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merce de bois, de charbons et de comestibles. Saint Eloi y fonda un monastère et les rois de la première race s’y firent bâtir une maison de campagne. En 766, un concile y fut tenu par Pépin le Bref. Saint Louis y fonda un monastère. Benserade y possédait une maison de campagne, dans laquelle il moum.t de la pierre en 1691. Gentilly a vu naître, au xve siècle, Simon Colines, I un des plus célèbres graveurs de caractères d’imprimerie. Nombreuses maisons de campagne.

GENTII.OTT1 (Jean-Benoit), érudit et prélat allemand, né à Engelsbrunn, dans le Tyrol, en 1672, mort à Rome en 1725. Successivement directeur, chancelier et conseiller intime du prince-archevêque de Saltzbourg, directeur de la bibliothèque impériale de Vienne, il fut chargé par l’empereur de remplir près de la cour de Rome plusieurs missions importantes, devint auditeur de rote en 1723 et fut promu évêque de Trente deux ans plus tard. On a de lui : Additameiila et crisis in annales Francorum Lambecinuas, inséré dans les Rerum ital. Scriptores de Muratori ; Hpistola ad Joannem Burchardum Menkenium (1717, in-4") ; la continuation du catalogue de la bibliothèque impériale de Vienne, etc.

GENTIMENT adj. Can-ti-man — rad. gentil). D’une façon gentille : Être mis, cai/fé gentiment. Uanser, chanter, causer gentiment. Quand on lit les lettres de Voltaire, on est souvent étonné que cette même -plume, qui vient de dire très - gentiment les choses en prose, se mette tout à coup à les redire moins bien en assez mauvaises rimes. (Ste-Beuve.)

GENTINADIS s. m. Can-ti-na-diss). Entom. Section du genre sténochie, de la famille des hélopiens.

GENTIOGÉNIN s. m. Can-si-o-jé-nain — de gentiane, et du gr. genos, origine). Chim. Principe immédiat qui "existe dans le gentiopicrin.

GENTIOPICRIN s. m- (jan-si-o-pi-krainde gentiane, et du gr. pikros, amer). Chim. Glucoside amer et cristallisable, qui se trouve dans la racine de gentiane, et qui se dédouble, au contact des acides, par hydratation, en une glucose et en un principe immédiat, le gentiogénin.

GENTIOUX, bourg de France (Creuse), ch.-l. de cant., arrond. et à 28 kilom. d’Aubusson, près des sources de la Maulde ; pop. aggl., 132 hab. — pop. tôt., 1,496 hab.

GENT1SIN s. m, (jan-ti-zain). Chim. Syn.

de GENTIANÉINB.

— Encycl. V. GENTUNIQUE.

GENT1SIQUE adj. Can-ti-zi-ke). Chim. Syn.

de GENTIANIQUE.

GENTIUS, roi des Illyriens au n° siècle av. J.-C. Naturellement violent et cruel, il s’adonna à l’ivrognerie, commit des excès de tout genre et fit notamment mettre son frère à mort pour lui prendre sa femme. Les actes de piraterie auxquels se livraient ses sujets mécontentèrent les Romains, qui s’emparèrent

de sa flotte en 171. Lors de la guerre qui éclata entre Rome et Persée, roi de Macédoine, en 168, Gentius lit alliance avec ce dernier et commença immédiatement les hostilités. Battu par le préteur L. Ahicius, il se vit contraint de se rendre, après une guerre qui n’avait pas duré plus d’un mois, et fut conduit à Rome pour orner le triomphe du vainqueur. D’après Pline et Dioscoride, ce fut Gentius qui, le premier, lit connaître les propriétés médicinales de la gentiane (herba yentiana),

GENTIUS (George), orientaliste allemand, né à Dahnie, près de Querfurt (Prusse), en 1C18, mort vers 1687. Porté par ses goûts vers l’étude des langues, il apprit le turc, le persan et l’arabe, se rendit en 16-15 à Constantinople.avec l’ambassadeur de Turquie en Hollande, visita la bibiothèque de cette ville, étudia la médecine des Orientaux, puis parcourut la Perse et la Grèce et retourna en Allemagne en 1618, après avoir visité Venise. Gentius devint, en 1655, conseiller de l’électeur de Saxe, Jean George II, qu’il accompagna en 1657 à Francfort, pour l’élection d’un empereur (il servit d’interprète aux ministres étrangers). Par la suite, il fut chargé de plusieurs missions diplomatiques à Vienne (1059), à Ratisbonne (1065), etc. Vers ia fin de sa vie, ses facultés mentales se dérangèrent ; il tomba dans une profonde pauvreté et termina ses jours à Freyberg. D’après une autre version, Gentius mourut en voyage, à la suite d’une ambassade que l’électeur de Saxe George III, envoyait à Vienne. On a de lui une traduction latine du Ciutistan de Sadi, publiée sous le titre de Musladini Sadi politicum rosarium (Amsterdam, [651, in-fol.j ; Bistoriu Judaica (1651, in-4o), trad. de l’hébreu de Salomon ben Verga, etc.

