Page:Larousse - Grand dictionnaire universel du XIXe siècle - Tome 8, part. 3, Frit-Gild.djvu/326

Cette page n’a pas encore été corrigée

1160

GENI

ses plus fervents représentants, et le parti ultramontain et réactionnaire était l’objet de ses railleries inexorables et de ses vigoureuses colères. Lors de la révolution de 1848, Génin était encore attaché au National ; mais comme la grande querelle pour la liberté de l’enseignement, dada chéri des cléricaux, commençait à languir, il abandonna le journalisme militant pour aborder la philologie. « Génin, dit M. B. Hauréau, a trop souvent provoqué la contradiction par la nouveauté de ses hypothèses, pour n’être pas quelquefois contredit ; mais personne n’a jamais pu lui refuser ces deux mérites : l’art d’inventer et l’art d’exposer, ■ En 1845, parut le Lexique de la langue de Molière, couronné par l’Académie française. L’avènement de la République ne pouvait qu’être favorable à un homme dont les principes et les idées libérales étaient bien connues ; il fut donc nommé chef de la division des belles-lettres au ministère de l’instruction publique. Il resta en fonction jusqu’au mois de mai 1S52, et, dans certaines circonstances assez difficiles, il fit preuve d’une grande dignité et d’un zèle empressé. Le reste de sa vie n’offre aucune particularité, sinon qu’il travailla beaucoup et augmenta le nombre déjà considérable de ses ouvrages, dont voici la liste : Recueil de lettres choisies dans les meilleurs écrivains français (Strasbourg,1835, in-12) ; Lettres de Marguerite d’Angoulême, reine de Navarre (Paris, 1841, in-8») ; Nouvelles lettres de la reine de Navarre au roi François /" (Paris, 1843, ïn-8°) ; les Actes des apôtres (Paris, 1842,3 vol. in-32) ; les Jésuites et CUniversité(Paris, 1844, in-8<> et in-12) ; Des variations du langage français depuis le xn° siècle (Paris, 1845, in-8°) ; Lettres sur quelques points de philologie française à M. A.-Firmin Didot (Paris, 184G, in-s») ; Lexique comparé de la langue de Molière et des écrivains du xviie siècle (Paris, 1840, in-8°) ; Œuvres choisies de Diderot, prëcédëi-s de sa vie, (Paris, 1847, 2 vol. in-12) ; Ou l’Église ou l’État (lJaris, 1847, in-8») ; la Chanson de Roland, poème de Théroulde, avec une introduction et des notes (Paris, 1850, in-8») ; Lettre à M. Paulin Paris (Paris, 1851, in-s°) ; Lettre à un ami sur la lettre de M. Paulin Paris (Paris, 1851, in-go) ; l’Eclaircissement do la langue française de J. Palsgrave, suivi de la Grammaire de Gilles du Gnez, avec une introduction (Paris, 1852, in-4«) ; Maître P. Patelin, avec une introduction et des notes (Paris, 1854, in-8<>) ; De la prononciation du vieux français, lettre à-M. Littré de l’Institut (1856, in-8°) ; Récréations philologiques (1856, 2 vol. in-8°) ; Essai sur les Atullanes, publié dans les Mémoires de la Société d’agriculture du Bas-Rhin (1832-1833) ; traduction des satires d’Horace, insérée dans la collection des classiques latins dirigée par M. D. Nisard ; elle est fort estimée ; des articles dans la Revue indépendante, la Revue de Paris, la Revue des Deux-Mondes, Vlllustration, le Temps, etc. ; le Pamphlet d’un curé troubadour (Paris, 1845, in-8»). « M. Génin, dit M. B. Hauréau, était, en outre, un musicien distingué : il a écrit lu musique d’un ancien opéra de Sedaine : On ne s’avise jamais de tout, qui fut représenté en 1843, avec un poSme entièrement refait, par M. Planard. Il a, de plus, composé une messe en musique qui a été exécutée deux fois, le jour de Noël, dans l’église de Saint-Leu, à Paris. »

GÉNIO-GLOSSE adj. m. Cé-ni-o-glo-sedu gr. geneion, menton ; glâssa, langue). Anat. Se dit d’un muscle qui s’étend du menton à la langue : Muscle génio-glosse.

— s. m. Muscle génio-glosse : Le génioglosse. Velpeau a guéri des bègues en leur coupant le génio-glosse.

