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de César, il ne serait pas sorti de la médiocrité. Les peintures religieuses qu’il a exécutées pour i’église Saint-Séverin, à Paris, la Communion de saint Jérôme et la Peste de Marseille, nous confirment dans cette opinion ; le sens intime des sujets sacrés, comme le sens (ie l’art décoratif, fait absolument défaut à rot artiste.

M. Gérome a été nommé membre de l’Institut en 1865. À l’occasion de l’Exposition universelle de 1807, où reparurent les principaux tableaux qu’il avait exposés depuis 1S55, il obtint une grande médaille et fut nommé officier de la Lésion d’honneur. Ajoutons qu’en devenant le gendre de M. Goupil, éditeur d’estampes et de photographies et marchand de tableaux, qui fait un commerce considérable, il a vu ses peintures popularisées par d’innombrables reproductions et vendues à des prix énormes aux collectionneurs des divers pays.

GÉROMÉ s. m. Cé-ro-mé). Corruption du

mot GÉHARDMER.

GÉRON s. m. Cé-ron— du gr. gerôn, vieillard). Entom. Genre d’insectes diptères brachocères, voisin des bombyles, et comprenant un petit numbre d’espèces, dont quelques-unes habitent l’Europe.

GÉRONA (José, dr Castro y Onozco, marquis de), homme d’État espagnol, né à Grenade en 1S08. Il étudia le droit à l’université de sa ville natale, où il fut reçu docteur en 1826 et où il exerça la profession d’avocat jusqu’en 1839. Il remplit, en outre, dans le même intervalle, les fonctions de syndic et de député provincial et contribua beaucoup à la fondation d’un musée, où se trouvent conservées les toiles et les sculptures de Cano, de Juan de Séville et autres artistes distingués de la même école. En 1839, il Se rendit ii Madrid, et fut nommé peu après professeur a l’Académie de jurisprudence et de législation, dont il devint dans la suite viceprésideut. À la suite de quelques désagréments qu’il éprouva, comme magistrat de l’audience de Grenade, il renonça à la magistrature ; mais il y rentra peu de temps après et devint successivement membre de la commission des codes, président de la première cour de l’audience de Grenade et recteur de l’université de cette ville. Elu, en 1850, député aux cortès par la ville de Sona, il reçut, en 1853, le portefeuille de la justice d^ns le cabinet présidé par le comte de San-Luis, et, bien qu’il n’ait conservé ces fonctions que pendant trois mois, il signala son administration par d’importantes réformes ; grâce à son décret du 31 septembre de la même année, plusieurs milliers de prisonniers purent recouvrer leur liberté sous caution. À la suite de la vive opposition que le gouvernement rencontra dans le sénat en janvier 1854, il donna sa démission, en même temps que les autres membres du ministère, et devint alors sénateur à vie. Il est membre d’un grand nombre de sociétés scientiriques et littéraires, et correspondant de l’Académie d’histoire. On a de lui, entre autres écrits : Mémoire historique sur les beaux-arts de Grenade (1839) ; Ode à l’occasion de lu déclaration de la majorité de la reine Isabelle (1843) ; François Luis de Léon ou le Monde et te cloître (Madrid, 1837), mélodrame en quatre actes ;. Commentaires sur le code pènnl d’Espagne, en collaboration aveu Manuel Ortiz de Zuniga (Grenade, 1848, 3 vol.) ; eu fin une fouie d’articles littéraires et de pièces de vers de tout genre, qui ont paru dans la Jleoue de Madrid, la Jieoue andalouse et’autres recueils.

GÉRONDIF s. m. Cé : ron-diff — du lat. gereudus, devant être fait). Grannn. En latin, Cas 'lu participe futur passif, qui s’emploie absolument, avec la valeur tantôt d’un infinitif, tantôt d’un participe. Voici des exemples de gérondifs : Bibendum e.vi, il faut boire, littéralement 11 est devant être bu. Temjms est bibendi, Il est temps de boire, littéralement Le temps est du devant être bu. Bibendo fit ebrius, tiu buvant il s’enivre, littéralement Par le devant boire il s’enivre : Hiuarol disait de lieauzée : c’est un bien honnête homme, qui a passé sa vie entre le supin et le gérondif. Il Participe présent français précédé de en. Peu usité à notre époque, où l’on a renoncé à calquer la grammaire fi^nçaise sur la grammaire latine.

GÉRONIB s. f. Cé-ro-nî — du gr. gerôn, vieillard).^ Entom. Genre d’insectes coléoptères pentiimeres, de la tribu des buprestes, dont l’espèce type habile l’Australie.

