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après ; elle égala la défense, qui fut des plus acharnées. Elle coûta k l’armée fédérale 5,640 hommes, morts, blessés ou prisonniers. Heureusement le moral de l’armée ne souffrit que momentanément de cet échec, et, deux semaines après, la journée fatale était glorieusement réparée. Dans plusieurs combats livrés sur la route de Weldon, Grant mit 10,000 confédérés hors de combat. « Après les grandes batailles de la fin du mois d’août, qui avaient assuré aux fédéraux la possession incontestée du chemin de fer de Petersburg à Weldonj le général Grant continua ses opérations d investissement avec la même énergie patiente que par le passé. Cependant, le général Lee ne voulait point succomber sans tenter de percer le cercle de fer qui l’étreignait. Le 25 mars 1865, il fit attaquer soudainement, par deux divisions, les détachements des fédéraux qui gardaient le fort Steadman, non loin des bords do l’Appomatox, entre Petersburg et City-Point. Cette malheureuse attaque né coûta pas moins de 5,000 hommes à l’armée esclavagiste. C’était au tour de Grant de prendre l’offensive. Tandis que Lee massait ses troupes à l’est de Petersburg, Grant massait les siennes du côté de l’ouest, et mettait Sheridan à la tête de son avant-garde, pour couper enfin cette ligne si bien défendue de Soutliside-railroad, et forcer ainsi son adversaire à évacuer Petersburg et Richmond. Le 1<« avril, le général Sheridan délogea les sudistes de leurs retranchements des Five-Forks, et atteignit la route de Southside. Le 2, dès l’aube, les fédéraux attaquèrent l’ennemi sur toute la ligne, le rejetèrent dans Petersburg, et commencèrent à détruire le chemin de fer.

12,000 prisonniers et 50 canons restèrent entre leurs mains. Cette journée décida du sort de la confédération esclavagiste. Le général Lee, se voyant menacé du sort que Pemhertpn avait subi à Vicksburg, évacua Petersburg et Richmond pendant la nuit du I au 3, et s’échappa, avec le reste do son armée, par la route de Dauville, la seule qui lui fût ouverte, et qui le conduisait à Lynchburg, dans la direction du sud-ouest. Grant, sans prendre aucun repos à Petersburg, partit à la poursuite de Lee, dans l’espoir de le faire prisonnier avec toute son armée, et, le 4 avril, il envoyait une dépèche pour annoncer qu’il avait fait déjà plus de 1,500 prisonniers et trouvé la route jonchée d’armes, de munitions, d’ambulances, de fourgons et de caissons en partie brûlés. Après trois jours de retraite désespérée, l’armée sudiste, constamment harcelée par la cavalerie de Sheridan, et atteinte près de Burkesville par plusieurs divisions de l’armée fédérale, livra sa dernière bataille et subit sa dernière défaite, qui fut terrible. U pièces d’urtillerie, plusieurs centaines de fourgons et 13,000 hommes, au nombre desquels se trouvaient sept généraux, nestèrent aux mains des unionistes. Le lendemain, le modeste vainqueur, sans morgue, sans vaines réminiscences classiques, et par des paroles empreintes d’un mâle bon sens, conseillait à. son adversaire de se rendre. Lee répondit qu’il désirait la paix, et demanda quelles étaient les conditions de Grant. Après un échange de lettres, il fut convenu que Lee et tous ses hommes se reconnaîtraient prisonniers de guerre ; que les armes, bagages et munitions de l’armée confédérée seraient remis aux troupes des États-Unis, à l’exception de l’épée, qu’on permettrait à chaque officier de conserver ; enfin, que tous les prisonniers seraient mis en liberté, après avoir donné leur parole de ne plus porter les armes contre le gouvernement des États-Unis, et qu’ils pourraient retourner dans leurs foyers, où ils ne seraient jamais inquiétés par les autorités fédérales, tant qu’ils tiendraient leur parole et respecteraient les lois. C’est le dimanche 9 avril 1805, que fut signée cette capitulation si honorable pour les vaincus, si magnanime de la part des vainqueurs. Après la défaite du général confédéré Johnston, l’amnistie que Sherman, son vainqueur, lui avait accordée ayant été désapprouvée par le président Johnson, Grant fut en-oyé dans la Caroline du Nord pour diriger les opérations contre les rebelles. Mais, par amitié pour Sheruian et par modestie naturelle, Grant ne voulut pas user de son pouvoir, et, le 26 avril 1865, lorsque Johnston offrit de se rendre, avec ses 37,000 hommes, aux mêmes conditions que l’armée de Lee, c’est à Sherman que fut réservé l’honneur de recevoir la capitulation, qui était le dernier acte de cette grande guerre.

