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GRADENIGO (Jean-Augustin), archéologue et prélat italien, né à Venise en 1726, mort en 1774. Il était fils d’un sénateur et entra dans l’ordre des bénédictins, devint professeur et administrateur de la bibliothèque à Mantoue, puis revint dans sa ville natale, où il fut chargé de la direction de la bibliothèque et des archives. Gradenigo acquit une vaste érudition, surtout dans les sciences sacrées ; il fonda, en 1702, une Académie d’histoire ecclésiastique, dont les membres étaient choisis parmi les plus savants religieux, fut nommé évêque de Chioggia, puis évêque de Ceneda(1670) et fit partie de la plupart des Académies de la péninsule. On a de lui des lettres, desdissertations, insérées dans divers recueils, etc. Nous nous bornerons à citer de lui : Série dipodesta di Chioggia (1767, in-4o) ; Epistolx pastorales et sermones famitiares ad clerum et populum clvgiensem (1770).

GRADER v. a. ou tr. (gra-dé — rad. grade). Conférer un grade à : Brader un militaire.

GRADI (Jean), en latin Do G™<iïbui, jurisconsulte français de la fin du xve et du commencement du xvie siècle. Il professa le droit civil et canonique et vécut à Lyon, selon des conjectures probables. Il a laissé plusieurs ouvrages dont les principaux sont : Illustrations* in Joannis lluminx dieti Fabri Gallici, super libri& Institutionum commentaria (Lyon, 1501, in-fol.) ; la Somme rurale de Jehan Boutillier, augmentée (1503, in-fol.) ; Bibliasacra cum concordantiis (1515, in-fol.).

GRADI (Étienne), écrivain.dalmate, né à Raguse en 1613, mort à Rome en 1083. Il fut successivement abbé du monastère de Saint-Cosme et Saint-Damien, près de Zara, consulteur de l’Index, conservateur de la bibliothèque du Vatican, tomba en disgrâce sous Alexandre, .retourna dans sa ville natalo et fut appelé par Innocent XI, en-1682, à reprendre sa place au Vatican. Gradi a composé des discours, un poème latin intitulé : De laudibus serenissimm reipubliae Venetx et cladibus patris sus carmen (Venise, 1G75, in-4o), et des poésies qui ont été insérées dans un recueil intitulé : Varia poemata inter septem illustres poêlas (Amsterdam, 1672).

GRAD1CUM, nom latin de Gray.

GRADIGNAN, bourg et commune de France (Gironde), cant. de Pessac, arrond. et à 9 kilom. S.-O. de Bordeaux, sur l’Eaubourde ; pop. OgJjL, ,400 hab. — pop. tût., 2079 hab. Verrerie ; commerce de lait. Restes d’un château fort et d’un ancien hôpital. Ruines du prieuré de Cayac.

. gradille s. f. (gra-di-lle, II mil. — dimin. de grade). Archit. Denticule.

GRADIN s. m. (gra-dain — du lat. gradus, degré). Petit degré, petite marche qu’un met sur des autels, sur des buffets ou sur d’autres meubles, pour y placer des chandeliers, des vases de fleurs, des porcelaines ou d’autres objets d’ornement, [| Chacun des bancs élevés graduellement les uns au-dessus des autres, pour y placer des personnes, afin que toutes puissent voir et entendre : Dans les amphithéâtres romains, on arriuait aux divers étages de gradins par des portes appelés vomitoires. (Batissier.)

— Par anal. Objet placé en retrait au-dessus d’un autre : Des collines disposées en gradins.

— Archit. hydraul. Nom donné à des élévations ou degrés de plomb ou de pierre, pratiqués dans les buffets d’eau et les cascades, où l’eau, en tombant, forme des nappes.

— Art milita Gradin de franchissement, Escalier construit de distance en distance, dans les parallèles, afin que tes défenseurs dé ces ouvrages puissent en franchir le parapet pour se porter à la rencontre de l’ennemi, il Gradin de fusillade, Escalier établi à l’intérieur et le long du parapet des parallèles, et sur lequel montent les défenseurs pour décharger leurs armes.

— Min. Gradins renversés, Disposition d’une mine qu’on excave en forme de dessous d’escalier.

— Hortic. Nom donné aux tablettes qu’on place dans les serres ou en plein air, pour y ranger des plantes cultivées en pots : Un amateur soigneux de ses plantes doit visiter souvent les gradins qu’elles ornent. (Dutour.)

