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89 mars 1800 ; deux nouveaux inspecteurs généraux furent créés le 17 avril 1802.

Lorsque Napoléon monta sur le trône, la gendarmerie prit le nom de gendarmerie impériale. Le premier inspecteur général fut le maréchal Moncey.

Kn 1811, la France comptait 34 légions de gendarmerie. La gendarmerie fit avec distinction toutes les guerres de l’Empire. La petite gendarmerie d’Espagne, organisée durant la guerre d’Espagne, se montra admirable de courage et de discipline. « En 1812, à Vello-Drigo, en avant de Burgos, une légion de t/endarmerie attendait froidement l’ennemi ; les dragons-lourds (rouges) anglais, apercevant les chapeaux à cornes déformés par la pluie et les bivouacs, et ne trouvant pas dans les gendnrmes le brillant de couleurs et les formes élégantes qui les frappaient dans notre cavalerie, les Anglais, disons-nous, crurent avoir affaire à des corps improvisés, ou à ces régiments provisoires quelquefois peu dangereux. Les dragons rouges chargèrent en caracolant ; mais ils furent rudement reconduits, poursuivis de tous côtés, écrasés, sabrés et complètement anéantis. C’est un des plus beaux faits d’armes de nos guerres. » (Joachim Ambert, Esquisses historiques, psychologiques et critiques de l’armée française.) À la Restauration la gendarmerie devint gendarmerie royale. L’ordonnance du 29 octobre 1820 reconnut 24 légions, partagées en compagnies, lieutenances et brigades, maintint une gendarmerie d’élite, et créa, outre lagendarmerie de Paris, une compagnie des colonies et un bataillon corse de gendarmerie. En 1825, nous avions encore 24 légions, sans compter la compagnie d’élite de la garde royale, et la gendarmerie de Paris (3 légions) sous les ordres d’un inspecteur général. En 1830, on organisa 2 et bientôt 3 bataillons de gendarmes a pied, sous le nom de bataillons mobiles, pour le service des départements de l’Est ; En revanche, on licencia la gendarmerie de Paris et la gendarmerie des chasses, corps de luxe, dont les attributions étaient si peu sérieuses.

La gendarmerie a été réorganisée par les décrets du 22 décembre 1851, 19 février 1852, 1" mars 1S5S et 4" mars 185J. En vertu de ces décrets, le corps s’est- composé jusqu’en 1869 : îo de la gendarmerie impériale, comprenant 27 légions pour le service des départements et de l’Algérie ; 2« de la garde de Paris (V. garde de Paris), affectée au service de cette ville ; 3° de la gendarmerie coloniale, divisée en 4 compagnies et 4 détachements, pour les Antilles, la Guyane et l’île de la Réunion ; 4° de deux bataillons de gendarmerie d’élite ou gendarmerie mobile ; 5° d’une compagnie de gendarmes vétérans, à Gaillon, 6° de la gendarmerie faisant partie de la garde impériale : régiment de 2 bataillons et l escadron. L’effectif était de 26,000 hommes environ. En 1869, le régiment de gendarmerie de la garde a été licencié. On lui reprochait avec raison d’être trop coûteux et de ne pas faire le service prévu par les règlements de l’arme. Une légion de gendarmerie comprend plusieurs départements : elle a un numéro d’ordre, elle est commandée par un colonel ou par un lieutenant-colonel. Elle se divise en autant de compagnies qu’elle comprend de départements : une compagnie par département, obéissant à un chef d’escadron ou à un capitaine. Ces compagnies, qui prennent le nom du département dans lequel elles se trouvent, sont partagées en autant de lieutenances (sous les ordres d’un capitaine ou d’un lieutenant), qu’il y a d’arrondissements dans le département. Ces lieutenances sont enfin partagées en brigades à pied, en brigades à cheval de 5 hommes, commandées par des brigadiers ou des maréchaux des logis.

Les 27 légions de la gendarmerie sont ainsi réparties :

Compagnie de la Seine.

— de Seine-et-Oise.

— de Seine-et-Marne. Compagnie d’Eure-et-Loir.

— de l’Orne.

— de la Sarthe.

— du Loiret. Compagnie de la Seine-Inférieure.

— de l’Eure.

— de l’Oise.

— de la Somme. Compagnie du Calvados.

— de la Manche.

— de la Mayenne. Compagnie d’Ille-et-Vilaine.

— des Côtes-du-Nord.

— du Finistère. Compagnie de la Loire - Infé I. rieure..

— de Maine-et-Loire.

— du Morbihan. Compagnie d’Indre-et-Loire.

— de Loir-et-Cher.

— de la Vienne.

— de l’Indre. Compagnie de l’Allier.

— du Puy-de-Dôme.

— de la Nièvre.

— du Cher. Compagnie des Deux-Sèvres.

I — de la Vendée.

I — de la Charente-Inférieure-.

G END

ire légion. !

2e légion.

3^ légion.

46 légion.

5« légion.

66 légion.

7« légion.

8e légion.

9e légion

106 légion, i

lie légion.

l»e légion.

136 légion.

146 légion.

15e légion.

166 légion.

18e légion.

19e légion.

20e légion.

2ic légion.

22e légion.

236 légion.

246 légion.

250

266 légion.

