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dure, éprises du gain et de l’intérêt. (La Bruy.) Le père de famille est plus âpre au gain, plus impitoyable, plus insociable que le célibataire. (Proudh.) Il n’y a pas de petit gain pour de petites gens. (Cormen.) C’est l’amour du gain gui est le mobile de l’industrie. (Mich. Chev.) L’industriel n’a encore été guidé et inspiré que par l’amour du gain. (Guéroult.) Travaillez pour la gloire, et qu’un sordide gain Ne soit jamais l’objet d’un illustre écrivain.

Boileau.

Un vil amour du gain, infectant les écrits, De mensonges grossiers souilla tous les esprits.

Hoilead.

Le gain accroît la soif ; l’or grise la prudence ; La bien-être conquis appelle l’abondance.

Ponsard.

Il Salaire, rémunération du travail : L’ouvrier boit le dimanche une grande partie du gain de la semaine. Le peuple consomme proportionnellement à son gain. (Lamenn.) Partout le gain des femmes reste au-dessous du seul besoin démanger. (E. Legouvé.)

— Par ext. Heureux succès, victoire, avantage remporté sur un adversaire : Le gain d’une bataille. Le gain d’un procès. Le gain d’une partie d’échecs. Le gain d’un pari. Le Gain de la bataille d’Aboukir est dû principalement au général Murât. (Napol. Ier.) Le jeu occupe et flatte l’esprit par un usage facile des facultés ; il amuse par l’espérance du gain. (De Jaucourt.)

Déflons-nouB du sort et prenons partie à nous Après le gain d’une bataille.

La Fontaine.

— Fig. Profit, avantage : Quel gain pour la religion qu’une seule personne élevée seton la foi ! (Mass.)

Gain de cause, Jugement favorable d’un procès que l’on soutient : Obtenir gain du cadse. il Généralement, Décision favorable dans une question en litige : On donne à peu près toujours gain de cause au plus fort.

Se retirer sur son gain, Quitter le jeu au moment où l’on gagne, de peur de chance contraire : Sauez-vous quel est mon avis ? C’est de mous retirer sur notre gain. (Volt.)

— Hortic. Rose nouvelle venue de semis et consacrée par deux greffes successives : L’art n’est pour rien dans l’obtention d’un Gain, te hasard est tout. On sème des graines mures de roses qui ont fructifié ; au bout de deux ans, on récolte de simples églantiers, des roses plus ou moins fournies de pétales, quelques variétés déjà connues, et, très-exceptionnellement, une rose méritant le titre de gain. (K.-V. Léger.)

— Jurispr. Gains nuptiaux ou de survie, Avantage stipulé en faveur du survivant, il Gains et épargnes, Réquisitions faites par les enfants, en dehors de leur héritage.

— Syn. Gain, bénéfice, émolument, OtC. V. BÉNÉFICE.

— Antonymes. Perte, ruine.

GAIN DE MONTAIGNAC (L.-Laurent-Joseph de), littérateur français, né à Lisbonne en 1731, mort vers 1780. Il appartenait à une famille noble originaire du Limousin. Après avoir suivi pendant quelque temps la carrière des armes, il s’adonna à la culture des lettrés. Ses principaux écrits sont : Amusements philosophiques, suivis de la Fille de Seize ans ou la Capricieuse (La Haye, 1764, 2 vol. in-12) ; Esprit de Jl/me de Maintenon (Paris, 1771) ; Mémoires demilady de Varmonti (1778, 2 vol. in-12).

GAIN DE MONTAIGNAC (François de), prélat et théologien français, né au château de Montaîgnac (Auvergne)en 1744, mort en 1SOG. Il fut successivement aumônier du roi étévêque de Tarbes (1782), fit une opposition des plus vives aux salutaires réformes de la Révolution, émigra en 1790, se rendit en* Espagne et en Portugal, et ne cessa d’exciter ses administrés a la résistance. François de Gaina laissé cinquante-sept écrits sur des matières de théologie — Son frère Marie-Joseph, comte de Gain de Montaîgnac, mort en 1830, était maréchal de camp lorsque la Révolution éclata. Il émigra avec le comte d’Artois, dont il était gentilhomme d’honneur depuis 1773, reçut le grade de lieutenant général et rentra en France en 1815.