— Eocycl. Mines. On distingue la méthode ■ par gradins droits ou descendants, la méthode

par gradins renversés ou montants et la méthode par gradins couchés. Ces méthodes sont souvent employées quand la puissance de la couche est inférieure à 3 mètres, mais avec cette différence que les deux premières sont réservées pour le cas où l’inclinaison de la couche est entre 45° et la verticale, tandis qu’on n’a recours à la troisième que lorsque cette même inclinaison est entre 45° et l’horizontale. Voici en quoi consiste chacune d’elles : Dans la méthode par gradins droits, on commence par exécuter le traçage de la couche, c’est-à-dire par la diviser, au moyen de puits et de galeries, en massifs bien déterminés. On partage ensuite un de ces massifs en paralléiipipèdes de 2 mètres de hauteur sur 4 mètres de longueur, que l’on abat successivement, en plaçant autant do fronts d’abatage qu’il y a de paralléiipipèdes, et en donnant». I ensemble de l’atelier Indisposition « n gradins. À mesure qu’on avance dans l’abatage, on boise le vide qui en résulte à l’aide

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d’étais allant du toit au mur. Ces étais supportent des planchers sur lesquels on dépose les déblais sans valeur provenant du premier triage qui s’effectue dans la mine. Les roches utiles son> jetées de gradins en gradins jusqu’au puits d’extraction ou jusqu à la galerie qui sert à les enlever. Ce transport irrégulier constitue le grand inconvénient de la méthode put gradins droits. On comprend, en effet, que, si les produits de l’abatage sont de ceux qui réclament un triage soigné, le piétinement continuel des ouvriers sur la roche qu’ils vont attaquer est un obstacle à cette opération. Aussi, ne peut-on procéder par gradins droits que lorsqu’il s’agit de matières qui ne peuvent être détériorées ni par le passage des hommes ni par le contact île l’eau et de la boue, toujours siabondantesdans lesmines. La méthode par gradins renversés est l’inverse de la précédente, c’est-à-dire qu’au lieu d’attaquer les massifs par la partie supérieure, on les attaque par la partie inférieure. Après avoir percé dans la couche une galerie d’allongement, un premier ouvrier se place sur un petit plancher mobile, établi au niveau du plafond de la galerie de roulage, et abat un parallélipipède de l à 2 mètres de "hauteur sur 10 de longueur. Un second ouvrier monte sur un autre plancher mobile et abat un deuxième parallélipipède, pendant que son camarade continue à s’avancer. Un troisième ouvrier s’installe et opère de la même manière que le second, et ainsi de suite. De cette façon, le massif découpé offre l’image d’un escalier dont les marches seraient vues par-dessous. On voit, d’après cette disposition, que les matières abattues tombent sur le plan incliné formé par les remblais, qui se substituent, à mesure qu’on avance, a l’épaisseur de la couche. Elles sont d’abord triées, puis transportées dans la galerie de service située au-dessous du chantier. « Les méthodes par gradins droits ou renversés, dit l’ingénieur Burat, ont pour avantage commun le dépouillement complet des filons. Dans les deux procédés, le filon évidé se trouve, après l’exploitation, rempli de déblais stériles, maintenus par des lignes de boisages. Enfin, dans les deux cas, les roches se présentent toujours à l’abatage dégagées sur deux faces ; les ouvriers sont constamment rassemblés, faciles à surveiller et parfaitement en sûreté. En comparant les deux méthodes, on trouve que, dans les gradins renversés, 1 abatage est facilité par le poids des masses ; les boisages abandonnés dans les déblais sont, en outre, moins coûteux ; mais, d’autre part, le triage est souvent difficile, parce que les minerais tombent sur les déblais, où ils peuvent se perdre, ces minerais étant généralement plus fragiles que les gangues. Cette considération importante suffit, dans certains cas, pour assurer la préférence aux gradins droits, sur lesquels tout peut être, sinon trié, du moins recueilli après l’abatage, même les poussières. Le choix entre les gradins droits ou renversés ne peut donc être déterminé que par les considérations spéciales qui résultent de la composition des gîtes. On peut d’ailleurs combiner les deux méthodes, en réservant les gradins droits pour les parties les plus riches, tandis que les parties pauvres sont "abattues par gradins renversés. > La méthode par «radins renversés est très-fréquemment employée pour la houille. Quand on l’applique à des minerais précieux, on est dans l’usage d’-étublir sur les déblais des planches et des toiles, afin de recevoir les produits de l’abatage et d’empêcher les menus débris de se perdre.

