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Louise (1859), roman qui a été très-remarqué ; les Fauchrvrs de nuit, joueurs et joueuses (LSOû) ; le Bois de Boulogne (18C1, in-8" illustré) ; Paris au bois (1862, in-s° illustré) ; Chacun la sienne (1864), recueil de nouvelles ; Naufrage au part (ISG4), roman, etc.

1 GOURDON DE GENOU 1J.LAC (Nicolas-Julea-Henri), romancier et héraldiste français, né à Paris en 182C. Il fit ses études à l’Institut polymathique, puis fut employé dans les bureaux de compagnies d’assurances. Il débuta dans les lettres par quelques vaudevilles, et ensuite se livra à des travaux sur la noblesse de France. Enfin il aborda la nouvelle, le roman, et entra dans le journalisme.’ Nous citerons de lui : Grammaire héraldique (1853, 1 vol. in-8»), qui a eu plusieurs éditions ; Dictionnaire historique des ordres de chevalerie (1855, l vol. in-18) ; Recueil d’armoiries des maisons nobles de France (18G0, in-go) ; Dictionnaire des fiefs, seigneuries, châtellenies.de l’ancienne France (1S62, gr. in-8") ; Nobiliaire du département des Bouches-duRhone (18G3, gr. in-8<>) ; Dictionnaire desanoblissements depuis ~0 jusqu’à 1789 (2 vol.) ; les Mystères de la noblesse et du blason (1807, in-12). Il a publié, en outre, les romans suivants : les Filets de Versailles (1859, in-4o) ; la Misère en habit noir (1859, in-4") ; les Convulsionnaires de Paris (1860, in-4o) ; Un noyé (18G2, in-18) ; les A mours à coups d’épée (18S3, in-18) ; Comment on tue les femmes (18G5, in-18) ; la Chevalière d’Armeuron. Au théâtre, il a fait jouer : Une situation délicate ; le Père Sangsue ; la Banlieue à Paris ; la Fille à monsieur son papa ; le Droit au travait ; En Kabylie ; Batignolles au pied du mur, vaudevilles et revues.

M. Gourdon de Genouillac a fondéou dirigé les journaux suivants : le Courrier de la banlieue ; le Trait d’union (journal de la banlieue) ; le Passe-Temps ; le Journal des employés ; le Journal des médaillés de l’Empire ; le Monde artiste. Enfin, il a fourni au Grand Dictionnaire universel du xix= siècle un certain nombre d’articles sur les offices de cour, les usages nobiliaires, le blason, etc.

GOURE s. f. (gou-re). Pharm. Drogue falsifiée.

GOURÉ, ÉE (gou-ré) part, passé du v. Gourer : Drogues GOURÉiis.

GOUREAU s. m. (gou-rô). Arboric. Grosse variété de figue.

GOURER v. a. outr. (gou-ré — rad. goure). Comm. Falsifier des drogues.

GOURGALLE s. m. (gour-ga-le). Crust. Nom vulgaire du bernard - l’hermite et du crabe tourteau.

GOURGANDINE s. f. (gour-gan-di-ne.-L’origine de ce mot n’est pas certaine. Le Héricher, s’appuyant sur ce passage de la Muse normande :

Pour sVn aller gounjiaidir sur ces riaux, le tire de gore, prostituée, et de gaudir, réjouir. D’après Boursault, il semblerait que gourgandine, vêtement, a été dit pour gourgandine, femme ; mais Boursault n’est peut-être pas une autorité Suffisante. D’après Seheler, le mot gourgandine aurait signifié, jusque vers le milieu du xvme siècle, un vêtement de femme peu chaste, un corset ouvert par devant qui laissait voir la chemise, et le nom se serait conservé dans la langue pour désigner les femmes qui ont quelque chose de trop libre dans l’air ou dans l’ajustement ; il viendrait de gorge. Scheler cite à l’appui de son opinion 1 ancien adjectif gorgias, qui se disait d’une personne galamment habillée, vêtue d’une manière trop décolletée). Coureuse, femme de mauvaises mœurs : Fréquenter des

GOURGANDINES.

— Ane. cost. Habillement à l’usage des femmes :

EnDo lu gourgandine est un riche corset, Entr’ouvert par devant a l’aide d’un lacet. Ht comme il rend la taille et moins belle et moins fine . On a cru lui devoir le nom de gourgandine.

Boursault.

— Moll. Nom vulgaire d’une coquille du genre bucarde.

