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de lienart le nouvel, un poëme satirique et allégorique dans lequel il attaque avec une grande vivacité les vices et les travers de son temps, surtout en ce qui touche le clergé. Cet ouvrage a été publié pour la première fois par M. Méon, dans une édition des di■verses parties du Roman du llenurd (1826, vol. in-8o). Jusque-là ce pofime n’était connu que par une traduction, ou plutôt par une imitation en prose, fuite par J. Tonessax et publiée bous le titre de : le Liare de maistre Hegimrd et de dame Hersant, sa frmme, Hure piuisant et facétieux (Paris, 1510). Cette traduction a été plusieurs t’ois rééditée sous des titres différents. Les éditions de Rouen (1550) et de Paris (i5ôl) panent celui de : le Docteur en malice, tnai.ilre /le>/iiord démonstratif tes ruses el cautelles qu’il use envers les personnes.

GIEI.GUD (Antoine), généra] polonais, né en Samogitie en 1732, mort en 1831. Il était fils d’un stiitorste de sa ville natale. Lorsque, en 1812, les Français entrèrent en l.ithuanie, Gtelgud, malgré sa jeunrsse, fut mis à la tète d’un régiment de Lithuaniens. Après la réorganisation de l’année polonaise, en 1815, il tut confirmé dans son’grade, puis nommé général de brigade. Quand éclata la révolution de 1830, Gielgud prit part, contre les Russes, à divers engagements, puis fut envoyé en Lithuanie pour y appuyer l’insurrection. 11 battit les Russes à Ruygrod ; mais, manquant de résolution et de capacité militaire, il ne sut pas profiter de son suo-ès, se fit complètement battre le 19 juin 1831, opéra sa retraite vers la Samogitie et se vit, bientôt après, contraint de se démettre de son commandement. Lorsque le corps dont il faisait partie fut contraint de poser les armes, un officier polonais, Étienne Skulski, persuadé que Gielgtid était l’auteur de la déplorable issue de Ta campagne, le tua d’un coup de pistolet en s’écriunt : » Ainsi périssent les traîtres 1 »

GIEN, en latin Gianum, ville de France (Loiret), chef-lieu d’arrond., à 62 kilom. S.-E. d’Orléans, sur la rive droite de la Loire ; pop. aggl., 979 hab. — pop. tôt., 6,717 hab. L’tirrond, comprend 5 cantons, 49 communes et 54,616 hab. Tribunal de première instance ; bibliothèque. Manufacture de faïence, tanneries, fabrication de carreaux fins, de blanc d’Espagne. Commerce de grains, vins, bois, safran, laine, serges, charbon de terre, Sel gris.

Gien, agréablement situé sur la rive droite de la Loire, présente un aspect pittoresque et animé. On y remarque quelques édifices intéressants, notamment un beau château du xvi« siècle, bordé de hautes terrasses et dominant la partie la plus ancienne de la ville. Ce château fut bâti par Anne de Beaujeu, fille de Louis XI, qui le fit élever en 1494, sur l’emplacement d’un vieux château construit, dit-on, par Charlemagne, vers la fin du vmu siècle. « Le château actuel, vaste résidence féodale, présente, dit M. Joanne, du côté de la cour, un bel ensemble architectural. On remarque notamment l’élégance des tourelles d’escalier. Les appartements offrent peu d’intérêt ; différents services judiciaires ou administratifs y sont installés. Les salles souterraines méritent d’être visitées. Des étages supérieurs on découvre un beau panorama sur la vallée de la Loire. »

L’église Saint-Pierre-du-ChAteau, bâtie sur une vaste esplanade plantée d’arbres, est un grand édifice sans valeur architecturale. Du haut de la tour, qui date du xve siècle, on découvre une partie du Berry, du Nivernais et de l’Orléanais. Nous signalerons en outre : l’église Saint-Louis, Qui date du xvn* siècle ; plusieurs maisons sculptées des xve et xvic siècles, et dont l’une est attribuée aux. templiers ; un beau pont de douze arches ; les quais, qui offrent des promenades très-animées, et le couvent Sainte-Claire, où fut enfermée, en 1771, la comtesse Monnier, que Mirabeau a rendue célèbre sous le nom de Sophie. Da nombreuses antiquités romaines ont été découvertes au vieux Gien.

Gien est une ville très-ancienne. Après avoir appartenu longemps à des seigneurs particuliers, elle fut réunie a- la couronne sous Philippe-Auguste. Sous le règne de Louis XIII, elle devint l’apanage de différents princes. Les Anglais l’occupèrent pendant la guerre de Cent ans ; plus tard, elle tomba au pouvoir des protestants, puis en celui des ligueurs. Louis XIV y chercha pendant quelque temps un refuge contre les troubles de la Fronde.

