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sies. Ce genre ne comprend jusqu’à, ce jour qu’une seule espèce, rangée autrefois parmi les bombyx ; c’est la gnnoplère lihalrice ou buveuse, ainsi nommée parce que sa chenille a l’habitude de boire. Cette chenille vit sut les saules et les peupliers. Son papillon, qui paraît deux fois dans l’année, en juin et en septembre, a reçu le nom vulgaire de découpure, parce que ses premières ailes ont le bord postérieur profondément sinué et dentelé ; ses couleurs Sont, du reste, assez variées. Quelques individus de la seconde éclosion, n’ayant pu s’accoupler avant l’hiver, se réfugient dans les maisons, où on les trouve engourdis.

GONOPTÉRYX s. m. (go-no-ptè-rikss— du ar. garni, genou ; pterux, aile). Kntom. Syn. de rhodocérë, genre d’insectes. Il On dit

aussi GONOPTÉRYGE.

GONORHYNQUE s. m. (go-no-rain-ke — du gr. gonu, genou ; rhugelu>s, bec). Iehthyol. Genre de poissons, de la famille des cyprinoïdes, dont l’espace type vit dans les eaux du cap de Bonne-Espérânce : Les gonorhynques ressemblent beaucoup aux cyprins. (A. Guichenot.)

GONORRHÉE s. f. (go-no-ré — du gr. gonos, semence ; rheô, je coule). Pathol. Ecoulement du sperme, du, le plus souvent, à une affection vénérienne.

— Encycl. V. BLENNORRtUGlB.

GONORRHÉIQUE adj. (go-no-ré-i-kerad. gonnrrliêp). Pathol. Qui a rapport à la gonorrhée : Ecoulement GoNORUiiiiiQUB.

GONOSPERME s. m. (go-no-spèr-me — du CT.ijnmi, genou ; sperma, graine). Bot. Genre de plantes, de la famille des composées, tribu des athanasiées, comprenant plusieurs espèces qui croissent aux lies Canaries.

GONOSTÉMONE s. m. (go-no-sté-mo-nedu gr. gonu, genou ; stemon, filament). Bot. Genre de plantes du Cap de Bonne-Espérance.

GONOTE s. m. (go-no-te — du gr. gonu, genou). Crust. Genre de crustacés, réuni par plusieurs auteurs au genre idotée.

GONOTHÈQUE s. f. (go-no-tè-ke — du gr. gonu, genou ; thêkê, botte). Bot. Genre de plantes de la famille des rubiacées, tribu des hédyotidées, comprenant plusieurs espèces qui croissent aux îles Moluques.

GONOTR1QUE s. f. (go-no-tri-ke). Bot. Genre de champignons.

GONOVAN s. m. (go-no-van). Graine un peu amère, que les habitants de la Guinée emploient pour neutraliser le mauvais goût des eaux du pays.

GONSALVE (Fernand). comte héréditaire de Castiile, surnommé le Grand, qui vivait au x« siècle. Non-seulement il repoussa les attaques des rois de Léon et de Navarre, qui voulaient se partager la Casiille, mais encore il recula- les frontières de son comté et se rendit indépendant. Prenant alors l’offensive, U marcha contre le roi de Navarre, Sanche Abarca, le rencontra à Gallanda en 024, et eut avec lui, en présence des deux années, un combat singulier dans lequel Sanche Abarca perdit la vie. Gonsalve tourna ensuite ses armes contre les Maures, qu’il défit dans plusieurs rencontres. Ses ennemis, jaloux de ses succès et de sa puissance, eurent recours, pour l’abattre, à la ruse, après avoir vainement essayé de la force. Appelé à Pampelune par le roi de Navarre pour y conclure un mariage, il fut arrêté (960), mais délivré par dofia Sancha, sœur du roi, qui s’enfuit avec lui et devint sa femme. Quelques années plus tard, il retomba dans le même piège. S’étant rendu, à l’appel du roi de Léon, aux états de ce royaume, il fut jeté en prison, et ce fut encore une fois au dévouement de doua Sancha qu’il dut sa liberté. Bientôt après, les Maures attaquèrent la Castiile et s’emparèrent de Gomaz, Sepnlveda, etc. Ces revers causèrent une telle douleur à Gonsalve qu’ils abrégèrent sa vie. Par ses exploits et ses brillantes qualités, le comte de Castiile mérite d’être placé au premier rang des princes de son temps. La Castiile lui dut son indépendance et le commencement de sa grandeur.

