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précédent, né à Riéti en 1634, mort à Rome en 1721. Il étudia le droit et la philosophie, puis, entraîné par sa vocation artistique, il prit des leçons de peinture de Lorenzino, peintre de Fermo.et se rendit ensuite à Rome, où il exécuta, dans la manière du Curtone, de nombreux tableaux pour la décoration des églises, et devint secrétaire perpétuel de l’Académie de Saint-Luc. Ses principaux tableaux sont : la Vocation de l’homme et le Jugement dernier, à la Chiesa-Nuova ; la Descente dit Saint-Esprit, à Sun-Silvestre ; Saint Jérôme, à Saint-Onuphre, etc. La galerie Penna, à Pêrouse, possède de cet artiste un Saint Jean-Baptiste, Jésus-Christ tenté par le démon, etc.

GHEZZI (Pierre-Léon, comte), peintre et graveur italien, fils du précèdent, né à Rome en 1674, mort en 1755. Il étudia les arts sous^ la direction de son père, acquit des talents très-variés et jouit de la faveur du pape Clément XI, qui le chargea de travaux importants, ainsi que de celle des principaux princes d’Italie, notamment du duc de Parme, qui lui donna le titre de comte palatin. Ghczzi excellait dans la peinture sur émail, dans la gravure sur pierres dures, dans la caricature. Il laissa, dans ce dernier genre, plus de 400 dessins, représentant pour la plupart la charge spirituelle et fort ressemblante des princes, des cardinaux, des ambassadeurs, des principaux personnages da son temps. Il n’en peignait pas moins 1 histoire avec talent, ainsi qu en témoignent plusieurs de ses œuvres, entre autres le prophète Michee, qu’on voit à Saint-Jean de Latran, à Rome, et une Sainte Famille, que possède le musée de Nantes. Graveur habile, il exécuta sur ses propres dessins les vignettes et les lettres ornées qui décorent la magnifique édition infolio des homélies de Clément XI. Enfin Ghezzi était un excellent musicien et un littérateur instruit. Benoit XIV le mit à la tête de sa fabrique de mosaïques. Il a publié une belle suite de quarante estampes à 1 eau-forte, sous le titre de : Camere sepolcrali de liberti e liberté di Lima Angustu e di altri Césari (Rome, 1731’, in-fol.).

GHEZZI (Nicolas), jésuite et controyersiste italien, né à Damaso, sur le lac de Côine, en 1C85, mort en 1760. Il a publié en italien quelques ouvrages écrits en un excellent style, et dans lesquels il traite des sciences physiques et de points théologiques controversés. Ses principaux sont : Traité sur l’origine des fontaines et sur la manière d’adoucir l’eau de mer (Venise, 1742) ; Essai de suppléments théologiques, moraux et critiques nécessaires pour l’histoire du probabilisme et du. rigorisme (Lucques, 1745, in-8«) ; Principes de la philosophie morale comparés avec les principes de la religion catholique (Milan, 1752, 2 vol. in-4<>).

GHIAMAIA s. m. (ghi-a-ma-ia). Maipm. Animai d’Afrique peu connu, qui parait être le même que la girafe. Il On dit aussi ghiamala.

— Encycl. On dit qu’il existe à l’est de Bambuck, dans les pays de Gadda et de Jaka, un animal plus haut de moitié que l’éléphant, mais n’atteignant pas à sa grosseur ; par latête et par le cou, il a une grande ressemblance avec le chameau. Comme lui, il a deux bosses sur le dos ; ses jambes sont d’une longueur extraordinaire et contribuent beaucoup à augmenter sa taille. Comme les chameaux, il se nourrit de ronces et do bruyères ; mais il ne devient jamais fort gras. Néanmoins les indigènes, les nègres surtout, aiment beaucoup sa chair. Au milieu de tous ces détails presque fabuleux, il semble assez facile de reconnaître l’histoire très-défigurée de la girafe.

GHIAOUH ou GIAOUR s. m. (ghi-a-ourv. l’étym. À la partie encycl.). Nom par lequel les Turcs désignent les infidèles et surtout les chrétiens : Il faut avouer que les c.niAOURS oAl de l’esprit, disent les vieux Turcs en hochant la tête ; et c’est ce qui les irrite et les inquiète. (G. Perrot.)