GIENATH (Nicolas), industriel français, dont le véritable nom était Guiuand, né en Franche-Comté en 1670, mort en 1750. Forcé, ooifime protestant, de quitier la France pour échapper à la persécution, il changea de nom, s’établit dans le pays de Sarrebruck, puis au mont Tonnerre, établit d’importantes forges à Hochstein et découvrit les mines de fer d’Insbaeh.—Son petit-fils, Louis, baron Gibnath, né à Hochstein (Palatinat) en 1767, mort à Schoenau en 1348, se livra également sx l’industrie, reconstruisit d^s églises protestantes, créa à ses frais des routes de communication et fonda des prix annuels pour l’habillement des enfants pauvres.

GiEfs’GEN, ville du Wurtemberg, cercle de l’Iaxt, bailliage et à. 12 kilom. S.-É. de Heidenheim, sur la Bieaz ; 2,300 hab. Sources

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minérales et bains de Wildbad, autrefois très-fréquentés. Préparation d’une liqueur dite eau de Giei>g/>it, Fabrication de toiles, lainages et cotons. Belle église surmontée de deux tours. Autrefois ville libre impériale, réunie au Wurtemberg en 1802.

GIÉNIE s. f. Ciè-nl — de Gioeni, natur. ital.).-Mol !. Prétendu genre, désigné aussi sous le nom de chnr, et fondé sur les pièces calcaires de l’estomac de la bulle ou oublie de mer.

GIENNOIS, OISE s. et adj. Ciè-noi, oi-ze). Gèogr. Habitant de Gien ; qui a rapport à cette ville ou à ses habitants : Les Giennois. La population gihnnoisk.

— s. in. Numism.- Monnaie frappée par le comte de Gien.

GlJîNS (presqu’île de), presqu’île de France (Var), coimn. d Hyères ; 243 hab. Salines produisant annuellement 20,000 tonnes de sel ; fiéche du thon. La presqu’île de Giens a 7 kiom. de long sur 1 kilom. de large. Deux étroites levées de sable la réunissent à la terre ferme. On y remarque les ruines d’un ancien château et un fortin moderne connu sous le nom de Tour-Fondue.

G1ER, ancien petit pays de France, aujourd’hui compris dans le départ, du Rhône.

G 1ER, rivière de France, prend sa source dans le départ, de la Loire, près de la ferme de la Jasserie, à 1,307 mètres d’altit., forme la cascade du Sant-du-Gier, baigne Saint-Chamond, côtoie le chemin de fer de Saint-Étienne à Lyon, passe à Rive-de-Gier, pénètre dans le départ, du Rhône, arrose Saint-Romain et se jette dans le Rhône à. Givors, après un cours de 45 kilom. Le Gier alimente le canal de Givors.

G1EUACE, ville d’Italie. V. Gerace.

G1EHEMEI, nom d’une famille de Bologne, qui lux, au xui» siècle, à la tète du parti guelfe dans cette ville. Les Gieremet étaient ennemis acharnés des Lambertazzi, chefs du parti gibelin à Bologne, lorsqu’un de leurs membres, Bonifacio, s’éprit d’une passion violente et partagée pour Imelda, tille d’Orlando Lambertazzi. Les frères d’imelda, avertis de ses relations avec Bonifacio, frappèrent mortellement ce dernier d’un poignard empoisonné, et la jeune fille périt elle-même en suçant la plaie de son amant qui râlait encore (1274). En apprenant le meurtre de Bonifacio, les Gieremei appelèrent aux armes leurs partisans et allumèrent dans la Romagne une guerre civile qui se prolongea jusqu’à la fin du siècle, époque où les deux familles, également affaiblies, cessèrent de jouer un rôle important à Bologne.

GIERIG (Théophile-Krdmann), philologue allemand, né à Vehrau {Lusace) en 1753, mort en 1814. Il fut professeur à Lennep, puis à Dortmund, et recteur du lycée de Fulde. On lui doit de bonnes éditions classiques des auteurs latins, dont les plus estimées sont celles des Œuvres d’Ovide (1784, 2 vol. in-8o) et do Pline le Jeune. L’un des premiers, il fit entrer dans les éditions destinées aux commençants des notes sur les particularités de l’antiquité latine. Gierig a publié la Vie, le caractère moral el le mérite littéraire de Pline le Jeune (Dortmund, 1798).

