.-*3. de Baza. Elle coule au N.-O. et se jette dans le Guadalquivir, par la rive gauche, à. 7 kilom. K. d’Ubeda, après un’ parcours d’environ 13 kilom.

GOADINE s. f. (gua-di-ne — rad. gade). Chim. Corps gras trouvé dans l’huile de foie de morue, où il est mélangé avec la margarine, l’oléine et d’autres substances.

GUADIX, VAcci des Romains, ville murée d’Espagne, province et à 60 kilom. N.-E. de Grenade, sur la petite rivière de son nom ; 10,129 hab. Evêché suffragant de Grenade. Fabriques d’étoffes de soies, toiles à voiles, salpêtre, armes, fonderie ; commerce de soie, de lin, de laine et de céréales. Guadix a conservé quelques vestiges de ses unciennes défenses, et entre autres d’une forteresse maure, l’Alcazaba, bâtie sur une éminence d’où l’on découvre un point de vue magnifique. On remarque à Guadix quelques vieux palais flanqués de tours carrées, un séminaire, un hôpital fondé par les rois catholiques ; un hospice qui remonte au règne de Charles III, et une belle cathédrale bâtie au xmc siècle, sur l’emplacement occupé par la mosquée arabe.

A 7 kiloin. de Guadix se trouvent les sources ferrugineuses et sulfatées de Graena. Les unes sont froides, les autres chaudes ; on les emploie avec succès contre les rhumatismes, les maladies nerveuses et cutanées. Ces eaux étaient célèbres et très-fréquentées du temps des Arabes.

GUADUAS, ville de l’Amérique du Sud, dans la république de la Nouvelle-Grenade, département de Cundinamarea, à 63 kilom. N.-O. de Santa-Fé-de-Bogota, près de la Magdalenu, 3,600 hab. Commerce de riz, de café, de sucre, d’oranges et de fruits.

GUADUE s. f. (goua-dù). Bot. Syn. de bambou, genre de graminées.

GUAFFINUM s. ra. (goua-fï-nomm). Crust. Espèce de crustacé des côtes du Brésil, appartenant probablement au genre guaia.

GUAGN1NO (Alexandre), historien, né à Vérone en ir.4S, mort à Cracovie en 1674. Il prit du service en Pologne, et se conduisit, pendant les guerres de Livonie, de Moldavie et de Russie, avec un courage qui lui valut d’être naturalisé Polonais et nommé commandant de la forteresse de Witepsk. Gutignino est l’auteur des ouvrages suivants : Jteruni Polonicaruet libri lll (Francfort, 1584) ; Gesta prscipuu tyramiisque inyens mouarcUiat Moscovite uuper perpetrata (Spire, 1581) j Sofficiente e vera discrettione de lutte le regioue al iiionarea di Moscovia soggetle, ouvrage d’un haut intérêt, qui a été traduit en latin sous le titre de Sarmntise Europaex tlescriptio (Cracovie, 1578), en polonais, en bohème. Ce travail est aussi remarquable par l’exactitude des faits que par l’élégance du style.

GUAGNO, village et commune de France (Corse), cant. de Soecia, arrond. et à 71 kilom. N.-E. d’Ajaccio ; 936 hab. Les sources thermales, au nombre de deux, ont été réunies en une seule à leur point d’émergence. La température des eaux est de 41°. Ces eaux sont sulfurées, sodiques ; elles s’emploient avec succès contre certaines affectio ; s cutanées, telles que l’eczéma et ses différentes formes, contre les rhumatismes simples ou articulaires, et les névralgies sciatiques, etc. On les admistre en boisson, en bains et en douches. L’établissement thermal se compose de trois corps de bâtiment, près desquels s’élève un hôpital militaire recevant, par année, 300 à 400 malades. Beaux pâturages ; fabrication d’excellents fromages.

GUAGUA, ville de l’Océanie, dans l’Ile de Luçon, sur la petite rivière de son nom ; 8,600 hab. Fabriques de toiles. Commerce de riz, de sucre et de maïs. Belle église paroissiale, et tribunal.

GUAHEX s. m. (goua-èks — mot arabe). Un des noms du zébu ou petit bœuf à bosse.

GUAIA s. f. (goua-ia — du gr. guaia, amarres), Crust. Genre de décapodes brachyures, dont l’espèce type habite la mer des Antilles : La guaia ponctuée.

GUAÏACANÉ, ÉE adj. (goua-ia-ka-né — du lat. guaiacum, gaïac). Bot. Qui ressemble ou qui se rapporte au genre gaïac.