GAIN DE MONTAIGNAC (J.-R., comte de), littérateur français, neveu du précédent, né en 1778, mort en 1819.11 suivit son père dans l’émigration et fut nommé par Louis XVIII, en 1815, gouverneur du château de Pau. On a de lui : Mémoires de Louis XIV écrits par lui-même (Paris, 1803, 2 vol.) ; Journal d’un Français depuis le 9 mars jusqu’au 13 avril 1814 (Paris, 1816, in-8<>) ; Z7<edfre (1820, in-8»), contenant trois drames en cinq actes. Une comédie, intitulée Fouquet, qu’il lit représenter en 1814, échoua complètement.

GAINAS, chef goth au service de l’empire, passa le Danube avec les peuplades de sa nation sous Théodose, vers 375, monta obscurément en grade, accompagna Stilicon dans son expédition en Grèce et fut chargé secrètement par lui de faire assassiner Rufin, qui allait être associé à l’empire par Arcadius. Il accomplit cette mission à Constantinople (395), reçut du nouveau ministre Eutrope le commandement général de la cavalerie et de

l’infanterie, et n’en suscita pas moins une révolte militaire pour le perdre. Il obtint ensuite du faible Arcadius les ornements consulaires et la conservation de son commande GAIN

ment, exigea impérieusement une église où lui et ses soldats ariens pussent pratiquer leur culte, et fut chassé de Constantinople par un soulèvement populaire (400) fomenté par saint Jean-Chrysostome. Il se jeta alors sur la Thrace avec le reste de ses Goths, tenta. de franchir l’Hellespont pour passer en Asie, et fut vaincu par un autre chef goth que lui opposa la cour de Constantinople. Ayant tenté de s’établir sur les rives du Danube, il fut vaincu par un chef de Huns, qui le fit mettre a mort et envoya sa tête à l’empereur (400.)

GAÎNE s. f. (ghê-ne — du latin vagina, fourreau, étui, que Delâtre croit composé de la racine sanscrite ag, latin ago, conduire, tirer, et de la particule va, pour ava, de. La gaine serait ainsi désignée comme l’enveloppe d’où l’on tire l’épée). Etui d’un instrument aigu ou tranchant, ou d’une arme de petite dimension : La gaîne d’un couteau, d’une paire de ciseaux, d’un bistouri. La gaÎne d’un poignard.

— : Fourreau de glaive, il Vieux en ca sens.

Traîne-gaine, Batteur de pavé, spadassin, il Vieille locution.

— Prov. Qui frappe du couteau mourra de la gaine, Celui qui donne la mort mourra lui-même de mort violente.

— Archit. Sorte de piédestal en forme de pyramide quadrangulaire très-allongée, tronquée et renversée, sur laquelle on pose ordinairement un buste. L’ensemble du piédestal et du buste s’appelle un terme.

— Mar. Ourlet large qu’on fait autour d’une voile pour la tonifier, avant de coudre les ralingues. Il Gaine de flamme, Fourreau de toile dans lequel on passe la hampe de la flamme ou banderole. Il Gaine de girouette. Bande de toile qui sert à attacher la girouette au fût. il Gaine de pavillon, Bande de toile cousue dans toute la largeur du pavillon, et dans laquelle sont les rabans.

— Pèche. Nom que les pêcheurs de Genève donnent aux petites truites.

— ïechn. Gaine de chauffe, Tube qui conduit l’air chaud de la chambre de chauffe à l’endroit que l’on veut chauffer.

— Anat. Enveloppe résistante qui enveloppe une partie, mais lui laisse la liberté des mouvements. Il Gaine Ujiunéurotique, Aponévrose qui enveloppe les muscles d’un membre. Il Gaine de l’apophyse styloïde, Saillie osseuse qui parait enchâsser le bas de l’apophyse styloïde de l’os temporal, il Gaine de la vente porte, Membrane cellulaire qui protège les divisions de la veine porte, dans l’épaisseur du foie, il Gaine propre des vaisseaux lesticuluires, Prolongement lubiforme du fascia transversal. Il Gaine tendineuse, Membrane qui recouvre les tendons.

— Entom. Suçoir corné des insectes suceurs, renfermant l’appareil pongitif. il Tubercule qui renferme les pinceaux, de soie des chétopodes.