GOURGANNE ou GOURGANE s. f. (gourga-ne). Bot. Nom vulgaire de la fève de marais : Nos matelots chélifs, nourris de gourganks, de lard ranec, de biscuit avarié, demeurent ébahis au spectacle des exploits fabuleux de ces hercules et de ces gargantuas toujours prêts au plaisir.’(A.. Toussenel.)

GOURGAUD (le baron Gaspard), général français, né à Versailles en 1783, mort en 1852. Il entra à l’École polytechnique en 1799, dans le sixième régiment d’artillerie en 1803, fit toutes les campagnes de l’Empire, devint qfficier d’ordonnance de Napoléon en 1811, et lui sauva deux fois la vie : à Moscou, en éventant une mine de 400 milliers de poudre qui allait faire sauter le Kremlin ; à Brienne (1814), en tuant de sa main un cosaque dont la lame était levée sur la tète de son maître. Gourgaud, qui avait été créé premier officier d’ordonnance de l’empereur, ne le quitta qu’après l’abdication de Fontainebleau, pour passer dans les gardes du corps de Louis XVIII. Au retour de l’Ile d’Elbe, il reprit ses fonctions, combattit à Fleurus et à Waterloo, accompagna Napoléon à Rochefort, fut chargé par lui de porter à Londres la lettre qu’il écrivait au régent d’Angle GOUR

terre, et ensuite choisi pour l’une des trois personnes qui devaient lui servir de société a Sainte-Hélène, C’est là qu’il écrivit, sous la dictée de l’empereur, deux volumes, sur huit, des Mémoires pour servir à l’histoire de France sous Napoléon, publiés en 1822 1823. Par suite de mésintelligence avec Montholon, il revint en 1818 sur le continent, passa en Angleterre, et adressa, la même année, de touchantes, mais inutiles lettres à Marie-Louise, aux empereurs de Russie et d’Autriche, pour les supplier de s’intéresser au sort du captif de Sainte-Hélène, dans les conférences du congrès d’Aix-la-Chapelle. Une Relation de la campagne de 1S15, qu’il donna en même temps à Londres (1818), déplut à Wellington, lui valut la saisie de ses papiers et les traitements les plus indignes. En 1821, il put enfin rentrer en France. Il y vécut dans la retraite jusqu’à la révolution de 1830, époque à laquelle il obtint le commandement de l’artillerie de Paris et lie Vincennes. Nommé lieutenant général en 1835, il fit partie de la commission chargée de ramener de Sainte-Hélène les cendres de Napoléon (18-10), entra à la Chambre des pairs, où il vota avec les ministériels, fut mis à la retraite à la suite des événements de 1848, fut élu colonel de la première légion de la garde nationale après les journées de juin, représentant à l’Assemblée législative par le parti modéré (13 juin 1849), et termina assez tristement sa carrière politique, en défendant, à la tribune, les violences exercées par les gardes nationaux de sa légion, le 13 juin suivant, dans l’imprimerie Boulé. Outre les ouvrages plus haut cités, on a du général Gourgaud : Napoléon et la grande armée en Russie ou Examen critique de l’ouvrage de Ségur (1824. in-S°), livre qui fut l’occasion d’un duel entré ce dernier et l’auteur ; Réfutation de la vie de Napoléon par Walter Scott (1827, in-S«).

GOURGEK KIIATCH1G, prince arménien de la famille des Ardzrouni, mort en 1003 de notre ère. Il était fils d’Abousahl Hamazasp, roi de Vasbouragan. Dans le partage qui eut lieu après la mort de son père (953), entre lui et ses frères, il obtint le pays d’Antzevatsi, au S. du lac de Van, réunit à ses États, en 983, une partie des possessions de son frère Sahag Acnod, mort sans postérité, et, après un règne long et heureux, il eut pour successeur son frère Senek’berira.

GOURGO s. m. (gour-go — du lat. gurges, gouffre). Nom donné dans les Cévennesàdes réservoirs destinés à l’irrigation des terres.

GOURGOIS (le), petit pays de l’ancienne France, dans le Forez, compris actuellement dans le département de la Loire.

GOURGOURAN s. m. (gour-gou-ran). Comm. Etoffe de soie des Indes, unie et à bandes formées d’armures diverses.

— Moll. Nom marchand d’une coquille du genre cône.

