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GOUVILLE, vilage et comm. de France (Eure), canton de Uamville, sirrond. et à 27 kiloin. d’Evreux ; 306 hab. Château de Chambray, bâti sous Henri IV. Restes d’un château du iiiiû siècle, comprenant une élégante chapelle et une porte flanquée de tourelles. Vestiges d’un camp retranché.

GOUVION s. m. (gou-vion). Techn. Cheville de fer servant à assembler les pièces de grosse charpente.

GOUVION (Jean-Baptiste), général français, né à Toul, tué d’un coup de canon près de Maubeuge en 1792. Il faisait partie du corps du génie lorsqu’il se rendit en Amérique pour v prendre part à la guerre de l’indépendance. La Fayette, sous qui il servit alors, le nomma, en 1789, major général de la garde nationale de Paris, dont il venait de recevoir le commandement. Elu en 1791 député de Paris à l’Assemblée législative, Gouvion ge démit de son mandat au mois d’avril 1792, après s’être vainement opposé à ce que l’assemblée admît aux honneurs de la séance des soldats de Châteauvieux qui avaient été condamnés aux fers à la suite de la révolte de Nancy. Violemment apostrophé à ce sujet par le député Chodieu, il le blessa grièvement dans un duel, puis alla rejoindre à l’armée La Fayette, sous les ordres duquel il combattait, eu qualité de général de division, lorsqu’il fut frappé à mort en cherchant à rallier ses troupes qui s’étaient laissé surprendre.

GOUVION (Louis-Jean-Baptiste, comte), général français, parent du précédent, né à Toul en 1752, mort à Paris en 1823. Entré fort jeune au service, il devint général de brigade dès les premières guerres de la Révolution, fit les principales campagnes de cette époque, reçut le grade de général de division sur le champ de bataille de Berghem, et se signala particulièrement par sa belle conduite à la bataille de Kastricum. À partir de ce moment, il devint inspecteur général de gendarmerie (1802), sénateur (1805) et fut membre de la chambre des pairs sous la Restauration.

GOUVION - SA1NT-CYR (Laurent), maréchal de France et homme d’État, parent des précédents, né à Toul en 1764, mort à Hyères le lo mars 1830. Il étudia la peinture à Rome, puis à Paris k partir de 1784, et donna même des leçons de dessin ; mais la Révolution vint le mettre dans sa véritable voie. Nommé officier dans la garde nationale parisienne, il partit, le 1er septembre 1792, au moment des plus grands dangers de la patrie, comme capitaine dans le 1er bataillon de volontaires, dit bataillon des chasseurs répu■ blicains. Il devint rapidement général de brigade (1793) et général de division (1794), dirigea la principale attaque au siège deMayence, eut une part glorieuse à la belle retraite de Moreau en 1796, reçut, en 179S, le commandement de l’armée de Rome, alors en pleine révolte et qui venait de chasser Masséna, parvint à y ramener la discipline, commanda, l’année suivante, l’aile droite de l’armée à la funeste bataille de Novi, obligea les Autrichiens à évacuer la place de ce nom, les battit complètement devant Goni et garantit Gènes d’un investissement. Général en chef de l’armée du Rhin en l’absence de Moreau (1800), il prit Fribourg, concourut ensuite à l’éclatante victoire de Hohenfinden, fut mis à la tête de l’armée de Portugal en 1801, envoyé à Madrid comme ambassadeur, créé, en 1804, colonel général des cuirassiers, et nommé, l’année suivante, général en chef de l’armée de Naples. Il fit en 1807 les campagnes de Prusse et de Pologne, passa en Espagne après la paix de Tilsitt, prit Roses et Barcelone, battit le général Cast»o, et, appelé en Russie en 1812, fut mis successivement à la tête du 6" et du 10<* corps, défit Wittgenstein à Polotsk, reçut, en récompense, le bâton de maréchal, fit avec distinction la campagne de 1813 et détruisii le corps d’armée du général Tolstoï. Chargé de défendre Dresde pendant la retraite de l’armée française, et laissé sans vivres et sans munitions, il se vît obligé de capituler le il novembre, en stipulant, toutefois, qu’il serait transporté en France, lui et Ses troupes. Au mépris de la capitulation, ils furent retenus prisonniers. Saint-Cyr ne rentra en France qu’après les événements de 1814. Louis XVIII l’accueillit avec empressement, l’éleva à la pairie, et, lors du retour de Napoléon, le mjt à la tête des troupes réunies à Orléans. Le général Dupont, qui commandait ces troupes, était détesté. Tous les régiments avaient pris sous ses yeux la cocarde tricolore. Le maréchal, à son arrivée, eut assez d’ascendant pour faire reprendre la cocarde blanche et pour la maintenir plusieurs jours après la rentrée de Napoléon aux Tuileries. Pendant les Centjours, il vécut à Paris, éloigné des affaires, fut nommé ministre de la guerre à la rentrée de Louis XVIII, adoucit, autant que possible, les mesures de rigueur qu’entraînait le licenciement de l’année, devint, par cela même, odieux aux ultra-royalistes, et dut Se retirer au mois de novembre 1815. Créé murquis, nommé ministre de la marine en 1817, il reirit le portefeuille de la guerre le 12 novem>re. C’est alors qu’il accomplit dans l’organisation de l’armée ces réformes radicales qui sont, sans contredit, un des faits les plus importants de l’histoire de la Restauration. Les

