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ionsommait ; et, loin d’être un George Dandin, le mari devenait "un héros. »

Louis Jourdan. ■ Notre jeune baron est entré dans une riche famille roturière, où il joue le rôle de George Dandin retourné. Le beau-père se raille des titres de son gendre, et lui reproche les écus qu’il lui a comptés ; sa femme l’appelle monsieur le baron en lui faisant les cornes, p

J. Sandeau.

On fait également allusion à cette exclamation plaisante de repentir : «Tu l’as voulu, George Dandin ! » que le pauvre mari fait entendre quand il reconnaît la sottise qu’il a faite en s’alliant à une femme de condition supérieure à la sienne.

Dans l’application, ces mots sont devenus une sorte de mea culpa comique, mais formulent également l’expression d’un blâme que l’on adresse à quelqu’un :

« Et pourquoi, si jamais la guerre so rallume entre la bourgeoisie et le prolétariat, et que celui-ci soit le maître, pourquoi le prolétariat n’userait-il pas aussi de la victoire visà-vis du bourgeois ? ■ Souffre la loi que tuas faite toi-même, » vous dirait-il. Et vous, vous répondriez en baissant la tète : « Tu l’as voulu, Dandin ! i

Proudhon.

Un mot échappé à M. Canning’, lorsqu’il nous crut fourvoyés dans l’affaire de la Péninsule, montre les sentiments que nous portaient nos rivaux ; il s’écria dans sa joie : « l’u l’as voulu, George Dandin, tu l’as voulu, mon ami. •

Chateaubriand.

GEORGE PISIDÈS, poète et historien byzantin. Il florissait dans le vue siècle, et était archiviste et référendaire de l’Église de Constantinople. On sait peu de chose de sa vie. On a de lui : un Hexameron, poème sur la création du monde ; un autre poSine, De vanitalè vilx ; une Histoire de l’expédition d’IIéraclius contre les Perses, et plusieurs autres ouvrages insérés, les uns dans la Collection des auteurs byzantins, les autres dans les diverses Bibliothèques des Pères. On le considère comme un des meilleurs poètes de ce temps de décadence littéraire.

GEORGE SAND, célèbre romancière française. V. Sand (George).

GEORGEL (l’abbé Jean-François), diplomate français, né à Bruyère (Vosges) en 1731, mort en 1813. Il entra dans l’ordre des jésuites, devint aumônier et plus tard grand vicaire de Louis de Rohan, évêque de Strasbourg, accompagna le prélat en qualité de secrétaire, dans son ambassade à Vienne, fit preuve de grands talents dans cet emploi, exerça l’intérim de l’ambassade après la retraite du titulaire (1774), et le premier fit connaître au gouvernement français les projets des cours de Vienne, de Berlin et de Pétersbourg pour le démembrement de la Pologne. Le cardinal de Rohan ayant été arrêté, en 1785, pour l’affaire du collier, .Georgel publia en sa faveur des mémoires qui provoquèrent son exil à Mortngne. Le cardinal le paya d’ingratitude. 1, ’abbé Georgel passa en Suisse en 1793, accompagna à Pétersbourg le grand prieur de Malte, qui allait offrir au czar Paul la grande maîtrise (1799), revint en France sous le Consulat, et accepta les modestes fonctions de vicaire dans sa ville natale. On a de lui : Mémoires pour servira l’histoire des événements de la fin du xvnie siècle (1817, 6 vol. in-8°), livre où l’on trouve des faits curieux, au milieu de déclamations passionnées contre la Révolution française.

GEORGENTHAL, bourg d’Allemagne, dans le duché de Saxe-Cobourg-Gotha, agréablement situé dans la charmante vallée de l’Apfelstsedt, entre des montagnes boisées-, G00 hab. Château grand-ducal. Ruines d’un couvent de cisterciens, fondé dans la première moitié du xne siècle et détruit dans la guerre des Paysans.

GEORGES (SAINT-), bourg et commune de France (Loir-et-Cher), cant. deMontrichard, arrond. et à 38 kilom. S.-O. de Blois, sur le Cher ; pop. aggl., 420 hab.—pop. lot.,2,345 hab.

GEORGES (SAINT-), ville des États autrichiens, à 17 kilom. de Presbourg ; 3,200 hab. Sources sulfureuses, il Autre ville de l’empire d’Autriche, dans la Croatie ; 3,500 hab.

GEORGES (SAINT-), bourg d’Italie. V. Giorgio (San-).

