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devant Viane. C’est pendant ce siège, qui dure sept ans, que Roland aperçait sur le rempart la belle Aude, nièce de Girard et sœur d’Ollîvier. Une conversation s’engage entre eux, et la jeune Jllle devient amoureuse du paladin. Grande désolation de la pauvre Aude en uli(irenant le nom de Roland, car un duel est résolu en ire lui et Ollivier. Ce duel a lieu devant les urinée* rivales et devant la pauvre Aude, partagée entre l’amour et l’amitié fraternelle. Il n’y a rien de plus pnthOiique dans Manière. I, ’intervention d’un ange met fin à la lutte des deux guerriers ; Ollivier l’ait hommage à l’empereur et lu paix est faite. Il ne reste plus qu à procéder aux fiançailles du paladin et de la noble danioisello. Le pnëte n’a garde d’y manquer.

La chanson de Gérard de Viane passe pour un dfK meilleurs ouvrages de notre ancienne littérature ; les caractères sont dessinés avec fermeté, la situation dramatique, le réi : it plein d’agrément, les descr’.p.ions heureusement choisies, et il y a peu de longueurs. Le trouvère auteur de cette geste dit, au commencement de la chanson, se nommer Bertrans, de Bar-siir-Au.be ; mais on croit que c’est un nom supposé. Elle a dû être composée vers l’an 1220.

GEIUHDE (John), médecin et botaniste anglais, né à Nampiwich (Cheshire) en 1545, mort en 1607.Il est un des premiers qui se soient occupés avec succès de naturaliser les plantes exotiques dans sa patrie. Il exerça la médecine à Londres et devint maître de ia compagnie des apothicaires de cette ville. Son Herbier ou Histoire générale des plantes (Londres, 1587, in-fol.) offre l’ensemble des con-Iaissances que l’on possédait en botanique à cette époque. Il eut, lors de son apparition, un succès prodigieux. On lui doit encore : CataInyw<arlioruiu, f’-itl !atmacplt)Htarum, ele. (15y6, in-4o), qui n’est que le catalogue des plantes que renfermait sou jardin.

GÉRARDI AIONS, nom latin de la ville de Grammont.

GÉRARDIE s. f. Cé-rar-d ! — de Gérard, n. pr.). Bot. Genre de plantes, de la famille des persoiinées, type de la tribu des gérardiées, coinprenani plusieurs esj ëces, qui croissent en Amérique et aux Antilles.

GÉRARDIE, ÉE adj. {jé-rar-di-é — rad. géranlie). Bot. yut ressemble ou qui se rapporte aux gérardies.

— s. f. pi. Tribu de la famille des personnées, ayant pour type le genre gérardie.

GÉHARDIN (Nieolas-Vineent-Aiiguste), médeciu français, né à Nancy en 1790, mort en 1862. Reçu docteur à Paris en 1814, il fut nommé en 1824 agrégé de la Faculté et devint cette même année membre de l’Académie de médecine. Géranlin remplit pendant plusieurs années les fonctions de secrétaire annuel de ce corps savant. Il fut reçu, à la suite du concours de 1825, médecin de plusieurs hôpitaux. Indépendamment de différents rapports et mémoires insères dans le Itectml de l’Académie de médecine, on a de lui : Sur les yax intestinaux (1814) ; Mémoire sur la fièvre jaune (1820, in-8u) ; Du choléra <-n Russie, en. Prusse et en Aulrichf (1832, in-S°), en collaboration avec M. Gaimard.

GÉIUUUIN (Sébastien), naturaliste français, né à Mirecourt en 1751, mort à. Paris en 1816. Il professa l’histoire naturelle à l’École centrale d’Epinal, puis fut attaché au Muséum d’histoire naturelle, à Paris. On lui doit : Tableau élémentaire de botanique (Paris, 1803, iu-8o ) ; Tableau élémentaire d’ornithologie (Vu- ris, 1803, 2 vol. in-8o) ; lissai de physiologie végétale (Paris, 1810, 2 vol. in-S»j ; Dictionnaire raisonné de botanique (Paris, 1817, in-8o).