GOUIIGUES (Dominique de), aventurier et navigateur du xvie siècle, né à Bordeaux, mort à Tours en 1593. Il fut prisonnier pendant quelques années chez les Espagnols, qui l’avaient pris dans une croisière et qui lui firent subir les plus durs traitements. La galère à bord de laquelle il servait comme rameur étant tombée au pouvoir des Turcs, de Gourgues changea de maîtres et eut à subir les outrages les plus cruels, jusqu’à ce qu’il eût été enfin délivré par les chevaliers de Malte. De retour à Bordeaux, loin de renoncer aux aventures qui lui avaient si mal réussi, il ne songea qu’aux moyens de se venger des Espagnols. Il arma, à ses frais, avec l’aide de quelques amis, trois petits bâtiments marchant également à la rame et à la voile, pour aller ravager la Floride. Il emmenait 80 matelots et 100 arquebusiers. De Gourgues partit de Royan le 22 août 1567. Pour tromper le gouverneur de Bordeaux, de Montluc, il avait feint de préparer son expédition dans le but d’aller combattre un roi maure qui avait attaqué des vaisseaux marchands français. Après une traversée des plus longues et des plus pénibles, de Gourgues arriva enfin à l’embouchure de la rivière Tacatacourou. ILfut très-bien accueilli par les naturels, qui supportaient avec peine la farouche domination des Espagnols. Avec leur aide, de Gourgues s’empara de la ville de Carolina et de deux petits forts élevés aux environs. Malheureusement, un Indien, par inadvertance, mit le feu au magasin à poudre, et l’explosion détruisit tous les édifices et tous les magasins qui se trouvaient dans l’intérieur du fort. Cet accident contraignit do Gourgues h retourner en France ; mais, avant son départ, il fit pendre ses 88 prisonniers espagnols aux mêmes arbres où,

deux ans auparavant, les compagnons de Jean Ribaud avaient été pendus, et remplaça l’inscription qui y avait été mise primitivement par celle-ci : Non comme Espagnols, mais comme traîtres et meurtriers.

De Gourgues avait l’intention de revenir avec des forces plus considérables et d’établir définitivement la domination française dans la Floride : il en prit l’engagement formel devant les Indiens, avant de s embarquer Mais ces projets ne devaient pas recevoir d’exécution. De retour en France, de Gourgues fut plus que froidement accueilli et dut renoncer à l’espoir de donner suite à l’expédition projetée ; il fut même obligé de se cacher, pour échapper aux persécutions du roi

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d’Espagne, qui réclamait sa tête comme celle d’un pirate. Enfip, après de longues années passées dans l’obscurité, il avait été appelé par la reine Elisabeth d’Angleterre à prendre le commandement de la flotte qu’elle voulait envoyer au secours du roi de Portugal, lorsqu’il mourut.

GOUni, ville de la Russie d’Asie. V. Gori.

GOUR1DES (sultans), dynastie qui régna dans l’Indoustan au xue siècle. On sait d’une façon assez obscure qu’elle descendait des rois de Gour, dont les origines sont inconnues. Izzed-Din, chef de la famille, qui avait épousé la fille d’Ibrahim îe Gaznevide, fut élevé d’abord à la dignité de chambellan, et devint ensuite prince de Gour. Son fils Cothb-ed-Din Mohammed lui succéda dans cette dignité. Il fut mis à mort par le sultan gaznevide, qu’il avait voulu détrôner. Après sa mort, son frère Séif-ed-Din Souri parvint à s’emparer de Gazna (1148), mais fut ensuite vaincu et mis à mort à son tour. Un de ses descendants, Ala-ed-Din Hoséin Djihansouz.parvintde nouveau à s’emparer^de la capitale des ennemis de sa famille. L’empire fut de nouveau disloqué sous ses successeurs. Tous les princes de cette famille luttèrent vainement pour le reconstituer ; mais l’histoire de ces tentatives et celle des princes qui s’y livrèrent sont demeurées fort obscures. Les Ghéiats dont nous avons raconté la vie appartiennent à cette dynastie.

GOCRIE ou GOUR1EL, la Colchide des anciens, contrée de l’Asie, dans la région caucasienne, sur les bords de la mer Noire, entre les embouchures du Tchorok et du Rioni, bornée-au N. par la Mingrélie, au N.-E. par l’Iméréthie, a l’E. par la Géorgie et au S. par la Turquie d’Asie ; 18,000 hect. et36,000 hab., Géorgiens, ’Arméniens, Turcomans et Juifs. Elle est divisée en Gourie russe et en Gourie turque.