GIESEBRECHT (Charles-Hemi-Louis), poëte allemand, né à Mirow, dans le Mecklembourg, en 1782, mort en 1832. Il entra dans la carrière de l’enseignement, se fit recevoir docteur eu philosophie à Helmstaedt et obtint, en 1812, une chaire au cloître Gris de Berlin. Giesebrecht a publié : deux tragédies, Armide (1S04) et Sertorius (1807) ; un drame, les Nouveaux assassins (1819) ; des Eludes dramatiques (1808) ; Feuilles allemandes (1822), et des articles, des pièces de vers, insérés dans divers recueils.

GIESEBRECHT (Frédéric-Guillaume-Benjamin de), historien allemandj fils du précédent, né à Berlin en 1814. Il nt ses études à l’université de sa ville natale et s’appliqua surtout à l’histoire, sous la direction du célèbre Ranke. U professa ensuite pendant vingt ans au gymnase de Joochimsthal, dans la même ville, et consacra les loisirs que lui laissait cet emploi à des travaux historiques, dont les plus remarquables furent l’Histoire de l’empereur Ol/ion II, dans les Annales de l’empire d’Allemagne de Ranke (Berlin, J840), et la restitution des Annales altohenses (Berlin, 1841), une des sources les plus précieuses de l’histoire de l’Allemagne au xie siècle. Ces travaux attirèrent l’attention du ministre Eiehhorn, qui le chargea’d’exécuter en Italie, de 1843 à 1845, un voyage consacré à des recherches historiques, dont le résultat fut une Histoire de l’époque impériale allemande (Brunswick, 1855-1865, t. I à III). C’est là l’œuvre capitale de Giesebrecht, celle qui a fondé sa réputation et l’a placé au rang des premiers historiens allemands contemporains. L’authenticité des sources où l’auteur a puisé, l’élégance du style, la richesse des descriptions et surtout l’impartialité et l’indépendance de caractère dont il a fait preuve dans ses appréciations, tout concourt à faire de cet ouvrage un’véritable monument historique. Dans l’intervalle, Giesebrecht avait été appelé k la chaire d’histoire de l’université de Kœnigsber^, où il s’appliqua surtout à former de bons professeurs pour les gymnases de l’Allemagne. En 1862, il passa en la même

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qualité à Munich et y fut en même temps nommé directeur du séminaire historique. En 1865, le roi de Bavière l’a élevé à la noblesse. Parmi ses travaux d’une moindre importance, nous citerons encore : De titterarnm studiis apud Halos primis medii soi smculis (Berlin, 1845). et De GreQOrii VII regislro emendando (Brunswrck, 1858), ainsi qu’une excellente traduction deGrégoire de Tours (Berlin, 1851).

GIESECKE ou GISEKE (Paul-Thierry), médecin allemand, né à Hambourg en 1745, mort dans cette ville en 1798. Il fut professeur de physique et de poésie et bibliothécaire du gymnase dans sa ville natale. Il avait un goût des pius vifs pour la botanique et professait ’ une grande admiration pour Linné, qui donna, en son honneur, le nom degiesekia k un genre de plames de la famille des phylolaccées. Giesecke a laissé un assez grand nombre de notices, d’opuscules, de tables, de traductions, et a été le principal rédacteur des Icônes plantarnm (Hambourg, 1777, in-goj, et des Alémoires et observations de médecine {177G, in-Su).

GIESÉKIE s. f. Ci-zé-kl — de Giesecke, médecin alleiu.)- Bot. Genre de plantes, de la famille des i>h> tolaccées, comprenant des espèces qui habitent les régions chaudes de l’Afrique et de l’Asie..

GIESÉKITE s. f. Ci-zé-ki-te —de Giesecke, nom propre). Miner. Silicate d’alumine et de bases protoxydées.