— s. f. pi. Famille de plantes dicotylédones, ayant pour type le genre gaïac, et qui correspond à peu près à celle des ébénacées.

GUAÏACOL s. m. (goua-ia kol —rad. j7"<U«cum). Chim. Corps oxygéné qui prend naissance en même temps que le gaïacène et la pyroguaïacine dans la distillation sèche de la résine de gaïac.

— Encyc !. I. Préparation. L’huile qui provient de la distillation sèche de la résine de gaïac contient du gaïacène, du guaïacol et de la pyroguaïacine. On sépare d’abord le gaïacène. le plus volatil de ces trois produits ; le guaïacol passe ensuite. Pour le purifier, le meilleur procédé consiste, d’après Vôlckel, à le dissoudre dans une solution aqueuse très-concentrée de potasse, qu’on fait bouillir jusqu’à ce que les vapeurs d’eau n’entraînent plus de gouttes huileuses, et à décomposer ensuite la liqueur alcaline par l’acide sulfurique employé en quantité telle que la potasse soit presque complètement neutralisée sans

GUAÎ

l’être cependant tout a fait. Une huile se sépare, que l’on décante et sur laquelle on répète encore une fois la précédente opération. On dessèche le gutiîaeol ainsi obtenu sous le récipient de la machine pneumatique, au-dessus d’un vase rempli d’acide sulfurique.

— II. Propriétés. Le guaïacol est une huile incolore d’une densité de 1,119 à 22°, selon Sobrero, et de 1,125 à 16°, selon Vôlckel. I ! a une odeur assez faible qui, cependant, rappelle la créosote ; sa saveur est piquante, poivrée et assez analogue à celle des clous de girofle. Il bout à 210", suivant Sobrero, et à 205°, suivant Vôlckel. Il ne rougit pas le tournesol. Il brûle avec une flamme fuligineuse. L’acide azotique, même très-étendu, l’attaque violemment à la température ordinaire en formant de l’acide oxalique et une résine brune. Avec le chlore et le brome, il donne des produits cristallisables- Sous l’influence do l’oxyde d’argent, il ne fournit aucun corps acide. Cette-propriété le distingue du furfurol dont on aurait pu, d’après Sa formule, le croire l’homologue. Le furfurol donne, en effet, de l’acide pjromucique lorsqu’on le traite par l’oxyde d argent.

Le guaïacol est peu soluble dans l’eau. L’alcool le dissout aisément. Ses solutions alcooliques réduisent les sels d’argent et d’or à l’état métallique et ramènent les sels cuivriquos et les sels ferriques à l’état de sels ferreux ou cuivreux. La potasse dissout facilement le yiiaïacol. Ce corps se combine d’ailleurs avec d’autres bases encore et forme avec elles des sels cristallisables qui noircissent lorsqu’on les expose à l’air humide. Il ne décompose pas les carbonates.

— III. Composition. On a émis plusieurs hypothèses relativement à la composition du gunïucol. D’après les analyses de Vôlckel, il renfermerait 68,9 pour 100 do carbone, 6,4 d’hydrogène et 24,7 d’oxygène ; d’après Sobrero, 68,7 de carbone, 6,8 d’hydrogèneet24,5 d’oxygène. Vôlckel déduisait de ses analyses la formule C^HOO*, et Sobroro la formule C151190*(C = 6, O = 8, H = i). Deville et Pelletier ont proposé la formule beaucoup plus probable CU1180*, laquelle, traduite dans notre notation, devient C^IlSO’^. Cette dernière, que l’on adopte aujourd’hui, exigerait 67,74 de carbone et 6,45 d’hydrogène. Elle concorde aussi très-bien avec la densité de vapeur du guaïacol que MM. Deville et Pelletier ont déterminée. L’expérience a donné, en effet, pour cette densité, 4,49, et le calcul exige 4,30.

Suivant Hlariwest, le guaïacol ne serait point un composé défini, mais un mélange de deux composés homologues répondant l’un à la formule C^H’O8, et l’autre à la formule CSHtoo^. En agitant cette huile avec de l’ammoniaque concentrée ou en dirigeant à travers un courant de gaz.ammoniac, Hlariwetz a obtenu un produit cristallin. Ce produit, pressé, dissous à chaud dans l’éther et soumis dans un vase hermétiquement fermé à l’action d’une solution alcoolique de po’asse, a fourni des cristaux qui ont pour formule C161119KO* ou C8H9KOÏ, selon la quantité de potasse employée. On peut encore préparer le dernier de ces sels en agitant le guaïacol brut avec de l’ammoniaque aqueuse modérément concentrée, décantant l’huile insoluble, le lavant plusieurs fois à l’eau, le rectifiant à plusieurs reprises, le dissolvant finalement dans son volume d’éther et ajoutant a la liqueur un léger excès de potasse alcoolique aussi concentrée que possible.