GEORGES (SAINT-), Ile de l’Amérique centrale, dans l’archipel des Bermudes, la plus grande du groupe après Bermuda ; par 32» 20r de latit. N. et GG»40’ de longit. O. Elle est entourée de rochers qui en rendent l’accès difficile. Le chef-lieu, qui porte le même nom, est une petite ville située sur la côte S. de (l’île, défendue par le fort Warwick, le fort Davers et 7 batteries ; 3,000 hab. Belle église ; hôtel de ville ; résidence du gouverneur de l’archipel. LTle Saint-Georges appartient aux Anglais depuis.1612. Il Autre île de l’océan Atlantique, dans légroupe des Açores, à l’O. de Tereeire, par 38° 32’ de latit. N. et 30° T de longit. O. Elle mesure 40 kilom. sur 9^et renferme une population de 15,000’âmes. Sol

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fertile, excellents pâturages, bois de construction. Ville principale ; Villa-de-Vêlas.

GEORGES (SAINT-), ville de l’Amérique centrale. V. GliOltiiKTOWN.

GEORGES L ABBAYE (SAINT-), hameau de France (Seine-Inférieure), comm. de Saint-Martin-de-130scherville, cant. de Duclair, arrond. et à 12 kilom. de Rouen ; 312 hab. ’La célèbre abbaye de Saint-Georges fut fondée au xuo siècle par Guillaume de Tancarville. Ses magnifiques restes, classés parmi les monuments historiques, offrent un des plus curieux échantillons de l’architecture monastique au moyen âge. L’église est admirablement bien conservée. La porte principale est ornée de moulures en zigzags, et surmontée de fenêtres à plein cintre. De chaque côté de cette porte se dresse une tour carrée que couronne un campanile. Au-dessus des transsepts s’élève une autre tour dont la flèche, ei) charfiente, a 27 mètres de hauteur. Ce qui frappe a plus à l’intérieur de ce curieux édifice, ce sont : les absides circulaires ; la voûte de la nef ; les médaillons qui décorent les balustrades des tribunes ; des peintures murales du xiio et du xme siècle ; de magnifiques sculptures, etc. Cette belle église a ou mètres de long sur 19 mètres de large. La salla eapitufaire, entourée d’une délicieuse corniche, offre une belle entrée dont les arcades, délicatement sculptées, sont supportées par des chapiteaux chargés de groupes figurant des scènes de l’Ancien Testament. Les restes des bâtiments claustraux datent du règne de Louis XIV.

GEORGES-DU-BOIS (SAINT-), village et comin. de France (Maine-et-Loire), cant. de Beaufort-en-Vallée, arrond. et k 11 kilom. de Baugé, sur la rive gauche du Gadon, que domine une butte escarpée ; 550 hab. Découverte de nombreux vestiges de llépoque gallo-romaine, et d’un ossuaire celtique. Château orné de curieux écussons.

GEORGES-BUTTAVENT (SAINT-), village et comm. do France (Mayenne), catit. O., arrond. et à 6 kilom. de Mayenne ; pop. aggl., 423 hab. — pop. tôt. 2,07S hab. Filatures de

coton.

GEORGES-CHATELA1SON (SAINT-), village et comm. de France (Maine-et-Loire), cant. de Doué-la-Fontaine, arrond. et à 25 kilom. de Saumur, sur le Layon ; 933 hub. Importantes mines de houille. Église très-ancienne surmontée d’un beau clocher en pierre.

GEOKGES-DE-COMM1EHS (SAINT-), village et cumm. de Fiance (Isère), cant. de Vizilie, arrond. et à 21 kilom. de Grenoble ; 575 hab. Ruines d’un vieux château dont il reste une tour. De l’ancien prieuré des Moines-Rouges, il subsiste une chapelle construite au-dessus d’une crypte.

GEORGES-KN-COUZAN (SAINT-), bourg de France (Loire), ch.-l. de cant., arrond. et à 20 kilom. N.-O. de Monlbrison, sur le Lignon ; pop. aggl., 289 hab. — pop. tôt., 1,149 hab, Scieries.

GEORGES-D’ELMINA (SAINT-). V. Elmina.

GEORGES-D’ESPÉUANCHE (SAINT), bourg

et comm. de France (Isère), ch.-l. de cant., arrond. et à 22 kilom. de Vienne ; pop, aggl., 85G hab. — pop. tôt., 2,251 hab. Fabriques de chapeaux de paille, de chaussons et de velours.

GEORGESDES-HURT1ÈRES (SAINT-), village et comm. de France (Savoie), cant. d’Aiguebelle, arrond. et à 27 kilom. de Saint-Jean-de-Maurienne ; 1,352 hab. Importantes mines de houille.