GENTLEMAN s. m, (djènn-tle-mann.—Mot anglais formé de y eut la, qui est le français gentil, et de man, homme. Gentleman répond donc exactement à notre mot gentilhomme. Man se rapporte au gothique muuna, commun à. tous les dialectes germaniques). Gentilhomme ; homme bien élevé, ayant de belles manières : Les Anglais donnent le brevet de gentleman à tout ce qui représente une manifestation de l’intelligence et une supériorité sonate. (Villemot.) Il PI. gentlemen : La signification de gentleman s’étend à mesure que les conditions se rapprochent et se mêlent ; aux États-Unis tous les citoyens sont gentlemen.

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(De Tocqueville.) Lt gouvernement anglais ne peut dissiper tous tes brouillards qui donnent le spleen aux gentlemen. (J. Garnier.)

Gentleman-rider, proprement gentilhomme cavalier, Homme du monde élégant, qui aime aller à cheval et s’occupe de courses : La première apparition du stecple-nhase en France s’est faite sans éclat, entre des gentlemen-riders, dans les environs de Paris. (Chapus.)

Nommez votre jument miss Storm ou miss Thumder ; Parles du sport, du turf en gentleman-rider.

Powsiau.

GmiictDo., ’pMoBn»lne (le), recueil mensuel anglais, fondé en 1731 par Édouard Cave. Journaliste à ses heures, le libraire Cave imagina de naturaliser en Angleterre le mot français de magasin, et de l’appliquer à un recueil périodique où seraient emmagasinées des lectures variées. Le Gentleman’s Magazine comprenait sept sections : i° la reproduction ou l’analyse des principaux articles de politique, de morale ou de critique publiés par les journaux ; 20 des vers ; 30 un bulletin des événements du mois ; la liste des décès, naissances et mariages dans les grandes familles, les nominations dans l’église et dans l’armée ; 50 les mercuriales des denrées, des fonds et du change, et la liste des déclarations de faillite ; 6° une mention des livres nouveaux ; 7° des observations sur le jardinage, l’élève du bétail, l’art vétérinaire. En 1732, il annonça qu’il rendrait désormais compte des débats parlementaires. Or la chose était interdite par le Parlement. On trouva un biais : le Gentleman’s Magazine les transporta dans l’île de Lilliput, et défigura les noms des orateurs. Des rivaux luttaient contre le Gentleman’s Magasine ; Cave chercha tous les moyens d’améliorer son recueil ; il donna des gravures, des cartes, des portraits ; il réserva une place plus étendue aux articles originaux. Johnson fut son collaborateur le plus assidu ; c’était alors un maître d’école inconnu, un pauvre diable ; bientôt il éclipsa tous les autres rédacteurs. Ce recueil passa, en 1754, des mains de Cave dans celles de David Henry, et, vers 1778, dans celles de J.-B. Nichols. De 1826 à 1856, les deux fils de Nichols le dirigèrent. Il est aujourd’hui le plus prospère et le plus ancien des recueils mensuels de l’Angleterre. C’est un journal d’érudition, d’archéologie, de critique, d’histoire et de biographie.

GENTRY s. f. (djènn-tré — mot angl.). Classe bourgeoise en Angleterre, par opposition à nobility, noblesse, et à peopte, peuple.

GËNTY DE BDSSY (Pierre), administrateur et homme politique français, né à Choisy-le-Roi (Seine-et-Oise) en 1793. Il entra dans l’intendance militaire en 1820, devint successivement secrétaire du gouverneur des Invalides, sous-intendant militaire, maître des requêtes au Conseil d’État (1829), sous-intendant civil (1830), intendant civil de la province d’Alger (1832), conseiller d’État (1835) et intendant militaire en 1839. Elu membre de la chambre des députés eu 1842, M. Genty de Bussy siégea parmi les conservateurs et ne cessa d’appuyer de ses votes la politique de M. Guizot jusqu’en 1848, époque où il rentra dans la vie privée et fut mis en disponibilité. On lui doit un ouvrage intitulé : De l’établissement des Français dans la régence d’Alger {1S35, 2 vol. in-8o), qui fut couronné par 1Acadéinie des sciences.