— Bot. Base élargie des feuilles, enveloppant la tige dans une partie de sa longueur, comme dans le blé et les autres graminées. Il Organe cylindrique dans lequel s’insère la base de l’urne des mousses : On trouve sur la gaîne des mousses des appendices polymorphes. (T. do Bemeaud.) il Tube formé autour du pistil par les filets ou les anthères des étamines, lorsqu’elles sont soudées ensemble.

— Encycl. Anat. Les anatomhstes donnent le nom de gaine à toute enveloppe résistante de nature fibreuse ou fibro-cellulaire bien limitée, qui, tout en entourant certains organes, conserve avec eux une indépendance suffisante pour leur permettre des mouvements appropriés à leur destination. Ainsi chaque muscle qui, -dans l’exercice de l’organisme, possède une action bien distincte, est isolé des parties environnantes par une enveloppe ou gaine, dont le but est de donner à ses mouvements un champ d’activité bien défini. Ces enveloppes fibreuses offrent des degrés de résistance et de densité extrêmement variables, suivant l’âge et ia prédisposition professionnelle de certains systèmes de muscles : c’est ainsi que les gaines du biceps et des muscles de l’avant-bras, très-faibles chez l’enfant, la femme et les personnes exemptes d’occupations manuelles, acquièrent chez les forgerons et les manouvriers une résistance considérable. On appelle ’ ces gaines musculaires des aponévroses. Les aponévroses ne jouent pas seulement un rôle important dans le fonctionnement normal des muscles, elles exercent encore sur l’extension et le trajet des abcès profonds une influence décisive, et c’est à ce titre que les anciens chirurgiens en avaient fait, dans l’anaiomie, l’objet d’un livre spécial sous le nom à’aponéorologie. Les abcès symptomatiques d’une carie des vertèbres du dos n<î paraissent pas dans la région où ils s=e produisent ; on les voit suivre la gaine du muscle psoas et faire saillie sous la gaine à l’insertion de ce muscle sous le pli de l’aine. Mais cette intégrité de la gaine n’est complète qu’en présence du pus des.abcès froids ; souvent les abcès chauds respectent moins ces barrières, qui, en Se ramollissant, causent la formation d’un foyer commun, produit en dehors des prévisions trop dogmatiques de l’aponévrologie. On voit les vaisseaux artériels, indépendamment de leurs trois tuniques, s’envelopper d’une gaine celluleuse, au milieu de laquelle ils s’étendent et s’allongent facilement. Mais

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cette gaine n’a pas seulement ici un rôle mécanique de limitation à remplir ; elle sert de milieu et de soutien aux vaisseaux, nourriciers du vaisseau, aux vasa vasorum, ainsi qu’aux ramifications des nerfs vaso-moteurs. La destruction de cette gaine produit la désorganisation et la gangrène du vaisseau ; c’est ainsi que l’on peut expliquer ces ruptures artérielles consécutives à un traumatisme qui a modifié la nutrition de la gaine et conséquemment du conduit. Quand les parois d’une artère s’ouvrent spontanément ou sous l’influence d’une blessure, c’est sous cette gaine que le sang s’épanche. La gaine se distend, les mouvements du sang lui donnent de la densité ; elle s’organise, et les caillots qui se déposent par couches à sa face interne en augmentent l’épaisseur : elle constitue donc le sac des anévrismes de la classe dite des anévrismes circonscrits. Les vaisseaux de cette gaine acquièrent alors un volume exagéré, pour subvenir a la nutrition d’une membrane devenue importante. Si les vaisseaux n’ont pas le temps de se développer de la sorte, le sac se gangrène et livre passage à une hémorragie. Parfois la gaine, moins distendue en hauteur, est décollée au loin ; le vaisseau est isolé au milieu d’un sac assez étroit : c’est l’anévrisme disséquant. Dans tous les cas, c’est la gaine vasculaire qui a joué le premier rôle dans la production de ces divers anévrismes. Aux extrémités terminales des artères du cerveau, on trouve une gaine complète et nettement délimitée. La connaissance de cette gaine est assez récente ; on la doit à l’anatomiste Ch, Robin, qui en a le premier démontré l’existence sous le nom de gaine lymphatique. La lymphe circule donc entre le vaisseau artérie et le tissu cérébral, entre lesquels elle établit une communauté d’échange moins directe, il est vrai, que dans les autres tissus de l’économie, qui sont directement en ’ contact avec ie liquide sanguin qui deit les alimenter ; c’est dans cette gaine que se font les anévrismes miliaires du cerveau. On appelle gaines aponévrotiques les aponévroses qui entourent certains muscles ; gaines fibroséreuses, les membranes fibro-séreuses qui, tout en maintenant les tendons dans leur fonction normale, s’opposent à leur glissemejit. Par extension, on donne le nom de gaine de l’apophyse styloïde à la saillie osseuse, en forme de cornet, qui fait le tour de la base de cette apophyse. La gaine de la veine porte est le tissu lumineux qui entoure les ramifications, non-seulement de cette veine, mais encore de l’artère et du conduit hépatiques dans le foie. On l’appelle aussi capsule de Glisson.