Gérardmer s. m. Cé-rar-mé — nom d’une localité). Fromage qui se fabrique surtout dans la commune de Plninfoiug, dans les Vosges, sous forme de disques de 20 centimètres de diamètre sur 15 centimètres de hauteur, il On dit par corruption géromé.

GÉRARDMER, ville de France (Vosges), ch.-l. de cant., anond. et à 19 kilom. de Saini-Die. sur la rive gauche du lac de son nom et sur le gros ruisseau de la Jamagne ; pop. aggl., 2.226 hab. — pop, tôt., 6,225 hab. Euibli-sèment hydrothérapiqite ; rilaiure de lin ; importante fabrique de toiles ; commerce Considérable de fromages dits de Geromé, et de bois de sapin. La charmante position de Gérardmer, son aspect riant et la beauté des sites qui l’environnent expliquent, sans le, justifier, ce mut pompeux des habitants de cette ville : « Sans Gérardmer et un peu Nancy, que serait La Lorraine ?» La ville est bien bâtie. Les maisons sont presque toutes accompagnées de jardins et de fontaines. Nous signalerons : l’église paroissiale, flanquée d’une haute tour carrée ; la belle fontaine qui décore la place principale ; 1 hôtel de ville ; l’hôpital, etc.

« Vers 1070, Gérard d’Alsace, premier duc de Lorraine, lit construire près de la Jainagne, dit M. Jonmie, sur 1 emplacement actuel du cimetière de Gérardmer, une tour l’unifiée, et c’e&t a ce souvenir que la contrée a dû son nom, formé de celui du duc Gérard réuni à l’expression celtique mar, qui signifia eau, étang. • Les chasseurs et des pécheurs s’établirent auprès de la tour du duc Gérard et formèrent le noyau de la ville actuelle, lia population de Gérardmer s’accrut rapidement

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et la petite ville était en pleine voie de prospérité lorsque les désastres de la guerre de Trente ans vinrent arrêter ce développement. Mais la paix ramena, au xvine siècle, la prospérité à Gérardmer, dont la population s’accrut dès lors dans de notables proportions. C’est-aujourd’hui une des villes les plus industrielles des Vosges. Les sites alpestres abondent aux environs.

GÉRARDMER (lac de), lac de France (Vosges), près de la ville de son nom, au pied de hautes montagnes couvertes de pâturages et de forêts. Il présente une magnifique nappe d’eau d’environ 3 kilom. île longueur sur 1,500 mètres de largeur. Sa profondeur maximum est de 75 mitres. Les eaux du lac de Gérard-mer >ont parfaitement limpides ; elles s’écoulent par le torrent de la Jamagne.

GEKASA, ville de l’ancienne Palestine, dnns la Décapole, demi-tribu orientale de Mariasse, au N. de Gadara. Sur son emplacement s’élève aujourd’hui la ville de Djerach. Belles ruines.

GÉRASÉNIEN, IENNB s. et adj. Cé-ra-zéni-aiu, ie-ue). Géugr. âne. Habitant de Gérusa ; qui appartient à cette ville ou à ses habitants.

GÉIÎAUD (saint), comte d’Aurillac, né dans cette ville vers 855, mort en 909. Il se livra à l’étude des livres saints, vécut constamment entouré de prêtres et de moines, lit sept fois le voyage de Rome et s’acquit une grande renommée par sa douceur et par sa bienfaisance. Avant de mourir, Gôraud affranchit tous ses serfs et assura par des- chartes les premières immunités de ia’commune d’Aurillac. Il est devenu le patron de la haute Auvergne. Sa fête se célèbre le 13 octobre.