GENTZ (Frédéric de), fameux publiciste allemand, le faiseur de la coalition et de !a Saiiue-Ailiance, né à Breslau en 1764, mort en 1S32. Il fut d’abord secrétaire du directoire général des finances de Prusse. Il débutadans la politique par des écrits en faveur de la liberté ; mais, à l’époque de la Révolution française, il mit sa plumeau service du pouvoir absolu. Il fit k la France une guerre de pamphlets incessante ; partout où il y avait contre elle des hostilités, on le trouvait attisant le feu. À la conclusion de la paix avec la Prusse (1795), il passa en Angleterre, où Pitt récompensa ses services par une pension ; en 1805, il était employé dans la chancellerie secrète de Vienne, avec le titre de conseiller aulique ; en 1806, il rédigeait en partie le manifeste de la cour de Berlin contre Napoléon ; puis, en 1809, il composait celui de l’Autriche. Les revers successifs éprouvés par les princes allemands avaient pour cause leur désunion. Gentz ne cessait de le leur montrer. Les circonstances ayant permis enfin d’écouter ses conseils, c’est à lui qu’en 1813 s’adressa la coalition pour rédiger le manifeste des puissances. Plus rien dès lors ne se lit sans lui dans la diplomatie européenne : premier secrétaire du congrès de Vienne en 18U, l’un des principaux rédacteurs du traité de Paris en 1815, il assista encore aux congrès d’Aixla-Chapelle (18L8), de Laybach (1821) et de Vérone (1821). La Révolution de juillet 1830 arracha un cri de douleur à ce factotum des souverains absolus ; • Mon rôle est fini, disaitil, et le fruit de quarante ans de travaux entièrement perdu. » Dans les premières années de sa vie, il se prit d’une violente passion pour la célèbre danseuse Fanny Eissler ; il mourut, dit-on, dans ses bras. Gentz avait, dans ses écrits, une éloquence entraînante ; il possédait au suprême degré l’art d’enthousiasmer les masses par des promesses décevantes, et l’habileté de ménager tous les intérêts pour les faire concourir k un même but. On a de lui ;

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des traductions allemandes des ouvrages de Burke et de Mounier contre notre révolution ; des commentaires à sa manière sur les constitutions de 1793 et de l’an VIII ; Origine et caractère de la guerre contre la Révolution française (Berlin, 1801) ; Fragments d’une histoire de l’équilibre politique de l’Europe (1805), écrit qui eut un grapd retentissement en Allemagne ; Journal de ce qui m’est arrivé de plus marquant dans le voyage que j’ai fait au quartier général de S. M. le roi de Prusse, le 2 octobre 1806, en français ; Des moyens que possède l’Autriche de se délivrer du joug de la France (1809), en allemand, etc. Il avait publié, en 1799, une Vie de Marie Slunrt, ouvrage qui le place parmi les promoteurs du romantisme en Allemagne. Ses Œuvres choisies ont paru à. Stuttgard (1838-1839, 2 vol. in-8o).

GENUA, nom latin de Gênes.

GENUCIUS, nom d’une famille romaine d’origine patricienne, qui a fourni à ia république plusieurs tribuns du peuple et consuls. Les plus remarquables de ses membres furent : Cneius Genucius, qui, devenu tribun du peuple en 473 av. J.-C, fit les plus énergiques efforts pour faire passer la loi agraire et fut assassiné par les patriciens. — Lucius Genucius, tribun du peuple en 342, qui fut l’auteur de plusieurs réformes mentionnées par Tite-Live. ■— L. Olepsina Genucius, élevé au consulat en 271. Ce dernier investit Rhegium, dont s’était emparée, dix ans auparavant, la légion campanienne révoltée contre Rome, prit la ville d’assaut et envoya les soldats survivants de cette légion à Rome, où ils furent décapités.

GÉNUFLECTÊUR, TRICE adj. Cé-nu-flékteur, tri-se — du lat. gennflectere, fléchir le genou). Qui fait des génuflexions, qui est servile, adulateur.

— s. m. Hist. relig. Nom donné aux catéchumènes, parce qu’ils se mettaient seuls à genoux lorsqu’on récitait sur eux des prières spéciales.

