Page:Larousse - Grand dictionnaire universel du XIXe siècle - Tome 8, part. 3, Frit-Gild.djvu/407

Cette page n’a pas encore été corrigée

GH1S

>

ingegni (Venise, 157">) ; Instituzione cristiana (157S) ; le Storie de Rologna (Bologne, 1596 et 1657, 2 vol. iu-fol.), histoire faiteavec plusdepatience que de talent.

GHIRIF a. m. (ghi-riff). Sorte de petite flûte turque.

ghirin, province de la Chine. V. Mandchoukik.

GHIRîSA, rivière de l’Indoustan, affluent du Tapti. Cours d’environ 300 kilom.

GHISI ou GHIGI (Jean-Baptiste Bertano), dit le SIniiinm.il, graveur italien, né à Mantoue en 1498, mort dans la même ville entre 1563 et 1573. Vasari, qui seul donne quelques détails sur ce maître, affirme qu’il était peintre, sculpteur et architecte j mais il ne reste de lui que des gravures. Élevé de Mare-Antoine, Ghisi avait appris à dessiner avec netteté. C’est l’unique qualité de ses planches, qui se distinguent par un contour très-savant. Ses tailles sont dures et maniérées, son burin manque de douceur, et il n’a réussi qu’à produire des épreuves sans couleur, sans effet, sans harmonie, sans modelé. On connaît de lui : un David coupant la tête de Goliath, d’après Jules Romain ; un Fleuve, d’après Penni*, etc. Sa meilleure planche est l’Incendie de Troie, d’après le carton de Raphaël.

GHISI ou GHIGI (Georges), dit le Mnnloiinn, graveur italien, fils du précédent, r.é a Mantoue en 1524, mort à Rome vers 1592. Mieux doué que son père, dont il fut élève ; il ne tarda pas à le dépasser. En quittant 1 atelier paternel, il alla demeurer à Rome, où il entreprit la reproduction de l’œuvre tout entier de Michel-Ange et de Raphaël, et des plus beaux, ouvrages des autres maîtres contemporains. Il est un.des graveurs éminents qui ont compris et rendu le caractère, la puissance, l’originalité de ces chefs-d’œuvre. ■ Son Jugement’dernier, les Prophètes et les sibylles de la chapelle Sixtine, d’après Michel-Ange, sont des monuments dans l’histoire de la gravure ; ces estampes, de nos jours, se payent fort cher. La bibliothèque Richelieu possède toute la collection des œuvres de cet artiste. Citons encore, d’après RaphaBl : l’École d’Athènes, la Sainte Famille, etc., épreuves superbes, d’un burin large et lier. Le nombre des planches qui forment l’œuvre /de cet artiste éminent s’élève à, plus décent, et il en est qui ont ^dû lui coûter des années de travail. Ses gravures sont signées Ghisi Mantoo. fecit, ou des lettres M. A. T. ou M. A. F, enlacées.

GH1S1 (Adam), graveur italien, né vers 1530. Il était frère du précédent, sous la direction duquel il apprit la gravure. Il a reproduit un-assez grand nombre d’œuvres de Michel-Ange, de Jules Romain, de Raphaël, la Flagellation du Sauveur, de Sébastien del Piombo, etc., et il a donné vingt-deux piècessous le titre de Rosaire de Marie. Ses estampes sont signées Adam Mantuanus ou, le plus souvent, d’un A dans lequel se trouve un S. ’•

GU1SI (Diane), surnommée Mnntunnn, artiste italienne, née à Mantoue vers 1536, morte après 1580. Elle était sœur des précédents ; elle eut pour maîtres son père, son frère Georges, Jules Romain", et acquit un talent distingué dans la gravure. Diane devint la femme de l’architecte F. de Volterre. Parmi ses estampes, dont plusieurs sont signées Diana Mantuana, civis Volalerrana, nous citerons : la Femme adultère devant le Christ ; le Christ mis au tombeau ; la Continence de Scipion ; Horatius Coelès passant le Tibre à la nage, etc., d’après Jules Romain.

GHISI (Théodore), dit Théodore de Mantoue, peintre italien, né en 1546, mort en 1579. Il était frère des précédents, et reçut les leçons de Jules Romain, qu’il aida dans ses travaux et dont il adopta la manière. Cet artiste, qui manquait, non de talent, mais d’originalité, a décoré de fresques le choeur, la coupole et les voûtes des croisées déla cathédrale de Mantoue, concurremment avec le peintré Hippolyte Andreasi. On remarque surtout, parmi ces peintures, les Quatre évangëlistes, qui sont d un grand style. Les deux artistes exécutèrent également ensemble la Descente du Saint-Esprit, la Mort de la Vierge, YAssomption, .dans l’oratoire de l’Incoronata à Mantoue. Il existe de Théodore Ghisi, au

musée de Nantes, un tableau représentant

Vénus et Adonis.