GÉHAUD (Eilmond), littérateur et poète français, né à Bordeaux vers 1780, mort en 1831. Il a publié des Poésies diverses (Paris, 1818) ; le Voyage de M une Slmirt, élégie (Paris, 1825) et des articles littéraires dans divers journaux, notamment dans la Quotidienne.

GÉRA17D (Pierre-Hercule-Joseph - François ! , historien et érudit français, néauCaylar (Hérault) en 1S12, mort en 1S44. Il acheva ses études à Montferraud, se lit clerc d’avoué a Clennont, prit part à la rédaction du Patriote du Puy-de-Dôme, et vint à Paris, en 1834, soumettre à Béranger un recueil de chansons républicaines qu’il avait composées. Le patriarche des chansonniers, ne reconnaissant pas dans le jeune homme la vocation poétique, le plaça chez un avoué de la capitale. Peu de lemps après, Dureau de La Malle le prit comme secrétaire. Sous un tel maître, les aptitudes de Géraud pour les travaux d érudition se développèrent avec une rapidité surprenante. Dès 1837, il publiait Paris sans Philippe-le-Uel, livre qui rut jugé digne d’entrer dans la Collection des dncunieuts sur l’histoire de France, et qui lui valut une médaille de l’Académie des inscriptions. Il entra à l’École dus chartes la même année, et se livra au travail avec une ardeur qui devait lui être fatale : il fut enlevé à la science au moment où il s’occupait d une Histoire de Philippe-Auguste. À l’ouvrage déjà cité, nous ajouterons les suivants, dont les érudits font le plus grand cas : Essai sur les livres de l’antiquité, particulièrement chez les Itamains (1838, in-4"), dissertation pleine de recherches curieuses ; Chronique latine de Guillaume de Nangis, continuée jusqu’en 13d0 (1845, 2 vol. in-8o). Géraud a fourni à la Bibliothèque de l’École des Charles d’importants articles, dont le dernier, Inyelberye, femme de Philippe-Auguste, a été couronné, après sa mort, par à Institut.

GÉRAULD (Hugues), prélat français, mort en 1317. Il fut chapelain de Clément V, qui le nomma évêque de Cahors en 1312, et lui accorda un grand nombre de dispenses et de privilèges extraordinaires. Gérauid ne tarda pas à s’attirer l’animadversion publique, en s’emparant des biens des consuls de (Jahors, et en commettant toutes sortes de vexations et de spoliations. Sur les plaintes des habitants de Cahors, le pape Jean XXII chargea les évêques d’Arras et de Riez de faire une enquête, k la suite de laquelle Gérauid fut condamné à. être brûlé vif pour sa simonie, ses.brigues, sa. cruauté, ses rapines, son commerce criminel »vee les femmes et son ingratitude envers le sainl-siège,-

GEKBA, île et ville de la Tunisie. Là ville est fort importante par son commerce de tissus de laine, de colon et de soie et par ses fabriques de poteries communes. La population, l’une des plus intelligentes de la régence, s’élève à 30,000 aines, dont 24,700 musulmans, 5,000 Israélites et 300 chrétiens. Gerba est le chef-lieu n’un ouaten.

GERBAGE s. m. Cèr-ba-je — rad. gerbe). Agrvc. Action d’enlever les geibesd’un champ.

— Ane. coût. Droit d’un certain nombréde gerbes k prélever sur la récolte.

GEHBAISi(Jean), théologien français, né à Rupuis, près de Reims, eu 1629, mort en 1699. Il prit le diplôme île docteur en Sorboune (16til), puis devint professeur d’éloquence nu. Collège royal. Gerbais a publié : (Jrdinationes uuiwrsi cïeri gallicuni circu. reyttlares condii&... cum cornaient ar Us F. Il allier (Paris, 1665, in-4o), travail ijui lui vaiui une pension de 600 livres ; Traite pacifique du pouvoir de l’Église et des princes sur les empêchements qui

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subsistent aujourd’hui (Paris, 1690, in-4o) ; Lettre d’un docteur de Surbnnne à une personne de qualité, au sujet de la comédie (1694, in-12) ; Lettre d’un dncleur de Sorbonne à une dame de qualité, louchant les dorures des habits des femmes (Paris, 1G96J, etc.