— Encycl. Ghiav étant un mot persan qui veut dire veau, le ghiavour ou ghiaour, comme disent les Turcs, c’est l’homme au veau, l’homme au veau d’or ; c’est le païen, c’est l’infidèle, c’est un peu plus qu’un chien, mais un peu moins qu un homme, et infiniment moins qu’un vrai croyant. Les musulmans, en effet, ont toujours eu le plus grand mépris pour les incroyants. Jusqu’en ces derniers temps, ils les ont astreints à se coiffer d’un turban noir, leur ont refusé le droit de témoigner en justice, ou tout au moins ne le leur ont permis qu’avec certaines restrictions, leur ont interdit l’usage des voitures dans la ville et sur les grands chemins, étc. Tout cela est horriblement intolérant ; mais comme il n’est pas dit, après tout, que les ulémas aient brûlé les hérétiques ni même les infidèles, nous n’avons aucun droit, nous chrétiens, de leur reprocher leur barbare fanatisme.

De plus, le respect de l’opinion d’autrui entre de plus en plus dans les mœurs turques, nos institutions tendent a s’implanter en Turquie, et les mahométans, en gens d’esprit, au lieu de songer à nous emprunter «os superstitions, songent sérieusement à s’assimiler notre civilisation.

Quant au mot giaour, les gens bien élevés lie se le permettent plus, et le code correc{ionm’lj’qui n’est pas tendre, le punit comme

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une grossière injure. En cela, ces gens que nous traitons de barbares sont en progrès sur nous, puisque nous n’avons pas complètement renoncé à les traiter d’infidèles.

GH1ARA D’ADDA, nom d’une petite contrée d’Italie, dans la province de Crémone, entre l’Adda, l’Oglio et !e Pô ; son nom lui vient de la nature alluviale du sol (gttiara, gravier). C’est à cette province qu’appartiennent Crema et Pizzighettone.

GHIA.BENG111L ou GttERANGHEL, ville de l’Afrique occidentale, dans la Sénégambie, chez les Foulahs, à 400 kilom. S.-E, de Saint-Louis, sur une île du Sénégal.

GHICA. V. Ghika.

GHIEF s. m. (ghi-èf). Philol. Vingt-cinquième lettre de "alphabet turc, .correspondant à notre g dur.

GH1G1 (Georges), graveur italien. V. Gmsi. GHIKA (famille), célèbre maison.princière, qui a donné de nombreux hospodars à la Moldavie et a la Valachie. Les Ghika sont d’origine albanaise, mais ils ne sont pas venus directement d’Albanie, comme on le dit généralement. Engel et flammer croient qu’ils sont originaires, comme les grands vizirs ICœprili, de Itcepri, ville alors iiorissante de l’Asie Mineure, l’ancienne Pompéïopolis. La tige de cette famille fut Georges 1er Ghika, le fils d’un simple paysan, né au commencement du xvte siècle. Entré au service du gouverneur de la Moldavie, Stephen Burduze, il vint avec lui à Constantinople, obtint la faveur du grand vizir, Mohammed Kœprili, et fut par lui mis k la place de Burduze. Le prince dépossédé s’enfuit en Hongrie, forma une petite armée et revendiqua sa couronne ; il fut complètement battu aTurkul-Furmos, et, après une seconde tentative, également infructueuse, retourna en exil. Envoyé d’Iassy a Bucliarest, il reçut de la Porte le titre d’hospodar de la Valachie (1659), et régna jusqu’en 1662, époque à laquelle le grand vizir Kœprili lui substitua son fils Grégoire.

— Grégoire 1er Ghika, fils du précédent, mort empoisonné à Constantinople en 1680. C’est sous son commandement que les troupes valaques avaient battu Burduze à Turkul-Furmos. Porté au pouvoir par l’appui de Kœprili et du vieux Constantin Cantacuzène, il montra vis-à-vis de ce dernier une assez noire ingratitude, car il le fit assassiner. Il prit part, sous les ordres du grand vizir, aux batailles de Levenz et de Cboczim, se vit accusé de trahison et passa en Pologne, puis do là en Allemagne, où il reçut le titre de prince du Saint-Empire. S’étant réconcilié avec la Porte, il reprit le gouvernement de la Valachie ; mais ses exactions et les rapports qu’il entretenait toujours avec l’Allemagne le firent déposer une seconde fois en 1673.