GÉRONTE s. m. Cé-ron-te — du gr. gérôn, vieillard). Hist. anc. Chacun des membres du sénat de Lacédémone ou de l’Ile de Crète, qui devaient être âgés de soixante ans au moins. Il Ancien nom des moines. Il Juge des chrétiens grecs.

— Théâtre. Personnage de comédie d’un fege avancé et d’un caractère ridicule.

— Encycl. Les gérantes, ainsi qu’on peut le voir par le Menteur, de Pierre Corneille, comédie écrite en 1642, n’eurent d’abord rien de ridicule ; mais on les fit ensuitédurs, avares, entêtés, crédules et sots ; ils cessèrent d’être bons pères, pères tr.op faciles il est vrai, mais qui se faisaient aimer. Rotrou, dans sa comédie de la Sœur généreuse, représentée en 1645, et qui offre un tissu d’artifices et d’expédients employés par un valet souple et adroit, nour affermir un vieillard dans la

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croyance de toutes les fables qu’on lui débite, a introduit un Çéronle venant de Constantinople, sous le costume turc. Molière, par la puissance de son génie, a imprimé à ce personnage son caractère définitif, d’abord dans le Médecin malgré lui. joué en 1G66, puis dans les'/^oîirieri’S de Scapin, jouées en 1671. L’acteur du Croisy interpréiait alors ce rôle, qu’il créa sous les yeux de l’immortel poète. C’est dans les Fourberies de Scapin que le valet de Léandre met en plein relief le caractère de Gérante. « Quant à votre père, dit-il à son maître (acte II, scène vu), bien que avar»-au dernier degré, il y faudra moins de façons encore (il s’agit de duper du même coup Apgante et Gérome) ; car vous savez bien que, pour l’esprit, il n’en a pas, grâce à Dieu, grande provision ; et je le livre pour une espèce d’homme à qui l’on fera toujours croire ce que l’on voudra. Cela ne vous offense point ; il ne tombe entre lui et vous aucun soupçon de ressemblance ; et vous savez assez l’opinion de tout le monde, qui veut qu’il ne soit votre père que pour la forme. » Ainsi, d’après ces simples mots, il résulterait ceci, savoir : qu’avant d’être trompé par monsieur son fils, Géroute l’aurait été par madame sa femme ; il y aurait donc dans ce brave homme du George Dandin>et de l’Harpagon ; c’est un Cassandre avec les cornes en plus et la faiblesse paternelle en.moins. Son portrait est d’ailleurs achevé dans cette pièce des Fourberies : Ne pouvant se résoudre a tirer de sa sacoche soigneusement ficelée les 500 écus que lui soutire avec "une éloquence rare ce sacripant de Scapin pour la prétendue rançon de son fils, retenu par un corsaire turc, il faut entendre de quelle voix humectée il chante sur tous les tons cette fameuse phrase devenue proverbiale : " Que diable allait-il faire dans cette galère ! » Sa colère contre les Turcs, qui n’ont pus de conscience, la distraction qui lui fait remettre la bourse dans sa poche, tout cela donne le dernier trait à ce fantoche bouffi de sottise, voué par caractère a être berné, refait et, qui plus est, battu. Boileau a regardé, il est vrai, comme indigne de Molière le sac où le vieux pleutre se réfugie.

Dans ce sac ridicule où Scapin l’enveloppe. Je ne reconnais plus l’auteur du Misanthrope,

dit-il ; mais tant pis pour Boileau, qui’n'a pas reconnu la touche du maître, la griffe du lion dans le plaidoyer inimitable du valet et la sottise intéressée, mais si peu intéressante du père de. son maître, dans l’avarice de ce vieillard et dans sa confusion. Il y a toujours une pensée profonde dans les plaisanteries les plus chargées de Molière, et jusque dans ses coups de bâton se trouve un enseignement. Regnard a introduit le Gérante dans le Joueur, le Retour imprévu, où ce personnage semble ne revenir d’Espagne que pour donner, tête baissée, dans tous les pièges qu’on veut lui tendre ; il l’a mis aussi dans le Légataire universel. Le Méchant, de Gresset, nous fournit aussi un Gérante, mais un Gérante plein de bonhomie provinciale et qui rappelle la première manière de nos auteurs comiques. Heureux de marier sa nièce, il pardonne aisément, veut que tout le monde soit content autour de lui. C’est dans sa bouche que le poète a placé ces deux vers qui terminent la pièce et qui achèvent de peindre ce caractère :

Malnn» tout le succès de l’esprit des méchants,

Je sens qu’on en revient tqujours' aux bonnes gens.

