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din, puis les Quatre saisons, pour le roi d’Espagne. En 1799, il exposa au Salon une nouvelle Danaé, qui n’était autre que le portrait d’une actrice de la Comédie-Française, * Mtno Lange. Cette dame avait commandé son portrait au peintre et l’avait refusé ensuite, sous le prétexte qu’il manquait de ressemblanoe. Au Salon, tout le monde reconnut le personnage, et ce fut un rire universel, car le peintre avait rempluoé la pluie d’or traditionnelle par des gros sous. Un Fintjal au milieu de ses descendants, composé pour le premier consul, ne fut pas très-goûté’. L’auteur, loin de se décourager, résolut de forcer pur un chef-d’œuvre les critiques à l’admiration. 11 se retira donc complètement du monde et se consacra tout entier.a son nouveau travail. Ce fut seulement au bout de quatre ans qu’il reparut au Salon, avec la Scène du déluge. ’ David exposait cette même année (1806) son fameux tableau des Sabines, et ainsi le maître et l’élève allaient se trouver concurrents. La voix publique se prononça si énergiquement et si unanimement en faveur de Girodet, que les jurés n’hésitèrent pas à lui décerner la palme. Son illustre rival fut lui-même du nombre des admirateurs les plus enthousiastes de la Scène du déluge, et on l’entendit s’écrier : « 11 a été donné à Girodet, dans cet ouvrage, d’unir la fierté de Michel-Ange.kla pureté de Raphaël. »

Un roman de Chateaubriand fournit bientôt à.Girodet le sujet d’une nouvelle toile, 'I>iliumati<m d’Atata, qui obtint un immense succèSj On admirera toujours cette poétique composition, dont la couleur et l’aspect mélancoliques produisent un effet saisissant sur les imaginations rêveuses. En 1808, Girodet exposa l’Empereur au moment d’entrer dans Vienne, et, en 1810, la Récolte du Caire. De 1810 à 1819, il ne s’occupa pas de grands travaux ; sa santé étant gravement altérée, il se contenta de faire quelques dessins et une Tête de vierge, qui est un petit chef-d’œuvre. Mais, en V819, il reparut au Salon avec un tableau charmant, Pygmalion et Galatée, qui lui attira des éloges universels.

Depuis cette époque jusqu’à sa mort, il ne fit que des portraits, notamment ceux de Cathelineau, de Bonchamp, de Merlin de Douai et de Mme Reizet. On a publié, en 1829 : Œuvres posthumes de Girodet-Trioson, peintre d’histoire, suivies de sa correspondance, précédées d’une notice historique, et mises en ordre par P.-A. Coupin. On trouve dans cette collection un pofime : le Peintre, en six chants, assez faible, malgré quelques vers heureux et quelques descriptions agréables. Il a encore laissé des traductions de poètes grecs et latins, qui sentent trop l’effort et le travail. Sa correspondance est très-intéressante.

— Bibliogr. Consultez les ouvrages suivants : Marie de Salm-Dyck, Girodet (Paris, 1825, in-8») ■ P.-A. Coupin, Notice nécrologique sur la vie et les ouvrages de Girodet (Paris, 1825, in-8<>, portrait) ; Quatremère de Quincy, Éloge de Girodet (Paris, 1825, in-4o) ; l’Enéide, suite de compositions par Girodet (Paris, 1825-1827, in-4») ; les Amours des dieux :, recueil de compositions dessinées par Girodet (Paris, 182S, in-fol.). „

G1ROFLADE s. f. Ci-ro-fla-de — rad. giroflée). Zooph. Nom de plusieurs polypiers, dans le midi de la France.

GIROFLE’ s. f. Ci-ro-fle — latin taryophyllum. grec karuophullan ; de karua, noyer, et de phullon, feuille). Bot. Bouton non épanoui du giroflier : L’arbre qui donne le girofle a le port du bouleau, l’écorce fine et lisse du hêtre. (Raynal.) On dit aussi clou de girofle, il Nom vulgaire du chervis, dans quelques départements de l’Est, tl Griffe de girofle, Clou de girofle dont la tête, c’est-a-dire le bouton à fleur, est tombé, et dont les sépales secs présentent, en effet, la forme dUine griffe. Il Girofle rond, Nom vulgaire des graines de l’amome. Il Mère de girofle, Fruit mûr du girofle, contenant les graines.

— Arboric. Girofle panaché, Variété de poire.

— Encycl. V. GIROFLIER.

GIROFLE s. m. Ci-ro-flé — rad. girofle), llelminth. Syn. de caryophyllkb.