— Bot. Leraotj/ai/ws’emploie, en botanique, dans des acceptions assez diverses ; mais il sert plus particulièrement à désigner une expansion membraneuse et foliacée, qui accompagne la base des feuilles et entoure complètement, sur une longueur variable, la tige ou le rameau. La gaine est formée tantôt par un élargissement du -pétiole, tantôt par la soudure de celui-ci avec les stipules. Elle forme un tube continu dans les cypéracées et quelques polygonées ; dans les graminées, elle est fendue sur le côté dans toute sa longueur ; en d’autres termes, ses deux bords ne se soudent pas dans ce dernier cas. Par extension, on a donné le nom de gaine à l’organe cylindrique dans lequel s’insère la base de l’urne chez les mousses ; elle est surtout visible dans les polytrics.

GftiNÉ, ÉE (ghè-né) part, passé du v. Gainer : Voile gaÎnée.

GAÎHER v. a. ou tr. (ghè-né — rad. gainé). Mar. Faire une gaine à, en parlant d’une voile : GaIner une voile.

GAÎNERIE s. f. (ghè-ne-rl — rad. gaine). Fabrique de gaines : Etablir une GAÎNERIE. || Commerce ^e gsilnes ; art du gaînier : Une maison de gaÎnerie. || Ouvrage du gaînier : Vendre des gaIneries.

— Encycl. L’art du gaînier consiste à fabriquer des gaines, des fourreaux, des boîtes, des écrins, des étuis de différentes espèces, des fourreaux d’épée, de sabre, des portefeuilles, etc. Lesgaîniers font aussi des ronds de serviettes et des vases de petites dimensions en cuir naturel ou en cuir bouilli. La manière de procéder pour les gaines, les fourreaux, les étuis, etc., est la même, quelle que soit la dimension de ces pièces.

L’organe principal de la fabrication consiste dans une sorte de modèle appelé mandrin, qui est destiné à. réserver lo vide de forme voulue dans lequel on doit loger l’objet. Le gaînier a généralement une collection de ces mandrins, qui sont ordinairement en bois. Dans le cas où il n’aurait pas un mandrin remplissant parfaitement le but pour un oojet dont on le chargerait de confectionner i’env.iloppe, il doit en fabriquer un. Le bois do frêne est celui qui sera chois ; de préférence, pjrce qu’il est à la fois dur et liant.

De la fabrication du mandrin dépend presque toute la réussite de la gaine. Cette der■ nière doit, en effet, embrasser exactement la forme du mandrin, être, pourainsi dire, moulée sur lui et en épouser tous les contours. La fabrication du mandrin se fait avec les outils ordinaires du menuisier et de l’ébéniste. Le bois est d’abord dégrossi au rabot ou au ciseau, puis égalisé à la râpe et à la lime, et enfin bien poli à la pierre ponce, afin de présenter une surface parfaitement unie. Dans

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le cas d’un instrument cylindrique, le mandrin doit cependant être fait légèrement ? conique, afin que l’on puisse facilement retirer l’objet de la gaine ou du fourreau.

Le mandrin terminé est frotté avec du savon bien sec ou du talc de Venise en poudre, afin de le rendre glissant, de façon que les matières que l’on va appliquer dessus pour former la gaine n’y adhèrent pas et qu’il puisse s’en dégager facilement.

11 s’agit alors de mettre sur ce mandrin la première enveloppe qui doit former la doublure intérieure du fourreau. Cette première enveloppe est faite avec du papier, du cuir mince ou du drap. On coupe la quantité nécessaire de l’étoffe qu’on a choisie, puis on l’applique sur le mandrin et on la joint soigneusement par les bords avec de la colle

forte, de manière qu’elle n’adhère en aucune façon au mandrin. Cela fait, on entoure cette doublure d’une matière solide, dure, qui doit former le corps résistant de la gaine ou du fourreau. Ce sera, suivant les cas et d’après le plus ou moins de résistance que l’on veut donner a l’ouvrage en question, du parchemin, du bois, du papier enioulô sur lui-même, etc.

