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GRAND’CHOSE s. f. Chose considérable ; beaucoup : Tout le bien ou le mal gtCon dit d’un homme qu’on ne connaît pas ne signifie

pas GRAND’CHOSE. (J.-J. ROUSS.)

... Je voudrais, m’en coûtât-il grand’chose.

Pour la beauté du fait avoir perdu ma cause.

Molière.

— s. m. ou f. Un, une pas grand’chose, Homme, femme de peu, qui mérite peu de considération : C’était une pas grand’chose, une lorette de la chaumière. (Balz.)

GRAND-COLOMBIER, îlot formé par une montagne très-escarpée, au N.-E. de l’île Saint-Pierre, ainsi nommé k cause du grand nombre d’oiseaux de mer qui y nichent, à l’exclusion des autres rochers de ces parages.

GRAND’COMIIE (la), ville de France. V. au Supplément.

GRAND-COMPTE s. m. Comm. Sorte de papier fabrique à Angoulème.

GRAND-COURONNE, -bourg de France iSeme-Iriférieure). V. Couronne (Grand-).

GRAND CROIX s. f. Principal grade dans les ordres de chevalerie : La grand’croix de l’ordre de Malte. La grand’croix de la légion d’honneur. Le roi donna à Contades une grand’croix de l’ordre de Saint-Louis. (StSimî)

— s. m. Dignitaire décoré de la grand’croix : Un grand-croix de Malte, de la Légion d’honneur,

— Rem. Au féminin, ce mot s’écrit avec l’apostrophe : grand’croix ; au masculin, il s’écrit avec un trait d’union : grand-croix. Dans Ce dernier cas, l’adjectif prend la marque du pluriel : Des grands-croix.

GRAND-DUC s. m. Prince souverain d’un grand-duché : Les grands-ducs de Bade et de Toscane.

GRAND-DUCAL, ALE adj. Qui appartient k un grand-duc ou à un grand-duché : Dignité grand-ducale. États grand-ducaux. Finances GRAND-DUCALKS.

GRAND-DUCHÉ s. m. Titre de quelques États européens : Le grand-duché de Bade.

GRANDELET, ETTE adj. (grah-de-lèdimin. de grand). Un peu grand, déjà grand : J’étais grandelet que je croyais encore aux nymphes et aux fées. (Proudh.) Le temps coule, on n’est pas sitôt a la bavette, Qu’on trotte, qu’on raisonne, on devient grandelette, Puis grande tout a fait... |

La Fontaine. |

GRANDELINO, type de valet de la comédie italienne, créé en 1687, à Paris, par Constantin Ûonstantini. Ce type n’est qu’une variante ■ de celui de Scapin. j

GRANDEMENT adv. (gran-de-man — rad, ’• grand). Avec beaucoup d’espace, dans un ; grand local : Être logé grandement.

— Beaucoup, extrêmement : Les partis, comme tes indioidus, répugnent grandement à la mort. (Guizot.) Il Abondamment, plus que suffisaminent : Auoj> grandement de quoi vivre.

— Fig. Avec grandeur, avec noblesse : La multitude applaudit les grandes choses grandement exprimées. (V. Cousin.) Il Avec générosité, largement : Traiter grandement ses invités.

GRANDE-RIVIÈRE, en anglais Great-River, rivière du Canada, affluent du Saint-Laurent-, cours, 140 kilom.uRivière des États-Unis, dans l’État du Miohigan, affluent du lac Michigan. il Autre rivière des États-Unis, affluent du Missouri ; cours, 400 kilom. I] Rivière d’Haïti, affluent de la Jamaïque ; cours, 90 kilom. Il Rivière du Zanguebar, affluent de la mer des Indes.

GRANDE-ROSE s. f. Techn. Sorte de linge damassé, qui se fabrique en Flandre et dans la basse Normandie. Il On l’appelle aussi

GRANDE-VENISE,

GRANDESSE s. f. (gran-dè-se — rad. grand). Dignité de grand d’Espagne : La grandessb était, en Espagne, le plus haut litre d’honneur que la noblesse pût posséder. (Reilfen.)