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Bourbon», à leur retour en France, pour se rendre populaires, avaient proclamé l’abolition déjà conscription militaire. Le nouveau ministre la rétablit par la loi du 10 mare 1818 ; mais, au lieu d’appeler tous les jeunes gens sous les drapeaux, il exonérait les soutiens de famille, fixait, pour le temps de paix, ie contingent à 40,000 hommes, etlibérait d une manière définitive tous ceux que le sort n’avait pas appelés à faire partie de ce contingent. Pour détruire le favori tisme, cause de découragement pour l’armée, l’avancement jusqu’au grade de colonel était basé sur l’ancienneté. Après six années de service, les sous-officiers et soldats rentrés dans leurs foyers étaient assujettis aux appels pendant six années encore, et formaient ainsi, sous le nom de vétérans, la réserve, en cas de guerre. En 1824, les vétérans furent remplacés par une réserve de jeunes soldats laissés dans leurs familles. Ce n’est pas sans une vive opposition que Gouvion-Saint-Cyr put faire passer sa réforme aux deux Chambres. En butte a la haine des royalistes, il se retira a la fin de 1819. Gouvion-Saint-Cyr était un militaire instruit, un bon stratégiste, mais froid, étranger aux enthousiasmes des champs de bataille. On a de lui : Journal des opérations de l’armée de Ca- « talogne en 1808-1809 (Paris, 1821, in-8°, avec atlas) ; Mémoires sur les campagnes des armées du Min *et de Bhin-et-Moselle (1829, 4 vol. in-8°) ; Mémoires pour servir à l’histoire militaire sous le Directoire, le Consulat et l’Empire (1831, 4 vol. in-8°). Ces ouvrages sont adoptés comme livres classiques dans les écoles militaires.

GOUVIX, village et comm. de France (Calvados), cant. de Bretteville-sur-Laize, arroiid. et à 18 kilom. de Falaise, sur le penchant d’un coteau qui domine !a rive droite de la Laize, et dans un site délicieux ; 546 hab. L’église, très-intéressante pour les archéologues, appartient à ce premier style

fothique, encore mêlé de détails romans, ont il reste dans le Calvados des exemples nombreux. Au milieu d’un magnifique parc arrosé par les eaux de la Laize, s élève le château d’Outrelaize, qui date du xvie siècle et a longtemps appartenu au comte Hercule de Polignac. « Rien, dans le Calvados, dit M. de Caumoat, en fait de pare dans le genre anglais, ne peut être comparé au parc d’Outrelaize. La rivière le traverse dans toute son étendue ; de belles prairies, des canaux, des mouvements de terrain naturels et des coteaux plantés de beaux arbres ; puis, derrière le parc, un bois de 200 hectares. > Audessus de la porte du pavillon d’entrée, que précède une admirable avenue de platanes, se voient la statue de la Justice et l’inscription suivante : Remota j’usiteta, -niliil aliud sunt régna quam magna latrocinia, La grande porte est surmontée des satués de Pomone et de Vertumne. À l’intérieur du pavillon, la petite porte est.surmontée de cette originale inscription : ■ Qui veut se tenir à l’aise ne doit point passer outre Laize. »

