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vraies de Thomas Gouge : les Principes de la religion expliqués ; le Guide du jeune homme dans le désert de ce monde. Les ouvrages de Gouge ont été réunis et publiés (Londres, 1706, in-8o).

GOUGE DE QESSIËHES (François-Étienne), poûte français, né à Laon en 1/24, mort vers 1782. Il commença par suivre la carrière des armes, devint ensuite gouverneur du duc de Cadaval, avec qui il passa plusieurs années à Lisbonne, et obtint, a son retour en France, la charge d’avocat du roi au présidial de Laon. Gouge a laissé plusieurs compositions poétiques, écrites avec facilité et dans un style assez élégant, mais sans couleur et sans imagination. Nous citerons de lui : l’Art d’aimer (Paris, 1745, in-8o), poème héroïque en quatre chants, inférieur en tous points, sauf pour la décence, à celui d’Ovide ; YÉducation, poème (Paris, 1757) ; les Jardins d’agrément (Paris, 1758, in-8"), poème didactique d’une extrême monotonie ; Poésies philosophiques (Paris, 1758), recueil dans lequel se trouve une Epilre sur les ressources du génie, où l’on attaque plusieurs préjugés littéraires. Dans cette épître, il prétend que les écrits de Molière et de La Fontaine fourmillent de fautes contre la langue, qu’aucun de nos postes n’a composé de véritables élégies, etc.

GOUGE DE CMARPAIGNES (Martin), chancelier de France et prélat, né vers 1360, mort en 1444.11 commençaparêtre lieutenantgénéral des finances du duc de Berry, oncle du roi Charles VI, puis fut nommé, grâce à son puissant protecteur, évêque de Chartres (1406) et conseiller général pour les aides du royaume. Tombé en disgrâce en même temps que Jean de Montaigu, en 1409, il rentra, au bout de quelques années, auxaffairesetdevint successivement chancelier du duc Jean, chancelier du dauphin, ambassadeur en Bretagne, membre du grand conseil et évêque de Clermont-Ferrand (}4’5). En 1418, les Bourguignons s’étant emparés de Paris, Gouge, qui appartenait au parti des Armagnacs, eut ses biens confisqués, s’enfuit de Paris, fut arrêté par les hommes d’armes do Georges de la Trémouille, qui ne le rendit à la liberté qu’en présence d’une prise d’armes du dauphin, et fut nommé, en 1422, chancelier de France. Orateur et financier habile, Gouge de Gharpaignes fut un des meilleurs conseillers de Charles VII, dans ces temps difficiles. Il quitta les sceaux au commencement de 1425, les reprit à la fin de la même année, et s’en démit définitivement en 1428 ; mais il n’en continua pas moins d’exercer une grande influence dans les conseils de la couronne jusqu’à la fin de sa carrière.

GOUGENOT (Louis), amateur distingué des beaux-arts, né à Paris en 1719, mort en 1707. Il était conseiller au Chàtelet et employa tous ses loisirs à la culture des arts ; fit avec Greuze un voyage en Italie, où il vécut au milieu des artistes, et revint à Paris, où il fut nommé membre libre de l’Académie de peinture et de sculpture. L’abbé Gougenot était très-recherché des artistes les plus célèbres, qui lui demandaient des conseils et suivaient ses avis. 11 laissa en mourant un intéressant cabinet d’objets d’art et les éloges manuscrits d’Oudry, de Claude Lorrain, de Coustou, etc.

GOUGER v. a. ou tr. (gou-jé — rad. gouge. Prend un « après le g devant les voyellesa.o ; llgougen, no’s gougeons). Techn. Travailler à la gouge : Gougur un morceau de bois.

GOUGÈRE s. f. (gou-jè-re).-Art culin. Espèce de gâteau fait avec du fromage blanc, des œufs et de la mie de pain. Il On a dit aussi

(îOÏivRK, GOYÈKE, GOUYÈRE.