— Encycl. Anat. On donne le nom de génioglosse k un des muscles les plus importants de la langue et qui constitue la majeure partie de son extrémité antérieure. Ce muscle s’insère à deux petites éminences osseuses, très-grêles et plus ou moins saillantes, situées en arrière des dents incisives médianes de la mâchoire inférieure. Celte insertion dissimule le raphé médian de la partie fortement concave de ces os. De cette insertion, très-étroite en réalité, se détachent de petites expansions fibreuses donnant immédiatement naissance à une masse musculaire très-riche, qui, s’épanouissant en éventail, gagne la pointe et les bord3 de la langue, se confondant dans un paquet musculaire où s’enchevêtrent les muscles stylo-glosse, glosso-staphylin, lingual supérieur, autour de la charpente fibreuse de. la langue. Le rôle du muscle génio-glosse est de porter en avant la masse de la langue et d’en diriger la pointe. Dans la résection partielle et médiane au maxillaire inférieure, les insertions aux apophyses géni de ce muscle sont sacrifiées, et les mouvements de la langue ne s’en exécutent pas moins, chez lessujeisopérés, avec une facilité suffisante. C’est que, dans la langue, les muscles n’ont pas une action aussi nettement déterminée que dans les membres, et la totalité de l’organe offre des mouvements complexes qui ne sont, en dernière analyse, que la résultante de mouvements approfriés, qui peuvent aisément se suppléer par habitude. Le résultat des résections du maxillaire inférieur réduit à leur juste valeur les craintes théoriques émises et soutenues lors des premiers essais opératoires en ce genre. On croyait que la langue, privée

GENI

des attaches qui la retiennent en avant, se déjetterait en arrière et obturerait l’orifice supérieur de la glotte. Ce fait, que l’on prétendait possible après la section du muscle génio-glosse, a été affirmé comme certainement possible sans cette section : l’exemple des nègres avalant leur langue k bord des vaisseaux négriers pour échapper k l’esclavage a été souvent cité. Ce fait, relaté par des témoins dignes de foi, se rattache certainement à une asphyxie. Mais il est

fiermis, jusqu’à nouvel ordre, d’admettre que e mécanisme invoqué n’est rien moins que certain. Le muscle hyo-glosse offre avec la génio-glosse des rapports d’action extrêmement curieux, et dont l’étude doit éclairer la mécanique de la langue mieux que les examens analytiques de chaque muscle (V. Hvoglosse). Enfin, le génio-hyoîdien complète un cercle musculaire complet, dont la contraction suffit à expliquer la rétraction de la langue. V. génio-hyoIdien.

GÉNIO-HYOÏDIEN adj. m. Cé-ni-o-i-o-idi-ain — du gr. geneion, menton, et de hyoïdien). Anat. qui appartient au menton et à l’os hyoïde, qui s’étend de l’un à l’autre :

Muscle GÉNIO-HYOÏDIKN.

— s. m. Muscle génio-hyoîdien : Le GÉnio-

HYOÎDIEN.

— Encycl. Le génio-hyoîdien est un muscle qui s’insère aux apophyses géni inférieures de la mâchoire intérieure et se rend à l’os hyoïde, qu’il soulève dans la déglutition et pendant divers temps de la phonation. Ce muscle, que l’on a jusqu’ici trop exclusivement étudié k part, complète un cercle im Eortant de trois muscles : génio-glosse, glossovoïdien et génio-hyoîdien, dont la contraction, simultanée ou successive, donne à tout le système musculaire de la langue une force et une variété de mouvements compatible avec la variété des rôles que cet organe doit remplir. Ce muscle est double, mais la ligne de séparation consiste surtout en un raphé, espèce de ligne blanche, qui mériterait plutôt le titre de ligne d’union que celui de ligne de séparation. Cette duplicité des musclos s’observe également pour les génioglosses et pour les hyo-glosses. Les muscles yénio-hyoïdiens sont à leur partie inférieure très-superficiels, n’étant séparés de la peau que par le muscle peuucier et le feuillet cellulo-graisseux, qui se dédouble pour le recevoir. Il est facile de l’explorer à chaque contraction de la langue chez les sujets jeunes et suffisamment maigres.

GÉNIO-PÉRONÉO-CALCANIEN adj. m. (jé-ni-o-pé-ro-né-o-kal-ka-ni-ain — du gr. geneion, menton ; du fr. péronée et calcanien). Anat. Se dit d un muscle du torse de la grenouille.

— s. m. Muscle génio-péronéo-calcanien :

Le GÉNIO-PÉRONÉO-CALCANIEN.

GÉNIO-PHARYNGIEN adj. m. Cé-ni-o-farajn-ji-ain — du gr. geneion, menton, et de pharyngien). Anat. Qui s’étend du menton au pharynx : Muscle génio-pharyngien.