GIROFLÉE s. f. Ci-ro-flé — gr.gurophullon ; de guros, cercle, et de phullon, feuille, pétale). Bot. Genre de crucifères cultivé dans les jardins pour la beauté et le parfum de ses fleurs : Giroflée à fleurs jaunes, rouges, violettes, blanches, panachées. Un pot de giroflée. ., . L’humble giroflée, aux lambris suspendue. Comme un doux souvenir fleurit sur les dâbris.

Lamartine.

Il Giroflée ou giroflier de Mahon, Syn. de julienne.

— Pop. Giroflée à cinq feuilles, Soufflet : Marie-Jeannel mes iocqa.es et mon cachemire de poil de lapin, et vite, ou je te réchauffe la joue par une giroflée à. cinq, feuilles. (Balzac.)

— Encycl. Les giroflées sont des plantes herbacées, bisannuelles ou vivaces, plus rarement ligneuses, à feuilles alternes, obiongues, lancéolées ou linéaires, a fleurs de couleurs très-variées, réunies en grappes lâches terminales. Ce genre comprend une quinzaine d’espèces, répandues dans les régions tempérées et froides de l’hémisphère boréal. Elles possédant k un faible degré les propriétés générales des crucifères : on les emploie, mais ra GIRO

rement, en médecine, comme anodines, céphaliques, diurétiques et incisives. C’est surtout comme plantes d’ornement que les giroflées sont intéressantes, La plus connue est la giroflée des murailles, appelée violier dans le midi de la France, et désignée aussi dans quelques localités sous le nom bizarre de ramoneur, parce qu’on la trouve fréquemment sur les cheminées. Ses fleurs, d’un beau jaune d’or, ont une odeur des plus agréables. Cette plante forme des touffes rameuses d’environ om,85 de hauteur. La giroflée des Alpes est moitié plus petite, et ses fleurs, d’un jaune pâle, sont moins nombreuses. La giroflée cornue, originaire de la Sibérie, est, au contraire, beaucoup plus grande, car elle atteint près d’un mètre de hauteur. Ces trois espèces, souvent confondues dans les jardins sous les noms de baguette- d’or, bâton d’or, rameau d’or, etc., ont produit de nombreuses variétés à fleurs doubles, recherchées surtout pour leur parfum suave. La grande giroflée ou giroflée des jardins, haute de près d un mètre, à feuilles longues et velues, se termine par une longue grappe pyramidale de fleurs de nuances très-variées. La giroflée des fenêtres se rapproche beaucoup de l’espèce précédente, dont elle se distingue surtout par son feuillage recoquillé. La giroflée annuelle est fréquemment désignée sous le nom vulgaire de quarantaine, à cause de la rapidité avec laquelle s’accomplissent les diverses phases de sa végétation. Elle présente, du reste, de nombreuses variétés à fleurs blanches, rouges, violettes ou panachées. Cette dernière espèce, ’comme la giroflée grecque ; est rangée aujourd’hui dans le genre mathiole. Les giroflées sont, en général, rustiques, peu exigeantes en fait de soins de culture ; elles croissent dans la bonne terre de jardin et se propagent facilement par graines ou par boutures. GIROFLÉE adj. f. Ci-ro-flé — rdd. girofle). Comm. TJsité seulement dans l’expression Cannelle giroflée, Ecorce de giroflier qu’on emploie aux mêmes usages que la cannelle pro—prement dite.

GIROFLIER s. m. Ci-ro-fli-é— rad. girofle). Bot. Genre d’arbres, de la famille des myrtacées, tribu des myrtées, qui produit le girofle : La transplantation au giroflier exige quelques précautions. (Dutour.) Il Nom vulgaire de la giroflée, dans le midi de la France, il « Giroflier des Alpes, Nom vulgaire de l’arabette des Alpes. Il Giroflier jaune d’Afrique, Nom vulgaire de quelques manulées. Il Giroflier de Mahon, Syn. de julienne.