GHISI (Martin), médecin italien, qui exerça à Crémone dans le milieu du siècle dernier. Il est devenu célèbre depuis qu’on s’est occupé d’une manière particulière de l’étude du croup. Ghisi décrivit, en observateur habile, l’épidémie d’angine qui régna dans’ sa ville natale en 1747 et 1748, et qui exerça en même temps ses ravages en France, en Allemagné et en Angleterre. Son ouvrage contient, avec la description des symptômes de la maladie, celle des lésions trouvées sur les cadavres. Les circonstances de la vie de ce médecinsont peu connues, et Son ouvrage est très-rare aujourd’hui en France. En voici le titre : Lettere mediche del dottore Martino Ghisi, medico Crémonese : ta prima tratta di varj mali curati col mercurio crudo ; la secunda contiene l’istoria délie angine epidemiche degl’ anni 1747-1748 (Crémone, 1749, in-4<>).

GH1SLA1N (SAINT-), en latin Fanum Sancti

vïii.

GHOK

Gisleni, ville du Belgique, prov. du FTainaut, arrond. et à 12 kilom. O. de Mons, sur la Haine ; 2,000 hab. Houillères importantes dans les environs ; tanneries, raffineries de sel, brasseries ; fabrique de savon. Cette ville, autrefois fortifiée, fut démantelée par les Français en 1746.’

GH1SLA1N ou GUILLAIN (saint), fondateur de l’abbaye de Ghislain ou Guislain, dans le Hainaut, né à Athènes, mort en 087. Il fut envoyé par saint Ainand dans la Gaule Belgique pour y propager la foi chrétienne, devint directeur spirituel de Waldetrude, fille du leude Walbert, qui habitait Courtsolre, et fonda, avec ses compagnons Lambert et Berlère, dans une forêt appelée Ursidonque (repaire de l’ours), le célèbre monastère qui prit plus tard son nom. D’après les écrivains légendaires, ce saint, que l’Église honore le 9 octobre, avait le don d’opérer des miracles et de guérir de l’épilepsie. C’est pour ce motif que cette maladie est aujourd’hui encore désignée en Belgique sous le nom de mal Saint-Ghislain.

GHTSLANDl (Fra Vittore), désigné fréquemment sous le nom de Fra Paoleiio, peintre italien, né à Bergame en 1655, mort en 1733. Il reçut d’abord les leçons de son père Dominique, habile peintre de fresques^ puis eut pour maître Bombelli d’Udine, qui s attacha a lui faire copier des chefs-d’œuvre de l’art, notamment ceux du Titien. Ghislandi devint un peintre fort remarquable. Ses tableaux d’histoire et ses portraits se recommandent par la vérité et l’expression des têtes, par la vivacité du coloris, 1 habile dispositiondes draperies et une bonne entente de fei composition. Il entra dans l’ordre des franciscains et, depuis lors, fut quelquefois appelé Fra Goigar, du nom de son couvent.

G111SLERI, pape. V. Pie V.

GIIISONI (Fermo), dit GuUobI, peintre italien, né’à Mantoue vers 1510, mort à Rome vers 1580.-Les historiens italiens parlent tous de ce maître, mais sans donner beaucoup de détails sur ses œuvres et sa vie. Vasari, qui fut son contemporain, ne dit presque rien de lui, tout en rendant hommage à son talent. Nous savons cependant qu’il fut élève de Jules Romain, et le meilleur peut-être. Son maître le chargea d’exécuter sur ses cartons, à la cathédrale de Mantoue, la Vocation de saint Pierre et de saint André. Cette toile superbe, qui porte les deux signatures Juilio Itomano et (Jhisoni, passa en France en 1797 ; mais elle nous fut reprise en 1815. La même cathédrale possède encore un Saint Jean l’évaiigéliste et une Sainte Leude avec ses enfants. Certains biographes en attribuent la conception à Bertano, et Ghisoni, d’après eux, n’aurait fait qu’exécuter les cartons de ce maître ; mais rien ne prouve que cette opinion soit fondée. Vasari parle, en outre, avec grand éloge, d’une Nuliuité de Jésus-Christ et de la Famille de Gonziigue. Tn] est l’œuvre de Ghisoni. A n’en juger que par les morceaux qui nous restent, ce maître n’est pas inférieur a Jules Romain, et a de plus que lui le charme de la couleur.

