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rière du barreau, -occupa ensuite une chaire de droit et d’économie politique à Turin (l"9S), devint, en 1801, sous-préfet de Lanzo, puis fut nommé procureur impérial h. Asti. En ’ 1809, Gregory alla siéger au Corps législatif, a Paris, comme député du département de la Sésia, et, à l’expiration de son mandat, se rendit à Rome en qualité de président de la cour impériale (18M)- Après les événements do 18U, ce magistrat vécut dans la retraite. On lui doit un certain nombre d’ouvrages, parmi lesquels nous citerons : Solution du problème économico-politique concernant la conservation ou la suppression de la culture du ris en Lomburdie et en basse Italie (Turin, 1818, in-8") ; Storia délia vercellese letteratura ed arli (Turin, 1819-1824, 4 vol. in-4o) ; Projet de code pénal unioersel suivi du système pénitentiaire (Paris, 1832-1833, -in-8»). On a également de lui plusieurs écrits dans lesquels il s’attache à démontrer que l’auteur de 1 Imitation de Jésus-Christ est Jean Geison, moine bénédictin, abbé du couvent de Vcrceil au xme siècle. Ses principaux ouvrages à ce sujet sont : Mémoire sur le véritable auteur de /’Imitation de Jésus-Christ (Paris, 1827, in-4o) ; Histoire du livre de /’Imitation de Jésus-Christ et de son véritable auteur (Paris, 1842, 2 vol in-8»).

GBEGORY (Olinthus-Gilbert), mathématicien anglais, né à Yaxley (comté de Huntingdon) en 1774, mort en 1841. Il avait à peine dix-neuf ans lorsqu’il publia des Leçons astronomiques et philosophiques (1703), qui commencèrent à le faire connaître et le mirent en-relation avec le savant Hutton. Cinq ans plus tard, il alla habiter Cambridge, y fonda une librairie, donna en même temps des leçons de géométrie et d’astronomie qui eurent un grand succès, et fut appelé, en 1801, à occuper, à l’Académie royale militaire, une chaire de mathématiques qu’il garda jusqu’en 1838. Gregory est l’auteur d’un assez grand nombre d’ouvrages dont les principaux sont : Traité de l’Astronomie (1801), très-estimé ; Traité de mécanique (1806, 3 vol. in-8o) ; Lettres sur l’évidence an christianisme (1810, 2 vol. in-8o), plusieurs fois rééditées ; Mathématiques pour les hommes pratiques (1825), etc.

GREGORY ou GREGORJ (Jean - Charles), magistrat et écrivain français, né à Bastia (Corse) en 1797, mort en 1852. Envoyé à Ruina par sa famille, il y étudia le droit civil et canonique, s’occupa en même temps de recherches sur les origines italiennes, puis se rendit à Paris pour s’y faire recevoir avocat. Pendant un séjour de huit années qu’il lit> dans cette ville, il continua à s’occuper de droit, d’archéologie, d’histoire. Au bout de ce temps, il entra dans la magistrature, en qualité de juge auditeur à Bastia (1825), et tut success.vement, depuis lors, juge à Sarla’t, à Ajaccio, à Château-Thierry, conseiller à la cour de Riom (1835) et enfin a celle de Lyon (1837). Gregory avait fait à Paris la connaissance d’un de ses compatriotes, que ses talents, servis par la fortune, avaient porté au premier rang, le comte Pozzo di Borgo, ambassadeur de Russie auprès de la cour de France. Également passionnés pour leur patrie commune, ces deux hommes commencèrent par doter la Corse de la collection des Mémoires laissés par ses chroniqueurs. En 1827, parut, sous le titre de ;, Istoria di Corsiai dell’ arcidiacono Anton-Pietro Filippini, edizione revista, correttn ed illustrala, con in’diti documenti (Pise, 1827-1831, 5 vol. in-4<> et in-8o), le texte expurgé et commenté du vieil auieur corse. Gregory, pour laisser en première ligne le nom de Filippini, avait modestement signé de ses initiales l’introduction mise en tête de cet ouvrage. Cette introduction fut signalée par le savant Botta comme un chef-d’œuvre de clarté et de concision ; elle valut a l’auteur les félicitations de tout le monde savant italien. Cette histoire de Filippini fut gratuitement distribuée aux communes de Corse et vint former le fonds de bibliothèque que chacune d’elles devait posséder. Peu après, Gregory donna une tragédie dont le héros était Sainpieri d’Oruano, un des martyrs de la liberté corse. Le Sampiero Corso (Paris, 1832, in-8o) est une œuvre poétique qui n’était pas faite pour la scène. Gregory fit paraître ensuite : Istoria ili Coisica di Pietro Cirueo, sacerdole d’Alerta, recala per la prima volta in lingna italiana ed illuslrata (Paris, 1834, in-8o), traduction italienne d’un ouvrage écrit en latin. Eu 1843, il donna un ouvrage très-curieux pour l’histoire de la Corse : ce sont les Stututi civili e criminali di Corsica (Lyon, 1843, 2 tomes en 1 vol. in-8o). L’introduction mise en tète de cette réimpression fut très - appréciée en France. Elle parut en français dans la lievue française et étrangère de législation, de jurisprudmee et d économie politi/jue (1S43, t. X), et fut tirée à part sous le titre de Coup d’ail sur l’ancienni’ législation de la Corse (Paris, 1844, itt-8>'). Membre de plusieurs Académies, auxquelles il adressait de nombreux. Mémoires, président du congrès scientifique de la France à Marseille, pour la section d’histoire, donnant à l’Académie de Lyon, tantôt des travaux juridiques, tantôt des fragments historiques, tels que André Doria et la conjuration des Fiescln, préparant dans le silence du cabinet des couvres de premier ordre, l’Histoire du commerce italien, l’Histoire du commerce des peuples maritimes, l’Histoire de