— s. m. Muscle génio-pharyngien : Le OB NIO-PHARYNGIEN.

GÉNIO-SOCS-HYOÏDIEN adj. m. Cé-ni-osou-zi-o-i-di-ain — du gr. geneion, menton ; du fr. sous et hyoïdien). Anat. Se dit d’un muscle de l’hyoïde chez la salamandre.

— s. m. Muscle génio-sous-hyoïdien : Le

GÉNIO-SOUS-HYOÎDIEN.

GÉNIOSTOME s. m. Cé-ni-o-sto-me — du gr. geneias, duvet ; sloma, bouche). Bot. Genre de plantes peu connu et caractérisé surtout par sa corolle monopétale, tubuleuse, a gorge b ;»rbue.

GÉnipayer s. m. Cé-ni-pa-ié). Bot. Genre d’arbres, de la famille des rubiacées, comprenant plusieurs espèces, qui croissent dans l’Amérique tropicale, il On dit aussi génipa-

NIKR et GÈN1PÀ.

— Encycl. Les génipayers sont des arbres k feuilles opposées, ovales ou oblongues, munies de stipules ovales aiguës et caduques, à fleurs blanches ou jaunâtres, axillaires ou terminales, solitaires ou groupées en petit nombre ; le fruit est une baie ovoïde, charnue, assez volumineuse, k deux loges polyspermes. Ces arbres sont propres aux parties chaudes du continent américain. Le plus intéressant est celui qui porte plus particulièrement te nom de génipayer d’Amérique, C’est un arbre de 10 à 15 mètres de hauteur, k tronc droit, revêtu d’une écorce grise et rugueuse ; sa cime est large, étalée, touffue, d’un beau vert, et ses (leurs, d’une odeur agréable, sont réunies en bouquets terminaux.

Le fruit, vert blanchâtre, de la grosseur d’une orange, contient une pulpe blanche, dont le suc teint en violet brun ou noirâtre tout ce qu’il touche. Quand il est encore vert, il a une saveur amère ; mais à la maturité, qui a lieu vers la fin de l’été, il devient jaunâtre et d’une saveur agréable, qui rappelle celle de certaines poires ou des coings ; sa pulpe fondante et rafraîchissante apaise la soif la plus vive ; son jus, d’ubord clair comme de l’eau, ne tarde pas à noircir ; il tache, comme nous l’avons dit, les objets qui en sont atteints ; mais cette couleur disparait d’elle-même au bout de quelques jours ; aussi a-t-on vainement essayé de l’utiliser pour la teinture. Les sauvages s’en servent pour se colorer la peau, quand ils vont à la guerre,

GENI

et paraître ainsi plus redoutables k leurs ennemis. On dit aussi que les femmes caraïbes l’emploient pour teindre leurs maris en noir, quand ceux-ci sont fatigués de la couleur rouge. Le bois de cet arbre est gris perle et se polit aisément ; mais il n’est bon k être mis en œuvre que lorsqu’il est vieux ; on le recherche alors pour faire des brancards et des montures de fusil ; on l’emploie aussi pour faire les filières de charpente ; mais il est bientôt détérioré par les pluies et par les fourmis des bois. On dit que sa racine, en décoction dans l’eau, produit une tisane purgative, préconisée contre la gonorrhée. On mange les fruits du caruto et de quelques autres espèces. Sous les climats d’Europe, les génipayprs ne peuvent être cultivés quen serre chaude.

GÉnipi s. m. Cô-ni-pi). Bot. Autre forme du mot GÉNÉPI.

GBNIS-L’ARGENTIERE (SAINT-), village et commune de France (Rhône), cant. de Saint-Laurent-de-Chamousset, arrond. et à 44 kilom. de Lyon ; 932 hab. Mine de plomb argentifère. Château du style de la Renaissance. Ruines d’une ancienne abbaye de bénédictins. Restes d’aqueducs romains.

GKNIS-LAVAL (SAINT-), bourg de Franco (Rhône), ch.-l. de cant, arrond. et k 8 kilom. S.-O. de Lyon ; pop. aggl., 2,229 hab.pop. tôt., 2,817 hab. Fabriques de papier peint, d’indiennes, d’étoffes de soie, de chapeaux de paille, d’huile. Commerce de bestiaux ; toilerie, draperie, poterie, vins renommés, mercerie. Le château de Longchène, converti en asile pour les convalescents, est entouré d’un parc de 12 hectares.

