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l’eau dans laquelle on la délaye la blancheur du lait. Il On disait aussi galactide.

— Bot. Genre de plantes, de la famille des composées, tribu des carduacées, formé aux dépens, des centaurées, et comprenant une seule espèce, qui croît dans le midi de l’Europe : La galactite cotonneuse.

— Encycl. Bot. Les galactites, confondues autrefois avec les centaurées, sont des plantes bisannuelles ; couvertes d’un duvet cotonneux, k feuilles pennatifides, épineuses, et à fleurs blanches, roses ou purpurines, groupées en capitules, dont la réunion constitue un corymbe terminal ; les fruits sont des akènes glabres, surmontés d’une aigrette formée de longs poils plumeux. Ces plantes sécrètent un suc laiteux blanchâtre, ce qui les rapproche des chicoracées. La galactite cotonneuse est haute de om,50 ; sa tige rameuse porte des feuilles maculées de Manc en dessus, cotonneuses«et blanchâtres en dessous. Cette plante croît abondamment dans les lieux stériles des bords de la Méditerranée ; elle possède les propriétés générales des centaurées ; on la cultive quelquefois dans les jardins, comme plante d agrément.

GALACTOCÈLE s. f. (ga-la-kto-sè-le — du gr. gala, galaktos, lait ; Icêlê, tumeur). Chir. Tumeur produite par un épanchement de lait. Il Tumeur du scrotum "produite par la présence d’un liquide laiteux entre les deux tuniques vaginales.

— Encycl. Velpeau désigne sous ce nom des tumeurs formées par du lait ou par quelques-unes des parties constituantes du lait, soit dans les conduits naturels de la glande, soit entre les couches organiques de la région mammaire. Le même auteur divise la galactocèle en : 1° galactocèle pur infiltration ; 2° galactocèle enkj’stée ou kyste laiteux ; 3° galactocèle solide ou concrétée. La galactocèle par infiltration n’a été observée qu’une seule fois par Velpeau, chez une femme accouchée depuis quinze mois, et qui n’allaitait plus depuis six. semaines. La tumeur était au sein droit ; elle était douloureuse, très-sensible, et le siège d’un empâtement considérable. Velpeau fit une ponction qui donna issue k une quantité notable de lait, sortant évidemment des inailles du tissu cellulaire. La galactocèle enkystée est l’espèce la plus commune. La tumeur est flasque, unie ou légèrement bosselée, indolente, molle et peu fluctuante. Scarpa rapporte le premier exemple connu dans la science. C’était une jeune paysanne dont les mamelles étaient naturellement très-développées. Quelques jours après être accouchée, elle remarqua une légère tuméfaction à côté du sein gauche. La tumeur grossit peu à peu, et finit par atteindre 34 pouces de circonférence ; son volume était tel que, lorsque cette femme était assise, la mamelle reposait sur sa cuisse gauche. Scarpa fit une ponction exploratrice, et il s’écoula 10 livres d’un lait pur et sans mélange. La tumeur diminuait de volume k mesure que le liquide s’écoulait à travers la canule. La galactocèle concrète a été primitivement une galactocèle liquide enkystée, dont le lait, après avoir perdu la partie séreuse, s’est coagulé pour former une espèce de fromage. Ces tumeurs sont dures, bosselées, indolentes, formées sans inflammation, comme les précédentes. « Isa masse grasse do la galactocèle concrète, dit Velpeau, peut se transformer, se durcir et même s’incruster de sels calcaires ; en sorte que des calculs du sein peuvent bien avoir pour origine le lait primitivement coagulé dans les canaux galactophores. «Velpeau et Dupuytren ont extirpé des tumeurs de ce genre. Le premier rapporte même un cas où l&galaclocèle concrète se reproduisait, comme l’aurait fait un cancer du sein.

Traitement. Le traitement des galactocèles liquides consiste en une simple ponction pour évacuer le lait ; il n’y a que 1 ablation qui puisse faire disparaîte la galactocèle concrète.

