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transport par mer, le général français rompit la conférence en s’écriant : « Voiis ne le voulez pas ; en bien ! messieurs, à demain ; • et il sortit. On se hâta de le rappeler et de se rendre à sa volonté. Nous étions obligés de laisser 4,000 blessés. Les Autrichiens s’engagèrent à les nourrir et à les soigner, puis à les rendre à l’armée française. En même temps. Masséna siipulait les intérêts des Génois. Non-seulement il voulait que les biens et les personnes lussent respectés ; mais encore qu’on laissât à la ville de Gênes son gouvernement démocratique, qu’elle devait à la Révolution française. Sur ce point, les généraux au.riehiens refusèrent de s’engager, objectant les instructions de l’empereur. « Kh bien ! monsieur, dit Masséna au général Saint-Juli’n, vos opérations seront aussi peu solides que votre projet a été prématuré, car je vous donne ma parole d’honneur qu’avant quinze jours je serai rentré dans Gènes. — Monsieur le général, lui répondit M. de Saint-Julien avec une délicate finesse, vous trouverez dans cette place des hommes à qui vous sivez appris à la défendre. » La conférence définitive eut lieu dans une chapelle, au pont de Cornigliano. Le mot capitulation fut soigneusement écarié de la rédaction des articles, et les officiers ennemis comblèrent le général français des marques de la plus vive et de la plus respectueuse admiration. Le soir venu, Masséna hésitait encore à signer, espérant entendre enfin le canon des Français sur les derrières des Autrichiens. ■ Donnez-moi, disait-il aux Génois, deux jours de vivres, un seulement, et je vous sauvé du joug autrichien ; je sauve mon armée de la douleur de se rendre. « Cependant, quand il vit qu’il ne lui était plus possible de différer sans manquer à sa parole, il donna Sa signature. Le lendemain (5 juin 1800), nos

troupes sortirent de Gènes et trouvèrent des rations aux avant-postes. Masséna s’embarqua pour être rendu |>lus proinpteinent au quartier général de Suehet.

Telle fut la fin de ce blocus fameux, pendant lequel l’année française tua plus d’hommes et It t plus de prisonniers qu’elle ne comptait de soldats ; mais elle avait eu 3,000 morts et 4,000 bi«ss^s ; le général en second, Soult, était resté au pouvoir des ennemis, après avoir eu une jambe fracassée ; un général de division, Mtirbot, mourut d’épidémie ; un autre, Gazan, fut grièvement blessé ; 4 généraux de brigade reçurent également des blessures ; 28 adjudants généraux, officiers d’étiit-major ou colonels, ainsi qu’une foule d’officiers furent blessés, tués ou faits prisonniers, en payant bravement de leur personne pour entraîner les soldats. Mais, par Son héroïque défense, Masséna livrait, à Bonaparte les Autrichiens épuisés et réduits de plus d’un tiers. Après le triomphe si chèrement acheté de Gènes, ils allaient trouver le désastre de Marengo.

GÈ.NES (État de). Au temps de la république indépendante, l’État de Gènes se composait de l’étroite lisière de terrain comprise entie les Apennins et la mer et appelée Rivière lie Gènes. Ce territoire se divisait en trois districts : 1° Rivière du Levant, où étaient Gênes, Rapallo, Lavngna, Sarzane ; 2" Rivière du Poiient, oh se trouvaient les villes de Novi, Gavi, la Bocchetta, Savone, Vintimille et San-Remo ; 3e le marquisat de Finole. La Corse dépendit de cet État jusqu’en 1768.

GÈNES (province dk), division administrative du nouveau royaume d’Italie, comprise entre celles d’Alexandrie et de Coni au N., de Pavie et de Parme à l’E., la Méditerranée au S. et la province d’Oneille à l’O. ; ch.-l., Gênes. Elle est divisée en cinq arrondissHments : Gènes, Savone, Albenga, Chiavari et Spezzia. 613,000 hab. Le sol de cette province, couvert par les ramifications de 1 Apennin, est peu fertile. On y exploite des carrières de pierre de construction, de pierre à chaux et de gypse.

GÈNES (golfe de), le Ligusticus sinus des anciens, golfe de la Méditerranée, entre la Corse et le territoire de la province de Gênes ; il a environ 180 kilom. de large à son entrée, se rétrécit à mesure qu’il s’enfonce dans les terres, et présente une profondeur de 00 kilom.