Après le rétablissement de l’Union, Grant vécut comme un simple citoyen. Entouré de l’estime et de l’admiration publiques, il n’eut pas un seul instant la pensée d’abuser de sa popularité au profit de son ambition personnelle, et, au milieu des ovations de la foule, il resta le plus modeste des hommes.

Nommé ministre de la guerre en remplacement de M. Staunton, en 18G7, il reçut du Congrès et du Sénat la mission d’empêcher le président Johnson de sortir de)a légalité. Lors des élections du 3 novembre 1808, le parti républicain choisit pour candidat à la présidence de la république le général Grant, sans que celui-ci eut fait aucune démarche pour être élu. Grâce à son immense popularité, le général obtint 206 votes sur 295, et fut proclamé président, en même temps que M. Colfax était appelé à la vice-présidence. Installé à ’Washington le 4 mars 1869, Grant

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prononça, k cette occasion, un distours d’une simplicité et d’une brièveté toutes républicaines. Nous en citerons le passage suivant, qui donne une idée du programme politique de celui qui est devenu le premier citoyen d’un pays libre : • J’ai prêté le serment prescrit par la constitution sans arrière-pensée et avec le dessein de remplir le mieux que je pourrai ce qu’on demande. J’opposerai mon veto pour repousser les mesures auxquelles je serai opposé ; mais toutes les lois seront fidèlement exécutées, qu’elles aient mon approbation ou non. J’aurai une politique à recommander, mais je n’en aurai jamais à opposer à la volonté du pays. Les lois doivent dominer ceux qui les approuvent comme ceux qui y sont contraires. Je ne connais pas de mode plus efficace pour assurer le rappel des lois nuisibles que leur stricte exécution. Le plus grand bonheur du plus grand nombre, tel est le but à atteindre. En ce qui concerne la politique étrangère, j’agirai à l’égard des nations comme la loi demanda que les individus agissent les uns envers les autres : je respecterai les droits de tous les pays, et je demanderai que les nôtres soient respectés. » Grant appela au ministère des hommes moins connus par leur carrière politique que par leur aptitude aux affaires. Il s’empressa de promulguer le bill décrétant le payement en espèces de la dette fédérale, envoya une flotte dans les eaux de l’Ile de Cuba, pour y surveiller les conséquences de l’insurrection qui y avait éclaté contre la domination espagnole, et les faire tourner, au besoin, au profit de l’influence américaine ; poursuivit les négociations depuis longtemps pendantes avec l’Angleterre au sujet de YAlabama, et assista à 1 inauguration du chemin de fer du Pacifique (mai 1869). Tout en cherchant ouvertement à concilier le Sud et en appelant au vote de la constitution les électeurs de la Virginie et des autres États non encore réintégrés dans l’Union, Grant, loin de déserter, comme Johnson, la cause de la race noire, s’est fait remarquer par sa persistance à soutenir et à pratiquer la doctrine de l’égalité politique des races. Il est le premier président des États-Unis qui ait osé faire entrer des noirs dans l’administration publique. Il choisit un nègre pour représenter à Haïti le gouvernement de Washington, et appela à des emplois civils un assez grand nombre d’hommes de couleur. Le 12 juin, il abolit les surtaxes de pavillon afférentes aux marchandises importées des pays de production par navires français dans la république des États-Unis, et rétablit, le 24 novembre, parla suppression du droit différentiel de 10 pour 100 établi sur les importations indirectes de la marine française, la navigation des deux pays dans des conditions complètes de réciprocité. Depuis lors, à l’intérieur, Grant s’est particulièrement attaché à amener la réduction rapide de la dette contractée par les États-Unis pendant la guerre de la sécession, et à se faire constamment l’interprète de l’opinion publique. Lorsque éclata, en 1870, la guerre entre la France et la Prusse, le général Grant, se conformant aux principes de la politique américaine, qui consistent a ne pas intervenir dans les affaires de l’Europe pour qu’on n’intervienne pas dans ses propres affaires, se prononça pour une stricte neutralité. La France put s approvisionner d’armes et de munitions aux États-Unis ; mais ce fut tout. Bien que, après le 4 septembre, la République eût été proclamée dans notre pays, le président de la grande république transatlantique, à la fondation de laquelle la France avait si puissamment contribué, non-seulement ne nous prêta aucun appui matériel ou moral, mais encore il n’hésita point, en présence de nos cruels revers, à adresser ses compliments au gouvernement prussien. Et ce n’est pas sans un sentiment de douloureuse surprise qu’on le vit, après notre écrasement définitif, adresser au congrès un message dans lequel il exprimait ses vives sympathies pour le nouvel empire allemand