GIESELEU (Jean-Charles-Louis), historien allemand, né à Petershagen en 1791, mort à Gœttingue en 1S54. Il fit ses études classiques et sa théologie à Halle, et devint professeur de langue latine à la maison des Orphelins de cette ville, où il avait reçu sa première éducation. En 1813, il suivit l’impulsion générale de l’Allemagne et prit les armes pour l’indépendance de sa patrie. En 1818, il tut appelé à ia direction du gymnase de Clèves ; en 1819, il accepta la chaire de théologie de l’université de Bonn, nouvellement créée, et, en 1831, il fut nommé professeur de théologie à Gœttingue, où il mourut. Le premier ouvrage qui mit Gieseler en évidence est intitulé : Essai historique et critique sur l’origine et sur les premières destinées des Évangiles écrits (Leipzig, 1818, in-8<>), < ouvrage dans lequel, dit M. Michel Nicolas (Nouv. biog. géuér.), il déploie autant d’érudition que de sagesse, pour prouver que la source des trois Évangiles synoptiques n’est pas un Évangile primitif écrit, comme l’avait soutenu Eiehhorn, mais une tradition orale.» Le principal ouvrage de Gieseler est son 71/anuel de l histoire ecclésiastique (Bonn, 1824-1853, 3 vol. in-8<>), qu’il a conduit jusqu’à ia paix de Westphalie et que M. Redepenning a continué avec les notes de l’auteur. En outre, on a de Gieseler : Vêtus translatio latina visionis Isais, etc. (Gœttingue, 1832, in-4o) ; démentis alexandrini et Origenis doctrinal de corpore Christi (Gœttingue, 1837, in-4o) ; Coup d’œil rétrospectif sur la tendance et les développements théologiques et ecclésiastiques des cinquante dernières années (Gœttingue, 1837, in-8o) ; Histoire des dogmes jusqu’à ia réformàtioa (Bonn, 1S55, in-S°), publiée par M. Redepenning. Il a, en outre, édité la Narration de Dogumilis d’Euthymius Zygnbenus (Gœttingue, 1S42) et YHistoria lilanicheorum seu Paulicianorum (Gœttingue, 1816) de Petrus Siculus.

GIESSBACH (le), torrent de Suisse, descend des lacs de Hagel et de Hexen, situés au pied du Schwarzhorn, et se jette dans le lac de Brienz, après avoir formé plusieurs cascades. La plus belle et la plus renommée de ces cascades est située sur le lac de Brienz. De loin on entend le mugissement de ses sept chutes d’eau successives. Longtemps le plateau de Giessbach fut inabordable. En 181S, le maître d’école Kehrli, ayant gravi ce rocher d’un difficile accès, fut émerveillé par le spectacle de la cascade, qui se précipitait dune hauteur de 1,100 pieds, se brisant plusieurs fois dans sa route, pour retomber eu nappes plus vastes et plus écumantes. Il établit aussitôt un chemin -et un hôtel, et aujourd’hui la cascade est visitée chaque année par un nombre très-considérable de touristes. Les sept cascades du Giessbach, précipitant leurs eaux au milieu de la sombre verdure des pins et sur la paroi noirâtre des rochers, font un effet magique. Le soir, on les éclaire avec des flammes de bengale de diverses nuances, et pendant un instant les brillantes couleurs de l’arc-en-ciel étinoellent sur cette sombre masse de verdure. Rien ne manque à ce panorama si varié, pas même les contrastes, et c’est d’un élégant chalet ou du milieu de la

Frairie la pius fraîche et la plus veloutée que on contemple ces scènes grandioses.

G1ESSEN, villedolaHesse-Darmstadt.ch.-l. delà province de la liesse supérieure, à90kilom. N. de Darmstadt, au confluent de la Lahn et de la Wieseck ; 9.700 hab. Cour d’appel ; université fondée en 1607. Bibliothèque ; jardin botanique ; laboratoire de chimie établi par le célèbre professeur Liebig. Le landgrave de Hesse-Darmstadt, Louis, fonda en 1607 l’université protestante de Giessen ; en 1625, au début de la guerre de Trente ans, elle fut supprimée ; mais elle put reprendre ses travaux dès 1650. Près de 370 étudiants suivent encore aujourd’hui ses cours. Les anciennes fortifications de Gie.ssen, détruites en 1805, ont été transformées en promenades.

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GIETER s. m. Cl-tre). Techn. Longue pelle creuse employée en Hollande pour arroser les toiles sur Te pré.

GIETTB s. f. C’-è-te)- Techn. Pièce de l’ourdissoir.

GIFFARD (William), célèbre chirurgien accoucheur, qui exerça son art à Londres, à la fin du xvno siècle et au commencement du xvme. Il recueillit avec beaucoup de soin les cas intéressants qu’il eut l’occasion d’observerdans sa pratique, et laissa manuscrit, en mourant, un recueil qui fut publié par un de ses amis. Giffard était un homme franc, au jugement sûr et solide. Son adresse et son expérience dans sa profession, et surtout sa charité envers les pauvres, lui avaient acquis depuis longtemps l’estime et l’amitié de tous ceux qui le connaissaient. Ses observations sont coites dans te même goût que celles du fameux Maurioeau. Il nous a donné dans ce recufiil le récit exact et détaillé de deux cent vingt-cinq accouchements, dont un grand nombre étaient très-dangereux et très-difficiles. Il a été publié par son ami Edward Hody (Londres, 1734, in-4o).