La méthode par gradins couchés ne diffère de celle des gradins renversés qu’en ce que, en raison même de la faible inclinaison du gîte, les gradins se trouvent couchés suivant le plan de la masse minérale, et que les ouvriers, au lieu de marcher sur des planchers ou sur des remblais, marchent sur les murs de la couche. Dans ce système, après avoir, comme d’habitude, partagé la matière minérale en massifs, on découpe chaque massif en gradins, boisant sur autant de lignes qu’il est nécessaire, et entassant les déblais entre les boisage ;. Les gradins couchés exigent souvent que les mineurs travaillent à col tordu.

— Hortic. Les gradins présentent en horticulture des avantages nombreux. D’abord, ils permettent de réunir dans un espace donné une plus grande variété de plantes, environ un cinquième de plus que si on les disposait les unes derrière les autres sur le plan horizontal de ces gradins. Dans une serre, les plantes placées sur des gradins jouissent beaucoup mieux des influences de 1 air et de 1 la lumière. En plein air, elles sont mieux garanties du vent, de la pluie et d’un soleil trop ’ ardent ; pour ce dernier but, les gradins sont f ordinairement recouverts d’un toit et entou-I rés, sur deux ou trois côtés, de planches, de toiles ou d’autres abris ; leur ensemble porte I le" nom de théâtre ou ù’amphithéâtre ; on peut j y réunir de nombreuses variétés d’auricules, I d’oeillets, de reines-marguerites ou d’autres

! plantes dites de collection, en les groupant

I par tailles et par couleurs, de manière à of-I frir un aspect des plus agréables. De cette I manière encore, l’amateur ou l’horticulteur peut enlever à volonté les plantes défleuries ou fanées, et les remplacer par d autres, de telle sorte qu’il a un parterre incliné toujours frais et neuri. Cette disposition n’est, du reste,

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qu’une imitation de ce qui se passe dans la nature : les flancs des collines et des montagnes.présentent, en effet, de beaux amphithéâtres naturels. On imite également la nature dans les jardins paysagers, sur les terrains en pente, sur les buttes ou élévations artificielles. L’amateur soigneux peut et doit même visiter souvent ses gradins, soit pour détruire les insectes et, en général, les animaux nuisibles, soit pour déplacer momentanément les plantes qui ont besoin d’être mises pendant quelque temps au grand air. Le choix de l’exposition dépend beaucoup de l’état des lieux, de la nature et du tempérament des plantes ; mais, en général, on doit éviter autant que possible celle de l’ouest. Dans les serres ; les gradins sont Bouvent remplacés par de simples tablettes qu’on place le long du verre, pour que les plantes soient bien exposées a la lumière. Les gradins sont beaucoup moins usités depuis que la mode est aux jardins pittoresques.

GRADINE s, f. (gra-di-ne). Techn. Ciseau de sculpteur dentelé et fortement trempé, n Outil coupant et dentelé, qui, dans les fabriques de faïence et de porcelaine, sert à enlever les Sutures des pièces.

GRADINÉ, ÉE (gra-di-né) part, passé du v. Gradiner : Marbre gradiné.

GRADINER v. a. ou tr. (gra-di-né — rad. gradine). Techn. Travailler avec lagradine : Gradiner le marbre.

GRADIPÈDE adj. (gra-di-pè-de — du lat. gradus, pas ; pes, pedis, pied). Entom. Qui a les pieds conformés pour la marche, pour changer de place.

— s. m. pi. Entom. Syn. d’APHiDiENS.

GRADISKA ou BERBIR, ville de la Turquie d’Europe, sur la rive droite de la Save, en face de Vieux-Gradiska (Autriche), à 46 kilom. N. de Bani-Louka ; 3,700 hab. Elle est fortifiée et défendue par une citadelle ; ce serait un poste militaire très-important si les ouvrages de défense en étaient plus considérables. Commerce actif de transit et de productions agricoles des environs. Gradiska fut fortifiée par des ingénieurs français en 1774, et prise, en 1789, par les impériaux, il Place forte de l’empire d’Autriche, dans le Littoral, gouvernement de Trieste, sur la rive droite Hel’Isonzo ; 2,660 hab. Evêché ; école supérieure ; filature de soie. L’ancienne citadelle est devenue une prison. Gradiska était la ville principale du comté du même nom, donné, en 1041, par l’empereur Ferdinand III aux princes d Eggenberg, à l’extinction desquels (1717) il passa dans la maison des comtes d’Altham.