Vidal (de Cassis) désigne sous le nom de galactocèle « un épanchement de lait dans ia tunique vaginale du testicule. » Le fait paraît étonnant. Voici comment l’auteur le raconte lui-même. Il s’agissait d’un militaire, qui, lorsqu’il vint à Paris, avait servi douze ans dans les Antilles comme gendarme à cheval ; il portait une double tumeur testiculaire. «Les deux tumeurs, dit Vidal, ont la forme classique des hydrocèles ; leur grosse extrémité, en bas, égale le poing d’un enfant de sept ans. Il y a fluctuation ; on constate facilement la position du testicule par une pression méthodique ; mais il n’y a nulle espèce de transparence. Les cordons spermatiques sont tout à fait sains. Le la août, je me décide à évacuer le liquide contenu dans ces deux tumeurs, et à le remplacer par de la teinture d’iode étendue d’eau à parties égales. Mais quel est mon étonnement, et celui des assistants, quand nous voyons couler, par la canule du trocart, un liquide blanc, avec un reflet jaunâtre, semblable à un lait qu’on vient de traire. Je me fais donner un autre bassin, après l’injection iodée, et je ponctionne l’autre tumeur, qui donne le même liquide, le même lait... Après la séance de l’Académie de médecine, a laquelle ce fait a été communiqué, je me mis à la d sposition de ceux qui voulurent avoir plus de détails, et ja présentai un échantillon de ce lait et du beurre qu’il avait produit. < Grassi,

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pharmacien en chef de l’hôpital du Midi, ayant fait l’analyse du liquide, trouva « qu’il avait plus d’analogie avec le lait qu’avec tout autre liquide de l’économie animale, et il est digne de remarquer, dit-il, qu’on n’y trouve pas de phosphate, tandis que ce sel existe toujours dans le lait, où il remplit, comme on sait, des fonctions physiologiques importantes. »

galaCtode adj. (ga-la-kto-de — du gr. gala, gala ktos, lait ^eidos, aspect). Méd. Laiteux, qui ressemble au lait par la couleur et la consistance. Il On dit aussi galactoïde.

GALACTODENDRON S. m. (ga-la-ktodain-dronn — du gr. gala, galaktos, lait ; dendron, arbre). Bot. Genre d’arbres, de la famille des artocarpées.

— Encycl. Le galactodendron, rangé par quelques auteurs dans le genre brosime, et plus connu sous.les noms vulgaires d’arbre au lait ou arbre à la vache, appartient à la famille des artocarpées. Ses fleurs sont dioïques et groupées en chatons ovoïdes et écailleux. Le fruit est une capsule coriace, renfermant une graine bilobée. Cet arbre croît dans la Cordillère de l’Amérique du Sud ; il abonde surtout aux environs de Caracas. Par les incisions faites à son écorce s’écoule un suc blanc, assez épais, très-nourrissant, d’une odeur et dune saveur très-agréables, tout à fait analogue au lait. Il sert d’aliment aux habitants du Venezuela. On en prépare Un excellent fromage. Toutefois, quand l’arbre devient vieux, son lait contracte une saveur amère, et perd beaucoup de ses qualités.

GALACTOGRAPHE s. m. (ga-la-kto-gra-fe

— dugr. gala, galaktos, lait ; graphe, j’écris). Écrivain spécial qui a écrit sur le lait.

GALACTOGRAPHIE s. f. (ga-la-kto-gra-fi

— du gr. gala, galaktos, lait ; graphâ, j’écris). Description du lait.

GALACTOÏDE adj. (ga-la-kto-i-de). Syn. de

OAI.ACTODK.

GALACTOLOGIE s. f. (ga-la-kto-lo-jî — du gr. gala, galaktos, lait ; logos, discours). Traité sur le lait.

GALACTOLOGUE s. m. {ga-la-kto-lo-ghedu gr. gala, galaktos, lait ; logos, discours). Auteur d’une galactologie.

GALACTOMÈTRE s. m. (ga-là-kto-mè-tre

— du gr. gala, galaktos, lait ; metron, mesure). Physiq. Instrument propre à déterminer la richesse du lait.

— Encycl. V. GALACTOMÉTRIE.

GALACTOMÉTRIE s. f. (ga-la-kto-mé-trt

— rad. galactomètre). Art ou manière de déterminer la richesse du lait.