Outre Molière et du Croisy, nous citerons, parmr les acteurs qui ont excellé dans les rôles de Gérante, Urandmesnil, Bonneval, Desessarts, Baptiste aîné, Devigny, et, plus près de nous, Provost, si s-jigneux des traditions de l’ancien Théàtre-Krançais, un des derniers représentants de ce que nous pourrions appeler maintenant nos anciens. GERONTIIR/E, ville de la Grèce ancienne, dans la Laconie, à l’E. de Sparte ; c’est aujourd’hui la bourgade de Geraki. C’était une des vingt-quatre villes que, sous le nom d’Eleuthôio-Laconieiines, Auguste avait soustraites à la domination de Sparte. On y découvrit dans l’église de Hayius-Junnis la traduction grecque de la loi de maximum publiée en 301 par Dioclétien, et dont l’original est à Siratonioée, en Asie Mineure ; elle se compose de 552 lignes gravées sur des plaques de marbre.

GERONT1US, général romain, mort en 409 de notre ère. Il acquit la réputation d’un général habile, se prononça pour l’usurpateur Constantin, qui le mit à la tète d’une de ses années, fut chargé par la suite de garder lespassages des Pyrénées, puis entra en révolte ouverte et proclama empereur son ami Maxime. Geronlius avait fait mettre à mort Constant, qu’il avait pris à Vienne, et il assiégeait Constantin à Arles, lorsque Honorius envoya contre lui Constant avec une année. Forcé de se replier, il se vit abandonné d’une partie de ses troupes, gagna l’Espagne et se donna la mort.

, GÉRONTOCOMIUM s. m. Cé-ron-to-ko-miomiu — du gr. gerôn, yeronlos, vieillard ; koinein, soigner). Antiq. Hospice pour les vieillards, et, sous le Bas-Empire, Hospice en général, il On disait aussi gerontotrophium,

GÉRONTOCRATIE s. f. Cé-ron-to-kra-sl — du gr. gerôn, —gerontas, vieillard ; kratos, puissance). Gouvernement confié à des vieil GERR

lards : La gérontocratie se retrouve sous la tente des patriarches. (Dehèque.)

GÉRONTOCRAT1QUE adj. Cé-ron-to-krati-ke — rad. gérontocratie). Politiq. Qui a rapport à la gérontocratie : Dans notre siècle, l’influence GKROKTOCRATIQUH est moindre assurément qu’à aucune autre époque. (Montesq.)

GÉRONTOPOGON s. m. Cé-ron-to-po-gon — du gr. yerôn, yerontas, vieillard ; pôgûn, barbe). Bot. Genre de plantes, de la famille des composées, tribu des chicoracêes, comprenant plusieurs espèces, qui croissent sur les bords de la Méditerranée, et dont les graines portent des aigrettes blanches. Il On dit inoins bien gêropogon.

GÉRONTOXON s. m. Cé-ron-to-ksonndu gr. gerôn, vieillard ; toscan, arc). Méd. Arc sénile, maladie des yeux.

GÉROUSIE s. f. Cé-rou-zî — du gr. gerousia, même sens ; de gerôn, vieillard). Antiq. Sénat de Lacédémone et de l’île de Crète, composé de vingt-quatre gérontes ou vieillards, il On dit aussi gérusik.

GÉROtfSSE s. f. Cé-rou-se). Bot. Nom vulgaire de la gesse chiche.

GERRA s. f. (gér-ra). Métrol. Nom d’une mesure de capacité eu usage à Minorque, et qui vaut 12tU,063.

GERRE s. m. Cè-re). Entom. Genre d’insectes hémiptères.

— Ichthyol. Syn. de picarel. Il On dit aussi

GERRIS.

— Encycl. Ichthyol. V. mÉNIDE.

GERRESIIEIM, bourg de Priisse.prov.de la Prusse rhénane, à 24 kilom. E. de Dusseldorf ; l,65u hab." Distilleries, commerce de bétail. Belle église paroissiale, qui date du xnesiècle. Il y existe un couvent d’où Gebhardde Truchsess-Waldbourg, archevêque de Cologne, enleva, en 1582, la belle Comtesse Agnès de Mansl’cld.

GERRHA ou GERRA, ville de l’ancienne Arabie Déserte, sur le golfe Persique. C’est aujourd’hui Lausa.

GERRHOKOTE s. m. Cèr-ro-no-te— du gr. gerrha, bouclier ; notos, dos). Erpét. Genre de reptiles sauriens, à écailles disposées en verticilles : Les gerrhonotes vivent dans les bois. (T. Clavé.)