GÉNUFLEXION, s. f. Cé-nu-flè-ksi-onlat. genuflexio ; de genu, genou, et fiectere, fléchir). Action de fléchir le genou jusqu’il terre, pour donner un signe extérieur d’adoration ou de profond respect : Faire une génuflexion. Faire ta génuflexion devant l’autel.

— Fig. Acte de respect servile : Faire des génuflexions devant les grands, La génuflexion devant l’idole ou devant Vécu atrophie le muscle qui marche et la volonté qui va. (V. Hugo.)

GÉNUQUE s. m, (jé-nu-ke). Entom. Genre d’insectes coléoptères pentamères, de la famille des lamellicornes, tribu des scarabées, formé aux dépens des cétoines, et comprenant trois ou quatre espèces, qui habitent l’Afrique.

GENUS IRIUTABIlE VATUM (La race irritable des poêles), Second hémistiche d’un vers d’Horace (Epilres, 1. II, 11, v. 102). En ridiculisant Pradon, Cotin, Pelletier, Cassagne, Chapelain et tous les mauvais postes de son temps, Boileau s’attendait au genus irritabile vatum d’Horace. « Quand je donnai pour la première fois mes satires au public, dit-il dans uno préface, je m’étais bien préparé au tumulte que l’impression de mon livre a jeté sut’ le Parnasse. Je savais que la nation des poètes et surtout des mauvais poètes est une nation farouche qui prend feu aisément. »

Cette locution trouve de fréquentes applications :

« Il n’est pas possible de faire jamais un Spectateur en France, à moins qu’on ne trouve le secret de réduire à la tolérance et à la modestie le genus irritabile vatum. Cette recette en vaudrait bien une autre. •

Grimm.

« Longtemps avant Molière, on voyait des auteurs se fâcher tout rouge, quand on se permettait de critiquer leurs œuvres ; mais on était encore à trouver un écrivain qui se plaignit d’avoir été loué. C’est pourtant ce qui m’arrive. On disait autrefois : Genus irritabile vatum. Les agronomes ne sont pas toujours des prophètes, et pourtant on pourrait leur appliquer le genus irritabile des Latins. »

V. Borie.

« Cette pièce (Un changement de ministère), inspirée par la chute du ministère Villèle, ajournée par M. de Martignac, fut finalement défendue par M. de la Bourdonnaye. et ne put être jouée qu’en mars 1831, c’est-à-dire qu’après une révolution radicale eut fait penàre aux allusions et aux opigramines de 1828 une partie de leur Sel et même de leur sens. Aussi, le succès, qui eût été très-vif trois ans auparavant, fut-il des plus médiocres. Assurément, si l’on songe au genus irritabile vatum, on avouera qu’il y avait là un sujet de longue rancune. »

De Pontmartin.

GÉOBATE s. m. Cé-o-ba-te — du gr. , terre ; baleô, je marche) Entom. Genre d’insectes coléoptères pentamères, de la famille des lamellicornes, tribu dus scarabées, dont l’espèce type habite l’Australie.

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GÉOBATRACIEN s. m. Cé-o-ba-tra-si-aiii

— du gr. gê. terre, et de batracien). Erpét. Reptile batracien qui vit sur la terre. I ! On dit

aUSSi GÉOBATRAQrjE.

GÉOBDELLE s. f. Cé-o-bdè-le — du gr. , terre ; bdella, sangsue). Annél. Genre d’annélides, de la famille des hirudinées ou sangsues, syn. de trûchétie.

GÉOBÈNE s. m. Cé-o-bè-ne — du gr. , terre ; bainô, je marche). Entom. Genre d’insectes coléoptères pentamères, do la famille des carabiques, tribu des barpaliens, dont l’espèce vit au Cap de Bonne-Espérance.

GÉOBIE s. m. Cé-o-bl— du gr. , terre ; bios, vie). Entom. Genre d’insectes coléoptères pentamères, de la famille des carabiques, dont l’espèce type vit aux environs de Buenos-Ayres. il Genre d’insectes coléoptères pentamères, de la famille des lamellicornes, tribu des scarabées, dont l’espèce type habite le midi de l’Europe et le nord de l’Afrique. Il est aujourd’hui réuni au genre hybale.

GÉOBLASTE adj. Cé-o-bla-ste — du gr. gt, terre ; blastês, qui bourgeonne). Bot. Dont les cotylédons ne sortent pas de terre pendant la germination.