GERBAUDE s. f : (jèr-bô-de — rad. gerbe). Agrie. Dernière gerbe de la moisson que l’on va. avec un certain cérémonial, présenter au fermier.

GERBE s. f. Cèr-be — de l’ancien haut allemand garba, allemand moderne garbe, hollandais yarf, qui appartient sans doute à la même famille que le latin curpere, cueillir, le grec karpns, fruit). Botte de blé ou d’auires céréales coupées : Gurbe de blé, d’orge, d’avriine. Lier des gekbUS. Les gerbes, disait Xénnphon, donnent à ceux qui les font ernilre le courage de les défendre. (B. de St-P) Les grains coupés prématurément se détériorent si on les lie immédiatement en gerbks. (M. de Dombasle.)

— Par anal. Amas, réunion d’objets qui offre quelque rapport de forme avec une gerbe : Gerbe de feu, d’étincelles.

Le lilas sur mon front s’épanouit en gerbe ; Nous sommes au printemps.

Tn. Gautier.

— Arfc. cou*. Blé qu’on prélevait pour la dîme. Il Courir la gerbe, Aller recueillir la dîme soi-même, en parlant d’un curé.

— Hydranl. Faisceau de jets d’eau très-rapproyhés : La gerbis d’eau est d’un très-bel effet. (Wauléon.)

En gerbes de cristal jaillissent le3 fontaines.

Baour-Lokmian.

Pyrotechn. Pièce composée d’une ou de

plusieurs fusées qui produisent des jets brillants verticaux. Il Gerbe d’eau, Faisceau de fusées fixées sur un flotteur et munies d un lest qui les maintient dans une position verticale.

— Techti. Gerbe d’osier, Botte d’osier, dans le langage des vanniers.

— Astron. Constellation plus connue sous le nom de cheveluru de Bérénice.

GERBE, ÉE (jèr-bé) part, passé du v. Gerber : Du ble GEKBS. Des tonneaux gi :RBÉs.

GERBÉE s. f. Cèr-bé — rad. gerbe). Agric. Brassée de gerbes : Hommes, femmes, enfants, commencèrent de décharger les chariots remplis de gerbes, tandis que ceux qui devaient battre le grain attendaient les GERnÉES le fléau à la main. |E. Sue.) litiges des céréales dont on a détaché le grain par le battage. Il Fourrage composé de céréales et de légumineuses récoltées un peu avant la maturité des grains.

GEtlBËL (N’icolas), jurisconsulte allemand, nèk Plorzheiui, morleii 1560, proi -sseur d’histoire au gymnase de Strasbourg. Il était élevé de Reuehim. Après avoir suivi vm cours de droit à Vienne, Gerbel vint à Bàle en 1515, y travailla comme correcteur dans une imprimerie et se concilia l’amitié d’Érasme. Vers la fin de la même année, s’étant fixé à, Strasbourg, il mit au jour les Lucubraiiones d’Iirasme (1515, in-4"). Grand partisan des idées de Luther, il publia une édition du Nouveau Testament (Hageiioae, 1521, in-4«), qui n’était guère d’ailleurs qu une réimpression du tuuveau Testament d’Érasme. L’année suivante, il donna une édition du t’usteurd’Hermas (1522, in-fol.). On a encore de lui : Pro dedurntione picturx, si’ue descriptianis GraS’i’s Sophiani tib. VI'11 (Bàle, 1549, in-fol.) ; VUa Cuspittiuui, publié avec l’ouvrage de Ouspinien ; De essaribus atque imperaloribus romanis {1545, infol.) ; De auabaptistarum oriu et proyressu.