— Encycl. Les gerrhonotes ont un corps allongé et qui rappelle assez, par sa forme générale, celui des scinques. Ils habitent l’Amérique centrale, et particulièrement le Mexique^lls vivent dans les bois, se cachent sous les "pierres, et sont probablement ovipares. Leur taille ne dépasse guère celle de notre lézard piqueté. On les confond, ainsi que d’autres sauriens, sous le nom vulgaire de scorpions, et ils sont, comme ces arachnides, un objet d’horreur et d’effroi, bien que ces animaux soient tout à fait inottensifs. Leurs mœurs sont peu connues ; d’après le peu qu’on en suit, elles ne paraissent pus dili’érer beaucoup de celles de nos lézards.

GERRHOPHORE s. m. Cèr- ro-fo-re — du gr. gerrha, bouclier d’osier ; phoros, qui porte). Antiq. gr. Soldat perse, armé d’un bouclier

d’osier.

GERRHOSAURE s. m. Cèr-ro-zô-re — du gr. gerrha, bouclier ; sauras, lézard). Erpét. Genre de reptiles sauriens voisin des gerrhonotes : Les oiiKKHOSAtiKiiS sont confines a la partie austrule de l’Afrique. (T. Clavé.)

— Encycl. Les gerrhosaures ressemblent beaucoup aux gerrhonotes par leur forme générale ; par la configuration de la tète, de la langue, des dents, des paupières ; par les proportions du tronc, de la queue et des membres ; par la forme des écailles du dos et du ventre, et par la présence d’un pli rentré sur les lianes. Us n’eu diffèrent guère que par les pores.ou cryptes glanduleux et mucipares qui garnissent le bord interne des cuisses, peut-être aussi par la présence d’une écaille valvulaire au uevaut du inéat auditif, ainsi que par une disposition particulière des plaques de la tète. Les espèces peu nombreuses de ce genre habitent l’Afrique australe et l’île de Madagascar ; elles paraissent représenter les gerrhonotes dans l’ancien continent ; leurs mœurs ressemblent à celles de ces derniers.

GERRIS s. m. Cèr-riss — nom lat. d’un poisson). Entom. Genre d’insectes hémiptères, type de la famille des gérâtes : Les gerris sont carnassiers. (Blanchard.)

— Ichthyol. Syn. de picarel.

— Encycl. Les gerris sont des insectes hémiptères à corps très-allongé, conique en dessous, mepIaL en dessus ; la tète est’triangufaire, et perle des yeux saillants et des, antennes filiformes ; ils sont souvent dépourvus d’ailes et d élytres ; les tibias antérieurs se replient sous le fémur et font l’office de pinces propres à saisir la proie. Ce genre comprend un assez grand nombre d’espèces, dont plusieurs sont très-communes dans nos climats. Ces insectes vivent à la surface des eaux tranquilles ou stagnantes ; leur corps est couvert d’un duvet serré et soyeux, qui leur permet de glisser sur l’eau ou de se tenir immobiles à sa surface sans être mouillés. Leurs

?uatre pattes postérieures remplissent les

onctions de rames ; ils progressent comme par saccades. Rarement ils s’enfoncent sous

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l’eau, et seulement lorsque, après les avoir longtemps poursuivis, on cherche à les saisir. On les connaît sous les noms vulgaires d’araignées ou de punaises d’eau. Les gerris sont carnassiers ; ils se nourrissent d’insectes et de larves aquatiques, qu’ils saisissent à la course. Il leur arrive souvent de quitter l’eau pendant quelque temps, pour se transporter d’une mare à 1 autre. Ils s accouplent au printemps ; les mâles, un peu plus petits, sont très-ardents, et on les voit fréquemment alors sur le dos des femelles. Celles-ci pondent leurs œufs isolés, et non par paquets. Ces œufs sont allongés, cylindroïdes, et s’ouvrent par une fente ou déchirure, qui se produit vers leur partie antérieure. Chez certains do ces hémiptères, l’ouverture a lieu par le décollement d’une sorte d’opercule. Les larves qui en sortent ont un abdomen très-court ; les anneaux dont il se composeront ramassés et s’allongent de plus en plus avec l'âge. On voit souvent les étangs, les mares, les bassins de nos parcs et de nos jardins tout couverts de ces insectes. L’espèce la plus remarquable, celle que l’on peut regarder comme le type du genre, est le gerris.aes marais ; cet insecte est long d’un centimètre et demi, d’un brun noirâtre, avec l’abdomen gris perle et les pattes noires ; il est très-commun aux environs de Paris : Le gerris des fossés est brun noirâtre en dessus, avec le3 côié3 du corselet rougeâtres ; il habite les Indes orientales.