Eliminés un moment par la famille grecque des Cantacuzène, les Ghika reparurent aux affaires, plus puissants quo jamais, au milieu du xvmiî siècle. — Le prince Mathias Ghika, fils de Grégoire, resta à Constantinople, où son père était, mort empoisonné, et épousa la fille du célèbre grand drogman de la Porte, Alex. Mavrocordatos, femme de savoir et d’énergie, Grûgoibb II, qui naquit de cette union, reçut une éducation excellente à Constantinople, entretint des relations avec les légations occidentales, se familiarisa avec la politique européenne, et, devenu grand drogman de la Porte, mérita, par ses services, d’être élevé au trône • de Moldavie (1726-1733). À cette époque, il fut nommé pour trois ans hospodar de Valachie. En 173G, il quitta ce gouvernement pour le reprendre en 1748 ; il conserva ce poste jusqu’en 1752. Il eut pour successeur son fils, Mathias Ghika, qui, durant un espace de huit uns, gouverna alternativement la Moldavie et la Valachie, et fut remplacé par son frère Skarlat Ghika, qui régna jusqu’en 1767. — Le fils et successeur de co dernier, Alexandre Ghika, ne conserva qu’un an sa périlleuse dignité, et la transmit à son cousin Grégoire Ghika. Ce dernier, ayant eu le malheur do déplaire au czar, fut fait prisonnier, dans son propre palais, par un colonel russe, et envoyé à Saint-Pétersbourg. Relâché quelques années après, il trouva le gouvernement de la Valachie aux mains d’une puissante famille, rivale de la sienne, les Ypsilanti. Cependant il reprit, en 1774, l’hospodarat de Moldavie, et fut assassiné trois ans après (1777) par un envoyé spécial I du sultan, Kapidshi Pacha- — Alexandre Gihka, né en 1795, était frère de Grégoire Ghika, qui fut hospodar de Valachie de 1822 ’ à 1828. Caïmacnu de la petite Valachie et chef de la milice sous l’administration de son frère, il fut nommé au poste d’hospodar de la Valachie en 1834, et l’occupa jusqu’en 1842, époque à laquelle le cabinej, de Saint-Pétersbourg obtint du sultan son renvoi. Durant les deux périodes où il occupa le pouvoir, Alexandre Ghika s’est montré un sage réformateur, encourageant l’agriculture et l’industrie ; mais le pian formé par lui de réunir les deux provinces unies de Moldavie et de Valachie en un État indépendant suscita contre lui l’animosité de la Russie, qui finit par l’emporter sur lui. À partir de 1842, lo « rince Alexandre habita la Saxe et grincipafement Dresde, où il s’occupa de travaux littéraires. En 1853, il retourna en Valachie, et fut nommé, trois ans plus tard, caïinacau

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de la principauté, en attendant la réorganisation des provinces roumaines. — Grégoire Ghika, hospodar de Moldavie, parent du précédent, né à Botochani (Moldavie) en 1807, mort à Paris en 1857, reçut son éducation en France et en Allemagne. De retour dans son pays natal, il contribua à la chute de l’hosponar Michel Stourdza (1848), et fut appelé, l’année suivante, à le remplacer pour un laps de sept années. Grégoire signala son administration par d’utiles et sages réformes, et se prononça avec une grande vigueur pour l’émancipation des esclaves tsiganes et pour la réunion des deux principautés, Moldavie et Valachie. Cette politique devait lui aliéner la Porte, qui ne lui renouvela pas ses pouvoirs à l’époque fixée pour leur expiration. Le prince Grégoire alla alors se fixer à Paris, où il se tua,

— Constantin Ghika, homme politique valaque, neveu de l’hospodar de Valachie Alexandre, né en 1804, fut, pendant quelque temps, ban de Craïova, dans la petite Valachie, devint président de la haute cour de justice sous le prince Stirbey, et prit en 185(1 le portefeuille de l’intérieur, sous le caïmacanac de son oncle Alexandre. Il se montra partisan dévoué de l’union des deux principautés, et a fait, depuis lors, partie des assemblées de la Roumanie. — Son frère, Démétrius