GONSALVE (Martin), hérésiarque espagnol, né à Cuença vers 1325, brûlé en 1374. Doué d’une imagination ardente qu’exaltèrent encore des jeûnes excessifs, il ne vécut bientôt plus que dans le monde des rêves, s’imagina qu’il voyait Dieu, et finit par annoncer qu’il était l’archange saint Michel, appelé il combattre l’Antéchrist. Grâce à son éloquence, Gonsalve se fit un assez grand nombre d’adeptes, parmi lesquels se trouvait un prêtre appelé Nicolas le Calabrais. Arrêté par ordre du tribunal ecclésiastique de Valladolid, Martin Gonsalve fut condamné au supplice du feu. Cette mort n’effraya point son disciple Nicolas, qui voulut faire passer le malheureux fou pour le fils de Dieu, et fut à son tour arrêté et brûlé.

GONSALVE DE COHDOUE (Hernandez y Aguilar), le plus grand capitaine des Espagnols, né à Montilla, près de CorJoue, en 14*3, mort à Grenade en 1515. Il appartenait a une famille illustre, fit ses premières armes contre les Maures et se distingua tellement au combat de Las "l’éguas (1460), que le rot de Castiile l’»rma chevalier sur le champ de

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bataillé. Il n’avait alors que seize ans. De nouveaux exploits dans la guerre de Catalogne, dans la lutte d’Isabelle et de Ferdinand d’Aragon, dont il avait embrassé le parti, contre Alphonse Vde Portugal, la victoire de Toro (1476), qui assura la succession de Castiile aux premiers, la prise de Grenade (1492) et l’expulsion des Maures de l’Espagne

Ïortèrent au plus haut point sa réputation et a gloire de son nom. Er. 1494, il fut envoyé en Italie au secours de Ferdinand II, roi de Naples, dépossédé par les Français qu’avait appelés Ludovic le Maure, remporta de nombreux succès sur Charles VU1, dont la mort suspendit les hostilités, délivra la république de Venise des pirates barbaresques et des Turcs qui ravageaient ses possessions, et fut de nouveau envoyé en Italie en 1501, lorsque la guerre se ralluma entre les Français et les Espagnols, qui s’étaient précédemment partagé l’Italie méridionale au détriment du roi Frédéric. Il ne fut pas heureux d’abord, perdit la Pouille, la Calabre, et se vit bloqué dans Bailetta, avec une armée affaiblie, manquant de tout et toujours prête à la sédition. Le traité de paix conclu on 1503 entre les deux nations le sauva. Le duc de Nemours, qui commandait les Français, cessa aussitôt les hostilités et évacua les villes conquises. Gonsalve, qui ne se piquait point de bonne foi et qui était le digne représentant de la duplicité de Son maître et de Sa politique cauteleuse, profita de cette loyale imprudence pour occuper de nouvelles places, amasser des vivres et des munitions, solliciter des secours des Vénitiens, amuser l’ennemi par des pourparlers et déclarer à la fin qu’il ne reconnaissait pas la pacification, parce qu’il n’avait pas reçu d’ordre (intoyrap/ie du roi d’Espagne. Nemours indigné le provoqua en champ clos. Mais, sans répondre à ce défi d’un autre âge, le capitaine espagnol assiège Cérignoles, écrase à Seminàra les Français commandés pard’Aubiguy (1503), et gagne quelques jours après la sanglante bataille de Cérignoles, où périt Louis de Nemours avec une partie de son armée. Il courut ensuite au-devant du marquis de Mantoue, qui s’avançait avec 18,000 hommes, et. malgré quelques échecs, en triompha par d habiles manœuvres, et le 1" janvier suivant (1504) se rendit maître de Gafite, la dernière place que les Français possédassent encore dans le royaume de Naples. La victoire, comme on le voit, s’était constamment décidée en faveur de la mauvaise foi, Gonsalve fut nommé connétable et vice-roi de Naples. Mais il ne jouit pas longtemps de son triomphe. Accusé de viser à ^l’indépendance dans les contrées qu’il avait conquises, objet do, la haine secrète d’un roi jaloux de su gloire, il fut disgracié en 1507 et rappelé en Espagne. Mais il était monté trop haut pour accepter avec résignation l’injustice d’une disgrâce et l’obscurité d’une condition privée. Il fut profondément blessé de cette injure et se préparait peut-être à la-révolte lorsqu’il mourut. Florian a fait de celui que les Espagnols nomment le Grand capitaine le héros d’une sorte de poème en prose qui n’est pas absolument conforme à la réalité historique.