Les gaines en bois, sont naturellement les plus solides. on commence par ajuster sur la première enveloppe, qui repose directement sur le mandrin, une feuille de parchemin ramollie par l’eau ; on la colle solidement avec de la colle forte ; puis, lorsqu’elle est bien sèche, on y applique des feuihes de bois de hêtre étroites et très -minces de façon à embrasser exactement le contour du fourreau. On colle soigneusement ces sortes de lanières entre elles et sur le parchemin avec de la colle forte, puis on les lie fortement tout autour avec de la ficelle, afin da les bien appuyer les unes contre les autres et sur le parchemin auquel elles doivent adhérer fortement. Quand le tout est parfaitement sec, on enlève la ficelle et on polit à la lime la surface extérieure formée par la réunion des feuilles étroites de bois de hêtre. La même rigidité et une solidité h peu prèis aussi grande peuvent être obtenues en enroulant un grand nombre de fois sur elles-mêmes des feuilles de papier et en interposant de la colle forte. Lorsqu’il s’agit de fourreaux ou do gaines très-ordinaires, on se contente de peindre et de vernir ensuite le papier ou le bois de frêne ; mais, si l’on veut luire du luxe, on peut recouvrir le bois de frêne d’un placage en bois précieux ou bien de cuir, de maroquin, de chagrin, etc., ou enfin d’étoffes, telles que la soie ou le velours. Il en est de même des gaines en papier ou en parchemin.

Dans ce cas, on adapte généralement à l’extrémité de la gaine une pointe en acierpoli, on argent ou en or, ou bien imitant ces métaux précieux. L’ouverture près delà garde est de même munie d’un ornement de cristal que fait ressortir une doublure en étoffe brillante et riche, que l’on place à l’entrée do l’étui.

On nomme écrins des boîtes plus ou moins grandes, en bois ou on carton, destinées à renfermer des bijoux, de la coutellerie fine, des instruments de chirurgie, da mathématique ou de musique.

L’intérieur de ces boites est garnie de coton fin en laine, bien cardé, recouvert d’étoffe plus ou moins riche, et présentant des compartiments, afin de serrer sans ballottage les objets que ces boites sont destinées à contenir.

Comme les gaines, les écrin3 sont recouverts d’étoffe, de cuir, de maroquin, de chagrin ou plaqués en bois précieux.

Le chagrin est la matière la plus employée pour la yainerie de luxe ; on l’orne iiiunio souvent, ainsi que le maroquin, de dorures, poussées au fer à la manière des relieurs.

Le chagrin, que l’on nomme.lusi galuchat, du nom d’un gaînier qui en perfectionna lo travail, est obtenu au moyen de la peau d’une sorte de requin appelé roussette, La peau, à l’état naturel, est dure et couverte de rugosités. On polit ces dernières à la lime, et ou lisse la peau autant qu’il est possible. Le chagrin est généralement teint en gros vert au moyen d’une dissolution d’acétate de cuivra cristallisé (vert-de-gris).

On désigne généralement, dans les arts, sous, le nom de chagrin, la peau de toutes les espèces de squales, t lies que le requin, l’aiguillât, le sagre, le milaudre ; mai» la roussette est l’animal qui fournit les plus beaux produits.

Guiués-Hiii (bataille de), gagnée par les confédérés sur les fédéraux le 27 juin 1802. Le 27 juin, au jour, le général Mac-Call, dé l’armée du Potomac, commandée par Mac-Clelhin, ayant reçu l’ordre de se retirer sur les ponts construits en face do Gninés-Hill, sur te Chikahoniiny, vint se rallier aux autres troupes du corps de Porter, la division Movell et celle des réguliers, commandés par le général Sikes. La mission de Porter, mission qui demandait du sang-fro.d et de la vigueur, était de résister en avt.nt des ponts, pour donner au mouvement général que faisait l’armée le temps de s’accomplir. Il ne devait repasser les ponts que le 17 au soir et les détruire derrière lui.

L’attaqué commença de bonne heure contre ces trois divisions. Le corps de Jackson, arrivant d’Hanover-Court-House, vint prendre part au combat. On se battait sur un terrain