GRANDET (Joseph), biographe français, né à Angers en 1G46, mort en 1724. Il fut curé de Sainte-Croix d’Angers et directeur du séminaire de cette ville, auquel il légua sa bibliothèque. L’abbé Grandet se prononça avec vivacité pour les jésuites, dans la querelle fameuse que ces derniers eurent à soutenir contre les jansénistes. Il a publié la vie de plusieurs pieux personnages, entre autres : Vie d’Anne de Melun (1685) : Vie d’un solitaire inconnu qu’on a cru être le comte de Moret (1699) ; Vie de Gabriel du Bois de La Ferté (1712) ; Vie de M. Crétey (1722), etc., et quelques ouvrages de piété.

GRANDET, principal personnage d’un roman de Balzac, qui est resté le type de l’avare. V. SCÈNES DE LA VIE DE PROVINCE.

GRANDEUR s. f. (gran-deur — rad. grand). Etendue, dimension considérable ; dimension relative : Edifice qui manque de grandeur. Vases de même grandeur. La grandeur de l’enfant né à terme est ordinairement de vingt et un pouces. (Buif.)

— Par ext. Importance, gravité, intensité : La grandeur du courage. Louis XI V n’avait que la grandeur de l’orgueil et la basse idolâtrie de lui-même. (Ledru-Rollin.)

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Grâce à la politique, à sa fausse grandeur, La gloire des héros n’est pas toujours l’honneur.

De Belloy.

— Haut rang, puissance, honneurs, dignités : La grandeur souveraine. Travailler à sa grandeur. O grandeur humaine, de quelque endroit que je te tourne, je trouve toujours la mort en face ! (Boss.) Le grand homme est comme l’aigle ; plus il s’élève, moins il est visible, et il est puni de sa grandeur par la solitude. (H. Beyle.)

Possédez les grandeurs sans qu’elles vous possèdent.

Corneille. Ni l’or ni la grandeur ne nous rendent heureux.

La Fontaine.

Il Grands, personnes haut placées : La grandeur est d’ordinaire ou dure ou inattentive. (Mass.) L’homme de bien ne s’approche de la grandeur que lorsque la grandeur l’appelle. (Dumarsais.)

— Fig. Élévation, noblesse des sentiments ou de 1 esprit : Le caractère de la véritable grandeur est noble et facile. (La Bruy.) Le despotisme tue dans son germe la grandeur de l’homme, et efface les principes des vertus. (Lamenn.) Le crime d’un être libre a plus de grandeur que l’innocence d’un esclave. (V. Cousin.)

... La grandeur d’âme est un don précieux ; Mais c’est, sans la prudence, un don pernicieux.

Ducerceau.

— Titre honorifique qu’on donna d’abord au roi de France, puis à divers hauts personnages, et qu’on donne encore aux évêques : Monseigneur, nous allons tous boire à la santé de votre grandeur. (Mol.)

Sire Jupin, dit-il, prends mon vœu, le voilà ; C’est un parfum de bœuf que ta grandeia respire.

La Fontaine.

Regarder quelqu’un du haut de sa grandeur, Le regarder, le traiter avec une dédaigneuse fierté.

— Mathém. Ce qui est susceptible d’augmentation ou de diminution : La géométrie, et surtout l’algèbre sont la clef de toutes les recherches que l’on peut faire sur la grandeur. (Fonten.) La science des grandeurs est le terme le plus éloigné où la contemplation des propriétés de la matière puisse nous conduire, (D’Alemb.)

— Astron. Eclat relatif des étoiles fixes : Étoiles de quatrième grandeur. On compte dix-sept étoiles de première grandeur ; au télescope, on aperçoit jusqu’à celles de seizième grandeur. (Arago.) Les six premières grandeurs comprennent toutes les étoiles visibles à l’œil nu. (A. Guillemin.)

1— Syrj. Grnmlctir il âme, générosité, magnanimité. V. GÉNÉROSITÉ.

— Antonymes. Exiguïté, mesquinerie, pe.titesse.

— Encycl. Grandeur d’âme. « La grandeur d’âme, dit Vauvenargues, est un instinct qui porte les hommes au grand, de quelque nature qu’il soit, mais qui les tourne au bien ou au mal, selon leurs passions, leurs lumières, leur éducation, leur fortune, etc. Egale à tout ce qu’il y a sur la terre de plus élevé, tantôt elle cherche a soumettre, par toutes sortes d’efforts ou d’artifices, les choses humaines à elle, et, tantôt, dédaignant ces choses, elle s’y soumet elle-même, sans que sa soumission l’abaisse ; pleine de sa propre grandeur, elle s’y repose en secret, contente de se posséder. » (Introduction à la connaissance de l’esprit humain.)