GONSIOHOWSKI (Louis), médecin polonais, né en 1807. Il fit ses études médicales à l’université de Bresiau, alla exercer son art à Posen, et y fonda, avec le docteur Marcinkowski, une société, qui l’ut la première à étiiblir des salles d’asile dans le grand-duché de Posen. On doit au docteur Oousiorowski de savants et intéressants travaux sur l’histoire de la médecine et sur la bibliographie médicale-polonaise. Nous citerons entre autres : Ureois rei mediciBPotonia delineatio ab antiquissimis iempuribus usque ad annum 1506 (Breslau, 1S35) ; Guide pour les soins d donner aux malades ; (Posen, 1838) ; Hecueil de documents pour l’histoire de l’art médical en Pologne, depuis les temps les plus reculés jusqu’à nos jours (Posen, 1839-1855, 4 vol.).

GONTAS, chaîne de montagnes d’Algérie, province d’Alger, qui relie le Zaccar aux montagnes de Mèuéah (S8o mètres).

GONTAUT, ancienne famille de l’Agenais qui, depuis le xne siècle, possédait en Périgord la seigneurie de Birou. Elle avait pour chef, sous le règne de Charles VIII, Pons de Gontaut, baron de Biron, qui combattit à la journée de Fornoue. Son fils aîné fut tué à la bataille de Mariguan en 1515. Jean de Gontaut, baron de Biron, son fils cadet, remplit différentes missions diplomatiques auprès de l’empereur Charles-Quint, en Portugal, etc., combattit à la Bicoque, à Pavie, servit ou siège de Metz, et mourut des blessures qu’il avait reçues à la journée de Saint-Quentin. Il avait eu deux fils, dont l’un fut tué en 1569, a la bataille de Montcontour. L’aîné, Armand de Gontaut, baron de Biron, maréchal de Fiance en 1577, fut tué au siège d’Epernay en 1592, et laissa, entre autres enfants : Charles de Gontaut, baron de Biron, maréchal de France, créé duc et pair en 1598, décapité en 1602, pour avoir conspiré contre la sûreté de l’État ; Armand, auteur d’une branche collatérale, et Jean de Uontaut, baron de Biron, qui a continué la filiation. François de Gontaut, marquis de Biron, fils et successeur de Jean, qui précède, fut lieutenant général, et mourut en 17U0, laissant Armand-Charles de Gontaut, maréchal de France, en faveur de qui, sous la Régence, le marquisat de Biron fut de nouveau érigé en duché-pairie. Il euf

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un grand nombre d’enfants, parmi lesquels : François-Armand de Gontaut, duc de Biron, qui n’eut qu’un fils, mort sans alliance en 1739 ; Charles-Antoine-Armand de Gontaut, marquis de Montferrand, lieutenant général, et Louis-Antoine de Gontaut, maréchal de France, dont le fils, Armand-Louis de Gontaut de Biron, connu sous le nom de duc de Lauzun, servit dans la guerre de l’indépendance de l’Amérique, fut député aux états généraux en 1780, commanda dans l’armée

républicaine, et fut condamné à mort par le tribunal révolutionnaire en 1793. V. Biron.

GONTCHAROFF (Jean), littérateur russe, né en 1814 à Symbirsk. Après avoir fait ses études à l’université de Moscou, il obtint un emploi au ministère de l’instruction publique, et fut attaché, comme secrétaire, en 1852, à l’expédition envoyée, sous la direction du vice-amiral Poutiatyn, au Japon, pour établir des relations commerciales entre cette contrée et la Russie. Outre des traductions de Schiller, de Goethe, de Winckelmann et de quelques auteurs anglais, on a de lui : Une histoire ordinaire, roman de mœurs (1847) ; Jean Podzabryn, scènes de la vie des hauts fonctionnaires russes (1848) ; la Frégate Pallas, récit de son voyage au Japon (1858) 2 vol.) ; Oblomo/f, roman de mœurs, qui lui fut payé 10,000 roubles (40,000 fr.) par l’éditeur des Mémoires nationaux russes, dans lesquels il fut publié en 1859. Ce dernier détail suffit pour donner une idée de la popularité dont jouit cet écrivain,

GONTHIER, poète latin et moine cistercien, né en Allemagne, mort au monastère de Pairis, près de Baie, en 1223. Il est l’auteur d’un poëme en io livres et en vers hexamètres, intitulé : Linurinus sive de rebns à Frédérico I gestis, publié pour la première fois & Augsbourg (1507, in-fol.), et depuis lors plusieurs fois réimprimé. Cet ouvrage, qui a pour sujet les victoires remportées par Frédéric Ier dans le Milanais, est remarquable pour l’exactitude des récits et pour la pureté du style. On possède également de Gonthier une Histoire de Constmitiuopte, que Canisius a insérée dans ses Lecliones aniiqum.

