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k Bologne en 1664, mort en 1742. Il entra dans l’ordre dos dominicains, professa la théologie et la philosophie dans plusieurs villes d’Italie, devint provincial de son ordre à Bologne (170S), et remplit les fonctions d’inquisiteur à Milan de 1714 à 1717. La réputation qu’il s’était acquise par son enseignement et par ses ouvrages lui fit donner par Benoit XIII le chapeau de cardinal, en 1728. Lors du conclave de 1740, Gotti obtint un grand nombre de voix pour le souverain pontificat. Ce religieux a laissé plusieurs ouvrages qui montrent sa vaste érudition ; les principaux sont ; Vera Chiesa di Jesu-Cristo {Bologne, 1719) ; Tkeologia scholaslico-dogmatica (Bologne, 1727-1734, 16 vol. in-4o) ; Veritas.relirjionis Christian^ et librorum quitus imtitur (Rome, 1735-1740, 12 vol. in-4o}-.

GOTTIGN1EZ (Gilles-François), mathématicien et jésuite belge, né à Bruxelles en 1630, mort à Rome en 1689. Il s’adonna à l’enseignement des mathématiques et composa plusieurs ouvrages, parmi lesquels nous mentionnerons : De difficultatibus circa éclipses in Jave à Mediceis planetis effectas (Bologne, lGG5, in-fol.) ; Elementa qeometrim plwtx(iCC9) ; Logislica uniuersalis (Naples, 1687, in-fol,).

GOTTLAND, île de Suède, dans la Baltique, a l’IS. de la Gothie, par 56<> 55’ et 57» 59’ de lat N., 150 47’ at nu 5’ de long. E., à 90 kilom. du point le plus rapproché de la côte ; 192 kilom. de longueur sur 54 kilom. de largeur ; superficie, 1,535 kilom. carrés ; 47,000 hab. Elle forme un lan ou département, dont le ch.-l. est Wisby. C’est un plateau calcaire, de 30 à 1G5 mètres au-dessus du niveau de la mer ; les côtes, escarpées à l’O., forment à l’E. d’excellents ports. Le Gothems est le seul cours d’eau qui mérite d’être signalé.

Les Gottlandais cultivent le seigle, l’orge. le froment, le fin le chanvre et le houblon. La température de l’île est si douce, que les noyers et les mûriers y croissent en pleine terre. Les Gottlandais s’adonnent aussi à l’élève des bestiaux ; ils possèdent une race de petits chevaux ardents et infatigables, et, dans quelques parties de l’Ile, des chevaux dits chevaux des lois, qui restent dehors toute

1 année, ne rentrant dans les écuries que par les froids rigoureux. Les bois sont d’un excellent produit ; il en est de même de la chaux, très-abondante dans toute l’étendue de l’île. Il faut ajouter des fabriques de oad~ met, sorte de gros drap gris, de toiles, de savon, de pierres à aiguiser, d’eau-de-vie, et un grand chantier de constructions navales.

L’histoire de l’île de Gottland remonte à la plus haute antiquité. Ses premiers habitants furent des Goths, qui lui donnèrent leur nom.

Dès le milieu du vin» siècle, l’île de Gottland, restée indépendante, avait acquis une importance considérable ; mais les Norvégiens la prirent pour but de leurs expéditions dévastatrices. Bientôt les Allemands et d’autres pirates se joignirent à eux, en sorte que, s estimant trop faibles pour résister à tant d attaques, les Gottlandais résolurent de sa mettre sous la protection de la Suède. L’Ile perdit son indépendance vers l’an 1000.

En 1284, Wisby, capitale de l’île, qui jusqu’alors était restée en dehors de la hanse, y entra, et devint en peu de temps l’une des villes hanséatiques les plus florissantes. Le roi Iviger ayant voulu soumettre l’île à de nouveaux impôts, les habitants s’y refusèrent, et quand, à la tête d’une flotte, il se présenta devant l’Ile pour châtier les rebelles, ils le reçurent les armes à la main, taillèrent son armée en pièces et le firent prisonnier. Ce ne fut qu’après avoir obtenu de lui la confirmation solennelle de leurs droits et privilèges qu’ils consentirent à le relâcher.

Waldemar III, roi de Danemark, fit la conquête de l’Ile, qui, après diverses vicissitudes, retourna au pouvoir de la Suède (1645).