On ne saurait nier que la grandeur d’âme ne soit quelque chose de réel : on la sent, on la voit dans un homme qui maîtrise la fortune, et qui, par de nobles moyens, arrive à une fin élevée, qui l’emporte sur les autres hommes par son activité, par la noblesse de ses desseins, par l’énergie de sa résolution et de ses actes, ou par des conseils profonds.

Si nous voulions citer ici tous les exemples de grandeur d’âme que l’histoire nous offre, cela fournirait la matière de plusieurs volumes. On connaît les dévouements des Decius, des Regulus ; on sait l’histoire de Lucrèce, qui se tue pour se dérober à un déshonneur involontaire, de Virginius, qui tue sa fille pour la soustraire à l’opprobre, et de mille autres qu’il serait trop long de citer.

Si maintenant nous passons à notre histoire nationale, souvenons-nous de d’Assas, poussant le cri d’alarme sous la menace des baïonnettes ennemies ; souvenons-nous de Barra, le jeune tambour républicain, qui aime mieux mourir qu de crier : Vive le roi !

Alors l’enfant cria : Vive la République !

Il avait quatorze ans ! et d’un bras triomphant,

Les défenseurs du droit égorgèrent l’enfant.

Jacques Richard.

Souvenons-nous du député Baudin mourant sur la barricade du faubourg Saint-Antoine pour la défense du droit violé.

— AlluS. littér. Se plaint de sa grandeur qui l’utliielic nu rivage, Allusion à un vers

de Boileau dans son épître au roi intitulée le Passage du Jihin. V. attacher.

Grntideur et décadence des Romains, par

Montesquieu. V. considérations sur la grandeur, etc.

Grandeur et décadence-de M. Joseph Prudhomme, comédie en cinq actes et en prose,

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par MM. Henri Monnier et G. Vaez, Le type favori de Henri Monnier a reçu dans cette pièce sa consécration, et quelques-uns des mots placés dans la bouche du fameux maître d’écriture sont restés légendaires ; c’est, du reste, moins une comédie qu’une suite d’amusants tableaux. M. Prudhomme s’est enrichi, et, avec la fortune, l’ambition lui est venue. Déjà, il s’est fait nommer capitaine rapporteur de la garde nationale ; mais cela ne lui suffit plus : il veut la croix, des honneurs, ses entrées aux Tuileries, la députation. La révolution de Février 1848 anéantit toutes ses espérances. Heureusement, Prudhomme a un ami, M. de La Martellière, le neveu d’un duc suisse, et, pour donner sa fille à ce riche et puissant seigneur, Prudhomme la refuse à son neveu, M. Édouard, jeune homme qui n’a que du talent et des espérances. La Martellière a promis à son futur beau-père de faire de lui quelque chose, un grand financier, un grand homme d’État. Tout d’abord, il faut qu’il se fasse nommer représentant du peuple. Prudhomme voit ses électeurs ; il cajole Jacquin, qui a du crédit dans Gbnesse, où il s’est présenté comme candidat ; il lui fait part de ses sentiments sincèrement démocratiques, et il saisit l’occasion de lui jeter à la tète quelques-uns de ces axiomes qu’il sait si bien formuler : à Séparez un homme de la société, vous l’isolez. » Ou bien : «Tous les hommes sont égaux, sauf les différences qui peuvent exister entre eux. » Au beau milieu de la scène, La Martellière arrive, et, dans ce neveu d’un duc suisse, Jacquin reconnaît son propre neveu, qui passe sa vie à mystifier Prudhomme. Une députation, organisée par lui, envahit la maison et apporte à Prudhomme un sabre d’honneur voté par la compagnie de garde nationale dont il est resté le capitaine. « Messieurs, dit Prudhomme ému jusqu’aux larmes, ce sabre est le plus beau jour de ma vie. Je l’accepte, et si jamais je me trouve à la tête de vos phalanges, je saurai m’en servir pour défendre nos institutions, et, au besoin, pour les combattre. » Cette phrase-là partagera l’immortalité avec le qu’il mourût de Corneille. Prudhomme échoue aux élections ; mais, voulant à toute force devenir un homme politique, il subventionne un journal, souscrit à toutes les grandes entreprises industrielles, et, en tout cela, il se laisse une fois encore mystifier par un certain Ducreux, ancien lieutenant de dragons, auquel il sert bénévolement de plastron. À l’aide d’un stratagème, on lui persuade qu’il est sur le point d’être nommé le premier secrétaire d^un ministre. Enfin, tombé du haut de toutes ces grandeurs imaginaires, il renonce à ses rêves d’ambition et d’orgueil ; il n’est plus capitaine de la garde nationale ; il n’a plus de journal j il n’est plus rien, qu’un heureux époux, un heureux père, un brave et digne bourgeois, aimé et respecté de tous, même et surtout de Marteau, de Ducreux et de tous ses mystificateurs d’autrefois. La pièce est amusante et gaie ; H. Monnier y jouait le rôle de J. Prudhomme avec sa verve ordinaire, et mettait admirablement en relief ce qu’il a su répandre d’esprit, d’humour et d’observation dans cette création toute personnelle. Ce serait une excellente comédie si, par le relief même du type principal, elle ne tournait le plus souvent à la caricature et à la charge.