GÊNES (Ferdinand- Albert-Amédée dk Savoie, duc de), second fils de Charles-Albert, roi de Sardaigne et frère de Victor - Emmanuel, né le 5 novembre 1822, mort le 10 février 1855. Il reçut, ainsi que son frère, une éducation toute militaire, ce qui est comme une tradition dans la maison de Savoie ; mais, doué d’un esprit vif et judicieux, il éprouva pour l’étude un goût que son frère aîné n’a jamais partagé, ets’appliqua particulièrement aux armes savantes. Nommé grand maître de l’artillerie, il fut chargé du commandement âe cette arme pendant la campagne de Lomhardie, en 1848, et reçut la direction du siège de Peschiera, commencé le 9 mai, et si bien mené, que la place se rendit le 30. Placé ensuite à la tête d’une division piémontaise, le duc de Gènes se distingua notamment à la bataille de Custozza, le 25 juillet, où il se maintint tout le jour avec 4 bataillons contre 19 bataillons autrichiens. Le lendemain de Cette glorieuse, mais malheureuse journée, arrivèrent, au camp les envoyés siciliens chargés d’offrir au jeune prince la couronne de Sicile, en vertu du vote unanime et spontané du parlement de Palorme, qui l’avait proclamé

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roi héréditaire sous le nom d’Albert-Amédée 1er, après avoir prononcé la déchéance des Bourbons de Naples (10 juillet 1848). Le duc de Gênes avait eu pour principal concurrent à cette modeste couronne un prince qui s’est assis depuis sur le trône impérial de France, et cette singulière circonstance nous a paru digne d’être rappelée. En effet, dès que la Sicile eut recouvré son indépendance, quatre candidats furent naturellement désignés aux suffrages des Siciliens : le duc de Gènes, le deuxième fils du grand-duc de Toscane, le prince de Canino et le fils d’Eugène de Beauharnais ; bientôt un cinquième candidat, auquel on ne songeait pas, se mit lui-même sur les rangs et fit répandre dans Païenne mte proclamation anonyme uuxamis de la liberté (juin 1848), dans laquelle, après avoir repoussé les candidatures de ses quatre concurrents, le prince Louis-Bonaparte— car c’est bien de lui qu’il s’agit — concluait pour lui-même en ces termes : « Louis Bonaparte, fils du meilleur des frères de Bonaparte, élevé dans les sentiments libéraux que son père lui inculqua dès l’enfance, est un des rares princes italiens libéraux. De bonne heure, il a montré quelle était la trempe de son caractère ; exilé et emprisonné pour ses principes libéraux, il vit depuis longtemps à Londres dans la vie privée. Ses talents, la douceur de son caractère, l’étendue de ses connaissances, soit dans les lettres, suit dans les sciences militaires, sont des raisons suffisantes pour nous déterminer à le proclamer roi de Sicile. ■ Cette proclamation ne produisit pas l’effet qu’en attendait son auteur, et les gouvernements anglais et français ayant déclaré qu’ils reconnaîtraient le nouveau royaume si le choix des Siciliens tombait sur un prince de l’une des maisons régnantes de la péninsule, le parlement sicilien élut le duc de Gènes par acclamation. Qui sait si l’attitude de la diplomatie, en cette circonstance, n’influa pas d’une manière décisive sur les destinées de la France ? La malheureuse issue de la campagne ne permit pas au jeune duc d’accepter la couronne qui lui était offerte ; il répondit aux députés siciliens qu’il ne se croyait pas capable de la porter ; que, d’ailleurs, il ne voulait pas abandonner son drapeau et attirer au Piémont une guerre avec le roi de Naples, ce qui aurait accru encore les calamités de l’Italie. 11 paraît, d’ailleurs, que ce refus venait moins du jeune prince que de Charles-Albert, retenu par des raisons politiques. À la reprise des hostilités, en mars 1849, le duc de Gènes reçut de nouveau le commandement d’une division, à la tète de laquelle il lit des prodiges de valeur. À la bataille de Novàre, il eut deux Chevaux tués sous lui, et le troisième ayant été atteint sur la fin de la journée, le duc, à pied, rallia 3 bataillons et protégea la retraite du roi. Après la paix, il travailla avec le général Lamarmora à la réorganisation de 1 armée, et s’occupa spécialement de l’artillerie. Il mourut au moment où il allait être chargé du commandement du corps expéditionnaire que le Piémont envoyait en Crimée. Il avait épousé, le 22 avril 1850, la princesse Elisabeth de Saxe. De ce mariage sont nés : l° la princesse Marguerite (20 novembre lS51) ;2°le prince Thomas, duc de Gènes (6 avril 1854). Devenue veuve, la duchesse de Gênes a épousé morganatiquemeht le marquis de Rapallo, aide de camp du duc. À partir de cette époque, les enfants du duc furent élevés avec ceux de Victor-Emmanuel.