GEORGES-SIJR-L01RE (SAINT-), bourg de France (Maine-et-Loire), ch.-l. de cant., arrond. et à 17 kilom. d’Angers, sur la rive droite de la Loire ; pop. aggl., 1,005 hab.pop. tôt., 2, G98 hab. Mines de houille ; vins estimés ; fabriques de chapeaux et de toiles de lin. « Le château de Serrant, un des plus beaux de France, avec parc, étang, rivière, fut bâti, dit M. Joanne, sur les ruines d’une construction antérieure, aux xvie ; xvu» et xviiio siècles. La façade principale est flanquée de deux fortes tours, surmontées d’un dôme élevé-, deux ailes s’en détachent et entourent, avec un pavillon qu’y relie un beau portique, une vaste cour d honneur. Tout autour règne un large fossé, doublé d’un solide revêtement de pierre, seul vestige de l’ancien château. On admire surtout l’escalier du centre, l’orangerie, la chapelle, œuvre de Man-Sard, où s’élève le tombeau en marbre blanc du marquis de Vaubrun, chef-d’œuvre de Coysevox.»

GEORGES-DE-MONTA1GU (SAINT-), village et comm. de France (Vendée), cant. de Montaigu, arrond. et à 37 kilom. N.-E. de LaRoche-sur-Yon ; pop. aggl, 449 hab. — pop. tôt., 2,430 hab. Restes de constructions romaines.

GEORGES-D’OLÉRON (SAINT-), ville de France (Charente-Inférieure), dans l’Ile d’Oléron, cant. de Saint-Pierre-d’Oléron, arrond. et à 27 kilom. N.-O. de Marennés ; pop. aggl., 4,455 hab. — pop. tôt., 4,775 hab. Distilleries. Marais salants.

— GEORGES-D’ORQUES (SAINT), village et comm. de France :(Hérault), cant. ; arrond. et à 7 kilom. de Montpellier, sur un affluent du Mosson ; 982 hab. Fabriques d’eau-de-vie. Le vignoble de Suint-Georges fournit, dans les meilleures cuvées, un vin réputé pour son

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goût agréaole et franc. Le vignoble proprement dit n’a pas plus de 500 hectares ; mais beaucoup de vins obtenus dans les communes environnantes s’expédient sous le même nom. Les plants du pays sont le terret noir et le piran ou spiran, qui sont inèlésavec l’œillade et la clairette. Depuis quelque temps, on introduit dans les plantations la oarignune, le mourastel et même quelque peu d’aramon. On égrappe la vendange avant de la fouler ; on laisse cuver pendant huit ou dix jours, à cuve ouverte. Lorsque le vin est en barrique, on ne bonde qu’au bout de trois semaines. Le premier soutirage a lieu en janvier ou février, époque où le vin se trouve débarrassé de ses grosses lies. Après le soutirage, on ouille tous les quinze jours. Le vin de Saint-Georges so fait plus vite en futaille qu’en bouteille ; aussi le laisse-t-on ordinairement trois années en tonneau. Ce vin est consommé presque exclusivement à l’intérieur de la France, et Pariiyen absorbe les quutre cinquièmes.

GEORGES-LA-POÙGE (SAINT-), .village et comm. de France (Creuse), cant, de Pontarion, arrond. et à 22 kilom., de Bourgnneuf ; 1,127 hab. Dolmen dont la table a 5 mètres de long sur 3 de large. Gigantesque bloc de granit qui servait autrefois de borne entre la Marche et le Poitou. •

GEORGES-Dft-REINTEMRAULT (SAINT-), bourg et comm. de France ([Ile-et-Vilaine), cant. de Louvigné-du-Désert, arrond. et à 17 kilom. de Fougères ; pop. aggl., 780 hnb. — pop. lot., 3, il 5 hab. Fabriques de fils de fer, de zinc et de ouiviv.

GEORGES-DE-RENEINS (SAINT-), bourg et comm. de Frime*’(Rhô »e), ennt. de Belleville, arrond. et à 7 kilom. N. de Villefrânche, sur la Vanxorine ; pop. aggl., 1,042 hab. — pop. tôt, 3,190 hab. Fabriques de toiles de coton ; distilleries, teinturerie, tuilerie, pépinières. Commerce de bois, charbon, chaux, plâtre, entrepôt de vins. L’église paroissiale est surmontée d’une tour imposante.

GEORGES-LE-THOUHE1L (SAINT), village et comm. de France (Maine-et-Loire), cant. de Gennes, arrond. et à 21 kilom. de Saumur, sur la rive gauche de la Loire ; 1,501 hab. Commerce considérable de pruneaux. Nombreux monuments celtiques. Beau clocher du xme siècle. Ruines de l’abbaye de Saint-Maur, dont il reste une chapelle du xn® siècle et un grand bâtiment beaucoup moins ancien. Ancienne tour de Galles.