GOUVV (Théodore), compositeur français, né, en 1819, à Goffontaine, près de Sarrebruck. Arrivé à Paris pour étudier le droit, il assista à une séance de concert du Conservatoire, un jour qu’on y exécutait une

symphonie en la de Beethoven. Ce fut comme une révélation : M. Gouvy se sentit artiste. Il renonça dès lors à la chicane et déclara nettement à sa famille son intention de suivre la carrière musicale. Il étudia d’abord le piano sous la direction de Billard, élève d’Henri Herz, et prit ensuite des leçons de composition de M. Elwart, professeur au Conservatoire, Pendant trois ans, l’élève travailla avec acharnement ; puis il partit pour Berlin, où la connaissance d’artistes distingués et les fréquentes occasions d’entendre les œuvres des grands compositeurs perfectionnèrent son éducation. Après un séjour d’un an en Prusse, M. Gouvy partit pour l’Italie, où il passa quinze mois. De retour à Paris en 1846, il fit entendre, à la salle Herz, sa deuxième symphonie, qui fut favorablement accueillie. La société dite Y Union musicale exécuta, en 1848, un second ouvrage symphonique de M. Gouvy. En Allemagne, où il a fait entendre fréquemment ses productions, il a reçu un accueil flatteur des artistes et du public. Au reste, la France s’est également empressée d’adopter ce compositeur, et les sociétés musicales de Paris, la Sainte-Cécile, dirigée par M. Seghers, et la vaillante phalange de M. Pasdeloup, ont fait entendre, presque chaque année, quelque grande composition de M. Gouvy.

a Enfant de l’école moderne allemande, dit M. Fétis, M. Gouvy ne peut ni ne veut renier sa famille. Il a du sentiment, de la mélodie et des rhythmes originaux et bien caractérisés ; mais la facture de ses ouvrages, leur harmonie, leur instrumentation et leur plan procèdent évidemment de Weber et de Beethoven. Çà et là, le connaisseur remarque un certain embarras et d’assez fréquentes incorrections dans sa manière d’écrire, des dissonances qui n’ont point de résolutions ou qui n’en ont que de mauvaises ; enfin, des mouvements de basse qui ne tombent point toujours sur les bonnes notes. Ces défauts résultent d’une éducation musicale qui n’a pas été commencée et développée dans la première jeunesse ; mais ils sont rachetés par la vitalité de la pensée et du sentiment. En somme, les ouvrages de M. Gouvy

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sont dignes de beaucoup d’estime et lui assurent une place honorable parmi les meilleurs compositeurs de l’époque actuelle, »

M. Gouvy a écrit, sur des paroles de Maurice Hartmann, douze lieds qui sont tous, k bien peu de chose près, des chefs-d’œuvre de facture musicale et d’émotion. Nous ne faisons point de restriction pour le lied Beaux yeux aimés, la Chanson du printemps et la Barcarolle, qui sont des merveilles de couleur et d’expression. Mais, v malgré notre admiration pour ces compositions, nous ne devons point hésiter a constater que, malheureusement, M. Gouvy écrit mal pour les

voix, dont il semble ne connaître ni le timbre ni l’étendue, ce qui rend très-difficile, sinon impossible, même pour les artistes de premier ordre, l’exécution de ces adorables mélodies.

Les œuvres de M. Gouvy se composent principalement de symphonies, trios, duos, quatuors, quintettes, ouvertures de concert, chœurs, scènes lyriques, mélodies et lieders.

GOUY s. m. (gou-i). Agric. Sorte de serpe en usage aux environs de Montargis.

GOUY D’ARSY (Louis-Henri-Marthe, marquis de), constituant, né à Paris en 1753, décapité le 5 juillet 1794. Il était colonel de cavalerie quand éclata la Révolution. Nommé député aux états généraux par les électeurs de Saint-Domingue, oùSil avait des propriétés, il se prononça pour les idées nouvelles. Il acquit, comme orateur, une certaine influence dans l’Assemblée, prit une part active aux discussions sur les finances et les colonies, proposa une émission de deux milliards d’assignats (1790), demanda l’abolition de l’esclavage et l’émancipation des nègres ; puis, effrayé des dangers que l’affranchissement des hommes de couleur pouvait

faire courir aux colons, il changea d’opinion, et eut, à cet égard, une vive polémique avec Brissot. Maréchal da camp en 1792, il fut envoyé à Noyon pour y rétablir l’ordre, mais s’y conduisit avec une extrême faiblesse. Il quitta le service, à la suite du 10 août, pour se retirer dans son château de Moret, y fut arrêté comme suspect et traduit au tribunal révolutionnaire, qui le condamna à mort.