GÉOBORE s. m. Cé-o-bo-ra — du gr. , terre ; boros, qui dévore). Entom. Genre d’insectes coléoptères hétéromères, de la famille des ténôbrions, dont l’espèce type habite le Chili.

GÉOCALYX s. m. Cé-o-ka-likss — du gr. , terre ; kalux, coupe, enveloppe). Bot. Genre de cryptogames de la famille des hépatiques.

GÉOCENTRIQUE adj. Cé-o-san-tri-ke — du gr. , terre, et de centre). Astroti. Qui se rapporte au centre de la terre comme point de départ, de comparaison : La distance géo- CENTRIQ.UE des planètes. Il Planètes géocentriques, Planètes dont l’orbite a pour centre le centre de la terre. Il n’en existe pas dans la nouvelle astronomie. Il Mouuement géocentrique, mouvement apparent d’un astre autour de la terre comme centre : Le mouvement géocentrique de Vénus esl/ort irrégulier. Il La~ titude géor.entrique, Latitude d une planète observée de la terre.

GÉOCÉRINONE s. f. Cé-o-sé-ri-no-nerad. géocériqué). Chim. Substance particulière obtenue dans le traitement deslignites.

— Encycl. V. GÉOCÉRIQUÉ.

GÉOCÉRIQUÉ adj. Cé-o-cé-ri-ke — du gr. , terre, et de cérigue). Chim. Se dit dW acide extrait de certains lignites.

GÉOCOCHLIDES s. m. pi. Cé-o-ko-kli-dedu gr. , terre ; kochlis, coquille). Moll. Famille de gastéropodes, comprenant tous les genres de mollusques terrestres à coquille spirale. Syn. de colimacés.

GÉOCORISES s. f. pi. Cé-o-ko-ri-ze— du

fr. , terre ; koris, punaise). Entom. Grande ivision des iusecteshéiniptères hétéroptères, comprenant les genres qui, pour la plupart, vivent sur la terre : Parmi les GÉocorises, »7 en est qui vivent sur l’eau. (Blanchard.) Il On dit aussi géocores.

— Encycl. Les géocorises sont caractérisées surtout par des antennes plus longues que la tête, découvertes et insérées entre les yeux près de leur bord interne ; des élytres et des ailes toujours horizontales ou légèrement inclinées ; des tarses composés de trois articles, dont la premier beaucoup plus court que les autres. Ces insectes sont pour la plupart terrestres, et exhalent une odeur fort désagréable ; néanmoins il est quelques genres, tels que les gerris et les hydromètres, qui habitent les eaux. Parmi lesfféocomes.lesunesse nourrissent du sang des animaux, et les autres, en plus grand nombre, de la sève des végétaux. Cette famille, ou plutôt ce grand groupe, comprend tes genres punaise, scutellère, pentatome, Corée, lygée, béryte, alyde, iniris, capse, syrtis, tingis, urade, rôduve, acatilhie, gerris, hydrometre, etc.

GÉOCRON1TE ou GÉOKRONITE s. f. Céo-kro-ni-te

— du gr. , terre, ancien symbole de l’antimoine ; chronos, Saturne, ancien symbole du plomb). Miner. Sulfure naturel de plomb antimonifère et arsénifère, ainsi appelé par le minéralogiste suédois S vanberg, à qui l’on en doit la première description.

— Encycl. La géocronite est une substance d’un gris de plomb plus ou moins clair, d’aspect métallique, à cassure inégale ou conchoïdale. Sa pesanteur spécifique est de 6,5. Sa dureté varie entre 2 et 3. Elle fond très-facilement au chalumeau, et donne les réactions ordinaires du soufre, du plomb et de l’antimoine, quelquefois même celles de l’arsenic. Ce minéral se présente le plus souvent en masses compactes ou schisteuses, sans clivage. Il est très-rarement à l’état cristal . lise. D’après Delafosse, lu forme primitive de ses cristaux est un octaèdre droit à base rhombe, de 64°45’ à la base, et de 153° aux arêtes culminantes ; ou bien, un prisme droit rhombique de même hauteur, et dont les pans font entre eux un angle de 119044’, La géacrunite amorphe a été connue la premier*. On l’a trouvée en Suède, d’abord dans la mine d’argent de Sala, puis dans celle de cuivre de Fahlun. Des échantillons provenant de Sala ont donné à l’analyse : 10,26 de soufre ; 66,45 de plomb ; 9,58 d’antimoine ; 4,70 d’arsenic ; 1,15de cuivre ; 0,41 de fer, et 0,11