GRAND-FRAIS s. m. Mar. Vent fort, mais soufflant uniformément.

GRANDGAGNAGE (François - Charles - Joseph), jurisconsulte et littérateur belge, né à Namur en 1797. Il a embrassé la carrière de la magistrature ef est devenu président de chambre à la cour d’appel de Liège, Il est, depuis 1835, membre de l’Académie royale de Belgique. Ses principaux écrits sont : De juribus liberorum illegitimorum jure romano et jure hodie.rno (Liège, 1820, in-4o) ; De l’influence de In législation française sur celle des Pays-Bus (1831) ; Voyages et aventures de M. Alfred Nicolas au royaume de Belgique par Justin N. (Bruxelles, l83ô), où l’on trouve une critique spirituelle des côtés faibles du romantisme ; Du duel et de sa répression (1836, in-8oj ; Wallonader (1845, in-4") ; le Désert de Marlagne (1848, in-8") ; Pierre l’Bermite liégeois ou picard (1843), etc. —• Charles-Marie-Joseph Grandgagnage, neveu du précédent, né à Liège en 1812, a complété son éducation par de nombreux voyages, s’est beaucoup occupé de la langue wallonne, et a été nommé député en 1859. Nous citerons de lui : Dictionnaire étymologique de la langue wallonne (Liège, 1845-1850, 2 vol. in-8o) ; De l’origine des ’Wallons (1852) ; Vocabulaire des noms wallons d’animaux et de plantes (1S57).

GRAND’GARDE s. f. Art milit. Grand poste qui fournit les hommes des avant-postes et les sentinelles avancées : Relever ta grand’garde. Être de grand’garde.

GRANDGOUSIER, personnage du livre de Rabelais. C’est le père de Gargantua, Grnndgousier, comme son nom l’indique suffisamment, est grand partisan de la bonne chère, et ce mot sert quelquefois à caractériser un homme qui jouit d’un robuste appétit. Si l’on en croit le commentateur, Grandgousier représenterait le roi Louis XII, qui aimait les plaisirs et surtout ceux de la table.

GRAND-HAUT s. m. Techn. Troisième lit

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de bois empilé dans les fours pour y être transformé en charbon.

GRAND-HAVEN, ville ces États-Unis (Michigan), sur le lac de ce nom et à l’embouchure de la Grand-River, à 148 kilom. de Détroit ; 3,500 hab. C’est le point extrême du chemin de fer de Détroi ; et de Mihvankee ; aussi il y existe un immense dépôt de matériaux et une jetée qui n’avance à plus de 900 mètres dans le lac. Ex portation de bois de construction, de douves, de poissons, de cuirs, de gypse, de stuc et de farine.

GRAND-HOSPITALIER s. m. Titre de l’un des piliers des huit langues de l’ordre de Malte. "

GRANDI, IE (gran-di) part, passé du v. Grandir. Devenu plus gnnd : Cet enfant est bien grandi depuis six mois.

— Qui a pris de la force, de l’intensité : Espoir grandi par des promesses. Il Qui a pris de l’énergie ou de la grandeur d’âme : Une femme grandie par l’advtrsité.

— &ui paraît plus grand : Des biens grandis par l’imagination.