GONTHIER (Jean), médecin allemand, né à Andernaeh en 14S7, mort en 1574. Il dut à la générosité de quelques personnes de pouvoir l’aire des études complètes. À douze ans, il fut envoyé à Utrecht pour étudier les belles-lettres, puis à Marbourg pour s’instruire dans les sciences et (a philosophie. Doué d’une aptitude particulière pour la langue grecque, il devint rapidement un helléniste distingué et put professer à l’université de Louvain. À Paris, où il vint s’établir en 1525, il se lia avec Lascaris, Budé et le cardinal de Bellay. C’est dans cette ville que sa vocation pour la médecine se décida. Il se plongea dans l’étude dé Galien et d’Hippocrate, et suivit en même temps les cours de la Faculté, où depuis un siècle on n’avait pas vu d’étudiant allemand. Reçu docteur en 1.530, il ouvrit un cours d’anatomie, concurremment avec son ami Sylvius, et détermina ainsi de rapides progrès dans la connaissance du corps humain.

De son temps régnait encore ce préjugé, que la dissection des cadavres était un sacrilège. Gonthié- contribua puissamment à le faire tomber, et, donnant lui-même l’exemple, il se livraàdestravauxd’anjitomie incessants. C’est ainsi qu’il lit ses principales découvertes. Il étudia le phénomène du pouls, les vaisseaux spermatiques^ le pancréas, les muscles, et mérita bientôt le titre de restaurateur des études anatomiques à l’université de Paris. Sa renommée devint telle, que le roi de Danemark, Christiern III, lui ht les offres les plus brillantes pour l’attirer a sa cour ; mais Gonthier refusa, préférant vivre modestement à Paris, qui était déjà alors le centre intellectuel du monde. Malheureusement il fut obligé de quitter la France, à cause de ses opinions religieuses, favorables au protestantisme. Il trouva d’abord un asile à Strasbourg, puis à Metz, et, dans ces deux villes, il abandonna la médecine pour professer la langue grecque. Il se lassa bientôt de l’enseignement, quitta l’Alsace, et parcourut l’Allemagne et l’Italie, recueillant des documents pour son grand traité Des bains (De balneis).

Gonthier a publié de nombreux ouvrages. Le premier, qui parut en 1527, est une Syntaxe de la langue grecque. Parmi les autres, qui sont tous relatifs à l’art médical, nous citons : Du régime et de ta médication en tout temps, mais surtout en temps d’épidémie (Strasbourg, 1542, in-8u), ouvrage qu’il traduisit lui-même en français (Strasbourg, 1564, in-4") ; Cnmmenlarius de balneis et tiquis medicalis (Strasbourg, 1565, in-8°) ; un ouvrage sur l’hygiène des femmes en couches (Strasbourg, 1U06, in-8°), etc. On doit aussi k Gonthier la traduction des œuvres de Galien e(, de quelques ouvrages de Polybe, de Paul d’Egine, d’Oribase, d Aurelianus Cœlus, d’Alexandre Trallien, etc.

La vie du médecin d’Andernach a été l’objet de nombreux écrits. Elle a été racontée en vers latins par un auteur allemand et publiée à Strasbourg en 1575, sous le titre de Vita clarissimi Joannis Guinterii Andernacei medici.

GONTIER (Rose-Françoise Carpentier,

dame), actrice française, née à Metz en 1747,

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morte en 1829. Elle débuta à Bruxelles, à l’âge de vingt ans, dans l’emploi des duègnes d’opéra-comique et des soubrettes de comédie, puis, en 1778, aux Italiens, dans le Sorcier de Philidor ; l’année suivante, elle fut reçue. Un peu plus tard, l’héritnge de Mtnu Desforges lui échut à la salle Favart. C’est la nature qui avait formé et instruit cette artiste, surnommée la bonne Gantier, titre qu’elle a si justement mérité par la bonhomie de son jeu, le caractère de Sa figure et l’originalité de sa manière. La nourrice de Fimfan et Colas, la tante du Déserteur, Mathurine de Biaise et Babet, Ma tante Aurore, Babet de Philippe et Georgette, sont les rôles principaux où elle a brillé. Dans le Roi et le Fermier, elle était admirable. Sa diction pure et naturelle, son débit prompt et varié, ses gestes, les inflexions de sa voix étaient très-comiques. On disait d’elle, comme de Préville, qu’elle savait toujours faire rire et pleurer quand elle le voulait. Jamais l’Opéra-Comique ne vit commère plus joviale ;

elle était étourdissante de verve et de rondeur, dans ses personnages de fermières hautes en couleur et hardies en paroles. Lorsqu’en 1812 elle se retira, après une carrière remplie de succès, elle laissait d’ineffaçables souvenirs, et son nom restait attaché à l’emploi dans lequel on l’avait tant applaudie.