(février 1871). Bien qu’on puisse expliquer jusqu’à un certain point cette manifestation par l’existence aux États-Unis d’un nombre considérable d’émigrés allemands, on était en droit de compter sur d’autres sentiments de la part du représentant de la confédération américaine. Vers la fin de 1S70, Grant acheta pour les États-Unis la baie de Samana au président Baez. Au mois de mai 1871, il a réglé, par un traité signé avec lord Granville, le différend qui existait depuis plusieurs années entre les États de l’Union et la Grande-Bretagne, au sujet de VAlabama. Toutefois, ce différend s’est renouvelé plus tard, lorsqu’il s’est agi d’exécuter les clauses de ce traité relatives aux indemnités, et la question a été déférée à un arbitrage qui, il y a tout lieu de l’espérer, amènera un accord définitif.

« Le successeur d’Andrew Johnson, dit M. Léon Chotteau, est de taille un peu au-dessous de la moyenne. Son front, sans être très-large, est assez développé. Des sourcils fortement arqués encadrent ses yeux bleus. On y lit la bonté, mais aussi la résolution. Cette figure est froide et vous glace. C’est celle de l’homme qui réfléchit avant de décider et marche à son but avec le sang-froid que donne seule la puissance intellectuelle. • Ulysse Grant n’aime pas plus les phrases quand il écrit que quand il parle. Vers la fin de la guerre de la sécession, le général She GRAN

ridan écrivit un jour à Grant : « Je crois que Lee se rendra si l’on pousse les choses. »-Poussez les choses, » se contenta de répondre l’ancien tanneur de Gaiena. Son attitude est constamment calme, flegmatique, et il ne s’en est jamais départi, même au milieu des ovations enthousiastes qui lui furent fuites à la fin de la guerre civile, en 1865. Grant est l’auteur d’un ouvrage, intitulé : Histoire militaire d’Ulysse Grant, qu’il a envoyé aux notabilités politiques de l’Europe, et qui lui a valu des lettres de félicitations de M. de Bismark.

Au moment oùles succès militaires de Grant lui avaient conquis l’admiration universelle, . des calomniateurs envieux essayèrent de ternir sa gloire en lui attribuant le vice dégradant de l’ivrognerie. Voici en quels termes l’amiral Porter répondit àun homme qui se faisait un jour devant lui l’écho de cette calomnie : « Je déclare hautement que cette histoire de l’intempérance du général Grant est une fausseté. Je connais l’homme depuis le commencement de la guerre. Nos relations étaient intimes lorsque nous opérions de concert sur le Mississipi ; elles l’étaient également sur la rade de Hampton, sur la rivière James et sur le Potomae. Elles n’ont pas cessé de l’être depuis la fin de la guerre, tant à Washington qu’à Annapotis. J’ai reçu l’hospitalité chez lui, et il l’a reçue chez moi. Nous nous sommes trouvés ensemble dans les travaux de la guerre et au milieu des fêtes, sous un ciel serein et pendant l’orage, aux heures de la mauvaise fortune et du danger ; j’ai eu toutes les occasions possibles de connaître ses habitudes et d’étudier sa conduite. Kb. bien ! j’uffirme que, depuis le moment où j’ai fait sa connaissance, je ne l’ai jamais vu toucher et je n’ai jamais entendu dire qu’il eût touché a aucune liqueur enivrante, même à du vin. Comme tous les officiers de l’armée et de la marine qui ont servi avec le général Grant et vécu dans son intimité, j’ai été saisi d’indignation en lisant et en entendant l’accusation dirigée contre lui. Si ma position avait été différente, si je n’avais pas craint que Ton se méprît sur les motifs de ma conduite, j’aurais depuis longtemps flétri cette calomnie comme elle le mérite. •