— Ichthyol. V. MÉNIDE.

GERRITE adj. Cèr-ri-t<5 — rad. gerris). Entom. Qui ressemble ou qui sé rapporte au gerris. On dit ansïi ■zhkride.

— s. m. pi. Famille d’insectes hémiptères, comprenant les genres gerris, halobate et ptilomère : Les gerrites vivent d ta surface des eaux douces ou salées. (Blanchard.)

— Encycl. Le groupe des yerrites est spécialement caractérise par des pattes intermédiaires et postérieures très-rapprochées k leur insertion, par des cuisses longues et grêles, et pur des tarses pourvus de crochets insérés dans une échancrure située avant l’extrémité du dernier article. Ces insectes

Ïirésententuneparticularité remarquable dans a famille des géocorises, dont ils ont, d’ailleurs, toute l’organisation : ils vivent à la surface deseaux douces ou salées, et y nngent, ou mieux y glissent comme par saccades ; ils s’enfoncent rarement dans le liquide, et seulement quand on veut les saisir. Essentiellement carnassiers, ils se nourrissent surtout de petits insectes. On les connaît sous les noms vulgaires iVaraignées ou punaises d’eau. Ce groupe comprend les genres gerris, halo-' bâte et ptilomère.

GERRITSZ (Dirck), navigateur hollandais, né à Enkhuisen vers 1560, mort au Pérou vers 1005. Il avait fait plusieurs voyages maritimes, notamment dans les mers de la Chine (159G-159S), ce qui lui avait vulu le surnom de Cliî.io, lorsqu’il fit partie, en qualité de lieutenant, d’une expédition composée de cinq navires, sous les ordres de Jacques de Alahu. La flottille quitta la Hollande le 27 juin 1598, et-longea la côte d’Afrique. En septembre, Jacques de Mahu mourut en mer. Simon de Cordes lui succéda comme commandant en chef, et Gerritsz fut nommé capitaine du yacht le tilijrfe-liondscltup (le Joyeux-Message). Après diverses péripéties, des débarquements sur la côte, dans lesquels Gerritsz joua un rôle des plus actifs, lu Huttille, décimée par le scorbut et la fatigue, arriva dans le détroit de Magellan, où les Hollandais firent la chasse aux chiens marins et eurent à combattre les Patagons, qui, d’après leurs rapports, fort exagérés, comme on l’a constaté depuis, n’avaient pas moins de 11 à 12 pieds de haut. En débouchant dans la mer ' du Sud, Gerritsz se sépara du reste de la flotte, fut assailli par une tempête effroyable, et, entraîné par les vents, il arriva jusqu’au 64^ degré de latitude australe, où il découvrit une terre élevée, couverte de glace et de neige. De là, il mit le cnp sur la cote du Chili, aborda près de Valparuiso, manquant de vivres et n’ayant plus à bord que neuf’matelots, et tomba entre les mains des Espagnols, qui l’envoyèrent à Santiago, puis à Lima, où il mourut dans les fers. La dèiouverte d’une terre australe, fuite par Gerritsz en 1599, a été longtemps contestée, et elle ne fut pas inscrite sur les caries. Ce fut seulement en 1818 que le capitaine J. Smith revit cette terre, ou plutôt un groupe d’Iles situées dans la même latitude, auxquelles il donna le nom de South- Shetland. Quatre ans plus lard, "Wecïdel reconnut cet archipel, et appela Trinity-tand la principale terre de ce groupe.

GERRITSZOO VAN RYN, nom de famille de. Rembrandt (Paul), peintre hollandais. X. Rembrandt.

GERS, rivière de France. Elle prend sa source dans les Landes de Lannemezan et Pinas (Hautes-Pyrénèe^, entre dans le département auquel elle donne son nom, et pénètre ensuite dans celui de Lot-et-Garonne, où elle se jette dans la Garonne, près de Layrac, après un cours de 168 kilom. Se ; principaux affluents sont : le Cier, le Sédou. le Sousson, l’Arcon, l’Aulouste, l’Auzc ot l’Auchie. Le ■Gers baigne Uglas, Réjaumont, Lassalles, Gnussan, Mauléon, Mngnoac, Arrès, Chélan, Massfeube, la Barlhe, Pavie, Auch, Arcamont, Montastruc, Fleurance, Lectoure, Astatfort * et Layrac. Souvent, pondant l’été, le Gers,