GOUGES (Marie-Olympe, dame Aubry, connue sous le nom d’OLYMPE dk), une des héroïnes de la Révolution française, née k Mon tauban en 1748, morte k Paris, sur l’échafaud, le 31 décembre 1793. «J’avais des droits à la fortune et au nom d’un père célèbre, dit-elle dans une de ses brochures ; je ne suis point, comme on le prétend, la fille d’un roi (Louis XV), mais d une tète couronnée do lauriers ; je suis la fille d’un homme célèbre, tant par ses vertus que par ses talents littéraires. Il n’eut qu’une erreur dans sa vie, elle fut contre moi ; je n’en dirai pas davantage. > On a affirmé que ce grand coupable, dont Olympe a voulu cacher le nom, n était autre que Lefranc de Pompignan. La mère serait une petite marchande ou une artisane que le grave poëte aurait connue dans les environs de Montauban. Le fait n’est pas impossible ; de plus dévots que le fameux marquis se sont permis de plus grandes faiblesses. « A quinze ans, dit Monselet, Olympe était citée comme un prodige de grâce, et surtout d’espièglerie. Un honorable bourgeois de la province lui litoffrir sa fortune et sa main. La main était sèche et ridée, mais la fortune était rondelette ; Olympe épousa un gargotier retiré I » A seize ans, Olympe était veuve, et affligée de soixante mille livres de rente ; elle vint se consoler à Paris, et crut devoir changer son nom d’Olympe Aubry en celui d’Olympe de Gouges. Elle devint une femme à la mode. A trente ans, elle s’avisa de vouloir écrire. Elle ne savait rien, il est vrai ; mais l’esprit supplée à tout, même à l’instruction ; et puis Olympe avait un secrétaire, ce oui explique qu’elle ait su l’orthographe sans lavoir jamais apprise sérieusement.

Donc, elle aborda le genre du drame. Elle composa immédiatement une trentaine de pièces, et, grâce à la protection de Mole, elle parvint à en faire recevoir une à la Comédie . GOUG

Française, Zamoret Myrza ou l’Heureux naufrage. Elle a raconté, assez spirituellement du reste, comment elle fit don au grand acteur Mole, pour l’adoucir en sa faveur, d’abord de deux orangers magnifiques, puis d’une dinde truffée, puis d’un Parnasse en porcelaine de Sèvres, qui ne lui coûta pas moins de 600 livres. Peines perdues, la pièce n’arriva pas cette fois à la scène. Elle ne fut jouée que plus tard, sous un autre nom, Lucinde et Cardenio fut refusé k l’unanimité par le comité ; cette unanimité la blessa. «Unbon cheval peut broncher, dit-elle aux sociétaires ; mais toute une écurie ! « Le Mariage de Chérubin, VHomme généreux, le Philosophe corrigé e’urent le même sort que leurs aînés. Elle écrivit son Molière chez Ninon. Refusée encore une fois, Olympe provoqua un des acteurs, Fleury, et voulut se battre avec lui au pistolet, à quatre pas, chaque ad versaire élan t en foncé jusqu’à mi-corps dans un trou. Fleury refusa. Un petit nombre de ses pièces furent représentées, et aucune n’est restée à la scène. Elle se décida alors à faire imprimer ce théâtre injouable, et les princes du sang en acceptèrent la dédicace (1788, in-12). Llle fit suivre cette publication d’un roman destiné à revendiquer les droits de la femme, ie Prince philosophe (1789,2 vol. in-12). La Révolution éclatait-, elle renonça au théâtre, et alors ce ne furent plus les sociétaires de la Comédie, ce fut le président de l’Assemblée, la cour, les ministres, les clubs, qu’Olympe de Gouges assassina de ses requêtes, de ses projets de gouvernement, de ses utopies, de ses plaintes. À l’en croire, elle avait tout prévu, tout fait, tout préparé, et il n’eût tenu à la Fronce, pour être heureuse, que d’écouter ses conseils. Sa fécondité littéraire, déjà remarquable, devint effrayante ; chaque jour vit éclore une nouvelle brochure, un nouveau manifeste, sans compter les discours qu’elle prononçait partout et k toute heure. Ajoutons, pour être juste, qu’elle montra du courage, qu’elle défendit la vie de Louis XVI, et qu’elle mourut pour avoir attaqué Robespierre.