— Encycl. Le giroflier (caryophyllus aromaticus de Linné) a une taille assez développée et atteint jusqu’à 7 mètres de hauteur ; ses feuilles sont opposées, épaisses, pointues aux deux extrémités et ponctuées ; son inflorescence est un corymbe ; ses fleurs ont un calice tubuleux, cylindroïde, a quatre divisions terminales, une corolle k quatre pétales insérés au sommet du tube calicinal et se séparant du calice au moment de la fécondation ; des étainines libres, disposées en quatre groupes ; un ovaire infère, biloculaire, dont chaque loge contient vingt ovules. Son fruit est une baie à deux loges contenant chacune une semence ; l’une, des deux avortant souvent ; la semence restante est alors ovoïde. Le giroflier est originaire des Moluques. 11 a été répandu, il y a fort longtemps, sur le continent asiatique ; mais ce n est qu’en 1778 qu’il fut introduit dans l’Ile Bourbon, et deux ans plus tard à Cayenne, d’où il se propagea dans les Antilles. L’acclimatation de ce précieux végétal dans les colonies françaises est due à Poivre, gouverneur de l’île de France, qui, en 1789, envoya une expédition dans les mers des Indes, dans le but de rapporter le plus grand nombre possible des. arbres fournissant les épices. Au départ de Poivre de l’Ile de France, son œuvre était loin d’être terminée, et ce fut grâce aux soins du directeur des cultures qui avaient été établies avec les jeunes plantes venues des Indes, M. de Céré, que quelques-uns survécurent, parmi lesquels le giroflier. C’est du jardin de 1 lie de France que furent expédiés les girofliers destinés k propager k Cayenne et aux Antilles une culture si importante.

Le produit commercial du giroflier est connu sous les noms de girofle, girofle ou clous de girofle. C’est la fleur cueillie, avant que la corolle se soit détachée, les pétales.encore soudés formant une petite boule au - dessus du calice. On fait sécher les fleurs au soleil et on les livre au commerce dans cet état. La couleur brune du-girofle a fait penser qu’il était séché au feu : il n’en est rien, cette couleur étant due, non pas k la fumée, mais à une huile qui gonfle toutes les cellules du calice et brunit facilement à la lumière. On connaît trois sortes de girofle. Le girofle des Moluques, importé par la Compagnie des Indes, ce qui le fait nommer encore girofle anglais, est brun clair, un peu cendré à la j surface, quadrangulaire, gros, lourd, et pos| sède une saveur acre et brûlante, une odeur j forte et caractéristique. Le girofle de Bour- I bon est un peu plus petit que le précédent, duquel il se rapproche d’ailleurs Deaucoup. Le girofle de Cayenne est plus petit encore, d’une couleur foncée, presque noir, grêle, sec, et moins aromatique ; il est moins estimé que les deux autres. Le girofle est l’objet d’un trafic considérable ; l’Europe en consomme, chaque année, pour plusieurs millions de francs. Il est employé comme condiment et

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comme médicament. On en fait une teinture, une essence ;.il entre dans la préparation d’une foule de médicaments composés. Il est excitant et" stomachique. D’après Trommsdorff, sur 100 parties, il renferme 18 d’huile volatile, 17 de matières astringentes et extractives, 13 de gomme, 6 de résine, 28 de ligneux et 18 d eau.

, L’essence de girofle se prépare en distillant le girofle avec de l’eau. Cette préparation est faite surtout par les Hollandais, qui en falsifient souvent le produit. Comme cette essence est peu volatile, on ajoute généralement k l’eau avec laquelle on la prépare une certaine quantité de sel, qui élève la températuré d’ébullition et augmente le rendement. Cette huile volatile a l’odeur du girofle ; elle est plus dense que l’eau (1,063) : c’est un mélange d’hydrocarbure très-réfringent, bouillant à 142° et isomérique avec l’essence de térébenthine, avec une huile oxygénée, l’acide eugénique. L’essence de girofle est employée comme topique contre les douleurs de dents.

Lodibert a découvert dans le girofle des Moluques un principe cristallisé, inodore, qu’il a nommé caryophylline. Cette substance existe également dans le girofle de Bourbon ; on ne l’a pas trouvée dans celui de Cayenne.

On introduit parfois dans le commerce, où ils sont connus sous le nom de griffes de gi-, rofle, les pédoncules brisés du girofle. Il enest de même des baies du giroflier, nommées antoffes ou mères du yirofle.Çe fruit, suivant qu’il a été cueilli k une époque plus ou moins éloignée de sa maturité, est plus ou moins tubuleux et cylindrique ; il ne présente plus, comme le girofle, les traces de la corolle. Son odeur est la même que celle des fleurs. Plus mûr encore, il est devenu ovoïde et pulpeux, ses semences se sont développées et son odeur a presque disparu.

On emploie au Brésil, sous le nom de girofle indigène (craveiro da terra), les boutons floraux du calyptranthes aromaiica et les jeunes fruits de 1 eugenia pseudocaryophyltus.