GOTTLEBBR (Jean-Christophe), philologue allemand, né k Chemnitz en 1733, mort à Meissen en 1785. Il fut successivement recteur des écoles d’Annaberg et de Meissen (1771). On a de lui un assez grand nombre de dissertations savantes et judicieuses, qui se trouvent, pour la plupart, dans les Nova acta eniditovum. Nous citerons notamment ; De empluisium judicundarum difftcultate (AHorf. 1761, in-4o) ; Prolusio loris super aliquot lia■meri poetarum decori non accommodatis (1764 in-4o) ; (>e crisi e lege consecutioms temporum in restituendis veterum scriptorum locis aepravatis adhibenda (1771, in-4o), otc.

GOTTLIEBEN, bourg de Suisse, canton de Thurgovie, sur la rive gauche du Rhin, à

2 kilom. O. de Constance ; 300 hab. Ancien château des évoques de Constance, où furent détenus le pape Jean XX.11I etJeanHussce château, acheté en 1837 par le prince Louis-Napoléon Bonaparte, a été restauré en partie.

GOTTOLENGO, ville d’Italie, dans la Lomhardie, prov. et à 24 kilom. S. de Brescia-2,407 hab. *

GOTTORP, ancien duché du royaume de Danemark, dans la partie méridionale du Slesvig. Il comprenait une superficie de 42 kilom. carr., avec une pop. de 35,000 hab., et avait pour ch.-l. Slesvig, dont la forteresse qui s’appelle encore Gottorp, a donné son nom S la branche de Holstein-Gottorp. Le château de Gottorp, le plus ancien et le plus considérable du pays, après avoir été occupé

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par les évêques du Slesvig, devint, en 1268. la résidence des ducs du Slesvig méridional, qui le fortifièrent. En 1288, Valdemor, fils d’Eric, le lit démolir pour en employer les matériaux à la réparation des fortifications de la ville de Slesvig, détruites par la guerre ; mais il fut reconstruit en 1295. Dévoré par l’incendie en 1492 et en 1654. il se releva de nouveau paries soins du duc Adolphe, qui y résida depuis, ainsi que ses descendants, les fiimeux dues de Holstein-Gottorp. C’est de ce château que partirent toutes les machinations dirigées contre le Danemark jusqu’à 1713. À cette époque, le roi Frédéric IV ayant conquis le Holstein-Gottorp, les ducs se retirèrent à Kiel. Le 4 septembre 1721, ce même roi rassembla au château les états du Slesvig, qui lui prêtèrent serment de fidélité. Dans Tes temps qui précédèrent la guerre de 1848, il servait de résidence au gouverneur du Slesvig ; depuis, il fut transformé en caserne.

GOTTORP, branche de la maison de Holstein. Elle a. pour auteur Adolphe, duc de Slesvig et de Holstein, fils d’un second lit de Frédéric Ier, roj de Danemark. Cet Adolphe épousa, en 1564, Christine, fille de Philippe, landgrave de Hesse, dont vinrent, entre autres, J han-Frédbric, archevêque de Brème, évêque de Lubeck, et Jean-Adolphe, duc de Holstein, qui lui succéda. Du mariage de Jean-Adolphe, duc de Holstein, avec Augusta, fille de Frédéric II, roi de Danemark, est issu, entre autres enfants, Frédéric qui a continué la ligne directe. Ce dernier épousa, en 1630, Marie-Elisabeth, fille de Jean-Georges, électeur de Saxe, et mourut en 1659, laissant, entre autres enfants, Christian-Albert, duc de Holstein, marié k Frédérique-Amélie, fille de Frédéric Ul, roi de Danemark, Il eut de ce mariage Christian-Augustk, auteur de la branche de Holstein-Eutin, et Frédéric II, qui a continué la filiation. Du mariage de Frédéric II avec Hedwige-Sophie, fille de Charles XI, roi de Suède, vint Charles-Frédéric, duc de Holstein-Gottorp, mort en 1739, ayantende sonmai-iageaveoAnne-Petrowna, fille aînée de Pierre le Grand, czar de Russie, Charles-Pierre-Ulric, prince de Holstein-Gottorp. Il fut reconnu héritier présomptif du trône de Russie, en 1742, épousa, en 1745, Sophie-Auguste-Frédérique d’Anhalt-Zerbst, fut proclamé czar en janvier 1762, a la mort de sa tante, l’impératrice Elisabeth, et fut mis à mort au mois de juillet suivant, sur l’instigation de sa femme, qui lui succéda sous le nom de Catherine II. De leur union était issu un fils, empereur de Russie sous le nom de Paul Ier, en 1796, Celui-ci eut pour successeur son fils aîné, Alexandre, mort en 1825, sans postérité, laissant la couronne à l’un de ses frères, Nicolas, qui mourut en 1855, père de deux fils : le grand-duc Alexandre, qui lui a succédé sous le nom d’Alexandre II, et le grand-duc Constantin.