La première phase de sa vie politique fut toute de fureur contre la cour. À la tribune des Jacobins, sur la place publique, au milieu des groupes de sans-culottes, elle est partout. Elle fonde des sociétés populaires de femmes, elle essaye de créer un journal : VImpatient ; elle écrit à tout le monde, à Mirabeau, à La Fayette, au duc d’Orléans, dont les têtes ne sont pas assez fortes, à son avis, qui voient mal les choses et ont grand besoin de ses conseils. Elle écrit k Louis XVI. Elle prodigue à tous les avis et tes conseils, elle est mécontente de tout ; elle prévoit de grands malheurs et donne le moyen de les conjurer. Jusque-là, elle avait suivi le mouvement, ou plutôt, pour nous conformer à sa propre manière de voir, la Révolution s’était avancée progressivement dans la voie qu’Olympe de Gouges avait bien voulu lui tracer. Quand la Révolution voulut aller plus loin, Olympe, qui l’avait dirigée jusque-là, s’efforça de la contenir. La mise en accusation de Louis XVI la révolta ; elle écrivit au président de l’Assemblée pour que la défense du monarque lui fût confiée. À partir de ce moment, rien n’arrête Olympe de Gouges ; elle ne reconnaît plus son œuvre dans la l’erreur ; elle poursuit de ses récriminations et de ses injures ceux qui ont fait dévier la Révolution. Elle écrit à Robespierre dans les termes les plus insultants ; et, malheureusement pour elle, dans cette lettre audacieuse, elle s’avoue hautement l’auteur d’un libelle plus audacieux encore, intitulé : le Pro ?ioshe de M. de ftobespierre par un animal amphibie. De plus, elle proposait à Robespierre de se jeter k la Seine avec elle, pour imiter le dévouement de Curtius. Robespierre fit arrêter Olympe et la déféra au tribunal révolutionnaire. Elle était accusée « d’avoir composé des ou-vrages contraires au vibu manifesté par la nation entière et aux lois portées contre quiconque proposerait une autre forme de gouvernement que celle d’une république une et indivisible. » Quand le président eut prononcé l’arrêt de mort, Olympe, incident inattendu, s’écria : « Mes ennemis ne verront pas couler mon sang ; je suis enceinte, et je donneraià la République un citoyen ou une citoyenne. » La conduite connue d’Olympe donnait une certaine probabilité à la déclaration ; mais l’examen médicolégal prouva qu’elle n’avait cherché qu’un prétexte pour échapper à la mort.

Toutefois, Olympe était naturellement courageuse ; après ce moment de faiblesse, elle marcha au supplice sans pâlir. Seulement, quand elle arriva sur l’affreux escalier, elle regarda les arbres des Champs-Élysées, at murmura : • Fatal désir de la renommée ! J’ai vouluêtre quelque chose I » Olympe de Gouges a publié un grand nombre de brochures littéraires, politiques, philosophiques : l’Esprit, les Trois Urnes ou le Salut de la patrie, Réponse d la justification de Robespierre, un Testament politique, des Mémoires, des Pétitions et des Lettres (1789-1793) ! Voici la liste de ses pièces de théâtre représentées : l’Esclavage des nègres ou l’Heureux naufrage, drame en trois actes et en prose (Comédie-Française, 28 décembre 1789) ; cette pièce n’est autre que Zamor et Myrza, reçue depuis longtemps ; Mirabeau aux champs Élysées, comédie en un acte et en vers (Comédie-Italienne, 15 avril 1791) ; le Couvent ou les Vceux forcés, comédie en deux actes et en prose, avec Labrut (Théâtre-Français comique et lyrique, 1792) ; le

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Général Dumouriez à Bruxelles ou les Vivandiers, pièce en quatre actes et en prose dont il a été rendu compte dans ce Dictionnaire. (Théâtre de la République, 23 janvier 1793).