— Encycl. Mesurer la richesse d’un lait, c’est mesurer les quantités relatives d’éléments nutritifs qu’il contient. Le lait, en effet, en tant qu’aliment, n’a de valeur qu’en proportion de la caséine et du beurre qu’il contient. Privé d’une manière complète de ces deux éléments, c’est-à-dire réduit à l’état de petit-lait, il n’est plus, à proprement parler, un aliment, la lactine, l’eau et les sels ne jouant dans l’alimentation qu’un rôle tout à fait secondaire. La valeur vénale d’un lait est donc absolument proportionnelle k la quantité de crème qu’il peut encore renfermer ou, tout au moins, de caséum et de beurre. Qu’il s’agisse d’établir sa valeur commerciale sur un marché, ou du choix d’une nourrice, le problème est le môme : il s’agit d’apprécier rigoureusement, et aussi rapidement que possible, la richesse nutritive du lait, en y dosant la caséine et le beurre.

Les procédés galactométriques sont fort nombreux ; souvent ils se complètent l’un par l’autre. Ils sont de deux espèces : les uns, d’une exécution facile et rapide, permettent d’apprécier la valeur vénale d’un lait sur les lieux mêmes où il se débite ; les autres, plus rigoureux, mais exigeant un temps plus long, conviennent aux expertises. On a surtout recours à ces derniers comme preuves juridiques, lorsqu’un négociant, accusé d’avoir fraudé sa marchandise, est traduit devant les tribunaux pour y répondre des faits dont il est inculpé. Les procédés d’analyse sommaire du lait sont confiés, sur les marchés, aux agents de la police du lieu ; les expertises, à des hommes spéciaux, habitués à manier des instruments délicats. Nous décrirons brièvement les principaux d’entre ces procédés d’analyse, et particulièrement ceux qu’on désigne sous le nom d’essais galactométriques.

Essai par l’emploi du lactomètre ou crémomètre. Quoique le lait puisse être fraudé de bien des manières, le plus communément, on se contente d’en enlever la crème et d’y ajouter une certaine quantité d’eau ; en ce cas, à volume égal, le liquide contiendra une proportion moindre de crème. Le lactomètre de Quévenne et Dinocourt, destiné à constater cette fraude, n’est autre chose qu’une éprouvette à pied, divisée en 100 parties, le zéro étant placé à la partie supérieure de l’instrument. Pour faire l’essai du lait au crémoinètre, on emplit l’éprouvette graduée jusqu’au zéro, et on laisse reposer le liquide dans un endroit frais. Au bout d’un temps variable, la crème forme à la partie supérieure une couche qui se distingue par sa couleur jaunâtre. La quantité de crème d’un lait varie beaucoup pour une même vache,

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selon qu’on a recueilli le lait au commencement ou à la fin d’une traite ; la variation est normalement de 7 à 20 pour 100. Mais, comme il est prescrit aux marchands de mélanger le lait de toutes les traités, la crème doit y former une couche occupant, dans le lactomètre, de 10 à H divisions ; au-dessous de 10 pour 100, ie lait est réputé insuffisant.

Essai au gatacloscope. V. galactoscopb,

30 Essai par le galactomètre. Le galactomètre centésimal de MM. (Shevalier, O. Henry et Dinocourt fournit directement la densité du lait ou, mieux encore, l’indication précise de la quantité d’eau qu’il contient. C est un aréomètre de verre, dont la tige est graduée en 100 divisions. À droite, les divisions, peintes en jaune, servent à l’essai du lait écrémé ; à gauche, les divisions, peintes en bleu, servent à l’essai du lait non écrémé. Les premières sont numérotées de 50 degrés, division supérieure, h 124 degrés ; les secondes, de 50 degrés à 136 degrés. Cet appareil fournit immédiatement l’indication cherchée ;

! suffit de le plonger dans une éprouvette

remplie de lait, et de noter à quelle division s’arrête la tige de l’instrument. La quantité d’eau contenue est exprimée de la manière suivante : si la tige s’arrête à la 10™z division, il y a 30 pour 100 d’eau, ce nombre étant complémentaire de 70 à 100. A 100 degrés, le lait est pur et normal ; au-dessas de 100 degrés, il est d’excellente qualité. Le lait pur, non écrémé, marque à l’instrument de 105 à 160 degrés.

40 Essai par le lucto-densimètre de Quévenne, Les indications de cet instrument sont regardées comme suffisamment précises pour un essai rapide du lait, tel qu’il se pratique sur les marchés ; mais il faut toujours y joindre la gustation et l’examen attentif du liquide ou, mieux encore, corroborer les indications qu’il fournit par l’emploi du crémomètre. Le lacto-densimètre ou pèse-lait n’est pas autre chose, en effet, qu’un simple aréomètre, indiquant la densité du liquide. La tige de cet instrument porte 28 divisions, numérotées de 14 à. 42, par abréviation, pour indiquer les densités variables de 1,014 a. 1,042. Le bon lait, doit marquer de 30 à 33 degrés, c’est-kdirè avoir une densité variable de 1,030 à 1,033 ; mais le pèse-lait et le lacto-densiinètre ont pour inconvénient commun de ne pas permettre de constater les falsifications ayant pour effet d’augmenter la densité du liquide.