GIFKARI) (Stanley-Lees), publiciste anglais, né à Dublin en 1790. Il vint terminer à Londres ses éludes de droit, et fut quelque temps sollicitor. Il quitta, en 1819. le barreau, pour prendre la direction du Saint-Jnmés chronicle. En 1827, il fonda le Standard pour combattre l’émancipation des catholiques et la réforme électorale. Bien que rédigée par un écrivain aux idées très-arrètées el d’un remarquable talent, cette feuille, qui appartient au même propriétaire que le H’-rald et le Saint-Jamés chronicle, a beaucoup décliné dans ces dernières années, et ne comptait plus, en 1854, que 1.322 abonnés ; marque évidente de la décadence du parti tory. M. Giffard est aussi collaborateur assidu do la Quurterly review.

GIFFE-N (Hubert van), en latin Giphanina, jurisconsulte et philologue allemand, né à Buren (duché de Gut-ldreJ en 1534, mort à Prague en 1604. Giffen, issu d’une famille protestante, commença ses études à Louvain et vint les achever à l’Université de Paris. Il prit ses premiers grades en belles-lettres et en droit, puis se rendit à Orléans, où il se rit recevoir docteur en 15G7. Giffen avait réuni une quantité considérable de manuscrits et de livres traitant de matières de droit. Il voulut que ses compatriotes pauvres, qui étudiaient comme lui à Orléans, pussent profiter de cette riche collection. Il en fonda donc une bibliothèque germanique, dont il fit don à l’université d’Orléans. Cette bibliothèque, qui s’est fort enrichie depuis, appartient toujours à cette ville, et forme une collection tout à fait distincte de la bibliothèque publique. Les rares qualités de Giffen déterminèrent notre ambassadeur à Venise à l’emmener comme secrétaire ; mais Giffen quitta son ambassadeur et se rendit en Allemagne avec l’intention d’y enseigner le droit. Il se fixa d’abord à Strasbourg, qui lui offrit une chaire de droit civil et de philosophie, puis à Altdorf, qu’il habita plusieurs années ; enfin, l’université d’Ingolstadt lui ouvrit ses portes. L’université d’ingolstadt était catholique et ne pouvait recevoir que des professeurs catholiques. Giffen abjura le protestantisme et commença son cours de droit germanique. Quelques années après, l’empereur Rodolphe 11, qui avait pu apprécier le talent du savant jurisconsulte, l’appelait auprès de lui et le nommait conseiller et référendaire de l’empire. Giffen conserva ces hautes fonctions jusqu’à sa mort. On a fait à Giffen un grave reproche, celui de plagiat. Un jeune avocat, Fruterius, avait, en mourant à Paris, confié à Giffen un recueil d’observations critiques, avec mission de les publier. S’il faut en croire plusieurs contemporains, Giffen s’en serait approprié une notuble partie, qu’il intercala dans ses propres ouvrages, et n’aurait consenti à restituer le surplus que sur les vives instances et devant les menaces de Janus Dowza. Lainbin accuse également Giffen d’avoir copie sans le citer ses notes critiques sur Lucrèce. Giffen a publié : Commenturius ad instituiiones (Ingolstadt, 1596, in-4o) ; De regulisjuris (Franclort, 1606, in-12) ; Expltmatio difficitiorum et celebriorum leyum codicis Jnstiuiani (Cologne, 1614, in-4o) ; Œconoiniujuris, sive Expositio méthodica Ubrorumuc fitatorum juris cioilis (Francfort, 1806) ; Antinomiarum juris cioilis Lfbri J V (Francfort, 1605, in-io) ; Accedunt ex loto jure objectioues et responsiones in certum ordinem redacts à Conrado Oiemauno (Francfort, 1666, in-4o).

GIFFLE ou GIFLE s. f. Ci-fle — probablement du vieux mot français gi/fe, qui signifiait joue. Quant à la lettre l de giffie, c’est une lettre parasite, introduite pour l’euphonie, comme dans joufflu, qui, venant de joue, devrait être jouffu. Coigrave traduit gifles par joues, et nous trouvons gifles avec ce sens dans Scarron :

Les venta Eure, Note et ZiSphyre

S’étouflurt, non pas de rire.

Oui bien ù force de souffler,

Ce qui fait leurs gifles enfler). Pop. Sonfflet : Donner, recevoir des GiFFLES. Appliquer une paire de gikfles.

GIFFLÉ ou GIFLÉ, ÉE (ji-fié) part, passé du v. Gifiier : Un insolent gifflb. GIFFLER ou GIFLER v. a. ou tr. Ci-flé-