GOUGETTE s. f. (gou-gé-te — dimin. de gouge). Techn. Petite gouge.

GOUGH (Richard), savant archéologue anglais, le Camden du XVIIIe siècle, né à Londres en 1735, mort en 1809. Il eut de bonne heure le goût de l’étude, traduisit à douze ans, du français en anglais, une Histoire de la Bible (1747, in-fol.), parcourut les différentes parties de l’Angleterre et de l’Écosse, et devint, en 1767, membre de la Société des antiquaires, qui l’élut président en 1774, puis membre de la Société royale (1775). Gough a consacré toute sa vie, et une grande fortune, à des recherches sur les antiquités et la littérature anglo-saxonne. Ses ouvrages sont fort estimés. Nous mentionnerons les suivants : History of Carausius (1762 ; in-4o) ; Anecdotes of British topography (1768 et 1780, 2 vol. in-4o), livre curieux, plein d’une riche érudition ; Sepulchral monuments of Great Britain (1786-1792, 2 vol. in-4o) ; The History of presby in Essex (1803, in-4o).

GOUGH (Hugues, vicomte), général anglais, le plus jeune fils du lieutenant-colonel George Gough, né à Wodstown, comté de Limerick, le 3 novembre 1779, mort en mars 1SG9. Sa famille s’était établie en Irlande depuis 1027, époque à laquelle Francis Gough fut nommé évêque de Limerick. A l’âge de treize ans, Hugues obtint une commission dans la milice de Limerick, d’où il passa bientôt comme lieutenant au 119c régiment de ligne. Lors du licenciement de ce régiment, il entra au 780 highlander, qu’il alla rejoindre au Cap de Bonne-Espérance, et assista à la prise de la flotte hollandaise dans ta baie de Saidanha. Il servit ensuite au 87^ régiment, dans les Indes occidentales, et prit part aux attaques de Porto-Rico et de Surinam. Arrivé au grade de mujor, il eut quelque temps le commandement de son régiment devant Oporto,

et contribua aux brillantes opérations par lesquelles le maréchal Soult fut obligé de battre en retraite. Il fut grièvement blessé à Talavera, où son cheval tomba sur lui, et reçut, pour sa bravoure, un brevet de lieutenant-colonel. Son régiment se couvrit de