GOUY-EN-TERNOIS, village et commune de France (Pas-de-Calais), cant. d’Aubigny, arrond. et à 10 kiiom. de Saint-Pot, a la source de la Canche ; 352 hab. D’intéressants souvenirs historiques se rattachent à cette localité aujourd’hui sans importance. Elle fit partie, en 1376, de la dot de Jeanne de Chàtillon, et obtint, en 1540, de nombreuses franchises de la libéralité du duc de Bourgogne. On y voyait un prieuré du xme siècle, dont il est fréquemment fait mention par les Chroniqueurs. Ce prieuré, vendu en 1793 à un

sieur Lefrançois, maître de poste à Arras, et racheté plus tard par le dernier prieur, M. Legentil, qui en fit don au curé de Longpré, a été récemment démoli. L’église seule est aujourd’hui debout. C’est un édifice fort ancien, mais auquel des restaurations modernes ont fait perdre son caractère primitif. Les bâtiments conventuels, dont il ne reste plus trace, occupaient un emplacement considérable.

GOUYAVE s. f. (gou-ia-ve). Bot. V.

&OYAVE.

GOUYAVIER s. m. (gou-ia-vié). Bot.

GOYAVIER.

GOUYE DE LONGUEMARE, historien français, né à Dieppe en 1715, mort à Versailles en 1763. Il se fit recevoir avocat, puis devint greffier du bailliage de Versailles. Pendant ses loisirs, Gouye composa un certain nombre d’écrits historiques, parmi lesquels nous citerons : Dissertation pour servir à l’histoire des enfants de Clovis (1744) ; Dissertation historique sur l’état du Soissonnais sous les enfants de Clotaire Ier (1745) ; Dissertation sur la chronologie des rois mérovingiens depuis la mort de Dagobert Ier (1748) ; Lettre importante sur une histoire de France de la première race (1755), etc.

GOUYÈRE s. f. (gou-iè-re). Art culin. V. GOUGÈRE.

GOUZ DE GERLAND (Bénigne le), historien français, né it Dijon eu 1695, mort dans la même ville en 1774. Maître d’une fortune qui lui permettait de se livrer à son goût pour les sciences et les lettres, il voyagea en Italie et en Angleterre, afin d’étudier les mœurs et les lois de ces pays, puis se fixa dans sa ville natale, où il créa une école de peinture et de sculpture qui prit ensuite le titre d’Académie. Devenu membre de l’Académie de

Dijon, il fit don à cette société de son riche cabinet d’histoire naturelle et d’un terrain pour la création d’un jardin botanique. Gouz de Gerland a laissé, entre autres écrits : Histoire de Laïs (Paris, 1756) ; Essai sur l’histoire des premiers rois de Bourgogne et sur l’origine des Bourguignons (Dijon, 1770) ; Dissertation sur l’origine de la ville de Dijon (1771, in-4»).

GOUZEAUCOUUT, bourg et commune de France (Nord), .cant. de Marcoing, arrond., et à 19 kilom. de Cambrai ; pop. aggl., 2,485 hab. — pop. tôt., 2, oàl hab. Souterrains.

GOVEA (Antoine), jurisconsulte et écrivain portugais. V. Gûdvka.

GOVÉNIE s. f. (go-vé-nî). Bot. Genre de

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plnntes de la famille des orchidees, tribu des épidendrées, dont l’espèce type c roït au Mexique.

GOVERNOLO, bourg d’Italie, prov. et a 19 kilom. S.-E. de Mantoue, sur la rive droite du Mincio, près de son embouchure sur le Pô. 2,173 hab. En 1796, les Français y remportèrent une victoire sur les Autrichiens. Le 18 juillet 1848, les Piémontais, commandés par le général Bava, y mirent le g Autrichiens en déroute, leur firent 400 prisonniers et leur enlevèrent deux canons et un drapeau.

GOV1SDA-S1NGH, réformateur de la secte des Sikhs, né à Patnah, dans l’Iide, en 1661, mort en 1708. Il vit périr son père, Tegh-Bahadour, sacrifié à la haine du Grand Mogol Aureng-Zeyb, etluisuccédacomnie gourou ou chef spirituel de ses coreligionnaires (1675). Les Sikhs n’étaient que des sectaires dont la doctrine participait de l’islamisme et du brahmanisme. Il les réunit en corps de nation, et les soumit à de nouvelles lois ^ui les séparaient radicalement des musulmans et deslndous. Abolition des castes, égalité pour tons, adoration d’un seul Dieu, proscription du culte des images et des saints, liberté à chacun de tuer les animaux et d’en manger la chair, tels sont les principaux points de la législation de Govinda. Tous les siens devaient être soldats, pour exterminer le Mogol oppresseur. On était initié dans l’association par une sorte de baptême. Un grand nombre d’adhérants se réunirent à Govinda. Vainqueur dans plusieurs guerres, il finit par être vaincu lui-même, et accepta du successeur d’Aureiweb une paisible retraite dans la vallée du Godavery. On a de lui les écrits suivants, qui sont les livres sacrés des Sikhs : Livre sacré du dixième roi ; Livre des règles ; Livre des restrictions.