GENES (saint) j comédien à Rome sous le règne de Dioclétien. Il jouait un jour, dit-on, devant l’empereur, une parodie indécente des mystères et des cérémonies du christianisme, lorsqu’il fut frappé d’une vision intérieure, et se convertit à la foi nouvelle. Il fut battu de verges et livré au supplice du chevalet, selon les uns en 28B, selon d’autre- en 303. Notre vieux poète Rotrou a tiré de cet épisode le sujet d’une tragédie. L’Église l’honore le 25 août. On écrit plus ordinairement Genest.

GÊNÉS ou GENIEZ D’ABLES (saint), était, au commencement du ive siècle, greffier public à Arles. L’empereur Maximien, s’étant rendu dans cette ville, signa un édit de persécution contre les chrétiens. Chargé de le transcrire, Genès, qui était alors catéchumène, s’y refusa, prit la fuite, fut arrêté près du Rhône et décapité. Il est honoré le 25 août.

GENÈS DE CLERMONT (saint), évêque de Clermont en Auvergne, mort vers 062. il combattit les hérésies de Jovinien et de Moratien, et fonda l’église Saint-Symphorien, l’hôpital du Saint-Esprit, à Clermont. Il est honoré le 3 juin.

GENÈS DE FONTENELLE (saint), prieur de l’abbaye de Fontenelle, mort en 679. Il devint trésorier des aumônes de la reine Bathilde, puis archevêque de Lyon, et alla termiuer ses jours à l’abbaye de Chelles. Sa fête se célèbre le 3 novembre.

GÉNÉSARETH (lac de). V. TàBARIeh.

GENÈSE s. f. Ce-nè-ze— gr. genesis ; de gennaà, j’engendre). Système cosmogonique : Comment admettre en principe Vhétérogénéité des planètes, en présence du beau système qui expliqua leur genèse par la condensation graduelle d’anneaux gazeux que l’atmos/ihére solaire avrait successivement abandonnés ? (De ltiimboldt.)

— Par ext. Origine, ensemble des phénomènes successifs dont un fait est le résultat :

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Dans la genèse économique, le culte de l’or devait précéder le culte du travail. (Proudh.)

— Physiol. Mode de formation des éléments anatomiques, dans lequel se forment rapidement des substances liquides, des corps solides ou demi-solides.