GRANDI (Ercole), dit Ercole du Ferrara,

peintre italien, né à Ferrare en 1489 ou 1491, mort à Florence en 1531. Élève de Costa, il débuta k Bologne par la décoration de la chapelle Ganganelli, dans la cathédrale, dont son maître avait fait les cartons principaux. Ces fresques immenses, qui lui avaient coûté près de huit ans de travail, étaient déjà fort détériorées vers 1617, qut.nd elles furent enlevées de la chapelle ; on les détruisit complètement en 1844, en voulant les transporter sur toile. D’après Vasari, ces peintures, également remarquables par la correction du dessin, la science des raccourcis, l’harmonieuse distribution des figures, l’éclat du coloris, égalaient les meilleures œuvres deMantegna et du Pérugin ; mais lorsqu’on considère les toiles qui nous restent de cet artiste, cette appréciation semble, tout au moins fort exagérée. La Femme adultère de Grandique le catalogue de la galerie de Florence attribue à tort k Mantegna — est a une distance énorme des productions de ce dernier maître. Nous en dirons autant du tableau qui représente Saint Sébastien, saint Pierre, saint Jean Evangéliste et trois donateurs, et qu’on voit dans l’église de Sar -Paolo, à Ferrare. Est-ce à dire qu’il n’y ait aucun mérite dans les productions de Grandi > Evidemment non ; on y trouve un grand sentiment de la forme, de la naïveté et de superaes draperies ; niais on y cherche vainement cette originalité puissante, cette magistralî poésie du Pérugin et de Mantegna. Le must’e de Londres possède de cet artiste la Conversion de saint Paul, et celui de Dresde, la Prière au jardin des Oliviers et éChrist marchant au Calvaire. A part deux ou trois autres productions d’une authenticité contestable, qui appartiennent à des galeries particulière ; !, l’œuvre de Grandi est là tout entier. Il n’y a pas lieu de s’en étonner lorsqu’on songe c ne ce peintre mourut à quarante et un ans, victime des excès d’une existence désordonnée.

GRANDI (Alexandre m»), compositeur italien, mort en 1630. Élève du célèbre organiste Jean Gabrielli, il obtint, en 1597, la place de maître de chapelle de l’Académie délia morte à Ferrare, puis fut nommé, en 1618, maître de chant du séminaire ducal à Venise. En 1620, il fut appelé aux fonctions de vice-maître de la chapelle de Saint-Marc. Sept ans plus tard, des avantages considérables lui ayant été offerts avec le titre de maître de chapelle de Sainte-ÎVjarie-Majeure à Bergame, il se rendit dans cette ville, où il mourut trois ans après de le, peste, à l’âge do cinquante-quatre ans environ. Ses nombreuses compositions religieu ; es, qui le classent parmi les imitateurs de Vonteverde et de Gabrielli, brillent par leurs tendances vers la mélodieaccusée. L’ancien contre-point rigide et pédantesque se trouve rarement dans ses œuvres ; et ses motets k ieux voix, avec orgue, peuvent être considérés comme le type primitif de la musique re.igieuse moderne.

GRANDI (Jacques), médecin italien, né à Gajato, près deModène.en 1646, mort k Venise en 1691. Il passa son doctorat à Padoue, puis se fixa à Venise, où il professa avec une grande distinction l’anatotnie, se fit beaucoup d’amis et devint conseiller du collège des médecins-chirurgiens. Tout en s’occupant de sciences, Grandi cultiva es lettres, même la poésie, et devint membre de plusieurs Académies. Nous citerons parmi ses écrits un traité sur la Vérité du déluge universel et sur l’origine des testacés qu’on trwve loin de la mer (Venise, 1676, in-4o) ; Di. : sertatio epistolaris de stibio (Venise, 16S7) ; un poëme latin sur la Délivrance de Vienne e ! la victoire de Jean Sobieski sur les Turcs (16fi3), et divers opuscules philologiques.

GRANDI (François-Louis-Guido), mathématicien et religieux camildule italien, né k Crémone en 1671, mort ei 1742. Il professa la philosophie à Florence et à Pise et devint intendant des eaux en Toscane. Outre un grand nombre de biographies, de dissertations et d’opuscules divers publiés dans différents recueils, principalement dans celui deCalogera ; on a de lui : Geomelrica demonstratio vivianeorum problematum (Florence, 1699) ; Geomelrica demonstratio hugenianorum problematum (Florence, 1701) ;