En décomposant ce sel de potasse par un acide, on obtient une huile incolore d’une odeur agréable, dont le point d’ébullition varie de 203° à 230°. La portion qui distille entre 205° et 210° a une densité de 1,117 à 13°, et correspond approximativement à la formule C’HoO*. La portion qui passéentre 216° et 218° aune densité de l, U6, et sa composition correspond à celle d’un mélange des deux corps CWO* et CSH’OOa. Enfin, le produit qui distille entre 219° et 220° a une densité de 1,089 et une composition qui s’accorde avec la formule CWOO2.

La proportion dans laquelle les deux produits que nous venons de décrire sont mélangés varie avec la nature de la résine à l’aide, de laquelle on a préparé le guaïacol. Le composé C’H'<>02 existe aussi dans la créosote de bois, comme nous l’avons déjà vu. V. CRÉOSOTE.

— IV. Fonctions chimiques. Les deux produits CWOS et CSlilOO», dont le mélange constitue le guaïacol. sont homologues, par leur formule, du furfurol CsH*02, mais ne le sont nullement par leurs fonctions. Le furfurol est l’aldéhyde de l’acide pyromucique, acide en lequel il se transforme facilement sous l’influence de l’oxyde d’argent. Les deux corps qui existent dans le guaïacol ne peuvent pas être considérés comme des aldéhydes, puisque, dans aucun cas, ils ne fournissent d’acides en s’oxydant. Peut-on, en se fondant sur la propriété qu’ils possèdent de former des sels en réagissant sur les bases, les considérer comme des acides ? Pas davantage, puisqu’ils ne renferment que 2 atomes d’oxygène et qu’il n’y a pas d’acide qui renferme moins de 0’*.*11 ne reste donc qu’une seule classe de corps au nombre desquels on puisse ranger les composés qui nous occupent, ce sont les phénols. Les phénols, en effet, comme les acides, font la double décomposition avec les bases et fournissent de véritables sels. Pour mettre hors de doute la

GUAI

nature phénique de ces corps, il faudrait les soumettre à la belle réaction de MM. Kolbe et Lautemann. c’est-à-dire les traiter simultanément par le sodium et l’anhydride carbonique. Si ce sont des phénols, ils doivent tous deux fixer CO2 dans ces conditions et se transformer, le premier en acide crésotique C8H«03, et le second en acide phlorétique C9H’0O3. Il est probablequeleproduitC^HSoa, renfermé dans le guaïacol, est simplement isomérique avec l’hydrate de crésyle, et que, par suite, il fournirait, non le véritable acide crésotique, mais un des nombreux isomères que la théorie fait prévoir pour cet acide.

GUAIACUM s. m. (goua-ia-komm). Bot. Nom scientifique du genre gaïac.

GUAÏARÉTATE s. m. (goua-ia-ré-ta-terad. guaîarélique). Chim. Sel produit par la combinaison de l’acide gua’arétique avec une base.

GUAÏARÉTIQUE ndj. (goua-ia-ré-ti-kede guaiitcum, et du gr. retiné, résine). Chim. Se dit d’un acide qui est le principe constituant cristailisable de la résine de gaïac. Il On dit aussi guaïaciquu.

— Encycl. L’acide guaïarétique, ou principe constituant cristailisable de la résine de gaïac, s’élève, suivant Hlariwetz, à la propor 9 tion des — du poids de la résine brute. Sa

10 r formule paraît être C201128O*. Thierry est le premier qui ait étudié la résine de gaïac avec soin. En traitant l’extrait alcoolique de la résine de gaïac par l’eau de baryte, précipitant la baryte par l’acide sulfurique, concentrant la liqueur filtrée jusqu’à consistance sirupeuse, dissolvant le sirop dans l’éther et laissant évaporer, il avait obtenu des masses en choux-fleurs que la sublimation transformait en magnifiques aiguilles semblables a celles de l’acide cinnamique ou de l’acide benzoïque. Ces aiguilles, très solubles dans l’éther, avaient été nommées par Thierry acide gunîncique. Deville leur donna la formu’e C611803 et découvrit qu’à la distillaiion sèche elles se scindent en anhydride carbonique et gaïacène

C6R803 = CO2 + CWO

Acide Anhydride Gaïacène.

guaTacique, carbonique.