GOTTSCHALK (Louis -Moreau), pianiste et compositeur américain, né à la Nouvelle-Orléans en 1828, mort en 1S70. Il est un des rares artistes de ce temps qui aient écrit pour leur instrument des œuvres complètement originales et exemptes des banalités imposées par la mode. Envoyé par son père k Paris, en 1841, pour y développer ses belles facultés artistiques, il fit de rapides progrès, et donna des concerts publics dans cette ville, en 1848. Depuis lors, il a visité successivement la Suisse, l’Allemagne, l’Espagne, l’Angleterre, où sa modestie et son manque d’intrigue l’ont empêché de conquérir la belle réputation qu’il méritait, et il a fini par retourner aux États-Unis. On n’a vu dans Gottschalk qu’un pianiste habile et un compositeur distingué ; il y a plus que cela en lui, il y a un grand artiste. Ossian, étude de deux pages, est un chef-d’œuvre complet, digne de figurer dans le répertoire d’un pianiste sérieux, à côté de la troisième étude de Chopin. La Bamboula, au rhythme franc et aux éclatantes sonorités, dont le début est d’un maître ; le Bananier, la Savane, et surtout le A/anceniltier, une des rarissimes pièces de piano qui supportent plusieurs auditions, sont toutes marquées d’un cachet qui les distingue entre toutes les autres productions pour piano.

En ce qui nous concerne, après les grands maîtres, Gottschalk est le-seul compositeur de nos jours qui ait écrit pour le piano des œuvres réellement et sérieusement originales.

GOTTSCHALL (Rodolphe), poète allemand, né à Breslau (Prusse) le 30 septembre 1823. 11 étudia les lois à Kœnigsberg, à Breslau et à Berlin, et se fit recevoir docteur on droit dans cette dernière faculté. Ses opinions libérales, qui l’avaient déjà forcé de quitter l’université de Kœnigsberg, l’obligèrent à renoncer à la carrière de 1 enseignement et à écrire pour le théâtre. Deux de ses premiers drames, la Marseillaise (1850) et Ferdinand de Schille (1851), furent défendus parla censure prussiennne, et M. Gottschall se retira à Hambourg. Comme poète proprement dit, il afait preuve de beaucoup d’imagination et d’un très-grand talent d’écrivain, toujours mis au service de la cause libérale. Ses deux principales thèses sont : la Défense du rationalisme contre les principes du catholicisme, et VEmancipation intellectuelle des femmes. Parmi ses poésies, nous citerons : les Chants du temps présent. Ceux gui fuient la censura Poèmes (1849) ; Madone et Madeleine (1843) ; la Déesse ou le Cantique des cantiques de la

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femme (1852), épisode do la Révolution française ; Carlo Zeno (1853) ; Nouveaux poèmes (1858). Ses principaux drames, outre les deux que nous avons cités, sont : Ilobeapierre, l’Aveugle d’Alcala, Lord Byron, Jérôme Snitger, la liose du Caucase, Lambertine de Mériconrl, son chef-d’œuvre dramatique, les ûip/omutes, le Boi Charles XII, Catherine Howard, Pitt et Fox (18G4), qui eut un grand succès. On a de lui, en prose : la Littérature allemande pendant la première moitié du xix° siècle (1855, in-8o), fableau littéraire, historique et critique ; Relation d’un voyage en Italie (1864). Une collection de ses Œuvres dramatiques a été publiée à Leipzig (1805). Gottschall, qui est un membre actif du parti démocratique, en même temps qu’un écrivain des plus remarquables, a pris part à la rédaction de plusieurs feuilles publiques. En 18G2, il quitta Breslau, où il s’était établi depuis plusieurs années, pour ailer rédiger à Posen le Journal allemand de l’Est ; mais, au bout d’une année, il retourna k Breslau, puis voyagea en Italie, et fut appelé, en IS64, à Leipzig, par M. Brockhaus, qui le chargea de diriger la Feuille de récrêalioit littéraire et un journal périodique intitulé Notre temps. Cette même année, le duc de Weimar a conféré à Gottschall le titre de conseiller aulique.

GOTTSCHED (Jean), médecin allemand, né à Kœnigsberg (Prusse) en 1668, mort en 1704. Jl professa avec distinction la médecine à Kœnigsberg, et devint membre de la Société académique do Berlin. On lui doit un assez grand nombre de dissertations sur des matières de médecine et de physique, des Annuaires météorologiques (1702-1703), et une édition, enrichie de notes, de la Flore prussienne de Loesel.