Genèse (la), le premier des cinq livres du Pentateuque, ainsi nommé du mot grec genesis (miissance), parce qu’il raconte d’abord la création, l’origine, la naissance du monde. Il porte dans le texte hébreu le titre de Beresr chith (Au commencement), premier mot du livre. Le comenu de la Genèse n’est pas autre chose qu’une introduction à l’histoire de la théocratie israêlite. C’est bien là l’idée qui est à la base du livre, et une rapide analyse fera voir facilement comment tout y converge vers la famille d’Abraham. Après un double récit de la création, la Genèse nous raconte le sé’our de nos premiers parents dans le jardin d’Eden (délices), dont ils sont expulsés aires la désobéissance d’Adam et d’Eve, qui ont mangé du fruit défendu. La chute est bientôt suivie de l’introduction du meurtre dans le monde : Caïn tue Son frère Abel. L’humanité se corrompt de plus en plus, et, après une suite de dix patriarches, dont la vie s’étend de 995 à 777 ans, Dieu prend la résolution de faire mourir tous les hommes. Le déluge universel n’épargne que le juste Noé et sa famille (Sein, Cham et Japhet). La Genèse cesse bientôt de s’occuper des descendants de Cham et de Japhet pour ne plus parler que des fils de Sem. Après nous avoir raconté comment les hommes, ayant voulu, dans leur orgueil. construire une tour qui pût atteindre les cieux, furent dispersés par toute la terre, l’écrivain hébreu concentre son attention sur la famille d’où va sortir son peuple. Dix générations après le déluge (pendant cette période, les patriarches vivent entre 600 et 148 ans). Abraham, fils de Taréh, quitte la Mésopotamie, sa patrie, pour venir habiter le pays de Chanaan, peuplé par des descendants de Cham, le fils maudit de Noé. À partir de ce moment, les récits de ia Genèse nous transmettent des renseignements sur l’origine d’un certnin nombre de peuplés dont la parenté primitive avec les Hébreux est certaine, mais que ces derniers ont toujours présentés, dans leur tradition, comme étant d’un sang moins pur ou ayant une tache quelconque dans leur histoire première. Par exemple, les Ammonites et les Moabites viennent de l’inceste des filles de Lot, neveu d’Abraham. Les Ismaélites descendent d’un fils d’Abraham et de Son esclave égyptienne Agar. Isaac est. au contraire, le fils de la femme légitime, et bri lui donne aussi une femme née dans la mère patrie, la Mésopotamie. Les Madianites, les Sabéens, les Dédanites, etc., descendent aussi d’Abraham et d’une seconde concubine, Ketourah. Isaac est père d’Esaù et de Jacob. Du premier, nous savons seulement qu’il vendit son droit d’aînesse à son frère, et qu’il est l’ancêtre des Edomites. L’histoire de Jacob, au contraire, nous est racontée avec de nombreux détails : lui aussi va chercher dans le pays des pères ses deux femmes, issues de la famille de Tharé, Lia et Rachol. De ses douze fils descendent le3 douze tribus d’Israël. L’un d’eux, Joseph, est vendu par ses frères à des marchands, qui l’emmènent en Égypte, où, après diverses vicissitudes, il devient premier ministre de Pharaon. Il fait venir près de lut toute sa famille. À sa mort se termine le récit de la Genèse, qui nous a ainsi exposé toute la filiation de la maison de Jacob, en éliminant peu à peu l’histoire des peuples voisins, dignes tout au plus d’une mention généalogique. La plupart de ces récits sont des mythes ethnologiques. Voir, du reste, pour la valeur historique, le mode de composition et la date de la Genèse, l’article Pentateuque.

Genèse (petite). V. Jubilés (livre des).

Genèse du droit pénal (Geriesi del diritto

pénale), par J.-D. Romagnesi. Le philosophe italien fait dériver la notion des droits et des devnirs du principe de la nécessité, qui rend quelques moyens indispensables pour obtenir un but donné, nécessité déterminée par les rapports réels des choses. Dans la Genèse, Romagnosi fait une rigoureuse application de ce principe à la conservation de la société considérée par rapport aux lois pénales. Il prend d’abord l’homme isolé, pour examiner l’état le plus simple de la nature humaine et les éléments dont se compose le corps social. Voici comment il enchaîne ses raisonnements : l’homme, dans l’état de nature, a droit à sa propre conservation, il peut se défendre contre les agressions et repousser la force par la force ; la société est nécessaire à la conservation et au développement de l’espèce humaine, et le corps social, héritier des droits de l’homme, peut employer tous les moyens qui sont nécessaires pour défendre son existence ; il lui est permis de repousser par la guerre les ennemis extérieurs, et de se défendre contre les ennemis du dedans, c’est-à-dire contre ceux qui troublent, par des actions coupables, la tranquillité publique ; l’impunité encouragerait l’audace des malfaiteurs, et la société a le droit de menacer d’une peine ceux qui, par leurs actes, attenteraient à la sûreté commune, eii d’autres termes, clic a lo droit do punir les délits. Comme, dans l’état de nature, la défense a pour base la nécessité et doit se. régler d’u GENE

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près elle, de même, dans l’état de société, la défense par les lois pénales doit se régler sur la nécessité. La peine a pour but, non de supprimer un mal accompli, non de faire une réparation à la morale publique, non d’exercer une vengeance inutile, qui serait un second délit, mais de réprimer par l’exemple le penchant au crime, la spinta criminosa. selon l’expression de Romagnosi ; donc 1» quantité et la qualité de la peine devront être proportionnées à la quantité et à la qualité du penchant. Telles sont, en peu de mots, les idées fondamentales sur lesquelles repose toute la Genèse. Comme on le voit, cet ouvntgo no contient pas d’idées nouvelles, mais il résume admirablement et coordonne avec une grande puissance de dialectique tout ce qui avait été dit sur cette matière dans le cours du xvitia siècle, où l’on s’est tant occupé de droit criminel. Ayant analysé tous les travaux de ses devanciers, Romagnosi distingua la vérité de l’erreur avec une critique rigoureuse, et forma avec des idées éparses tout un corps de doctrine. Les dernières parties du livre, celles qui ont rapport aux moyens de prévenir les occasions de délit et aux manières d’appliquer les principes du droit pénal, ne furent njouiées qu’à la troisième édition. La Genèse a été traduite deux fois en allemand, et bien que sa réputation se soit faite lentement, elle sert encoro de base à l’enseignement du droit pénal dans quelques universités d’Italie et même d’Allemagne.