’ GRADISKA (NOUVEAU-), bourg des États autrichiens, dans les Confins militaires de l’Esclavonie, à 180 kilom. O. de Peterwardin, sur la Ternara, ch.-l. du cercle régimentaire de Gradiska -, 2,000 hab. École allemande.

GRADISKA (VIEUX-), place forte des États autrichiens, dans les Contins militaires de l’Esclavonie, sur la rive gauche de la Save, qui la sépare de la ville turque de Gradiska, a 47 kilom. O. de Poséga ; 2,250 hab. Evêché ; douane et quarantaine.

GRADLON-MUR, en latin Gradlonuamagnua

et communément le roi Graiion, premier comte ouroide laCornouaillesarmoricaine, qui vivait dans lasecondemoitiéduvosiècledenotre ère. Il réunit sous son autorité, entre 485 et 490, les possessions de plusieurs princes, fonda l’évêché de Quimper et contribua à repousser les pirates saxons. Gradlon-Mur fut mis au’nombre des trois patrons de la Cornouailles bretonne, et, d’après une légende reproduite par Marie de France dans son lai intitulé Graelent-Meur, les Bretons croyaient au moyen âge qu’il avait été transporté dans une terre inconnue, où il vivait encore. Pendant la Révolution, la statue équestre de Gradlon-Mur, qui se dressait entre les deux tours de la cathédrale de Quimper, fut renversée et brisée.

GRADO, bourg des États autrichiens, dans le Littoral, cercle et à 31 kilom. S.-O. de Goritz, avec un petit port sur le golfe de Trieste, entre les lagunes ; 2,300 hab. Siège du patriarcat d’Aquilée de 568 à 1451, époque où le siège épiscopal fut transféré à Venise. Son ancienne cathédrale, ses mosaïques et quelques monuments attestent sa splendeur passée. Plusieurs conciles se sont assemblés à Grado. Le premier y fut tenu, en 579, par le patriarche Élie, pour y décider, que le siège patriarcal d’Aquilée serait transféré à Grado, parce que les Lombards s’étaient emparés d’Aquilée. Les évêques réunis à Grado protestèrent hautement contre tout ce qui avait été résolu au concile général de Constantinople tenu en 553, et Te schisme d’Aquilée y fut, une fois de plus, afrirmé avec énergie. 11 ne fut plus question de concile dans l’île de Grado avant l’année 1296. L’historien Mansi place à cette époque un concile provincial, qui rit plusieurs décrets concernant la discipline, l’office divin et la réforme du clergé. En 1321, le patriarche de Grado, Dominique, excommunia, dans Ce concile, Ptolémée de Luçques, évêque de Torzello, comme coupable de désobéissance à ses instructions, et, en 1330, on accorda des indulgences aux fidèles qui contribueraient à faire bâtir l’église de Saint-Jean, duns le diocèse de Concordia.

GRADOMÈTRE s. m. (gra-do-mè-tre — du lat. gradus, degré, et du gr. metron, mesure).

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Chir. Instrument qui sert à mesurer lu grosseur des sondes et des bougies urétrales, à en déterminer le degré.

GRADON s. m, (gra-don).Pêche. Cinquième chambre de la madrague.

GRADOS ou GRAS-DOS s. m. (gra-do — do gras et de dos). Ichthyol. Nom vulgaire de deux poissons du genre cyprin.

GRADUATION s. f. (gra-du-a-si-on — rad. graduer). Division en degrés : La graduation d’un thermomètre, d’un baromètre, d’une échelle. (Acad.)

— Techn. Opération consistant a faire subir un commencement de concentration à l’eau des sources salées, en la faisant passer dans certains appareils appelés bâtiments de graduation,

GRADUÉ, ÉE (gra-du-é) part, passé du v. Graduer. Divisé en dégrés : Des instruments gradués. Un cercle gradué.

— Successif, qui va par degrés : Toute l’éducation n’est quune succession d exercices bien conçus et sagement gradués. (Dt Gérando.)