Hlariwetz, en traitant l’extrait alcoolique de la résine de gaïac par la potasse et en décomposant la solution par l’acide chlorhydrique, a obtenu une résine colorée. Celle-ci cristallise dans l’alcool en aiguilles ou en écailles d’un éclat nacré et d une agréable odeur de vanille. Il paraissait assez probable que ce produit est identique avec l’acide guaïacique de Thierry. Toutefois, de nouvelles et plus complètes investigations entreprises sur ce sujet par Hlariwetz et Gilna ont montré que ce corps répond à la formule C201126O*. Par suite, ces chimistes le considèrent comme différant du corps de Thierry et le désignent, pour le distinguer, sous le nom d’acide guaïarétigue.

— I. Préparation. Pour préparer l’acide guaïarélique, on fait bouillir la résine de gnïac pulvérisée avec un lait de chaux, pendant une demi-heure, et l’on épuise le résidu insoluble par l’alcool, dans un appareil à déplacement. La solution alcoolique est ensuite évaporée, et le résidu dissous dans une lessive da soude chaude de 1,3 de densité. Par le refroidissement, il se dépose un set soriique. On purifie ce sel en le faisant cristalliser à plusieurs reprises au sein d’une lessive de soude, et l’on décompose enfin la solution par l’acide chlorhydrique. L’acide guaïarétique se dépose. On achève de le purifier en le faisant cristalliser à plusieurs reprises soit dans l’alcool, soit dans l’acide acétique concentré.

— II. Propriétés. L’acide guoïarétique est cassant ; il cristallise en groupes d’aiguilles concentriques, qui n’ont ni’ odeur ni saveur ; il est inaltérable à l’air et fond entre 73° et 80°. L’alcool, l’éther, l’acide acétique chaud, le sulfure de carbone et la potasse étendue chaude le dissolvent. Quant à l’ammoniaque, non-seulement elle ne le dissout pas, mais encore elle le précipite, comme la silice, de sa dis-Solution dans la potasse. Le sesquichlorure do fer colore on vert d’herbe la solution alcoolique. L’eau de chlore ne la colore ni en vert ni en bleu, et son émulsion aqueuse n’nst pas non plus colorée en bleu par l’acide azotique. Le principe immédiat qui, dans la résine de gaïac, se colore en bleu sous l’influence des oxydants, n’est donc pas l’acide guaïarélique.

Les solutions de l’acide guaïarétigue sont lévogyres. À la distillation, l’acide guaïarétique passe en partie inaltéré et se décompose en partie avec production rie pyroguaïacine et de guaïacol, dont le mélange donne une huile jaune.

— III. GuaïarétateS. L’acide guaïarétique forme des sels neutres et des sels acides. Les guaïarétates alcalins sonteristallisables. Ceux des métaux alcalino-terreux et des métaux lourds sont des précipités amorphes, Les sels neutres ne sont stables qu’en présence d’un excès de base. Ils se transforment en sels acides et en base libre, lorsqu’on les fait bouillir avec de l’eau. Le sel bary tique C2 W’Ba"0* (à 160") s’obtient par double décomposition, au moyen du guaïarétate potassique et du chlorure de baryum. Le sel potassique neutre CîOH2UvaO* + 21120 ou +3HSQ, suivant les

GtJAÎ

conditions dans lesquelles il a été obtenu, cristallise en écailles dans l’a’eoo ! et perd son eau de cristallisation à 100’. Le sel acide de potassium CMHssKO*-t- HsO prend naissance lorsqu’on fait bouillir le sel neutre avec de l’alcool faible ou en ajout’nt du carbonate de potasse a la solution aie >olique et dissolvant le précipité dans l’alcool faible. C’est un précipité cristallin, qui abandonne de l’eau à 120°, Le sel neutre de sodium C»>imNa20> + 21120

forme des lames cristallines brillantes, qui deviennent anhydres à 120°. Le sel acide de sodium répond à la formule C"-"113SNa04 + HaO. Hadelich a obtenu un sel de plomb renfermant C*>H«Ph"20 ce qui lui a fait considérer l’acide guaïarétigue comme tétrabasique.

— IV. DÉRIVÉS DE l’aCC B GUAÏARÉTIQUE.