GRANT (James), romancier anglais, né à Édimbourg en 1822. A l’âge de dix ans, il accompagna, à Terre-Neuve, son père, qui était capitaine dans la milice coloniale, reçut une éducation toute militaire, entra comme enseigne au 02e régiment et retourna, en 1S39, en Angleterre, où il donna sa démission et s’adonna exclusivement à la littérature. Son premier ouvrage, le Roman de la guerre ou les llighlanders en Espagne, parut en 1846 et obtint un franc et légitime succès. Encouragé par cet heureux début, M. Grant continua de cultiver le roman de mœurs militaires et publia successivement : les Aventures d’un aide de camp en Calabre (1848) : Walter Fenton ou le Cavalier écossais (1850) ; Bothwell (1851) ; Jane Selon ou l’Avocat du roi (1853), et les Mousquetaires écossais, le plus connu de ses romans. Dans un autre genre, M. James Grant a publié les Mémoires se Kirkaldy (1849), le Château. d’Édimbourg (1850), et des biographies militaires, entre autres celles du général Lally et d’André Wood.

GRANTHAM, ville d’Angleterre, comté et à 35 kilom. S. de Lincoln, sur le canal de son nom, qui aboutit au Trent ; 11,116 hab. Courses annuelles de chevaux. Belle église de Saint-Wulfran, longue de 40 mètres, et paraissant remonter au xme siècle, ainsi que la crypte. La flèche s’élève k 92 mètres de hauteur. L’école gratuite de Grantham, fondée par l’évêque Fox, compta parmi ses élèves Isaac Newton. C’est à Grantham que l’on entendit parler, pour la première fois, d’Olivier Cromwell, qui, avec un seul régiment, y battit les troupes royales en 1643. Sur une des places de la ville s’élève la statue de Newton, érigée en 1858. Dans les environs se voit le château de Belvoir, qui renferme d’excellents tableaux et une tapisserie curieuse, représentant les Principaux exploits de Don Quichotte.

GRANTIE s. f. (gran-sî — de Grant, natur. angl.). Zooph. Genre de spongiaires, dont l’espèce type vit dans les mers de l’Angleterre.

GRANUCCl (Nicolas), littérateur italien, né à Lucques vers 1530. Il n’est connu que par ses écrits, qui consistent en deux recueils de nouvelles, intitulés : VEremita, il carcere e il diporto (Lucques, 1569, in-8») ; La piacevol noue e lieto giorno, opéra morale (Venise, 1574, in-8°). Outre ces nouvelles, qui sont intéressantes et agréables, Granucci a donné

une traduction de la Thêséide de Bocoace (1579).

GRANULAGE s. m. (gra-nu-la-je — rad. gfhnuler). Action de granuler ; résultat de cette action : Le granulage du plomb de chasse.

GRANULAIRE adj. (gra-nu-lè-re — rad. granule). Miner. Qui est composé de petits grains ou granules : Roche granulaire. Structure GRANULAIRE.

GRANULATION s. f. gra-nu-la-si-onrad. granuler). Techn. Opération par laquelle on réduit les métaux en petits grains nommés grenaille : La granulation du plomb de chasse.

— Anat. Granulations cérébrales ou ménin-

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giennes, Petits corps blanch lires, jaunâtres ou rougeâtres, qu’on remarque dans les membranes intérieures du cerveau. Il Granulations graisseuses. Corps moléculairjs formés exclusivement de principes gras.

— PI. Pathol. Lésions organiques consistant en de petites tumeurs arrondies, fermes, demi-transparentes et luisantes, qui se rencontrent surtout dans les poumons.

— Encycl. Anat. Outre les éléments anatomiques qui sont les parties actives dont l’association plus ou moins complexe engendre les.organes et permet l’accomplissement des fonctions, il existe, chez les plantes et chez les animaux, des masse :) excessivement petites, d’apparence sphéroïiale, mais qui, grossies suffisamment, présertent quelquefois des figures irrégulières. Ces rranulations, que les auteurs ont successivement décrites sous le nom de granules organiques, de granules moléculaires, de poussière organique, etc., diffèrent sous le rapport de la couleur et des réactions chimiques. Si nous l’en connaissons point exactement la composition, nous savons, du moins, comment elles se comportent vis-à-vis des réactifs, et cela suffit pour les différencier.