gloire à Barossa : Gough, remarquant quelques symptômes d’hésitation chez ses soldats, chargea droit à l’ennemi, et, par son exemple, entraîna ses troupes. « La charge du 87", écrivait à ce propos le général Grahain dans son rapport, est une des plus brillantes que j’aie vues. • Le résultat de cette charge fut la prise d’une aigle et d’une partie du 8c régiment de ligne français. À la défense de Tarifa, le poste le plus dangereux fut assigné à Gough et k son bravé régiment, qui tint tête aux assaillants. « La conduite du colonel Gough et de son régiment, dit lo rapport, est au-dessus de tout éloge. » Gough se distingua bientôt après à la bataille de Vittoria, où son régiment prit le bâton de maréchal de Jourdan. Il fut blessé k la bataille de Nivelle, et reçût du roi d’Espagne l’ordre de Charles III, Après la guerre, sir Hugues retourna jouir dans son pays natal d’un congé temporaire ; mais il fut bientôt appelé k commander le 22e régiment en garnison dans le sud do l’Irlande. En 1830, il fut promu au grade de major général, et, en 1837, appelé à commander la division de Mysore, dans l’armée des Indes. Il fut ensuite envoyé en Chine pour y prendre le commandementdestroupesd’expédilion. Dans ces coutrées lointaines, il ne fit encore que marcher de succès en succès, et s’empara successivement d’Amoy, de Chusan, de Chapoo, de Woosmy, de Shangaï et finalement do Ching-Kian-Foo, avec l’assistance de l’amiral Parker. Le résultat de ce dernier fait d’armes fut d’isoler de tout secours la capitale de l’empire chinois, et de faciliter la conclusion de la paix par le traité de Nankin (1842). Sir Hugues fut récompensé do ses services durant cette campagne par la grand’eroix de l’ordre du Bain, le titre de baronnet, le grade de lieutenant général, et les remerclments officiels du Parlement. Lo U août 1843, il reçut le commandement en chef de l’armée des Indes, où il eut à réprimer la révolte des Mahrattes. Grâce à son énergie et à sa promptitude, il les surprit, le 29 décembre, à Maharadjpoor, et les obligea de rentrer dans l’obéissance. Deux ans après éclatait la guerre des Sikhs, dans laquelle il eut encore à déployer ses talents militaires. La campagne commença, vers la fin de 1845, par une éclatante victoire remportée, le 18 décembre, k Moudki. Sans laisser aux Sikhs le temps de respirer, il les attaqua vivement dans le camp fortifié de Ferozeshah, qu’il emporta d’assaut le 21 décembre ; puis, le 10 février suivant, il remporta sur l’armée des Sikh3 la victoire décisive de Sobraon, sur le Sutlej, ce qui lui permit de dicter les conditions de la paix devant les murs de Lahore. Pour ces services signalés, sir Gough fut encore remercié par le Parlement et créé baron. Cependant les Sikhs ayant recommencé les hostilités en 1848, lord Gough marcha de nouveau contre eux, et leur livra, le 15 janvier 1849, la bataille de Chillianwallah, dont le plan obtint l’assentiment du duc de Wellington, mais dont l’issue fut cependant désastreuse, malgré l’intrépide bravoure de lord Gough. On prétendit alors qu’il était trop âgé pour conserver son commandement, et ou GOUI

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le rappela en lui donnant pour successeur sir Charles Napier. Mais, lorsque ce dernier arriva dans l’Inde, Gough avait complètement rétabli sa réputation d’habile militaire par la magnifique victoire de Googerat, qui mit fin k la guerre, et justifia pleinement cette phrase de l’ordre du jour dans lequel il fit ses adieux k ses troupes : « Ce qu’Alexandre avait tenté l’armée anglaise l’a accompli. » A son retour en Angleterre, Gough reçut des félicitations d’autant plus vives que l’on voulait lui faire oublier les attaques dont il avait été l’objet. Il fut nommé vicomte ; le Parlement lui vota une pension de 50,000 francs, égale à celle que lui faisait déjà la Compagnie des Indes. En 1854, il reçut le commandement en chef des riflemen, et, l’année suivante, devint colonel des horse-guards. La ville de Londres lui décerna le titre de citoyen, et les universités d’Oxford et de Dublin voulurent avoir l’honneur de le compter au nombre de leurs membres. En 1856, il fut choisi par la reine pour porter en Crimée, au général en chef français, la grand’eroix de l’ordre du Bain. En 1857, il fut créé chevalier de l’ordre de Saint-Patrick, et c’est le premier qui ait reçu cet honneur sans être pair d’Irlande. Deux ans après, il entrait au conseil privé, et, au mois de novembre 1862, il était nommé foid-maréchal k l’occasion de la majorité du prince de Galles. A ta Chambre des lords, il vota avec le parti libéral. Il a eu, de son mariage avec la fille du lieutenant général Stephens (1807), un fils, né à Guernesoy en 1816, et retiré du service militairo depuis 1350.