Le sol fertile de cette contrée formait, dans l’antiquité, la Colchide, qui, dans la suite, fit partie de l’Ibérie ; au moyen âge, elle se détacha de ce pays, et une famille noble s’empara du pouvoir ; le prince s’appela le gouriel, nom qui a souvent été donné au pays lui-même. En 1810, le gouriel, qui, jusqu’alors, n’avait relevé que de la Porte, reconnut la suzeraineté de la Russie, et, en échange, en obtint le titre de lieutenant général et une forte pension. Cette nouvelle position des gouriels ne dura guère. Après la mort du gouriel Mamia, sa dignité avait passé à son fils mineur, auquel 1 empereur avait donné un conseil de tutelle composé des principaux nobles du pays. La mère du jeune prince était régente et présidait le conseil. Elle voulut s’emparer du gouvernement, mais échoua, et s’enfuit en Turquie avec son fils. On lui ordonna de renvoyer son fils, sous la menace de faire perdre a celui-ci la souveraineté de son pays. La mère s’obstina, et, en 1829, un ukase incorpora la Gourie à la province russe de Koutaïs.

GOUR1EF, nom russe de la ville de Dorpat.

GOUltlEFF (Alexandre, comte), général russe, né en 1785. Fils du comte Dimitri Gouriiïff, qui fut ministre des finances sous Alexandre Ier, il fut d’abord attaché au bureau du ministère de la guerre et avait déjà le grade de lieutenant-colonel en 1812, lorsque la Russie engagea sa grande et définitive lutte contre Napoléon 1" ; le comte Gourieif entra dans le service actif et fit les campagnes de 1812 et 1813. Il assista à la bataille de la Moskowa, à la journée de Wiazma, aux combats de la Béréziua, et prit part, en 1813, à toute la campagne de la sixième coalition. À la fin de cette année, il était parvenu au grade de major général. Après le rétablissement do la paix, il remplit successivement les fonctions de gouverneur général à Kieff, en Podolie, en Volhynie. En 1839, il fut nommé membre du Conseil de l’empire et, bientôt après, membre du Conseil privé Placé, en 1851, à la tête du ministère du commerce, il occupa ce poste jusqu’en 1862, époque à laquelle il prit sa retraite.

GOUB1ET (Jean-Baptiste), littérateur et journaliste français, né à Paris au mois de mars 1774, mort dans la même ville en 1S55. Il était encore professeur de belles-lettres dans une famille de l’Yonne, lorsqu’il écrivit quelques vaudevilles et des pièces de vers, bientôt suivis de romans dans le genre sombre. Son titre principal au souvenir des biographes est une histoire, en 2 volumes in-8o, des Personnages célèbres dans les rues de Paris, publiée en lgll et reproduite en 1819, mais sous une appellation différente : les Charlatans célèbres. ■ Et, vraiment, ce livre ne sera pas oublié, dit Jules Janin ; c’est le pandémonium de tout ce qui saute, escamote, guérit, racole, devine, danse et chante et coupe la bourse à Paris. Enfin, c’est un livre où l’on trouve en germe ce livre fameux : les Mystères de Puris !... Donc, le premier il a touché aux Mystères de Paris, le premier il a touché aux Mémoires de Vidocq, mais d’une main si timide, avec tant d’hésitation et en se bouchant le nez !... Il faut dire aussi que notre doyen, s’il ne manquait pas de quelque idée heureuse, a manqué souvent d une drogue infiniment puissante ; elle fait vivre les vivants, elle ressuscite les morts. Cette drogue, que les charlatans possèdent parfois, mais qu’ils ne vendraient à aucun prix, c’est tout simplement un peu de talent... » Le livre de

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Gouriet n’a pas été perdu : o-i l’a imité, pillé, vidé, pendant que son auteur vivait obscur et misérable, et qu’il s’éteignait tellement inconnu de notre génération, tellement inconnu de la plupart des recueils ït dictionnaires biographiques, qu’un écrivait avait recours à la publicité d’un journal pour demander, en 1863, c’est-a-dire huit ans seulement après sa mort, des renseignements si : r la famille de l’auteur des Personnages célèlres dans les rues de Paris, désirant, ajoutait-il, en obtenir, pour le publier en tête d’un oavrage alors en voie de composition, le portrait de celui qu a inauguré le genre d’études auxquelles il Sf livrait lui-même à cette époque. Et pourtan’ Gouriet avait été le directeur de l’Indépendant, aujourd’hui le Constitutionnel ; il avait fondéou rédigé un grand nombre de journaux, notamment les l’ablettes universelles (1820-1822, 2 vol. in-S°). Un chroniqueur, ordinairement mieux informé, ajoutait à cette demande de renseignement lancée publiquement une note dans laquelle il était dit que Gouriet était mort pauvre, vers 1830, dans la maison de retraite de Sainte-Périne, à Chaillot... Gouriet est mort pauvre, en effet, mais en 1855 seulement. Outre les ouvrages déjà cités, il a laissé : VAntigastronome, poème (1806, in-18) ; Dissertation sur les girouettes et tes marionnettes, par le bonhomme Thomas, concierge logé dans la lanterne di dôme des Invalides (1817), un de ses livres ; les plus singuliers ; les Lunes parisienne ? (1824, 2 vol. in-8o), etc. On lui doit une édi’.ion du Voyage de Cook (6 vol. in-12) dont le rédaction lui appartenait entièrement, etc. Gouriet était moins dénué de. talent que ne le feraient supposer les lignes plus haut citées de M. Jules Janin ; avec son esprit inventif, il eût produit, moyennant quelque loisir, de : i œuvres plus parfaites ; mais la nécessité s’issit trop souvent à son chevet.