GIROÏDINE s. f. Ci-ro-i-di-ne — du lat. gyrare, tourner, et du gr. eidojs, aspect). Moll. Genre de foraminifères.

GIROL s. m. Ci-rol). Moll. Coquille du genre olive.

GIROLAMO, masque de la farce milanaise et piémontaise, que les Piémontais ont-débaptisé en 1802, pour lui donner le nom de Gianduja. Les Milanais lui ont conservé son nom séculaire, sous lequel on peut le voir encore aujourd’hui k Milan remplir le premier rôle dans toutes les farces, toutes les parodies, toutes les pièces à grand spectacle, du domaine des fantoccini. On l’a vu, dans une parodie à’Alceste, poudré à blanc, avec ailes de pigeon et bourse, représenter Pirithoùs et accompagner Hercule aux enfers : ses frayeurs pendant la route rappelaient un peu les poltronneries qu’Aristophane prête, en pareille occasion, ’à Xanthias, dans les Grenouilles. M. Bourquelet, en 1841, a trouvé ce personnage très-amusant dans une pièce en cinq actes, le Terrible Maino, chef de brigands, mélodrame avec accompagnement de. poignards, d’évanouissements et de coups de pistolet. M. Magnin fait remarquer qu à. Milan le plastron le plus ordinaire des plaisanteries de Girolamo est un Piémontais, qu’on a grand soin de supposer parfaitement stupide, « gracieuseté de bon voisinage que les fantoccini de Turin ne manquent pas de renvoyer avec usure à leurs bons amis de Milan. »

GIROLE s. m. (gi-ro-le). Ornith. Nom vulgaire d’une espèce d’alouette, dans le Midi.

— Bot. Nom vulgaire du chervis, plante de la famille des ombellifères. || Nom vulgaire des chanterelles, genre de champignons. On écrit aussi girolle.

GIROMAGNY, ville de France (Haut-Rhin), ch.-l. de cant., arrond. et à 13 kilom. N.-O. de Belfort, sur la Savoureuse ; pop. aggl., 2,549 hab. — pop. tot, 2,893 hab. Mines non exploitées d’argent, de cuivre, de cobalt, de plomb, de zinc, d’arsenic, etc. Chaux carbonatée cristallisée ; cristal de roche. Briqueterie. Église et hôtel de ville remarquables. Giromagny possède une filature de coton qui emploie 310 métiers et 20,000 broches.

GIRON s. m. Ci-ron —du lat. gyrus, cercle). Partie du corps qui s’étend do la ceinture au genou, chez une personne assise : Les filles de Darius, prisonnières, étaient couchées dans le giron de leur grand’mère. (Vaugel.) ....... L’oiseau qui porte Ganyméde,-

Du monarque des dieux enfin implore l’aide,

Dépose en son giron ses œufs

La Fontaine.

— Fig. Milieu dans lequel on vit ou dans lequel on se trouve : La Résolution, au xix° siècle, n’a pris naissance dans le giron d’aucune secle. (Prûudh.)

— Relig. Giron de l’Église, Orthodoxie, communion avec la vraie Église : Rentrer au giron de l’Eglisb. Ramener quelqu’un au giron dis l’Église.

— Blas. Triangle équilatéral qui a pour côté la demi-largeur de l’écu, et dont le sommet occupe le centre de l’écu : Porter d’or au giron d’azur.

— Archit. Partie horizontale d’une marche, celle sur laquelle on pose le pied ; Un giron trop étroit fatigue le pas en le pressant ; un giron trop large oblige à boiter, en faisant

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doubler le pas sur la marche, n Giron droit, Celui qui se termine par deux lignes parallèles.

GIRON ou GIROU, rivière de France, Elle naît dans le Tarn, forme la limite entre ce département et celui de la Haute-Garonne, pénètre dans la Haute-Garonne et se jette dans le Lhers-Movt, près du pont du chemin de fer de Toulouse k Moutauban, après un cours de 75 kilom.

GIRON (Francisco-Hernandez), conquérant espagnol, mort en 1554. Il prit successivement part à la conquête du Mexique, sous les ordres de Fernand Cortez, k celle du Pérou sous Pizarre et Almagro, acquit une fortune considérable et ne tarda pas k jouir d’une

frande influence parmi les Espagnols. Sûravoir autour de lui un grand nombre de partisans, il se révolta pour s’emparer du gouvernement, battit k deux’reprises les troupes royales, mais finit par être vaincu k Pacava. Fait prisonnier, il fut conduit k Lima, condamné à la peine capitale et exécuté.

tilRON DE LOYASA (don Garcias), prélat espagnol, né k Talavera en 1542, mort k Giron en 1599. Aumônier et maître de chapelle de Philippe II, en 1585, il devint par la suite précepteur de l’infant don Philippe et archevêque de Tolède (1598). Ce savant prélat a publié, outre plusieurs traités, Collectio conciliorum Hispaniœ, curtl emendutionibus (Madrid, 1593, in-fol.).