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la Corse, Gregory abusait, par des travaux excessifs, delà puissante constitution dont la nature l’avait doué. Une maladie de la moelle épinière vint l’avertir qu’il était temps de prendre du repos, mais il était trop tard. Comme ressource extrême, on l’envoya prendre les eaux de Pietrapola, en Corse, où il mourut bientôt après.,

GRÉGOU s. in. (gré-gou — mot provenç., qui signif. grec). Mar. Nom du vent grec, ou vent du nord-est, sur la Méditerranée.

GBÈGUE s. f. (grè-gue — de l’italien grechesco, à la grecque ; de greco, grec, des grègues ou grégttesques étant proprement des chausses faites à la façon grecque). Espèce déculotte sans brayette ; s emploie souvent au pluriel pour désigner une seule culotte : Les vastes grègues turques, la veste soittachée, la ceinture bariolée et hérissée d’armes, forment, avec des caprices individuels, le fond dit costume des bachi-bouzoucks nègres. (Th. Gaut.)

— Loc. fam. Tirer ses grègues, S’enfuir :Le galant aussitôt

Tire su grègues, gagne en haut, Mal content de son stratagème.

La Fontaine.

— Encycl. Du temps des armures de fer et sous le règne de Louis XI, on donnait le nom de grègues à des hauts-de - chausses sans brayettes, aux rabâches, dont les militaires avaient emprunté la mode des Grecs au temps des croisades. Les cuissards et les demi-cuissards recouvraient les grègues. Henri Estietine (Nouveau langage français) témoigne que, dans le xvte siècle, les chausses à la grecque devenaient de mode parmi les citadins. Aux grecques ou grègues ont succédé les trousses, la culotte, le pantalon. Cependant les hussards portaient encore des grègues au milieu du siècle dernier. Les grègues s’attachaient avec un nœud de ruban nommé un lie-grègues, qui a longtemps servi d’enseigne aux marchands qui les vendaient, aux merciers. Dans le xvne siècle, ce lie-grègues figuré au-dessus des boutiques se transforma oli une inscription qu’on prendrait volontiers pour un calembour plutôt que pour une altération : À l’Y. C’est là l’origine de ces Y symboliques qui sont devenus l’emblème de la mercerie, la marque de certaines marchandises, et dont les merciers eux-mêmes

ont depuis longtemps perdu le sens. v

GREI FF (Frédéric), chimiste et pharmacien allemand, né à Tubingue en 1601, mort en 1668. Il succéda à sçn père comme pharmacien, perfectionna la thériaque céleste de Duchesne, acquit une fortune considérable et reçut du duc de Wurtemberg le titre de conseiller. Ses principaux ouvrages sont : Consignatio medicamentorum omnium qus in o/ficina proslaut (Tubingue, 1632, in-4<>) ; Decas nobilissimorum medicamentorum galenico-chymico modo compositorum (Tubingue, 1641, in-4o) ; Courte description d’une pharmacie de compagne très-commode (Tubingue, 1642), etc. Il a laissé aussi quelques poésies.