GÉNÉSIAQUE adj. Cé-né-zi-a-ke — rad. Genèse). Qui est l’auteur d’une genèse ; qui a rapport à une genèse : Jéhovah, te dieu c.énésiaque des Hébreux. Le récit génésiaquk d’Hésiode. Les traditions génésiaques des lndous.

— Qui a rapport à la Genèse attribuée a Moïse : Les personnages génésiaquks.

GÉNÉS1E s. f. Cô-né-zî — du gr. genesis, naissance}. Génération. Il Peu usité.

— Théol. Une des premières formules de la Trinité, destinée à expliquer le mode do filiation du Père au Fils, il On écrit aussi

GKNNËSIK.

— Encycl. V. Trinité.

GÉNÉSIQUE adj. Cé-né-zi-ke — rad. génésie). Physiol. Qui a rapport à la génération, aux fonctions de la génération : Sens GiiNicsiQUB. Facultés génésiques. La truffe dispose aux plaisirs génksiQUES. (Brill.-Sav.) il On dit aussi génétique.

GENESIUS (Joseph) ou JOSEPH DE BV-ZANCE. historien byzantin du x<= siècle. On nç sait rien de la vie de cet auteur, si ce n’est qu’il composa, par l’ordre de l’empereur Constantin VII, une histoire de l’empire grec, intitulée : Oasileifln kibtia IV, qui s’étend de 813 à 886. Cet ouvrage, publié pour la première fois en grec et en latin à Venise (1733, in-fol.), est une courte compilation qui tire toute son importance de la rareté des renseignements qu’on possède sur cette époque

des annales byzantines.

GENEST (l’abbé Charles-Claude), poëte et auteur dramatique français, né à Paris en 1639, mort dans la même ville en 1719. Il fut successivement commis dans les bureaux do Colbert, officier et abbé. Plusieurs odes à, Louis XIV, et une pièce de vers couronnée par l’Académie, attirèrent l’attention sur lui. Avec la protection de Bossuet, il lit son chemin dans le inonde et fut admis à la cour. 11 devint précepteur de M110 de Blois, plus tard femme du régent, et le familier de la duchesse du Maine, dont il égayait, par soD humeur joviale, la petite cour de Sceaux. Iî fut reçu à l’Académie française à la place do l’abbé Boyer en 169S. Voici la liste des principaux ouvrages de cet auteur : les Divertissements de Sceaux (poésie et prose), avec de Malézieu (2 vol. in-12) ; Principes de philosophie (1716, in-8°), poème mal écrit et sans chaleur, composé en faveur du cartésianisme ; Zèlonide, princesse de Sparte, tragédie en cinq actes et en vers (Comédie-Française, 4 février 1682) ; cette pièce renferme quelques belles scènes, elle obtint dix-sept représentations ; Pénélope, en cinq actes et en vers (Comédie-Française, 22 janvier 1084), tragédie médiocre qui ne fut jouée que six fois ; l’auteur, découragé, n’osa en hasarder l’impression ; Polymnestor, tragédie eu cinq actes et en vers (Comédie-Française, 12 décembre 1690), cinq représentations, non imprimée ; Joseph, tragédie en cinq actes et en vers, tirée de l’Écriture sainte (représentée à Clagny, au mois de février 1706, chez la duchesse du Maine, et h la Comédie-Française, le 19 décembre 1710). L’abbé Genest a conservé dans cet ouvrage la simplicité majestueuse de l’écrit sacré, qu’il a imitée dans l’expression, comme aussi dans la conduite du sujet. La duchesse du Haine représentait Azaucth, femme de Joseph ; Baron père, qui représentait Joseph, joua ce rôle d’une manière inimitable. L’abbé finit par céder aux instances des personnes qui souhaitaient que cette tragédie parût sur le théâtre de la Comédie-Française. L’effet ne répondit point aux espérances des amis de 1 auteur. On trouva l’œuvre estimable, correctement écrite et conçue, niais froide utinonotonejà l’exception de la scène de reconnaissance de Joseph et de ses frères. La tragédie de l’abbé lut jouée onzo fois ; elle n’s pas été reprise.


GENEST ou GENÊT (Edme-Jacques), litté-