— Techn. Chambre graduée, Bâtiment de graduation.

— Substantiv. Personne qui a pris de3 degrés dans une Faculté, qui a un grade : Les gradués de l’Université.

GRADUEL, ELLE adj. (gra-du-èl, è-lelat. gradualis ; de gradus degré. Quant au livre liturgique qui porte le titre de graduel, il est ainsi dit, selon Scheler, du bas latin gradus, qui signifiait la partie de l’église plus élevée ou se chantaient l’évangile et les leçons de l’Écriture sainte j d’après M. Littré, il serait ainsi nommé des psaumes graduels des Hébreux). Qui va par degrés, par gradation : Développement GRADUUL.^iiw société* sont soumises à une marche graduelle. (Cmi teaub.)

— Écrit, sainte. Psaumes graduels, Psaumes que les Hébreux chantaient sur les degrés du temple,

— s. m. Liturg. Verset que l’on chante ou que l’on récite entre l’éplire et l’évangile. H Livre qui contient tout ce qui se chante nu lutrin pendant la messe.

GRADUELLEMENT adv. (gra-du-è-le-man — rad. gradue/). Par degrés, par gradation : Les lois, les mœurs, les usages ont graduellkment changé. (Ghateaub.)

— Antonymes. Brusquement, soudainement, subitement, tout à coup, tout d’un coup.

GRADUER v. a. ou tr. (gra-du-é— du lat. gradus, degré. Prend un tréma sur 1’» aux deux prem. pers. de l’imp. de l’ind. et du prés, du subj. : Nous graduions, que vous graduiez). Diviser en degrés, marquer des degrés sur : Graduer un cercle. Graduer wn baromètre.

— Faire augmenter ou décroître par degrés : Graduer l’action d’une machine.

— Conférer des degrés universitaires à : Se faire graduer à Montpellier,

GRADUS s. m. (gra-duss — mot lat. qui signif. degré). Antiq. rom. Mesure de longueur qui valait deux pieds et demi.

— Bibliogr. Gradus ad Parnassum ou simplement Gradus, Dictionnaire à l’usage de ceux qui font des vers latins : Consulter, feuilleter son gradus. il Gradus français, Dictionnaire poétique de la langue française,

GRjIÎCINUS (Julius), sénateur romain, un des hommes les plus savants et les plus vertueux de son temps, né à Fréjus au commencement de notre ère, mort en 40. Il épousa Julia Procilla, dont il eut un fils, Julius Agricola, qui devait être le beau-père de Tacite. < Caligula le fit tuer, dit Sénèque, par la seule raison qu’il avait plus de probité qu’il n’est avantageux aux tyrans d’en trouver dans les citoyens. » Il avait composé deux livres sur la manière de cultiver la vigne ; mais il ne nous en reste que de courts fragments conservés par Pline l’Ancien.

GRjïCOSTASE 3. f. V. GHÉCOSTASK.

GRAEF (Jean-Georges), célèbre philologue allemand : V. Grsvius.

GRAEFE (Charles-Ferdinand de), chirurgien allemand, né à Varsovie en 1787, mort en 1840. Reçu docteur en *1807, il devint successivement conseiller de cour, médecin du duc d’Anhalt-Bernbourg, professeur et directeur de la clinique oplithalmique à Berlin (1811), chirurgien général de division en 1815, inspecteur de tous les hôpitaux militaires situés entre le Weser et la Vistule, médecin en chef de toute l’armée avec le grade de colonel, et enfin directeur de l’institut Frédéric-Guillaume et de l’Académie de médecine et de chirurgie. Ce chirurgien a puissamment contribué par ses travaux aux

Progrès de son art en Allemagne. On lui doit invention de plusieurs instruments de chirurgie, la découverte de diverses méthodes opératoires et le perfectionnement de la rhinoplastie. Ses principaux ouvrages sont : Dissertatio de notione el cura angixtaseos labiorum (1807) ; Méthode pour la dilatation des vaisseaux (1808J" ; Règles pour l’amputation des membres (1812) ; Répertoire des formulas pa thologiques de l’ophthalmie (1817) ; Rkinoplas- I lie (1818, in-4o, avec 6 planches). — Sun fils,

! Albert de GrakFE, né à Merlin an 1S28, fil ses

’, études de médecine puis se rendit à Paris,

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