Acide bromaguaïarétit/ue. Cet acide a pour formule C201152Br*O !*. On l’obtient sous forme d’aiguilles incolores et pev agrégées, lorsqu’on verse goutte à goutte du brome dans du sulfure de carbone où.’ou a fait dissoudre de l’acide guaîarétiqup. On continue les additions de brome jusqu’à ce que le liquide ait acquis une couleur brune ; on évapore à siccité, on lave le produit avec de l’alcool froid et on le dissout dans l’alcool bouillant. Le chlore donne un produit de sub-titution analogue, mais très-diffici e à purifier. Le

Ferchlorure de phosphore a.taque également acide guaïarétique, en donnant une masse résineuse tenace et difficile à purifier.

GUAIASSA, type féminin <e la comédie italienne. Ce personnage caractérise ht femme du peuple de Nnples ; c’est un rôle purement napolitain ; il descend en assez droite ligne de la Citeria des farces lat : les. La Guaiassa est une femme mûre et forte, qui ne marchande pas les mots ; les soubrettes de Molière sont des bégueules auprès d’elle.

GUAICOUUOS, nation indigène de l’Amérique du Sud. V. Guaranis.

GUAIFER, prince de Salerne, mort en 8S0. Il succéda, en 862. À Adiinar, qu’il renversa et jeta dans une prison. L’empereur Louis II ayant demandé la mise en 1. bercé de ce dernier, Guaifer le lui envoya, après lui avoir fait crever les yeux pour le mettre dans l’impossibilité de remonter sur.e trône. L’usurpateur fortifia et défendit ivec succès Salerne contre les attaques des Sarrasins ; il montra autant de sagesse comme administrateur que de courage comme homme de guerre, et eut pour successeur son fils Guaimar Ier.

GUAIMAR 1er, prince de Salerne, succéda en 8S0 à son père Guaifer. "vivement attaqué par les Sarrasins et craignant d’ètro trop faible pour résister, il se rei dit à Constantinople (857) et demanda à l’empereur Léon VI de l’aider à défendre ses Etuis. Celui-ci y consentit ; mais, s’étant emparé de Bénévent en 891, il Se tourna contre stn allié et voulut étendre sa domination sur Salerne. Guaimar fit alors alliance avec le dt.c de Spolète et parvint à repousser les Grecs (890). L’année suivante, il passait la nuit dans le château d’Avellino lorsque le châtelain, qui avait à se plaindre de lui, lui fit crever les yeux pendant son sommeil. Cet at.entat exaspéra Guaimar, et la violence de son caractère se changea en cruauté. Il comi lit alors de tels excès que ses sujets obligere.it son fils, associé au pouvoir depuis S93. À prendre seul les rênes de l’État et à enferinei Guaimar 1er Je mauvaise mémoire dans le ccuvent de Saint-Maxime.

GUAIMAR II, dit île Donne némoire, prince de Salerne, mort en 933. Il succéda au précédent en 901. Il fit sans succès la guerre au prince de Bénévent, combattit les Grecs en Apulie, en 929, et laissa le pouvoir à son fils Gisolfe 1".

GUAIMAR III, prince de Slalerne de 994 à 1031. Il fut associé au pouvoir par son père Jean II en 988. Sans cesse ei lutte avec les Sarrasins, qui menaçaient à chaque instant de s’emparer de ses États, il Vf. nquit complètement les envahisseurs, en 1003. grâce à la brillante valeur de quarante chevaliers normands qui revenaient de a terre sainte. Guaimar combla d’honneurs et de présents ses libérateurs, leur fit les plus brillantes promesses pour les retenir atprès de lui, provoqua l’émigration des Normands en Sicile, en leur offrant des richesses et des terres, et attira ainsi les étrangers qui devaient par la suite fonder le royaume de Naples.

GUAIMAR IV, prince de Salerne, fils du précédent, mort en 1052. Il succéda à son père en 1031. Grâce aux Normands, il s’empara de la principauté de Capoue (lu3S), de la ville d’Amallî, la plus riche et la pi js commerçante de l’Italie, envahit le duché de Sorrente, la Calabre, l’Apulie, et éleva la forteresse de Squillace (1044). Mais, ayant mécontenté les Normands, qui se tournèrent c ontre lui, Guaimar perdit rapidement ses conquêtes, se vit contraint par l’empereur Henri III de restituer la principauté de Capoue à Pandolfe V (1047), et fut assassiné pa • des conjurés amalfitains, qui voulaient délivrer leur ville de sa domination. Guaimar ett pour successeur son fils Gisolfe II.

GUAINIER s. ra. (ghè-niô). Bot. Autre orthographe du mot GAINtER.

GUAINUMBI s. m. (gouè-noun-bi — nom