Les granulations graisseuse 3 constituent une première variété de granulation très-répandue dans les tissus normaux et dans les tissus morbides. Ces granulations ont pour caractère particulier d’être douées d’un pouvoir réfringent considérable. Leur contour est, en effet, très-foncé, tandis que leur centre est brillant. Elles ont une teinte jaune i’ambre. Quand ces granulations sont accumulées en certaine quantité entre divers éléments, comme des fibres’et des cellules, elles f auvent modifier l’aspect des contours de ces éléments et donner une certaine opacité à la masse organique. Mais on peut s’en débai rosser, car elles sont solubles dans l’éther, dans l’alcool chaud et dans le chloroforme.

Il y a une seconde variété de granulations, qui ressemble aux granulations graisseuses et qui n’a pas reçu de nom particulier. On la trouve dans les capsules surrénale !., dans quelques autres tissus sains et dans un grand nombre de tissus morbides. Ces gra mlations se distinguent des précédentes, er. ce qu’elles sont solubles dans l’acide acétique et dans l’acide gallique, qui n’ont aucune action sur la graisse. C’est parmi ces granulations qu’il faut ranger la curieuse substance connuo sous le nom de matière amyloïde, qui tient, en quelque sorte, le milieu entre l’amidon et l’ulbumine.

La troisième variété de granulations comprend celles qui n’ont qu un faible pouvoir réfringent, et qui présentent au microscope une faible coloration grisâtrii, au lieu d’être colorées en jaune commo ’.es précédentes. Elles sont solubles dans la potasse, l’acide acétique et la soude.

Une dernière catégorie renferme les pigments, c’est-à-dire les maiières colorantes qui donnent leur couleur à la bile, au sang, à la peau, etc.

GRÀNULATOIRE s. m. (gra-nu-la-toi-re

— rad. granuler). Techn. Instrument qui sert à réduire les métaux en grer.aille.

GRANULE s. m. (gra-nu-11 — lat. granulum, dimin. de granum, gnin). Hist. nat. Petit grain.

" — Bot. Nomdonné aux corps reproducteurs des plantes cryptogames. II Petits grains renfermés dans la fovilla. Il Petites verrues arrondies qui garnissent le calice des rumex ;

— Pharm. Dragée très-petite, composée de sucre et de gomme, et contenant une quantité minime de substancî médicinale.

— Encycl. Pharm. Le annule ne contient le plus ordinairement qu une portion très-petite du remède, 1 milligra-nme, par exemple, sur 10 centigrammes de sucre. On compte les granules pour arriver i. une dose plus forte. Les matières médicamenteuses sont des alcaloïdes, tels que la strychnine, l’atropine, la vératrine, la morphine, ou des substances très-actives, comme la digitaline. Les granuloïdes sont aussi des granules.

GRANULÉ, ËE (gra-nu-lé) part, passé du v. Granuler. Réduit en petits grains : Le , plomb, l’étain. et en général les métaux trèsfusibles peuvent être granulés par un autre procédé. (Orfila.)

— Pathol. Qui contient des granulations :

Poumon GRANULÉ.

GRANULER v. a. ou tr. (gra-nu-lé — rad. granule). Réduire en petits grains : Granu- LKR du plomb, de l’étain.

GRANULEUX, EUSE adj. (gra-nu-leu, eu-ze

— rad. granule). Qui est cemposô de petits grains : iïrccAe granuleuse. TVrre granuleuse.

Il Dont la surface estrugueus.e et semble couverte de petits grains.

— Pathol. Maladie granuleuse des reins, Affection caractérisée par l’altération dos reins, et par la présence de l’albumine dans les urines. Il On l’appelle aussi maladie db Brignit.

GRANULIE s. f. (gra-nu-it — rad. granule). Pathol. Syn. de phthisie pulmonaire.

GRANULIFÈRE adj. (gra-au-li-fè-re — du lat. granum, grain ; fero, je porte). Hist. nat. Qui est chargé de granulations.

GRANULIFORME adj. (gra-nu-li-for-ma

— de granule et de forme). Hist. aat. Qui est en forme de granulations.