GREI FFENBERG, ville de Prusse, prov. de Poméranie, régence et à 66 kilom. N.-E. de Stettin, sur la rive gauche de la Réga ; 3,700 hab. Fabrication de toiles renommées, draps, serges et chapeaux. 1 ! Ville de Prusse, prov. de Silésie, régence et à 53 kilom. S.-O. de Liegnitz, sur la Queiss ; 2,600 hab. Fabrication de toiles ; commerce actif avec la Hollande et l’Allemagne du Nord. La ville se divise en deux parties : YAltstadt (ville ancienne), fondée en 1242 et fortifiée en 1300 par Bolko ; la Neusladl (nouvelle villa), qui ne date que de 1592. L’église catholique, bâtie en 1512 et remaniée en 1605, renferme les tombeaux de la famille de Schatfgotsch. Une inscription sur la tour de l’hôtel de ville rappelle l’incendie de 1783, qui détruisit une partie de la cité. A’ ; x environs s’élèvent les ruines du château île Gieiffenstein.

GREIFFENHAGEN, ville de Prusse, prov. de Poméranie, régence et k 19 kilom. S. de Stettin, sur le Regelitz ; 5,000 hab. Industrie agricole ; pèche.

GRE1FRE, une des neuf filles de géant qui, dans la mythologie Scandinave, engendrèrent le dieu Héimdale au bord de la terre,

GREIFSWALDE, en latin Gripswaldia, ville de Prusse, prov. de Poméranie, régence et à 28 kilom. S.-E. de Stralsund, sur le Rick, qui ’ y forme un port et la met en communication avec la mer Baltique ; 17,540 hab. Fabriques d’épingles, huile, tabac ; chantiers de construction ; salines produisant annuellement plus de 800.000 quintaux de sel ; commerce fort actif. Plus de 150 bâtiments entrent annuellement dans le port de Greifswalde. L’université de Greifswalde fut fondée, en 1456, par Je duc do Poméranie Wratislas IX ; elle subsiste.encore aujourd’hui, et se trouve fréquentée par une centaine d’étudiants. La ville possède, à côté de la haute école, un séminaire, un collège et un gymnase ; un cabinet d’histoire naturelle, un observatoire, un jardin botanique riche en plantes rares, un cabinet de minéralogie remarquai ! • par ses échantillons de Suède et de Sib’rie ; enfin une bibliothèque composée de plus de 40,000 volumes.

Fondée en 1233, cette ville, après avoir été entourée de murs par Wratislas, tomba, en 1031, au pouvoir des Suédois, auxquels elle fut enlevée, en 1679, par la grand électeur de

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Braudebourg. Ravagéepar les Russes en 1713, elle tomba en lu possession du Danemark en 1715 ; depuis 1815, elle appartient à la Prusse. Un chemin de fer met aujourd’hui cette ville en communication avec Stettin, Stralsund et Wolgart.

On remarque k Greifswalde : une colonne de 17 mètres de hauteur, érigée en 1856, en commémoration du 400e anniversaire de la fondation de l’université ; l’église Saint-Jacques, qui date du xme siècle et renferme de curieux fonts baptismaux ; de vieilles maisons curieuses par leur architecture ; les belles promenades créées sur l’emplacement des anciennes fortifications. Dans les environs de la ville, les beaux ombrages des bois d’Eldena et del’Elisenhain attirent les promeneurs. Le cercle de Greifswalde a une superficie de 987 kilom. carrés et une population de 55,728 hab.

GREILLADEs. f. (grè-lla-de ; «mil. —rad. griller). Métall. Carburation de la mine dans les fourneaux à la catalane.

GREIZ, ville d’Allemagne, capitale de la principauté de Reuss-Greiz. À 90 kilom. S.-O. de Leipzig, sur la rive droite de l’Elster Blanc ; 11,047 hab. Elle n’en comptait que 5,735 en 1834. Nombreuses fabriques de draps, lainages, brasseries. Greiz possède un château princier entouré d’un beau parc dans lequel se trouve un palais d’été. L’ancienne résidence, située sur une hauteur rocheuse, est devenue le siège du tribunal et de diverses autres administrations. On y remarque aussi un bel hôtel de ville moderne, construit en 1741, et une ancienne commanderie de l’ordre teuton’ique. Depuis 1SG5, Greiz communique par un embranchement avec le chemin de fer de l’Ouest de la Saxe.