50 Essai du tait au polarimètre. L’application du polarimètre à l’essai du lait fournit des indications bien plus précises que les instruments précédents ; il indique la proportion rigoureuse de sucre de lait qu’il contient. Ce n’est pas que le sucre de lait ou lactine soit un élément nutritif bien important ; mais, comme les fraudeurs ne songent pas à en changer les proportions, on peut, presque à coup sur, décider qu’un lait a été falsifié, s’il ne contient pas les quantités normales de sucre de lait qu’il doit contenir. Pour faire l’essai au polarimètre, on fait d’abord coaguler le lait, et on ne récolte, pour l’expérience, que le sérum ou petit-lait, dont on remplit le tube de l’instrument. On sait quelle est l’action des substances solublés sur la lumière polarisée : elles font dévier le plan de polarisation de cette lumière dans un sens qui indique souvent la nature même de ces substances, et sous une angu’ lation qui indique la proportion de ces mêmes substances. L’essai du lait se pratique, au polarimètre, de la manière suivante. Ayant empli d’eau pure l’appareil, qui ressemble à une lunette, et, regardant une lumière fixe, on fait tourner le prisme analyseur jusqu’à ce que toute lumière soit éteinte, les sections principales des plans de polarisation étant perpendiculaires. Si, en ce moment, on remplace l’eau par le sérum de lait, la lumière passera de nouveau, et on devra tourner l’analyseur d’une certaine quantité pour produire de nouveau l’obscurité : la quantité dont on aura tourné le prisme analyseur indique la proportion de lactine, d’après une table dressée à l’avance.

Essai du lait par’ le procédé Poggiale. C’est encore une analyse sommaire, qui consiste à déterminer la quantité de lactine à l’aide d’un réactif titré. Le réactif de Poggiale est un sel de cuivre qui, mélangé au petit-lait et chauffé, se décompose.. On estime la quantité de lactine contenue par la proportion de l’oxyde de cuivre qui a été réduit, comme on le fait pour les urines des diabétiques, à l’aide du réactif de Barreswil.

70 Essai du lait par le battage. Le battage a pour effet de séparer le beurre du lait, et, s’il était permis d’atteindre une suffisante précision dans l’opération, on déterminerait facilement la richesse d’un lait en pesant directement la quantité de beurre qu’on en a extrait. Un bon lait doit donner 35 grammes de beurre par litre.

80 Eisai du lait par te procédé Quévenne. Il consiste à recueillir la crème, à la dessécher avec précaution, puis à la placer sur du plâtre en poudre, qui absorbe les substances liquides ou solubles ; le beurre reste sous forme d’un gâteau jaunâtre, qu’il suffit de peser.

90 Essai par le procédé Lecomte. On traite le lait, dans un tube gradué, par l’acide acétique. Cet acide sépare promptement le caséum du beurre, qui vient aussitôt surnager. On plonge alors le tube dans un bain de liquide chaud, et on liquéfie le beurre, qui forme une couche huileuse à la surface du

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lait. C’est au nombre de divisions occupées par cette couche qu’on calcule la quantité de beurre contenue.

10» Essai par le procédé Marchand. Il dif’ fère un peu du précédent ; il est d’un usage facile, et c’est lui que les médecins emploient pour apprécier les qualités nutritives du lait d’une nourrice. Dans un petit tube de verre, on verse utie certaine quantité de lait, à laquelle on ajouta une goutte de soude caustique, pour empêcher la coagulation de la caséine. On ajoute ensuite un volume d’éther exactement égal au volume de lait employé, et on agite vivement le tube, après l’avoir bouché, pour que l’éther puisse dissoudre la beurre : enfin, on ajoute encore un volume d’alcool, et, après agitation, la solution butyreuse vient former à la surface du liquide une couche huileuse, dont la hauteur est proportionnelle à la quantité de beurre contenue.