rope. Lorsque, en 1833, les troupes russes eurent passé le Pruth et envahi les principautés, le prince Démétrius devint président du tribunal de Bucharest, et, après le retour de Stirbey (septembre 1854), il remplit les fonctions de préfet de police. En 1856, il fut membre du divan ad hoc, et contribua, trois ans plus tard, à la double élection du prince Couza. — Jean Ghika, gouverneur général de l’Ile de Saraos, né à Bucharest vers 1817, compléta son éducation à Paris, où il suivit, de 1837 à 1840, les cours de l’École centrale des arts et manufactures. De retour dans sa ville natale, il se plaça dans les rangs de l’opposition, se trouva mêlé à la conspiration d’ibraïla (1841), puis alla se fixer à Jassy, où il professa les mathématiques et l’économie politique, et fonda une revue littéraire et scientifique intitulée : le Progrès. En 1845, le prince Jean put retourner à Buohares’t. Il y devint un des principaux membres du parti national, fut un de ceux qui contribuèrent lo plus à la révolution de 1843, se rendit alors à Constantinople, comme chargé d’affaires du gouvernement provisoire de la Valachie, resta dans cette ville lorsqu’il eut été proscrit de son pays, et fut appelé, eu 1854, à la lieutenance de la principauté do Samos. Deux ans plus tard, le prince Jean devint gouverneur de cette île, avec lo titre de bey et le rang de muchir. On a de lui une brochure intitulée : Dernière occupation des principautés danubiennes (Paris, 1S43).

GHIKA (Hélène), femme de lettres valaque. V. Dora d’Istria.

GHILAM s. m. (ghi-lamm). Comm. Etoffe de soie que les Chinois expédient au Japon.

GHILAN, province du royaume de Perse, située le long de ta côte S.-O. de la iner Caspienne, entre la province russe de Chirvan au N., le MnzanderanattS.-E., etl’Aderbuidjan à l’O. De Ghilan, une "des plus petites provinces de la Perse, est une plage marécageuse, d’une largeur moyenne de 40 à

45 kilum. Le climat y est doux, mais très-humide ; les chaleurs de l’été y sont tempérées par les vents de mer ; le sol est fertile et toujours couvert de verdure. Le Ghilan serait un pays délicieux sans les nombreux marais et amas d’eau stagnante qui empestent l’air et répandent partout des lièvres dangereuses. Les principales productions du sol sont : la soie, le riz, les oranges, les fruits de toute espèce, le chanvre, les bois de construction, etc. On y fabrique des étoffes de soie, des draps, dos cotonnades, de la coutellerie et des armes de toute espèce. L’exportation des soies grèges représente une valeur annuelle de 000,000 livres sterling. La population, de 280,000 âmes, se compose des descendants des anciens Gèles ou Cadusiens, de Turcs, de Kurdes, qui tous professent l’islamisme. Le Ghilan est divisé en deux arrond. : celui de Recht et celui de Roudbar ou Dilein. La capitale du pays est Recht ; les autres villes importantes sont Euzeli et RoudbazanDilem.

GHILÂNE s. m. (ghi-la-ne). V. hommk À

QUEUE.

GHILUJI (les), peuplade de l’Afghanistan, établie dans la province de Gaznah, la vallée supérieure du Tarnak, le pays ei’Oke, etc. Autrefois, les Ghildji étaient la peuplade dominante des Afghans ; aujouidjiui, ils sont soumis au souverain de Kaboul. Leuf nombre est évalué à 100,000 familles. Ils se partagent en plusieurs tribus, et sont pour la plupart agriculteurs.

GHILGUL-HAMMETIN S. m. V. GILGULUAMMliTlN".

GUU.IM (Jean-Jacques), historien italien, né à Ciiravage, dans le Milanais, au xvo siècle. Il remplit les fonctions de secrétaire près des ducs Jean-Galeas et Louis ttforza. On lui doit : De origine hospitatis majoris (Milan, 1508), et Expeditio Maximitiuni Ctesaris in

GHin

Ilaliam (1497), relation publiée dftns les Scriptores rerum germanicarum de Freher.

GHiMM (Camille), littérateur et diplomate italien, fils du précédent, né à Milan vers 1490, mort en 1535. À la mort de son père, il lui succéda comme secrétaire des ducs de Milan, remplit, par ordre de François Sforza, des missions en Danemark, en Espagne, en Sicile, et mourut dans cette île, empoisonné, dit-on, par Antoine de Leva. Ghilini, tout jeune encore, avait fait la traduction d’un ouvrage italien sur le doge J.-B. Frégose (Milan, 1508, in-fol.), qui paraît avoir été retouchée par le père de Camille Ghilini. Il composa, en outre, une description de la Valteline, Tellinze Vallis et Larii lacits descriptiones, insérée dans le Thésaurus antiquiiatum italicarum de Graevius.