GOVONA (Rosa), fondatrice de l’établissement des Itosines, en Piémont, née à Mondovi en 1716, morte en 177G. Elle se vit, jeune encore, orpheline et sans ressources, échappa à la misère par son énergie et son travail, et conçut le projet d’un établissement où les jeunes filles pauvres trouveraient, plus facilement qu’elle, le moyen d’échapper aux. tristes conséquences du besoin. Iîlie s associa d’abord une orpheline, lui apprit à travailler, et parvint à en réunir ensuite un certain nombre. En peu de temps elle en coin jta soixante-dix, parfaitement établies dans n’ie maison de la plaine du Brao. Une autre maison, plus considérable, fut créée-à Turin, par ordre du roi Charles-Emmanuel III, en 1755. Rosa, dont le zèle était infatigable, fonda successivement des établissements du même genre à Novare, •à Fossano, à Saluées, etc., et sur la porte de chacun d’eux on voyait, inscrit en gros caractères, ce verset, que la fondatr ce ne cessait de répéter à ses compagnes : Tu vivras du travail de tes mains. Les établissements des rosines sont des ateliers de confection : on y fabrique, des objets de toutes sortes, depuis des broderies jusqu’aux draps nécessaires pour l’habillement des troupes.

GOVONE, bourg d’Italie, prov. et à 11 kilom. N.-E. d’Alba ; 3,010 hab. Récolte et commerce de céréales et de vins estimés.

GOWER ou, en gaélique, GWJt, presqu’île de l’Angleterre, principauté de Galles. Elle s’avance" dans le canal de Bristol, et forme la partie la plus occidentale du comté de Clamorgan. 24 kilom. de long, sur 8 kilom. de largeur moyenne. Grande exportation de chaux.

GOY (Pierre), théologien protestant français, né à Port-de-Sainte-Foy (DMdogne) en 1822. Il étudia la théologie à Momauban, remplit, pendant quelques années, les fonctions de suffragant dans la petite comirunauté protestante de Pau, et se rendit ensuite en Allemagne pour y compléter ses étudos, puis rentra en France pour occuper la p ace de pasteur dans l’église de Fleix (Dordojj’iie). M. Goy devint collaborateur de la Bévue de théologie, publiée à Strasbourg. De nombreux travaux, qu’il fournit à cette Bévue et à d’autres recueils protestants, révétèrent en lui un écrivain distingué.

Appelé comme pasteur sulfrags.nt dans l’église de Sainte-Foy (Gironde), il donna bientôt sa démission, et se voua exclusivement à l’enseignement et aux travaux d * cabinet.

Nous citerons de lui une traduction de la Vie de Jésus, de Netinder, qui a paru en 1851 ; Du penchant vers l’Église libre et ie ses causes (1853) ; Qu’est-ce que l’Église réformée de France (1802) ; la Beligion et h Théologie (1863) ; l’Essence du catholicisme ]1866).

GOYA Y LUC1EISTES (Francisco de), un des plus grands peintres espagnols, ré à Fuente de Todos (Aragon) en~1746, mort à Bordeaux en 1828. Malgré l’étude pittoresc ne que Th. Gautier lui a consacrée dans son Voyage en Espagne, et la notice de M. Viardot, dans sa Galerie des peintres espagnols, ce maître, d’un talent si puissant et si original, restait à peu près inconnu. À peine se formait-on une idée juste de l’aqua-fortiste, grâce aux planches gravées des Caprichos et de la Tuuromaquia, répandues dans toutes les grandes collections de l’Europe ; ce peintre, dont les admirables fresques et les portraits, dignes de comparaison avec ceux de Veiasquez, exigeaient une étude faite sur les lieux, en Espagne, était encore ignoré même de nos meilleurs critiques. M. Ch. Yriarte a rendu un véritable service à l’art en réunissant dans 1.11 excellent