G1RONCOURT, village et comm. de France (Vosges), cant. de Cnâtenoir, arrond. et à 21 kilom. de Neufchàteau, sur la Vraine ; 436 hab. Commerce de dentelles. Puits artésien d’eau ferrugineuse. Dans l’église, beau monument provenant de" l’abbay» de Chaumouzey, et représentant la Vierge entourée de deux anges.

G1RONCOURT (Henri-Antoine Regnard de), magistrat et littérateur français, né à Nancy en 1719, mort en 178C. Il quitta l’enseignement pour étudier le droit, exerça la profession d’avocat à Nancy et îi Epinal, puis devint conseiller chevalier d’honneur au bureau des finances de Metz et Alsace. Son principal ouvrage est un 'Traité historique de l’état des trésoriers de France et généraux des finances, avec les preuves de la supériorité de ces officiers (Nancy, 1775, 2 vol. in-4o), où l’on trouve de curieuses recherohes.

GIRONCOURT (Alexis-Léopold Regnard de), magistrat français, né k Epinal en 1750, mort à Nancy en 1824. Il était fils du précédent, k qui il succéda comme conseiller au bureau des finances de Aletz. Pendant la Révolution, il devint homme de loi. fut nommé, après le coup d’État du 18 brumaire, juge au tribunal de Cologne et perdit sa place en 1813. Il travaillait k la rédaction d’une Uistoire da Nancy et des Ephémérides lorraines, lorsqu’il mourut. Parmi ses écrits, nous citerons : son Prêtas statistique du département de la Meurthe (1802) ; Interrogatoire préparatoire, acte d’accusation et biographie de l’ex-curé PierreJoseph Schsffer (1804, in-4<>).


GIRONDE s. f. (ji-ron-de — du fleuve de même nom). Hist. Parti politique dans l’Assemblée législative et dans la Convention, qui vota avec les députés de la Gironde et représentait l’opinion républicaine modérée,

— Encycl. V. Girondin.


GIRONDE, fleuve de France. V. Garonne.


GIRONDE(département de la), division administrative de la région maritime S.-O. de la France, entre 44° 12’ 1G" et 45» 35’ 50" de latit. et entre 2° 1’ 15’* et 3<> 35’ 40" de long. O. Ce département, formé de l’ancienne Guyenne, du Bordelais, du Périgord, de l’Agénais et du Bazadais, est borné : au N.-E., par les départements de la Charente-Inférieure et de la Dordogne ; au S.-E., par le Lot-et-Garonne ; au S.-S.-O., par les Landes et k l’O., par l’océan Atlantique. Il forme le diocèse de Bordeaux, la 1™ subdivision de lu 14» division militaire du 6<s corps d’année : il ressortit k la cour d’appel de Bordeaux, a la 10e légion de gendarmerie, au ia arrondissement maritime, k la 10e inspection des ponts et chaussées, k la 29e conservation des forêts, k l’arrondissement minéralogique de Bordeaux, k

la 7e région agricole. Il comprend 0 arrond. : Bordeaux, Bazas, BÏaye, La Réole, Lesparre et Libourne ; 48 cant., 547 comm. et 701,855 hab. Superficie, d’après le cadastre, 974,032 hectares.

Le sol du département de la Gironde peut être réparti en cinq zones parallèles, s’étendant du S.-E. au N.-O., savoir : les landes, les graves, les palus, les coteaux et les plateaux. Les landes, situées au S. du département, sont formées de sable quartzeux recouvert d’une couche plus ou moins épaisse de terreau de bruyère imparfaitement décomposé. Le sous-sol, k une certaine profondeur, est une sorte de grès végéto-ferrugineux et imperméable. Cette imperméabilité, cause permanente de stérilité, est encore augmentée par le défaut de pente, qui empêche l’écoulement des eaux pluviales. Les graves sout des couches de sable, de gravier, de cailloux charriés par les eaux. Cette nature de terres, assez commune au fond des vallées, renferme souvent des fragments de quartz hyalin remarquablement purs, d’un éclat et d’une transparence admirables, qui sont connus des joail-