GOURIEV-GORODOK, ville forte et port de pêche de la’Russie d’Europî, dans le gouvernement d’Orenbourg, territoire des Cosaques de l’Oural, sur la rive droite de l’Oural et à 12 kilom. de son embouchure dans la mer Caspienne ; 2,307 hab. Climat humide et malsain ; aux environs, le sol, étant salé, ne se prête pas à la culture. Commerce de poissons, de bois et de fourrures.

GOU111N, bourg de Franco (Morbihan), ch.-l. de cant., arrond. et à 54 kilom. N.-O. de Napoléonville, sur le versant d.i la montagne Noire ; pop. uggl., 1,071 hab. — pop. tôt., 4,184 hab Minerais de fer exphités ; carrières de pierres schisteuses à bltir ; minoteries. Exportation do bestiaux, beurre, cire et miel. De plusieurs points élevé : qui dominent le bourg, on découvre de beaux points de vue. Le clocheton qui couronne la chapelle de Notre-Dame-des-Victoires est surmonté, chose singulière, d’un lièvre sculpté. Des fragments de vitraux et de curieuses sculptures se voient dans la chapelle Saint-Nicolas, qui date du xve siècle. Le château de Kerbiguet, converti en ferme, offre d» : s fresques et des inscriptions. Dans la cour st voit un puits de 3 mètres de large, dont la margelle est ornée de sculptures.

GOURINÉ, ÉEadj.{gou-ri-né— vaâ. goura). Ornith. Qui ressemble ou qui se rapporte au goura.

— s. f. pi. Tribu d’oiseaux co’ombins, formée du seul genre goura.

GOURJU (Pierre), écrivain français, né à Morestel (Dauphiné) en 17G2, mort à Lyon en 1814. Il entra fort jeune dans l’ordre de l’Oratoire, se livra à l’enseignement, professa la physique et la philosophie à Lyon jusqu’en 17U2, revint dans cette ville après la l’erreur, et y donna des leçons particulières jusqu’en 1810, époque où il devint professeur de philosophie et doyen de la Faculté dus lettres de Lyon. On a de lui : la Philosophie du xvmo siècle dévoilée par elle-même (Paris, 1810, 2 vol. in-8o), ouvrage dans lequel il s’est attaché, mais sans aucun succès, à tourner en ridicule les idées philosophiques du xvm- siècle.

GOURMER (Charles-Pierre), architecte français, nèàParisen 1786, mortc’ansJamême ville en 1857. Il apprit son art se us la direction d’Alavoine, exposa, aux Salons de 1S23 et de 1827, plusieurs planches d’architecture, puis fit, à l’École des arts et manufactures, un cours pendant plusieurs années. Gourlier a été successivement membre du conseil des bâtiments civils, inspecteur des tiavauxdo la Bourse et des greniers de réserve, inspecteur général, architecte diocésain, etc. On lui doit 1 invention d’un système de cheminées en briques cintrées et des publications utiles à consulter : Des voies publiques et des habitations particulières (Paris, 1852, ir-8°) ; Choix d’édifices publics projetés ou construits en France depuis le commencement du nècle (1825-1850, 3 vol. in-fol.).

GOURLIER (Paul-Dominique), peintre, fils du précédent, né à Paris en 1813, mort dans la même ville en 1809. Élève de Corot, il s’est adonné à la peinture de paysage Parmi les nombreux tableaux qu’il a exposés, nous citerons : les suivants : Cimabue é. le Giotto (1841) ; l’Enfance de Dacchus (1844) : le Baptême du Christ (1846) ; Bords de la Seine à Meudon ; les Grottes de Cervara (1548) ; Soleil couchant (1850) ; Rue de Rome (1852) ; le Village de Saint-Georges (1853) ; Joc.rnée d’automne (1857) ; Bords du Tibre ; Soirée de >io-