GREIZ (princii’AUTÉ de REUSS-.), principauté d’Allemagrid. V. RKUSS.

GRÊLAGE s. m. (grè-la-je — rad. grêler). Techn. Action de grêler la cire, de la réduire en rubans ou en grains ; résultat de cette action, il On dit aussi grklouaGe.

GRÉLASSON s. m. (gré-la-son). Comm. Nom donné, dans les houillères de la Loire, k la houille dont les morceaux ont un décimètre cube environ. Il On dit aussi grélat.

GRÊLE adj. (grê-le — lat. gracilis, mot que Curtius rapporte à la racine sanscrite korç, maigrir ; d où aussi le sanscrit karças, maigre, décharné, grêle, le grec kolekanos, kolokanos, maigre, kolossos, grande statue, colosse). Long et menu : Jambe "Grêle, titille grêle. Le fin a une tige haute d’un pied, grêle, et d’une couleur glauque. (A. Karr.) La plupart des femmes des ailles ont les bras et les cuisses trop grêles. (Maquel.)

Immobile sur son pied grêle, L’ibis, le bec dans son jabot.

Déchiffre au bout de quelque stèle Le cartouche sacra de Thot.

Tu. Gautier.

Venez, boucs méchants,

Psylles aux corps grêles,

Aspioles frêles,

Comme un (lot de grêles.

Foudre dans les cHaraps.

V. Hugo.

— Par ext. Aigu et peu intense, en parlant du son : Voix grêle.

La voix arête des cymbales

Se mêlant par intervalles

Au bruit de la grunde mer.

V. HuflO.

— Anat. Se dit de diverses parties du corps minces et longues : Muscle grêle. Apophi/se grêle. Il Intestin grêle, Portion étroite de l’intestin, qui s’étend depuis l’estomac jusqu’au cajeum.

— Substantiv. Nom des deux muscles de la cuisse : grêle antérieur, grêle interne.

— s. m. Comm. Nom donné, dans le bassin du nord, k la houille dont les morceaux ont un décimètre cube environ, et que l’on appelle grëlat ou grëlasson dans les bassins du centre et de la Loire.

— s. m. pi. Mainm. Groupe de mammifères carnassiers comprenant ceux qui ont le corps grêle et allongé, tels que les genres herpeste, mofette, martre et loutre. Syn, de vkrmi-

FORMES.

— Syn. GrAlc, délié, On, etc. V. DÉLIÉ.

— Grclo, Duel. V. FLUET.

GRÊLE s. f. (grê-le — du lat. gracilis, petit, ou mieux de grès, qui a donné grésil). Météorol. Eau congelée qui tombe de l’atmosphère en grains arrondis : Orage mêlé de pluie et de grêle. Lu GrÊLB écrase quelquefois en un instant t’espoir des travaux de toute une année. (Ruspail.)

La plus belle moisson est sujette a la grêle.

Racah.

La grde en sautillant sur les toits retentit.

Castei, .

— Fig. Grande quantité d’objets qui tombent très-dru : Une grêle de traits, de balles, de boulets. Une grêle de coups.

Comme la grêle. Comme grêle, Rapidement et en grande quantité : Dans les tranchées, les coups de fustt pleuvaienl dru et menu COMME GRÊLE. (Acad.) [| Pire que la grêle, Méchant comme la grêle. Extrêmement méchant. Ce bambin est méchant comme la grêle.

— Techn. Lame d’acier plate et dentelée, dont le tabletier se sert pour grêler.