GEORGES-DC-VIÈVRE (SAINT-), bourg de France (Eure), ch.-l. de cant., arrond. et à 16 kilom. S.-E. de Pont-Audemer ; pop. aggl., 458 hab. — pop. tôt., 1,174 hub. Tissage de toiles ; fabrication de bas.

GEORGES (saint), patron de l’Angleterre, ■ beaucoup plus connu parla célébrité de son culte que par la certitude de son histoire, • disent les PP. Richard etGiraud, Par une singularité dont on se rend difficilement compte, en même temps qu’il était canonisé par le pape Gélase (494), Bes Actes étaient déclarés apocryphes. Dans une des nombreuses légendes qui lui étaient consacrées dans les Églises d’Orient, il est représenté comme un

Erince de Cappadoce qui fut martyrisé sous lioclétien, et qui avait soutenu de longues luttes contre un magicien nommé Athanase, Dans une autre, il délivre, au bord d’un lac grand comme une mer, une jeune fille qui allait être la proie d’un monstre. D’anciennes peintures grecques le représentaient même perçant ce monstre, dragon ou crocodile, " à coups de lance, et monté sur un cheval ailé, épisode qui paraît une réminiscence du Persée mythologique. Quoi qu’il en soit, le caractère héroïque des traditions qui se rapportaient à ce personnage, peut-être réel, frappa les croisés, qui le prirent pour un de leurs patrons et apportèrent son culte en Occident. En rapprochant certains faits et en analysant la légende et l’histoire, Gibbon a émis une opinion qui parut d’abord singulière, înaisqui conquit ensuite un grand nombre de partisans. Suivant cette conjecture, le vrai saint Georges, ou du moins le personnage qui aurait donné’ lieu à la formation de sa légende, ne serait autre que ce Georges de Cappadoce, parasite et concussionnaire, placé un jour sur le siège patriarcal d’Alexandrie par le concile arien d’Antioçhe (354), qui avait chassé le vénérable Athanase. Cet intrus se signala par ses déprédations et par ses violences contre les païens et les orthodoxes. Il fut massacré dans une émeute (361). Si cette assertion de Gibbon était exacte, ce serait là un des plus curieux égarements de l’imagination populaire, qui aurait ainsi placé dans le calendrier romain un hérétique et un intrus. — Iconogr, Le jeune et vaillant chevalier de Cappadoce, que la Légende dorée nous montre combattant et tuant le dragon qui s’apprêtait à dévorer lafille du roi de Libye, ne pouvait moins faire que d’inspirer les artistes du moyen âge. Il figure sur une monnaie byzantine que Du Cange a publiée dans ses tamilise byzantins (pi. 168 et 169). D’Agincourt a publié de son côté (Peint., pi. 105) une peinture sur bois du xho ou duxmo siècle, représentant le saint à cheval. Au xtv« siècle, Jacopo Avanzi peignit sur le mur d’une cha-pelle de Padoue les divers épisodes de la légende, parmi lesquels on remarque encore aujourd’hui les Anges délivrant saint Georges du supplice de la roue et le Baptême du roi Zevius.

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La dévotion à saint Georges se répandit de bonne heure dans toute la chrétienté : en Occident, il devint le protecteur du la rhevalerie. Il fut honoré partioulièreuiPiit en Allemagneet en Angleterre ; dans ce dei nier pays, dont il fut, pour la première fuis, reconnu comme patron, nu synode d’Oxford, en 1220, il y a plus de soixante églises’ "qui lui sont spécialement dédiées. John Carter, dans ses Spécimens of the ancien t sculpture anJ paintry (in-fol., pi. 105), a publié des sculptures sur bois du xve siècle représentant les épisodes de la victoire du saint sur le dragon. En France, saint Georges a été figuré sur plusieurs monuments anciens, notamment dans un bas-relief du château de Gailïon qui a été publié dans le Voyage pittoresque du baron Tnylor, dans une sculpture du tombeau de Philippe de Commines, qui a fait partie du Musée des monuments français fondé par Lenoir, et dans une sculpture du tombeau de Georges d’Ambo’ise, qui est à là cathédrale de Rouen. Ce dernier ouvrage le représenté combattant le dragon.