GOTTSCHED (Jean-Christophe), littérateur allemand, né près de KtCnigsberg (Prusse) en 1700, mort en 1776 à Leipzig, où il occupait une chaire à l’université. Il eo’nçut la pensée d’une réforme de la littérature allemande ; préoccupé surtout de la pureté du langage, de la correction, de la clarté et de l’élégance du style, il préconisa l’imitation des classiques, et surtout des écrivains français du siècle de Louis XIV. Une autre école se forma, opposée à la sienne, qui présenta pour modèles Shakspeare et Milton. On sait que cette dernière influence prévalut, quoique, à. vrai dire, la rénovation, accomplie un peu plus tard par Leasing, Klopstock, Wieland, Goethe, Schiller, etc., lut surtout nationale. Dans les polémiques qui eurent lieu à ce sujet et qui agitèrent toute l’Allemagne lettrée, Goctsched eut le tort d’apporter une morgue pédantesque et une intolérance qui lui aliénèrent les esprits, et qui firent méconnaître les services réels qu’il avait rendus aux lettres et son mérite comme écrivain. Ses prétentions hautaines d’aristurque et de dictateur littéraire furent impitoyablement raillées, et il s’effaça dans le ridicule, pendant que les honneurs universitaires s’accumulaient sur sa tète, faible compensation pour son amourpropre blessé. Emporté par le mouvement dont il avait été le promoteur, il subit l’ingratitude et le dédain de réformateurs plus hardis et mieux inspirés, il faut le dire, mais qui eussent dû se souvenir qu’il avait le premier tenté la rénovation intellectuelle de l’Allemagne. Il fonda et dirigea plusieurs revues littéraires, composa des poésies médiocres. des tragédies supérieures à ce qui avait été représenté jusqu alors sur la scène allemande, mais qui n’en sont pas moins de pâles et froides imitations, et des ouvrages de philosophie sans profondeur et sans originalité. Ses vrais titres sont de remarquables travaux d’érudition et de philologie : sa Grammaire allemande (1748), qui fit longtemps autorité ; ses Observations sur l’emploi et l’abus d’un grand nombre de mats et d’expressions (1758), qui eurent la plus heureuse influence sur l’épuration de la langue allemande ; son Catalogue des tragédies, comédies et opéras, impriprimés 1450 à 1760, matériaux précieux pour l’histoire du théâtre national ; son Dictionnaire abrégé des belles-lettres et des arts libéraux (1760), etc.

GOTTSCHED (Louise-AIdegonde-Victoire ’ Kulmus, dame), femme de lettres allemande, née à Dantzig en 1713, morte à Leipzig en 1762. Grâce à la brillante éducation qu’elle reçut dans sa famille, elle joignit à la connaissance de la philosophie, de l’histoire, de la poésie, de la musique, celle des langues anglaise, polonaise, française et italienne. En 1729, elle entra en correspondance avec Jean-Christophe Gottschad, qui, frappé de son esprit, de sa grâce et même de la profondeur de ses aperçus, l’épousa en 1735. À partir de ce moment, Victoire Kulmus s’associa complètement à la vie et aux travaux de son

mari. L’élévation et la douceur de son caractère, ses vertus domestiques, son talent supérieur par le goût et par 1 esprit à celui de son mari lui ont valu les éloges unanimes de ses concitoyens. On a d’elle quelques pièces de théâtre : PatUhée ; la Française femme.de maison ; un petit écrit satirique, le Petit prophète de Boemischbroda (1753) ; Recueil de poésies (1763) ; traduction de la Zaïre de Voltaire, des Ité/lexions sur les femmes de M">b Lambert, de la Boucle de cheveux enlevée de Pope (1744), etc. ; enfin ses Lettres, remarquables par l’esprit et la pureté du styie, ont été publiées à Dresde (1771-1772).

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GOTTSCHEL, bourg d’Autriche, sur le Riesebach ; 1,200 hab. Château des princes

d’Auerspherg. Ce bourg est situé au centre du pays de Gottschee, seigneurie qui fut érigea en comté en 1644, puis en duché en 1791, au profit des princes d’Auerspherg. La population de ce petit pays, qui a une superficie de 680 kilom. carrés, se compose en majeure partie de Gottschéens, race germanique qui compte environ 20,000 âmes. Quoiqu’ils aient adopté les vêtements et les usages des Slaves, les Gottschéens se sont toujours tenus à l’écart de ces derniers et n’ont contracté avec eux aucune alliance. Ils fabriquent de la toile, des ustensiles de bois, de la poterie ; ils exercent surtout le métier de colporteur et émigrent parfois pour plusieurs années.