GHISOLF1 (Jean), peintre italien, né à Milan en lG24, mort en 1683.A’ulieu de suivre, comme le désirait sa famille, la carrière des fonctions publiques, il entra dans l’atelier de Valponi, qui lui apprit la perspective et l’architecture, puis partit pour Rome, où il eut pour maître l’illustre Salvator Rosa. De retour dans le Milanais, Ghisolli exécuta des fresques décoratives à Vaièse, à la Chartreuse de Pavie, etc. Par la suite, il fut chargé de nombreux travaux du même genre, à Gènes, à Venise, à Naples et à Rome. Il devint aveugle vers la fin de sa vie. Parmi le petit nombre de tableaux à l’huile qu’il a laissés, nous citerons : Saint Pierre délviré de prison, à Santa-Mariadella-Vittoria de Milan, et des Ruines avec un pâtre et 1 des’ hommes armés, au musée de Dresde.

G illSTÈLE ouGHISTALE(Josse van), voyageur flamand, né à Gand. Il vivait dans la seconde moitié du xve siècle, fit ; en 1485, le pèlerinage de la terre sainte et, de la, passa en Égypte et en Ethiopie. De retour dans sa ville natale, Ghistèle reçut le surnom de grand voyageur et devint échevin, puis grand bailli do Gand (1492). Il écrivit en flamand le récit de son voyage.’qui a été publié sous le titre de Voyage uo» Joos Ghistale naar t’Heiligland (Gand, 1557, in-4»), et deux fois réédité, en 1563 et 1572. ’ :

GIIIT1 (Pompée), peintre italien, né à Marone, près de Brescia, en 1631, mort en 1703. Élève d’Ottavio Amigoni, puis de Discepoli de Milan, il devint, sous la direction de ces maîtres, un dessinateur habile, un coloriste estimable, et il produisit des ouvrages qui attestent une vive imagination. Ghiti ouvrit à Brescia une école où il forma de nombreux élèves. Parmi ses tableaux, on cite un Saint Maur, qu’on voit dans l’église Sainte-Euphémie, à Brescia.

GHIGSTEKDIL, ville de la Turquie d’Europe. V. KUSTENDJI.

GltlZÈll, ville d’Égypte. V. Gizkii. GiilZNÈII ou GIIIZISI, ville de l’Afghanistan.-V. Gazna.

GHOKATRE s. m. (go-ka-tre). Bot. Nom indigène du guttier faux cambogio, arbre de Ceylan et du royaume de Siaro.

’ GIAC

GHOLAÏTE s. m. (go-la-i-to). Relig. Membre d’une secte mahométane qui rendait aux imans une sorte de culte superstitieux.

GHOOLGHOOLA ou GHOULGOULA, colline de l’Afghanistan, dans la vallée de Barman, à environ 56 kilom. N.-O. de Caboul. Elle renferme un grand nombre de cavernes qui se prolongent dans toutes les directions. On remarque, en outre, sur cette colline un bas-relief gigantesque taillé dans le roc et représentant un homme et une femme ; ces sculptures ne se distinguent ni par la symétrie des proportions ni par l’élégance des draperies, maispar leursdimensions colossales ; l’homme a 37 mètres de hauteur et la femme 21.

GHORKA-PULLI s. m. (g’or-ka-pul-li). Bot. Nom indigène du garcinia faux guttier, grand arbie du Malabar.

GflOUilAll. V. GORRA.

GHOSEL s. m. (go-zèl). Relig. Ablution complète qu’opèrent les Persans avec de l’urine de bœuf.

GHOULGOULA, colline de l’Afghanistan. V. Ghoot.ghoola. GIIOUR (royaume de). V. GorjR. GIIOUHIDES (sultans). V. GouninES. GHOWAZIEs. f. (go-oua-zl). V. ghazir. GHUMOURllJlNA ou KEMOULDJ1NA, ville forte de la Turquie d’Europe (Salonique), dans la Roumélie, sandjaK et à 19 kilom. S.-E. de Tajardi ; 0,000 hab. Petit port près du Karaichi, au S.-O. d’Andrinople ; plusieurs mosquées ; grands bazars. Commerce de blé et de tabac. •