GOUGH (John-B.), orateur anglais des sociétés de tempérance, né à Sandgate, comté de Kent, en 1817. Il est le fils d’un ancien militaire. Sa mère était mal tresse d’école, et c’est elle qui fit son éducation. Emmené en Amérique par un émigrant, à l’âge de douze ans, il ne passa qu’une année avec lui, entra ensuite chez un relieur de New-York, d’où son ivrognerie le fit renvoyer, et tomba alors dans la misère et la dégradation. Il n’en fut tiré que par la promesse qu’il fit dans un meeting de tempérance de ne plus boire de liqueurs. A partir de ce moment, il devint un des orateurs es plus assidus de ces réunions. Il eut cependant une rechute ; mais il se corrigeabien vite, et en prit texte pour de nouveaux discours. Depuis 1843, M. Gough a parcouru les principales villes des États-Unis et de l’Angleterre, faisant des conférences très-suivies de la foule, et qui lui ont acquis une grande réputation d’orateur. Il a publié, en 1855, un volume qui contient son autobiographie et ses principaux discours.

GOUG1BUS (J.-T. Googy, dit), mime français, né en 1770, mort en 1842. U débuta au théâtre de la Cité, et devint le héros des pantomimes en vogue ; il parut plus tard à la Galté, puis au théâtre de la Porte-Saint-Martin, où il jouit d’une grande vogue. Il a composé quelques pantomimes, entre autres : l’Homme d’airain ou llosabella, et Alberto (an XII).

— Sa fille s’est fait applaudir au théâtre du Palais-Royal, sous le nom de M’i<s Leiuénil.

GOUGNOTTE s. f. (gou-gno-te). Argot. Femme qui abuse des personnes de son sexe.

GOUGNOTTER v. n. ou intr. (gou-gno-té

— rad. gougnotte). Argot. Abuser des personnes de son sexe, en parlant des femmes.

GOUGOULANE s. f. (gou-gou-la-ue). Agric. Variété de banane.

GOUHENANS, village»t commune do France (Haute-Saône), cant. et k 9 kilom. de Villersexel, arrond.et à 10 kilom. de Lure, près de l’Ognon ; 733 hab. Mines de sel gemme. Houillères produisant annuellement 100,000 quintaux métriques de houille. Source salée. Fabri ques de produits chimiques. Ruines d’un château fortet vestiges d’anciens mursd enceinte.

GOUILLARD s. m. (gou-llar ; U mil.). Nom donné, dans le xitie siècle, k des poëtes errants, qui allaient, pour quelque argent, célébrer les louanges des seigneurs ou chanter aux noces et fêtes de village : Quelques gouil- LAKDS portant la tonsure, les conciles ordonnèrent qu’on leur rasât entièrement la tête pour effacer ce signe de cléricature.

GOUIN s. m. (gouain — masc. de gonine). Mar. Matelot de mauvaise tenue.

GOUIN (Nicolas-Louis), écrivain et administrateur français, né à Germigny-l’Evêquo, près de Meaux, en 1743, mort à Paris en 1825. Chef de division k l’administration des postes au commencement de la Révolution, il perdit son emploij en 1792, pour avoir publié un mémoire en faveur des directeurs de cette administration, et fut, quelque temps après, traduit, pour ses opinions royalistes, devant le tribunal révolutionnaire qui l’acquitta. Ayant

firis part, en 1797, k une conspiration royaiste, il échappa par la fuite au mandat d’arrêt lancé contre lui, revint en France avec les Bourbons, et devint, en 1821, un des administrateurs généraux des postes. Le prin

cipal ouvrage de Gouin a pour titre : Étude historiques sur l’établissement des postes e France (Paris, 1823, in-4»).

GOUIN (Alexandre), homme d’État français, né k Tours le 26 janvier 1792. U appartient à une famille de commerçants, et s’occupait lui-même de banque dans sa ville natale, lorsque 1830 le jeta dans la vie publique. En 1831, il fut élu président du tribunal de Commerce de Toursf suis député. Il alla pren-