GERBER v. a. ou tr. Cjèr-bé —rad. gerbe). Agrie. Mettre en gerbes ; Gerbkr du froment, du seigle, de l’avoine.

— Teehn. Entasser, poser les uns sur les autres, en parlant des futailles : Il voulut aider ses ouvriers à ranger les pièces, eu les entassant les unes sur tes autres, ce qu’oit appelle gerber. (Dupuytren.)

— Art milit. Empiler, en parlant des projectiles dont on forme des pyramides : Gerber des boulets, des bombes, des obus. Il Canonner ou bombarder : Gerber un fort. Gerber une place-

— v. n. ou intr. Fournir de nombreuses gerbes : Ces blés GKRBEST bien.

— Imiter la forme d’une gerbe : Ces jets d’eau ne gerbent pas bien. Ces fusées Glïît-BENT admirablement.

GËHBER (Jean-Gustave), voyageur russe, originaire du Brandebourg, mort en 1734. Il entra, en 1710, dans l’armée russe, et fut envoyé, en 1722, à Astrakhan, d’où, pendant cinq ans, il lit, de nombreuses ex.cursiotis dans les contrées que baigne la mer Caspienne. Il fut ensuite placé à la tête d’une expédition envoyée par le gouvernement russe à Khiva et à Boukhara, afin d’y établir la sécurité du commerce russe ; mais il ne put remplir sa mission, car la caravane fut attaquée, sur les bords de la rivière Eniba, par les hordes errantes des steppes, et il eut lui même beaucoup de peine à échapper a la mort. À l’époque de la guerre avec les Turcs, il reçuu le commandement de l’artillerie destinée a opérer au siège d’Azov et mourut peu de temps après. Il laissait en manuscrit plusieurs ouvrages, dont Ceux ont été insères dans le recueil mensuel de l’Académie de tiaint-Pétersi. bourg : Description des paus j*'1'"*- ^"r les bords de la mer Caspienne (1760), et Bemar-

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ques sur la géographie de la Russie au S8 siècle (1760).

GERRER (Henri-Nicolas), organiste allemand, né en 1702, mort en 1775. llouèdèsson enfance d’une rare aptitude musicale et ne trouvant pas, dans la petite ville qu’habitait sa famille, les ressources nécessaires pour s’instruire dans son art favori, il se rendit, en 1721, à Leipzig, et eut le bonheur de mériter l’intérêt et I affection de Jean-Sébastien Bach, qui l’aida de ses précieux conseils. Kn 1728, Gerber fut nommé organiste àllerigen ; puis, trois ans après, le prince de Schwarzbourg lui conféra le titre d’organiste de sa cour. Pendant quarante-quaire ans. il remplit ces fonctions, qu’il céda à son fih en 1/75, et, vers le milieu de la même aimée, il succomba à une attaque d’apoplexie, laissant en manuscrit un assez grand nombre de compositions pour clavecin et orgue.

GEUBEIV (Ernest-Louis), organiste" et musicographe allemand, fils du précédent, né à, Soudershausen en 1746, mon en 1819. I ! fut d’abord destiné à la carrière ecclésiastique ; mais son père, voyant son peu de disposition pour la vie religieuse, lui rit étudier la jurisprudence. Envoyé, en 1765, à l’université de Leipzig, il s’appliqua k la théorie et à la pratique de l’art musical. Ses examens de jurisprudence passés, il conçut pont la procédure une si profonde répulsion, qu’il se rendit immédiatement chez son père, rèso u à se consacrer entièrement à la musique. Dès son arrivée ù Soiulershuuseii, le prince de Schwurtzbouig le chargea de l’éducation artistique de