On rapporte que cette comédienne ne jouait -jamais un rôle nouveau sans être prise d’une excessive frayeur ; et comme elle était en même temps très-sévère sur les pratiques religieuses, on l’a vue souvent derrière une coulisse, sur le point d’entrer en scène, se signer, et dire tout bas avec émotion : n Mon Dieu, faites-moi la grâce de bien savoir mon rôle. » Etrange et naïve prière que l’on a attribuée aussi, depuis lors, à Mazurier, célèbre clown, également fort pieux, qui a popularisé Jocko.

Veuve d’un comédien de Versailles, qui avait beaucoup de talent, elle s’étuit remariée, vers 1798, avec Allaire, son camarade à l’Opéra-Comique, et de vingt ans plus jeune qu’elle. Elle passa avec lui une heureuse vieillesse, ne s’occupant que de pratiques religieuses. Elle le perdit en 1828, lui survécut dix-huit mois et mourut a 83 ans. Malgré son second mariage, elle avait conservé le nom qu’elle avait rendu célèbre ; mais on ne l’appelait depuis longtemps que la bonne mère Gontier, et c’est le seul nom que lui donne l’inscription placée sur son tombeau.

GONTIER (Grégoire), acteur comique français, neveu de la précédente, né à Boulognesur-Mer en 1787, mort k Fontainebleau on 1841. Il débuta au Théâtre-Français en 1810, y réussit mat, mais obtint plus tard les plus brillants succès au Vaudeville et au Gymnase, La souplesse de son talent se prêtait it la fois a tous les rôles de la comédie et du vaudeville. Le Comte Ory et Stanislas étaient ses triomphes. Il a puissamment contribué, pour sa part, au succès des ouvrages de Scribe. U excellait dans les rôles de grognards et d’officiers en retraite. Ce fut lui qui créa le soldat polonais de Michel et Christine, et qui plus tard joua Bertrand dans le Mariage de raison. Avec les vieux braves, dont il endossait si crânement 1 allure et la physionomie, il cumulait, non moins heureusement, les aimables et fringants officiers qui triomphaient dans les salons et les boudoirs, et qui formaient une autre catégorie dans le répertoire des rôles militaires. Gontier quitta le théâtre en 1830, laissant, son nom aux rôles de son répertoire,

CONTRAN, roi de Bourgogne, de la race franque, troisième fils de CJotaire Ior, né vers 525, mort en 593. À la mort de son père, en 561, il eut en partage le royaume de Bourgogne, s’attacha ses sujets par la confirmation de la loi Gombelte et par des titres romains accordés à ses principaux officiers, refoula d’Italie les Lombards, qui franchissaient à chaque instant les Alpes et pillaient la Provence, essaya de réconcilier ses frères Sigebert et Chilpéric, rois de Neustrie et d’Austrasie, se déclara le protecteur de Frédégonde, qui se joua de sa crédulité, comprima une révolte des grands du Midi en faveur du prétendant Gondovald, conserva au jeune Clotaire II son royaume de Paris et adopta pour son successeur Childebert U. Grégoire de Tours le nomme le bon roi, sans doute par reconnaissance de ce qu’il avait richement doté les églises ; car on connaît de lui plusieurs meurtres, et ses nombreuses concubines, la répudiation de ses trois femmes témoignent suffisamment de l’impureté de ses mœurs.

GONTRAN BOZON, seigneur franc, mort à Andelot en 587. Sigebert, roi d’Austrasie, le mit, en 575, à la tète d’une année avec laquelle il battit le fils de Chilpéric Ier, Théodebert ; il tua lui-même ce prince pendant le combat. Après la mort de Sigebert, Gontran Bozon devint un des tuteurs de Childebert II. Pour susciter un competi» teur à Gontran, roi de Bourgogne, il se rendit en 579 à Constantinople, en ramena Gondovald-Ballomer, et le fil proulanier roi d’Aquitaine, après la mort de Chilpéric. Toutefois, il ne tarda pas k se rapprocher du roi de Bourgogne et fut l’instigateur de l’assassinat du malheureux Gondovald. Bozon était aussi rapace que courageux. Ayant fait déterrer une de ses parentes pour s’emparer d’un»