GIIUZEL-IUSSAR ou GUZEL-HISSAR, l’ancienne Magnesia Meandri, ville de SaTijrquie^ d’Asie, pachalik d’Aïdin, à. 88 kilom. S.-E." de Sinyrne ; 30,000 hab. Fabriques de cotonnades, entrepôt du commercé de l’Anatolie avec Smyrne. Cette ville, qui a 6 kilom. de circonférence, est ceinte de murs et a des rues larges et bien pavées, un grand nombre de belles mosquées et des bazars bien appro■ visionnés. Environs magnifiques. GHY s. m. (ghi). V. Ghee. GUYS (Joseph), violoniste français, né en 1801, mort à Saint-Pétersbourg en 1848. I ! passa sous la direction du célèbre artiste Lafoiit, lorsqu’il eut acquis une certaine habileté sur son instrument. À peine eut-il atteint sa vingtième année, qu’il se mit à voyager pour donner des concerts, et se fit entendre, en 1832, à Paris, à Lyon et dans les principales villes de France, qui lui firent un chaleureux accueil. En 1835, il fit une excursion en Angleterre, en compagnie du violoncelliste Servais. Dans le courant de l’année 1837, il entreprit une longue tournée en Allemagne, et dans le nord de l’Europe, et, en 1S48, il se rendit ù Saint-Pétersbourg, où il mourut quelques mois après son arrivée. Entre autres airs variés ou fantaisies que Ghys a composés, on remarque : l’Orage, la fantaisie sur Au clair de la lune, le Mouvement perpétuel, et Pensée fixe. Ce compositeur a également publié quelques romances pour chant avec accompagnement de piano.

GIABARIEN s. m. Ci-a-ba-ri-ain). Hist. relig. Membre d’une secte fataliste de mahomètans, qui attribuent à Dieu les bonueset les mauvaises actions.

GIAC (Pierre de), favori de Charles Vit, né vers 1380, mort en 1427. Il fut mêlé aux intrigues galantes do la cour d’Is’abeau de Bavière, servit ensuite Jean sans Peur, dont sa femme était la maîtresse, et, après le meurtre de ce prince, s’attacha au parti du dauphin. Il jouit bientôt de la plus grande influence, fut placé à la tête du conseil et contre-signa les ordonnances royales. En 1425, les états ayant voté des subsides considérables pour la guerre contre les Anglais, Giac en détourna la plus forte part à son profit. Le connétable de Richemond, dont l’armée manquait de tout et qui voyait toutes’ses opérations paralysées, le fit arrêter à Issoudun, conduire à Dun-le-Roi, dont il était seigneur, juger par son bailli et enfin enfermer dans un sac et jeter à la rivière. Outre ses exactions et ses crimes, Giac avoua dans les tor-tures l’empoisonnement de sa première femme.

GlACOBAZlO^Dominique), en latin Jncobatiu», prélat italien, né à Rome en 1443, mort en 1527. Successivement auditeur de Rote, évëque de Lucera, de Massano, de Grosseto, il fut nommé cardinal par Léon X en 1517, et eût été élevé au souverain pontificat, à la mort d’Adrien VI (1523), sans l’opposition du parti, français. Giacobazio était très-versé dans le droit canonique et l’histoire ecclésiastique. Il’a composé, en latin, un Traité des conciles (Rome, 1538, in-fol.), que ses inexactitudes rendent peu estimable.

GIACOBBI (Jérôme), compositeur italien, né à Bologne en 1575, mort on 1650. Il est un des réformateurs de la, musique dans sa-patrie, et l’auteur d’un des premiers opéras représentés en Europe, Andromède, dont les parolessont du Campeggi.

GlACOMELLI (Geminiano), compositeur italien, élève de Scarlatti, né à Parme en 1C86, mort en 1743.-11 a joui d’une grande renommée en Italie et en Autriche, où il fut appelé par Charles VI. Quelques-uns de ses opéras sont restés au théâtre. Nous citerons, parmi les plus remarquables : Jpermnestre ; Epami-

GIAM

1241

nondas (14J31) ; Mérope (1734) ; César en Égypte (1735) ; Arsace (1736), etc.

GlACOMELLI (Michel-Ange), prélat et littérateur italien, né à Pistoie en 1695, mort à Rome en 1774. Il se rendit à Rome, où son savoir lui valut d’être bibliothécaire du cardinal Fabroni, puis fut employé, sous les pontificats de Benoît XIII et de Clément XII, dans diverses négociations au sujet de différends qui s’étaient élevés entre la cour de Rome, le duc de Savoie et l’empereur Charles VI. Clément XII le nomma prélat et bénéficier de la basilique de Saint-Pierre. Sous le successeur de ce pontife, Giacomelli se mêla à do nombreuses intrigues, au sujet de l’affaire des jansénistes. Après la mort da Benoît XIV, il devint secrétaire des brefs aux princes (1761), chanoine de la basilique Vaticane (1766), archevêque/e Chalcédoine, et fut disgracié par Clément XIV pour avoir pris la défense des jésuites. Giacomelli avait beaucoup d’érudition et fut un des meilleurs philologues de son temps. Ses principaux ouvrages sont : Jnformazione istorica délie differenze fra la sede apostolica e la real corte di Savoja (Rome, mi) ; Prologi in comœdias Terenth et Plauti (Rome, 1738) ; De Paulo Samosetano, deque illius dogmate et heresi (Rome, 1741) ; Articule di varie matérie scientifiche inscriti nel gioruale dei littérati di Roma (Rome, 1745). On lui doit une traduction italienne du livre de saint Jean-Chrysostome Sur le sacerdoce (1757) ; une édition de VEnarratio in Canticum canticorum, de l’évêque Philon (1772), etc.,