ses fils. Mais ses essais de composition furent

’ accueillis avec indifférence ; il ne put réussir à les faire exécuter couveuabement, et, *dès lors, il renonça à la pratique pour arrêter le plan d’un Dictionnaire des musiciens. Sa nomination d’organiste à la cour de Schwartzbourg, en 1775, aux lieu et place de son père, lui permit de se livrer librement à son entreprise et de.réunir les livres et documents les plus indispensables à l’exécutiou de son projet. Gerber avait primitivement borné son ambition à des adi/euda qui devaient compléter le Lexiciin de Walther ; tuais les notes fournies par Killer, Forkel et Ebeling donnèrent à son travail une plus grande extension. L’ouvrage parut, en 1790-1792, sous ce titre : Lexique historique et biographique des musiciens, contenant des détails sur la vie et les ouvrages d’auteurs d’écrits sur la musique, de comfmsiteurs célèbres, de chanteurs, d instrumentistes, d’timvieurs et de fadeurs d’oryues et d’instruments (2 vol. in-8°). Il consacra ensuite quinze années à rectifier, refondre et compléter son. travail, à l’aide des matériaux que lui fournirent les ouvrages de Kurney, Martini et Forkel et des ouvrages musicaux de tous genres. Cet ouvrage, indispensable à. tous les écrivains qui s’occupent de biographies musicales, surtout eu ce qui concerne l’Allemagne, est ainsi jugé par Roehhtz, dans ses Mélanges pour les amis de in musique."« Les observations générales qu’on peut faire sur cet ouvrage sont qu’en ce qui concerne la partie historique, les articles sur les Allemands sont les meilleurs. Ceux qui ont pour but les Italiens, les Anglais et les Néerlandais ne leur sont pas de beaucoup inférieurs. Quant à ceux des autres nations, particulièrement des Français, ils sont les plus incomplets et les plus défectueux, et les anciens sont faibles ou absolument manques. » Une crainte poursuivit Gerber dans ses dernières années : il appréhendait vivement que la collection de livres de musique et de portraits de musiciens qu’il avait réunie k force de recherches, de dépenses et de privations, ne fût dispersée après sa mort. La grande Société des amis de la musique, fondée à Vienne, le délivra de cetté anxiété en 1815, et lui acheta toute sa collection, dont elle lui laissa la libre jouissance jusqu’à sa mort. Le 30 juillet 1S19, après son dîner, il s’endormit suivant sou habitude et ne s’éveilla plus.

Indépendamment de sotrgrand dictionnaire, Gerber a publié les articles importants dont les titres suivent : Sur tes styles en musique ; Catalogne général et ulphabetique des compositeurs des mélodies chorales les ptus remarquables ; Histoire de la musique eu Atlemayne pendant l’année 1794 ; Sur t’influence de la librairie à l’éyard de ia littérature musicale ; Sur l’origine de t’opéra.

GEKBÈRE s. f. Cèr-bè-re — de Gerber, n. pr.). But. Genre de plantes, de la famille des composées, tribu des uiULisiées, comprenant plusieurs espèces, qui croissent au Cap de Bonne-Espérance.

GERBERGE, reine d’Austrasie, de Bourgogne et de Provence, née vers 750, morte après 773. Elle épousa, vers 768, (Jajloman, frère de Charletiiagne, qui eut en partage les royaumes d’Austrasie et de Bourgogne, et mourut en 771, après deux ans de règne. Restée veuve avec deux enfants, Gerbergo vit Charlemagne s’emparer de)’Australie et de la Bourgogne, et, redoutant pour ses fils lu mort ou la tonsure, elle s’enfuit, d’aWd auprès du duc Tassillon de Bavière.fols a la cour de Didier, rot des Lombard, "- JJ’dier, irrite contre (Jharleinague, qui •«man de répudier sa fille Désidériu^aeniu’-essa de saisir) occasion oi. :-»otfrait à lui pour se venger. Il nt i. crerberge l’accueil le plus bienveillant, s’efforça d’attirer à la cause des fils de cette princesse les seigneurs austrasiens et le papa