GHILINI (Jérôme), poëte et historien italien, né à Monza, dans le Milanais, en 1589, mort à Alexandrie vers 1675. Il était de la famille des précédents, et fils d’un secrétaire du sénat de Milan. Il embrassa l’état ecclésiastique après avoir perdu sa femme, se fit recevoir docteur en droit canon, et devint successivement abbé de Saint-Jacques da « Cautalupo, protonotaire apostolique et chanoine de l’église de Saint-Ambroise, à Milan. Ghilini a laissé, entre autres ouvrages : Teatro d’Uomini letterati (Milan, 1633, in-8»), livre médiocre, qui fit pourtant sa réputation ; Practicabiles casuum consçientix résolutiones (Milan, 1S36, in-8°) ; Aiinali d’Alessandria (Milan, 1666, in-fol.).

GH1LLANY (Frédéric-Guillaume), écrivain allemand, né à Erlangen en ISO". Jl étudia, de 1825 à 1829, la théologie et la philosophie dans sa ville natale, fut ensuite attaché, comme pasteur, à une église de Nuremberg, puis dirigea ses études vers les sciences exactes et l’histoire. En 1835, il fut nommé professeur d’histoire et de géographie à l’école professionnelle de Nuremberg, bibliothécaire de cette ville, en 1841, et enfin conseiller à la cour de Wurtemberg, en 1853. Libéral et unitaire, M. Ghillany a soutenu dans les journaux de véhémentes polémiques contre les uliramontains. Sans parler de sa collaboration à diverses feuilles politiques, nous mentionnerons parmi ses principaux ouvrages : VJutolérance des confessions chrétiennes ^Nuremberg,1838) ; les Sacrifice* humains des anciens Hébreux (Nuremberg, 1S42) ; Histoire du navigateur Martin Ueheim (Leipzig, 1833) ; Excursion à Londres et à Paris (1S53) ; Manuel des amis de la politique (Nuremberg, 1850) ; Manuel de diplomatie (Nordlingue, 1855).

GHIMEL s. m. (ghi-mèl). Philol. Troisième lettre de l’alphabet hébreu, correspondant à notre g dur. il Signe numérique de trois.

GHINGHI (François), graveur en pierres fines italien, né à Florence en 1680, mort à Naples en 1766. Élève du peintre Giaininighi, puis du sculpteur Foggmi, il débuta par quelques médailles de bronze, qui attirèrent lattention du marquis lncontri, surintendant de la galerie de Florence. Ce personnage, frappé des dispositions du jeune artiste, l’accueillit chez lui et le présenta à Ferdinand de Médicis, qui t’engagea à apprendre à graver des camées et des bijoux dans le goût antique. Ghinghi se mit aussitôt à l’œuvre ; il apprit en peu de temps à surmonter toutes les difficultés du métier, et devint bientôt, grâce à son travail et k ses dons naturels, un artiste de premier ordre. L’ouvrage qui commença à fonder sa réputation fut un portrait, sur calcédoine de deux couleurs, du grand-duc Côme 111. À part les antiques, on n’avait encore rien vu dans oegenred’aussi finement modelé et d’aussi beau de forme. Dès lors, tous les personnages du temps vinrent poser devant l’artiste, qui devint rapidement aussi riche que célèbre. Eu 1737, après la mort du grand-duc de Toscane, Ghiugni se lia avec le duc de Mortemurt, dont les troupes occupaient le pays. Le général, grand amateur de pierres fines, s’enthousiasma du talent de l’artiste, qu’il emmena a la cour de don Carlos, roi des Deux-Siciles. Le cabinet des médailles de la bibliothèque Richelieu possède quelques camées intéressants de François Ghinghi. Presque tous les monarques européens en comptent quelques-uns dans leurs joyaux. La galerie de Florence en possède une magnifique collection.

GIUNI (Luc), médecin et naturaliste italien né près dlraola eu 1500, mort en 1556. Il fût le premier professeur qui occupa la chaire de botanique créée à Bologne en 1534, et quitta cette ville pour aller fonder à pise- en 1544, un jardin botanique, dont il prit ’la direction. En môme temps, il enseigna la botanique, et compta au nombre de ses disciples le célèbre Aldovrandi. Ghini n’a rien écrit sur l’histoire naturelle. On n’a de lui qu’un traité estimé, intitulé : Morbi neopolitani curandi ratio perbrevis (Spire, 1589, in-8°).

GHIOLOF s. m. (ghio-lofï). Linguist. Syn. de wolof.

GHlOLOFFS. V. YOLOFFS.

GHIlïAHUACCI (Chérubin), écrivain italien, né k Bologne en 1524, mort dans cette ville en 1508. Il fit partie de l’ordre des frères augustins. Il a laissé des ouvrages dont les principaux sont : Teatro morale tlei i.u demi