GENIS-DE-SAINTONGE (SAINT-), bourg de France (Charente-Inférieure), ch.-l. de cant., arrond. et k 12 kilom. de Jonzac ; pop. aggl., 728 hab. — pop. tôt., 1,244 hab. Ruines du château du Pin. Aux environs, dans un petit vallon, jaillit une source très-abondante faisant tourner aussitôt un moulin k trois meules.

GENIS-TERRE-NOIRE (SAINT-), bourg et commune de France (Loire), cant. de Rivede-Gier, arrond. et à 23 kilom. N.-E. de Saint-Étienne ; pop. aggl., 1,165 hab.— pop. tôt., 2,194 hab. Houille. Fourneau k réverbère ; fabrique de rubans de fer pour les tonneaux.

GÉNISSE s. f. Cé-ni-se — latin junix, mot contracté de juvenix ;■ de juvenis, jeune}. Vache qui n’a pas encore porté ; vache en général La génisse se platt dans un gras pâturage.

Kosset. La génisse s’ébat dans son herbe fleurie.

TH. DE Banville. Deux taureaux combattaient, a qui posséderait Une génisse avec l’empire.

La Fontaine.

Ta génisse naissante, au sein du pâturage, Ne cherche, au bord des eaux, que le saule et l’ombrage.

A. CllÉMER.

Il Par les exemples qui précèdent, on remar 3uera que le mot génisse, comme synonyme e vache, est surtout usité en poésie. GÉNISSET (François-Joseph), humaniste français, né k Mont-sous-Vaudrey, près de Dole, en 1769, mort k Besançon en 1837. Lorsqu’éclata la Révolution, il perdit un emploi qu’il avait dans les bureaux de la marine, retourna dans son département, devint professeur d’humanités à Dôle, puis remplit diverses missions pour faire exécuter les décrets de la Convention, et s’éleva avec courage contre les excès auxquels se livraient les chefs de clubs. Cette conduite courageuse le rendit suspect et le fit accuser de déserter la cause populaire. Il retourna alors à Paris, où il obtint un emploi dans les bureaux de la sûreté générale ; mais, poursuivi par ses ennemis, il allait être traduit devant le tribunal révolutionnaire lorsque le 9 thermidor le sauva. Quelque temps après, il reprit la car ’ rière de l’enseignement et fut successivement nommé professeur de rhétorique à Besançon, professeur de littérature ancienne à la Faculté de cette ville, et enfin membre et

j secrétaire perpétuel de l’Académie des sciences et lettres du chef-lieu du Doubs. On a

! de lui un Examen oratoire des Eglogues de

Virgile (Paris, 1802, in-8»), ouvrage estimé, bien que, selon l’habitude des commentateurs,

il ne voie partout que des beautés dans le poète latin.

GÉNISS1ED (Jean-Joseph-Victor), conventionnel, né k Chabeuil (Dauphiné) en 1751, mort en 1804. Il était, avant la Révolution, avocat au parlement de Grenoble ; il fut élu, en 1791-, juge au tribunal du district, et, l’année suivante, député k la Convention nationale. 11 vota le plus souvent avec la Montagne, se prononça pour la mort du roi et demanda en outre le bannissement de tous les Bourbons. Travailleur infatigable, il rendit de grands services dans les comités, fut chargé de beaucoup de rapports importants sur la législation, la police, les mesures de sûreté intérieure, etc., et provoqua des mesures vigoureuses contre les prêtres rebelles et les conspirateurs royalistes. Après le 9 therini- j dor, il ne participa point aux excès de la réaction, et fut le dernier président de la Convention. Ce fut lui qui prononça la clô GÉNI

ture de la grande assemblée. Entré au conseil des Cinq-Cents, il flétrit les bandes d’égorgeur’s connus sous le nom de compagnons de Jéhu et fut nommé par le Directoire ministre de la justice (17 nivôse an IV [3 janvier 1796]). Il donna sa démission trois mois plus tard ; mais, dans cet intervalle, il montre autant d’intégrité que de zèle pour détruire les abus qui s étaient introduits dans l’ackmnistration de la justice. À cette époque de relâchement, les juges de certains tribunaux consacraient à peine une heure par jour à leurs fonctions et donnaient le reste de leur temps k des arbitrages qu’ils faisaient payer fort cher. L’austère conventionnel s éleva contre ce scandale dans une admirable circulaire adressée k tous les tribunaux, et qui fut insérée au Moniteur (n° 167, 16 ventôse an IV). Il quitta le ministère pour exercer la modeste charge de commissaire auprès du tribunal de cassation, fut réélu, en l’an VI, au conseil des Cinq-Cents, protesta contre le 18 brumaire et fut un moment arrêté, mais nommé peu après juge k la cour d’appel de la Seine, fonction qu’il exerça jusqu’à sa mort. Il avait gardé toute lu ferveur de ses opinions républicaines, et c’est une tradition dans sa famille que ses jours furent abrégés pur le chagrin qu’il ressentit de voir l’anéantissement de la République et l’établissement d’une monarchie nouvelle.