Tels sont les procédés habituellement employés pour l’examen du lait ; mais il ne faut pas oublier qu’aucun deux n’est à l’abri de reproche, qu’aucun d’eux ne fournit d’indications absolument précises, que tous ont besoin de se compléter, de se vérifier l’un par l’autre, et qu’en résumé il n’y a qu’une analyse chimique quantitative qui puisse constituer un procédé rigoureux de galactométrie.

GALACTOPHAGE adj. (ga-la-kto-fa-jedu gr. gain, galaktos, lait ; phagâ, je mange). Qui se nourrit de lait.

— Substantiv. Personne qui se nourrit de lait.

— Géogr. anc. Peuple de la Scythie ou d, o la Mœsie.

GALACTOPHAGIE s. f. (ga-la-kto-fa-jtdu gr. gala, galaktos, lait ; phagâ, je mange). Habitude de se nourrir de lait.

GALACTOPHANIE s. f. (ga-ia-kto-fa-nidu gr. gala, galaktos, lait ; phainô, je me montre). Méd. Métastase laiteuse.

GALACTOPHLÉBITE S. f. (ga-la-kto-ilébi-te — du gr. gala, lait ; phlebs, veine). Pathol. Inflammation des veines chez les nouvelles accouchées.

GALACTOPHORE adj. (ga-la-kto-fo-redu gr. gala, galaktos, lait ; phàros, qui porte). Anat. Qui conduit le lait, qui ramène au dehors.-Vaisseaux galactophoheS. Il Qui con-’ (luit le chyle : Vaisseaux galactophores ou cliylifères.

— Méd. Qui active la sécrétion du lait :

Potion GALACTOPHORH.

— s. m. Bout de sein artificiel dont se servent les nourrices dont le bout est ulcéré ou trop peu développé.

— Encycl. Anat. Les vaisseaux galactophores, qui sont les conduits excréteurs de la glande mammaire, naissent par un grand nombre de radicules, parties des lobes de la glande mammaire, et vont s’ouvrir, par autant d’orifices distincts, au sommet du mamelon. Ifs sont très-volumineux et présentent des sinuosités dans leur trajet. En arrivant vers l’aréole, ils forment des dilatations plus ou moins considérables, appelées sinus. Ces dilatations n’existent que pendant la sécrétion, car elles disparaissent dès que les vaisseaux sont vides. Ceux-ci présentent trois tuniques : Vintente, formée de substance amorphe sans épithéliiim pendant la lactation, et avec un épithélium pavimenteux lorsque la glande est à l’état de repos ; la moyenne, formée par une couche régulière de fibres musculaires longitudinales, et Y externe, formée par des fibres élastiques, anastomosées et disposées en réseau. Plusieurs vaisseaux galactophores sont si rapprochés de la peau, qu’une très-légère incision ou toute autre blessure peut les ouvrir aux environs de l’aréole et rester listuleuse. Ils sont le siège de la maladie connue sous le nom de poil ou e/igorgement du sein chez les femmes en couches.

GALACTOPHORITE s. f. (ga-la-kto-fo-ri-te

— rad. galactophore). Pathol. Inflammation des vaisseaux galactophores. •

GALACTOPHTHISIE S. f. (ga-la-kto-fti-zl

— du gr. gala, galaktos, lait ; phthisis, dépérissement). Pathol. Consomption produite chez les nourrices par une excessive déperdition de lait.

GALACTOPOIÈSE s. f. (ga-la-kto-po-iè-ze

— du gr. gala, galaktos, lait ; poieô, je fais). Méd. Faculté qu’ont les glandes mammaires de sécréter le lait.

GALACTOPOIÉTIQUE adj. (ga-la-kto-poiê-ti-ke — rad : galaclopoièse). Méd. Qui a rapport à la galactopoiëse. Il Qui a la propriété de fournir du lait, en parlant d’un aliment.

— s. m. Aliment qui fournit du lait.

GALACTOPOSIE s. f. (ga-la-kto-po-zi — du gr. gala, galaktos, lait ; posis, boisson). Méd. Traitement dans lequel on donne le lait

comme boisson.

GALACTOPOTE adj. (ga-la-kto-po-te — du gr. gala, galaktos, lait ; potês, qui boit). Méd. Qui est soumis au régime du lait comme boisson.

— Substantiv. Personne soumise au régime du lait comme boisson ; Un galactopote.

GALACTOPYRE s. f. (ga-lalt-to-pi-re — du