GOTTSCHL1NG (Gaspard), historien et bibliographe allemand, né à Zobendau, principauté de Liegnitz, mort en 1739. Il fut successivement recteur de l’École des jeunes nobles de la marche de Brandebourg (1705), professeur à Halle et recteur de l’école de Neu-Biandebourg. Ses principaux ouvrages sont :

Introduction à la connaissance des bons livres (Dresde, 1702) ; Notice abrégée sur l’étal actuel de ta France ; Tablettes chronologiques et historiques du xvio et du xvno siècle ; lissai d’une histoire des cartes géographiques (1711), etc.

GOTTWALD (Christophe), naturaliste etmédecin allemand, né à Dantzig en 1036, mort en 1700. Il devint membre de 1 Académie des curieux de la oature, " composa quelques écrits et s’attacha à former un beau cabinet d’histoire naturelle qui, par la suite, fut acheté par Pierre le Grand pour l’Académie des sciences de Saint-Pétersbourg. Gottwald avait fait graver des planches pour accompagner la description de son cabinet. Cette description ne fut point achevée ; mais les planches ont été réunies et publiées. Il nous reste de Gottwald des Observations physiques et anatomiques sur le castor et sur les tortues (17811782).

GOTZ (Jean-Nicolas), poète allemand. V. Goetz.

GOTZITEMO, dieu japonais, qui, dans la religion du Sinto, préserve des maladies, et, en général, des événements malheureux.

GOUACHE s. f. (goua-che — de l’ital. guazzo, gué ; du lat. vadum, sanscritgadham, gué, rad. gadh, être solide). Peint. Genre de peinture où l’on emploie des couleurs détrempées avec de l’eau et de la goinine, rendues pâteuses par une addition de miel ou de quelque autre substance : Nos peintres français ont produit de très-belles Gouaches. (Lenoir.) L’emploi de la gouache donne de la douceur ci la peinture et au coloris. (Lenoir.) 11 Tableau peint par ce procédé : Acheter une belle GOUACHE.

— Ornith. Ancien nom de la perdrix

— Encycl. La gouache est un genre de peinture qu’il ne faut pas confondre avec l’aquarelle et la détrempe. Les procédés-sont tout différents. Dans l’aquarelle, on pose d’abord les tons les plus clairs pour finir par les tons les plus foncés ; dans la.gouache, c’est lo contraire qui a lieu. L’aquarelle n’est, en définitive, qu’un lavis ; la gouache est déjà une peinture.

La gouache est proprement un mélange d’eau et de gomme arabique fondue à chaud, dans lequel on a bro3’é des couleurs en poudre. On ne trouve dans le commerce que quatre sortes de gouache.- la blanche, faite avec des sels d’argent ou de plomb ; la jaune, faite avec du chrome ; la rouge, faite avec du chrome foncé ou des sels rouges de plomb, et la verte, faite d’oxyde de cuivre. Pour les autres couleurs, on se sert des pains à l’aquarelle, qu’on fait fondre dans de l’eau gommée, à moins qu’on ne prépare soi-même la gouache en versant des couleurs impalpables dans un mélange d’eau et de gomme et en délayant bien le tout. Le papier employé pour la gouache n’est pas, comme pour l’aquarelle, un pafpier à grain ; c’est de préférence un papier isse comme le bristol. Le travail do la gouache manquant toujours un peu de finesse et formant un empâtement suffisant, il n’est pasnécessaire que la texture du papier lui ajoute une apparence de largeur de touche qui pourrait devenir exagérée.

11 est deux manières de peindre à la gouache : l’une, qui consista à ébaucher comme à l’aquarelle ; l’autre qu’on pratique en attaquant du premier coup à la gouache. Ces deux manières présentent chacune certains avantages que la pratique apprend à connaître, et l’on peut employer l’une ou l’autre, suivant l’effet qu’on veut obtenir.

Quand on dessine son sujet sur le papier, on l’ébauche comme une aquarelle, en évitant de faire des taches, ce qui n’est que trop facile sur un papier lisse. Pour que le premier lavis ne soit pas détrempé et enlevé par les teintes qui suivront, il est bon d’ajouter a. la couleur un peu de fiel de bœuf préparé, ce qui, en outre, a l’avantage de lui conserver un peu d’éclat. Dans cette ébauche, on doit procéder par des tona bien francs, destinés ù fournir les plus grandes vigueurs partout où ils ne seront pas couverts. Il va sans diro qu’ici il ne s’agit pas, comme pour l’aquarelle, d’une ébauche claire, mais d’une ebaucho foncée. Sur cette ébauche, dont les tons doivent être le plus justes possible, on revient en posant très-tranchement les tons lo 174