GÉNISTA s. m. Cé-ni-sta — mot lat.). Bot. Nom scientifique du genre genêt.

GÉNISTADE s. f. Ce ni-sta-de — du lat. genisla, genêt). Agric. Nom des genètières dans le midi de la France.

GÉNISTÉ, ÈE adj. Cé-ni-sté — du lat. genisla, genêt). Bot. Qui ressemble k un genêt.

— s. f. pi. Famille de légumineuses ayant pour type le genre genêt.

GÉNISTELLE s. f. Cé-ni-stè-le — dimin. du lat. genista, genêt). Bot. Genre d’arbrisseaux, formé aux dépens des genêts.

GÉNISTROLE s. f. {jé-ni-stro-le — du lat. genista, genêt). Bot. Nom vulgaire du genêt des teinturiers.

GÉNITAL, ALE adj. Cé-ni-tal, a-Ie — lat. gemtalis ; de genitus, engendré). Physiol. Qui sert k la génération : Organes génitaux. Appareil génital. Parties génitalbs. Chez les vieillards, les organes génitaux deviennent peu à peu inhabiles à ta reproduction, (Chomel.) Le libertinage est à la fois le dérèglement du cœur et l abus des organes génitaux. (Belouino.) il Qui se rapporte à la génération, qui a la génération pour but ou pour résultat : Faculté, aptitude, vertu génitale.

— Mythol. lat. Qui protège une famille, ui est son dieu tutélaire : À Jupiter génital.

Romulus génital ce monument a été dédié.

— Encycl. Physiol. Organes génitaux. On appelle ainsi les parties de l’homme et de la femme spécialement destinées à la reproduction de l’espèce humaine. Ces parties sont multiples et placées les unes au dehors et les autres dans l’intérieur du corps. On les désigne sous différents noms, tels que : parties génitales, parties honteuses, parties naturelles, appareil génital, parties sexuelles, ou tout simplement parties. Toutes ces dénominations s’appliquent à l’ensemble des organes génitaux, que nous ne décrirons pas ici ; nous nous contenterons de les énumérer, en avant soin de renvoyer, pour chacun d’eux, k l’article qui lui est spécialenwnt consacré.

L’immense majorité des animaux possèdent, comme l’homme, des parties sexuelles distinctes, et les plantes elles-mêmes n’en sont pas dépourvues. C’est même sur la présence des organes génitaux dans les fleurs que Linné a fondé son système de classificalion. En zoologie, les organes génitaux sont moins variés et moin3 ostensibles, mais cependant ils ont fourni des caractères importants pour établir les grandes divisions : c’est ainsi qu’on a rangé parmi les mammifères tous les animaux ayant des mamelles ; qu’on a appelé vivipures, ovipares, ovo-vivipares ceux qui font des petits vivants, ceux qui pondent des œufs, et ceux dont les œufs éclosent dans le ventre de la mère. Si les organes génitaux mâles et femelles sont portés par le même individu, on dit qu’il y û hermaphrodisme. Cette particularité s’observe chez les échinodermes et les mollusques acéphales, comme l’huître, la moule, etc. Lorsque les organes génitaux se trouvent séparés sur deux individus différents, ceux-ci sont unisexuels, c’est-à-dire exclusivement mâles ou exclusivement femelles, et la fécondation ne peut avoir lieu que par l’accouplement des deux individus. L’homme se trouve dans ce cas, ainsi que tous les animaux d’un ordre élevé. La séparation des organes sexuels sur deux individus distincts entraîne la division des parties génitales en organes génitaux mâles et en orgaries génitaux femelles. Plusieurs divisions ont été établies par les anatomistes au sujet des parties sexuelles : les uns les distinguent en parties génitales internes et en parties génitales externes ; les autres, considérant séparément chacun des sexes selon les usages qu’il remplit, distinguent : 1° dans les organes génitaux de l’homme, ceux qui préparent, ceux qui conservent et ceux qui transmettent au dehors le fluide fécondant ; 2° dans les organes génitaux de la femme, ceux qui produisent l’élément du germe, ceux qui reçoivent le fœtus, ceux qui contribuent a son expul ï