Parmi les compositions que lesartistes italiens ont consacrées à saint Georges, nous citerons ; une statue de marbre de ponatello (v. ci-après) ; une peinture de ôiulio Clovio, gravée par C. Cort ; un tableau de Ranime ! qui est au Louvre (v. ci-après) ; un, tableau du Tintoret et un autre du Dominiqujn, qui appartiennent à la National Gallery ; un tableau de Paul Véronèse (le Martyre du saint) qui se voit dans une église de Vérone et qui a été gravé par P. Brebiette ; un tablfinu de Paris Bordone représentant le saint cuirassé et armé d’une lance (paiais Pitti, h. Florence) ; un tableau de G.-Fr. Penni (musée de Dresde) ; un tableau de Matteo Ponzoïie (église San-Giorgio-Maggiore, à Venise) ; un tableau de L. Cambiaso (Je Martyre), dans l’église Saint-Georges, à Gênes, regardé comme le meilleur ouvrage de l’auteur, dit Lanzi ; une composition de Rotari, Saint Georges refusant de sacrifier aux idolts, gravée par G. Cahierata : diverses compositions de Jules Romain (grave par Bonasone), Fr. Vanni (gravé par L. Kilian), Girol. Mazzuoli (grave par Mich. Aubert), Ben. Montagna (estampe), Oarpttccio (peintures murales de l’oratoire de la confrérie de Saint-Georges, à Venise), etc.

En Allemagne, les œuvres d’art qui ont été consacrées à saint Georges sont nombreuses. Sa statue décore" la façude de l’église de Nuremberg. Une statue moderne, en grès, sculptée par Conrad Eberhard, orne la porte de l’Isar, à Munich. À l’Exposition universelle de 1855, a figuré un groupe monumental de A. -D. Férnkorn, qui a été gravé par M. Léop. Schmidt. Albert Durer a consacré au saint trois estampes différentes : l’une, qui le montre à cheval et qui a été copiée par J. Hopfer, par "Wïerix et par d’autres ; la seconde, qui le représente à pied et qui à été copiée par divers artistes, notamment par Al. Clnas ; la troisième, qui est gravée en bois et qui fait voir le saint tuant le dragon. D’autres figurés de Saint Georges ont été gravées par Altdorfer, Hans Burgkmair, Jacob Binck, Fr. van Bocholt, Daniel Hopfer, H. Lautensàck, W. Huber (1520), C. Jegher, W. Hollàz, C. Halbauer-(d’après J.-w. Baumgnrtner), S. Amsler (d’après L. Schwanthaler,1835), êtc. Parmi les peintures, nous mentionnerons : un petit tableau dé Lucas Cranach qui est au musée des Offices ; le volet d’un triptyque de C. Engelbrechtsen, au Belvédère (Vienne) ; un tableau de B. Zeitblom, qui est au musée de Munich et qui représente saint Georges jeune, imberbe, armé de pied en cap et tentint un étendard, etc. Dans l’église de Tdus-lôs-Saints, à Munich, M. H. de Hesse a exécuté une fresque représentant Saint Georges et saint Hubert devant le Christ.

Le musée d’Anvers possède les volets d’un triptyque d’Ainbr. Franck le Vieux, représentant Saint Georges à cheval (grisaille), Saint Georges subissant le supplice se la roue et la Décollation de saint Georges. Ce dernier sujet a été gravé dans VHistnire des peintres de tqutes les écoles. Rubens a consacré plusieurs peintures à saint Georges, çntre autres un grand tableau représentant son Martyre, exécuté pour l’église Saint-Gommaire, de Lierre, et deux tableaux qui sont, l’un au musée de Madrid, l’autre au musée de Munich, et qui tous deux ont pour sujet Saint Georges à cheval tuant le dragon ; celui du musée de Madrid ornait autrefois l’Escurial. Citons enfin : un tableau de Carie Vanloo (musée de Dijon) ; une composition de Claude Lorrain, gravée par Lerpinière ; une de Teniers, gravée par Le Vasseur, et un tableau de M. Clère qui a figuré au Salon de 1864. N’oublions pas une intéressante figure d’un bas-relief en ivoire du xive siècle, qui appartient au musée de Cluny (no 19S2) et qui nous montre saint Georges armé de pied en cap. et la tète couverte du bassinet a visière.

George ? Tniitqueiir.dll dragon (SAINT), tableau de Raphaël ; musée du Louvre. Le saint chevalier, couvert d’une armure d’acier et monté sur un cheval blanc, lève le bras pour assener un grand coup de cimeterre au dragpn, qu’il a déjà percé-de sa lartue dont la hampe s’est brisée.-Dans l’ôloignement, parmi —les rochers qui hérissent le paysage, On voit la fille du roi de Libye qui s’enfuit.

Ce tableau, extrêmement intéressant en ce qu’il est un des premiers ouvrages de Raphaël, rappelle la manière de Pêrugiu ; mais

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