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— Encycl. Météorol. Dès l’origine de la météorologie, on adonné une foule d’explications diverses de ce phénomène, et encore aujourd’hui les physiciens sont loin d’être d’accord entre eux. Comment comprendre que, pendant la b* ?l !e saison et les jours les plus chauds, il tombe souvent des masses considérables de glace ? Pcurquoi certaines contrées sont - elles ravagées par la grêle presque tous les ans, tandis que des localités adjacentes sont presque toujours épargnées ? La grêle se forme-t-el !e dans les couches supérieures de l’atmosphère du à une faible distance de la surface de la terre ? Telles sont les questions qui ont Hé soulevées et jamais résolues. On distingue ordinairement trois espèces de grêlons ; mais, pour prouver que cette distinction, fondée sur la grosseur des grêlons, n’a aucune valeur scientifique, il suffit de faire dbserver qus l’on n’a jamais été tenté de faire des classes de neige différentes suivant leur diamètre. Les grêlons les plus petits sont désignés Sous le nom de grésil. Ordinairement sphériques, ils atteignent rarement un diamètre de om,002. Les gréions isolés sont opaques, souvent assez mous et d’une blancheur qui se rapproche de celle de la neige. Les plus gros sont quelquefois entourés d’une légère couche déglace ; ils tombent en hiver et- au printemps, pjndunt la saison des pluies soudaines dites grains ; rarement ils accompagnent les orages. La véritable grêle a. ordinairement la forme d’uni poire ou d’un champignon terminé par une surface arrondie. C’est une masse opaque Et analogue a la neige durcie. Les grêlons pics gros sont entourés d’une épaisse couche de glace et se composent de couches alternatives de neige et de glace. Aucun observateur n’a vu de grêlons formés de glace transparente ; tous parlent d’un noyau neigeât. Souvent les grains ressemblent à des pyramides sphériques ou pyramides à trois faces, terminées par une base qui est une poition de sphère. Les grains de grésil forment le centre des gréions, et plusieurs physiciens croient que le grésil se métamorphose en grêlons à mesure qu’il descend dans l’atmosphère, par suite de l’addition de nouvelles couches de glaça. Les grêlons dans lesquels la glace transparente domine sont des gouttas de pluie qui tombent des nuages amenés f.ar les vents du sud et qui gèlent en traversant les couches refroidies de l’air voisines dj sol. La grosseur des grêlons est souvent considérable ; mais il faut se demander si.es masses que l’on trouve mentionnées dans les auteurs ne sont pas dues à l’agglomération d’un grand nombre de grêlons qui se : ont réunis en tombant. Chaque année on trouve dans tes journaux des nouvelles de giélons énormes tombés dans divers lieux ; en voici quelques exemples. Le 29 avril 1697, oi ramassa, dit Halley, dans le Flintshire, des gréions pesant 120 à 130 grammes. Parent assure que l’on trouva dans le Perche, le 15 mai 1703, des gréions de la grosseur du poin, *. Dans l’Amérique du Nord, suivant Oliusted, il tombe tous les ans des grêlons de la grosseur d’un œuf de poule. Pendant un temps de grêle, le 5 octobre 1831, il tomba à Consiantinople des masses de la grosseur du poing. Une demi-heure après, quelques-unes pesaient encore 500 grammes. Il y a plus, une grè’e enfonça, 1& 15 juin 1829, les toits des maisons à Cazorta, en Espagne ; les blocs de glace pesaient, diton, 2 kilogr. Il est probable qui : c’étaient des grêlons agglomérés ; on ne saurait en douter it l’pgard d une musse tombée en Hongrie le S mai 1802, et qui avait 1 mètre en long et en large et 7 décimètres de haut. On a quelquefois trouvé dans l’intérieur des gréions des débris de paille, et en Islande de la cendre volcanique. On a aussi parlé de gréions contenant du sulfure de fer et des oxydes de fer hydraté, mais le fait n’a pas été très-bien prouvé. Il est constant qu’il tombe de la grêle à toutes les heures du jour, mais qu’il en tombe surtout vers midi ou un peu après, au moment de la plus grande chaleur diurne. Les grêles nocturnes ne sont pas rares non plus. La grêle, de même que les pluies et les orages, ne survient pas avec une égale fréquence datrs toutes les saisons. En y réunissant le grésil, qui ne diffère pas sensiblement de la grêle, nous trouvons qu’en Europe elle est d’autant plus rare qu’on s’éloigne davantage des côtes de la mer. En égalant à cent le nombre de fois qu’il grêle dans l’année, nous trouvons, pour les différentes saisons, les nombres proportionnels suivants :

DISTRIBUTION DES AVERSES DE GRÊLE DANS LES QUATRE SAISONS.

Ainsi, en Angleterre, le grésil ou la.-grêle tombent principalement en hiver En France, c’est au printemps que le grésil, connu à Paris sous le nom de giboulées, est très-fréquent. On a remarqué que très-souvent il