G1ACOMINI (Jacques-André), médecin italien, né à Macasima (province de Brescia) en 1797, mort en 1849. Il fit ses études médicales à l’université de Padoue, alla se perfectionner à Vienne etobtint, en 1824, la chaire de physiologie, de pathologie et de matière médicale à Padoue. Il fit paraître, de 1832 à 1839, un Trattala filosnfico sperimentale dei soccorsi terapeutici (Traité philosophique et expérimental des remèdes therapeuthigues), ainsi que plusieurs travaux sur diverses.maladies et sur la pharmaceutique. Giacomini a été l’un des derniers et des plus ardents champions de la fameuse école médicale italienne, dont les doctrines avaient été soutenues par Rasori, Borda et Tommasini.

GIACCINTO (Corrado), peintre italien, né à Molfetta, près de Naples, vers 1690, mort en 1765. Il quitta Naples, où il reçut les leçons de Solimène, pour se rendre à Rome. Là, il se perfectionna dans l’atelier do Sébastien Conorïa, près duquel il apprit à devenir un bon coloriste, puis exécuta de nombreux travaux dans les États du pape et en Piémont. Il était depuis 1835 membre de l’Académie romaine de Saint-Luc, lorsque, sur le bruit de sa renommée, le roi d’Espagne, Ferdinand VI, l’appela à Madrid (1753), pour y peindre divers plafonds et galeries dupalais royal. Giacuinto, après neut ans de séjour en Espagne, retourna dans sa patrie comblé d’honneurs et enrichi par les libéralités do Ferdinand. Les principales fresques qu’il exécuta dans le palais de Madrid sont : la Naissance du Soleil, Hercule, la Sainte Trinité, la Justice et la Paix, la Passion du Sauveur, en huit tableaux, la Bataille de Clavijo, la Religion et l’Église, etc. Raphaël Mengs en fait de grands éloges ; mais ces éloges sont exagérés. Les peintures de Giacuinto se ressentent du mauvais goût de l’époque et manquent d’originalité.

GIALDER s. m. Ci-al-dèr). Dans les pays du Nord, Cabane de lattes à claire-voie, pour faire sécher le poisson.

G1ALLAR ou- G1ALL, nom du fleuve qui limite l’empire des morts dans la mythologie Scandinave. Tous ceux qui sont trépassés sont obligés de traverser ce fleuve sur le pont Giallar, dont la garde est confiée à une vierge appelée Modgudur. C’est l’Achéron de la mythologie grecque.

GIALLAR, nom du cor avec lequel le dieu Scandinave Heimdall réveille lès autres ases quand le crépuscule des dieux commence et quand les ennemis s’approchent.

G1AMRELLI (Frédéric), ingénieur italien, né à Mantoue vers 1530, mort à Londres a une époque incertaine. N’ayant pu obtenir du service en Espagne, il se rendit en Angleterre, où. la reine Elisabeth, convaincue par diverses expériences de ses talents, lui fit une pension. Lorsque Anvers fut assiégée par Alexandre Farnèse, généralissime du roi d’Espagne, Philippe II (15S5), Elisabeth envoya Giambelli dans cette ville pour concourir à, sa défense. L’habile ingénieur inventa des machines dites infernales, sortes de brûlots à l’aide desquels il détruisit un pont jeta sur l’Escaut par les assiégeants pour couper les communications aux Anversois, puis rompit la digue de Lœwenstein pour forcer l’armée espagnole à abandonner ses positions. De retour en Angleterre, il fortifia Greeuyieh, et divers points par lesquels on redoutait un débarquement. Lorsque la flotte espagnole, célèbre sous le nom de l’invincible Armada, eut pénétré dans la Manche (1588), Giiynbelli arma huit brûlots, qui furent lancés par ordre de Drake centre la partie la plus compacte de la flotte ennemie, il la hauteur de Dunkerque. À la vue des machines infernales employées au siège d’Anvers, les Espagnols, saisis d’effroi, coupèrent les câbles, s’entre 156