Compagnie

Compagnie Compagnie Compagnie

Compagnie

Compagnie Compagnie

de la Gironde.

de la Charente.

des Landes.

des Basses - Pyrênées.

de la Haute-Vienne.

de la Creuse.

delà Dordogne.

de la Corrèze.

du Lot.

de Lot-et-Garonne.

de l’Aveyron.

du Cantal.

de la Haute - Ga -ronne.

de Tarn-et-Garonne

du Gers.

des Hautes - Pyrénées.

de l’Aude.

du Tarn.

des Pyrén.-Orientales.

de l’Ariége.

du Gard.

de l’Ardèche.

de l’Hérault.

de la Lozère.

des Bouches - duRhône.

de Vaucluse.

du Var.

des Alpes - Maritimes.

La 17e légion est pour la Corse ; elle est divisée en 4 compagnies.

Compagnie de la Drôme.

— des Basses-Alpes.

— des Hautes-Alpes. Compagnie du Rhône.

— de Saône-et-Loire.

— de la Loire.

— de la Haute-Loire.

Compagnie de la Côte-d’Or,

— de l’Yonne.

— de l’Aube.

Compagnie du Doubs.

— du Jura.

— de l’Ain.

Compagnie de la Meurthe.

— des Vosges.

— delà Haute-Marne.

Compagnie de la Moselle.

— de la Meuse.

— de la Marne.

— des Ardennes.

Compagnie du Pas-de-Calais.

— du Nord.

— de l’Aisne.

Compagnie du Bas-Rhin.

— du Haut-Rhin.

— de la Haute-Saône.

Compagnie de l’Isère.

— de la Savoie.

[ — de la Haute-Saône.

La cession à la Prussé de l’Alsace et d’une partie de-la Lorraine a nécessairement modilié cet état de choses pour les parties du territoire qui a cessé de faire partie de la France.

La 276 légion est la légion de gendarmerie d’Afrique. Elle est divisée en 4 compagnies, la ire à Alger, la 2e à Blidah, la 30 à Constantine et la 4« à Oran.

La gendarmerie coloniale comprend 4 compagnies et des détachements : la compagnie do la Martinique, la compagnie de la Guadeloupe, la compagnie de l’île de la Réunion, la compagnie de la Guyane française, des détachements à la Nouvelle-Calédonie, et le détachement à pied du Sénégal.

La garde de Paris, aujourd hui garde républicaine, se composait, avant les événements de 1870, de 2 bataillons d’infanterie et de 4 escadrons de cavalerie. Son effectif a été considérablement augmenté.

Enfin & gendarmerie maritime, corps affecté au service spécial des ports, des arsenaux, est chargée de la police dans les arrondissements maritimes. Nous avons 5 compagnies de cette gendarmerie, une par arrondissement maritime. Ces compagnies sont disséminées sur le littoral ; elles ont pour chefs-lieux : Cherbourg, Brest, Lorient, Rochefort, Toulon.

La gendarmerie a ses vétérans, qui forment une compagnie en garnison fixe à Gaillon (Eure).

Les armées en campagne ont des détachements de gendarmerie, sous les ordres de lieutenants-prévôts, obéissant tous à un colonel, grand prévôt.

Le gendarmerie se recrute parmi les sousofficiers de l’armée active. Depuis 1855 seulement, on admet dans ce corps des surnuméraires. Le gendarme doit avoir vingt-cinq ans révolus et avoir prêté un serment professionnel avant d’entrer en fonction. La gendarmerie prend rang à la droite de toutes les troupes de ligne.

Les sous-officiers, brigadiers et gendarmes se montent, s’équipent et s’habillent à leurs frais ; l’État ne leur fournit que l’armement : un sabre de cavalerie de ligne avec pistolets et mousqueton pour le gendarme à cheval ; un fusil a baïonnette et un sabre-briquet pour le gendarme a pied. La tenue de la gendarmerie impériale était, grande tenue : habit de drap bleu, retroussis écarlates, collet et pare GEND

ments bleus, pantalon de tricot blanc ; chapeau à ganse, bordé d’un galon d’argent ; aiguillettes et trèfles en fil blanc, but’tleteries jaunes, bottes dites demi-fortes pour la cavalerie. Shako pour la gendarmerie corse, kurkka et képi pour la légion d’Afrique.

La petite tenue ne diffère de la grande tenue que par le pantalon, qui est en cuir-laine bleu clair avec bande bleu foncé, et en coutil blanc pour l’été. La gendarmerie à cheval porte le manteau-capote bleu foncé ; agendarmerie à pied a un collet-manteau bleu foncé. La gendarmerie de la Seine a la grande et la petite tenue comme la gendarmerie départementale, avec cette différence que l’habit de grande tenue se porte avec le plastron écarlate. La coiffure change aussi : les hommes à cheval ont le bonnet à poil et les hommes à pied le shako.

« Les devoirs de la gendarmerie, dit le général Bardin, sont tracés par la loi, ce qui n’est le cas d’aucune autre arme ; elle concourt à la réception des enrôlements volontaires et à l’accomplissement des lois sur les biens ; elle est principalement destinée à la répression du vagabondage, à la sûreté des exécutions, à la dispersion par la force de tous rassemblements illégaux ou séditieux ; mais, dans ce cas, elle ne doit agir qu’en présence de l’autorité civile, et après qu’un magistrat a prononcé les mots : ■ Obéissance à > la loi ; on va faire usage de la force, que les bons citoyens se retirent 1 »

Le gendarme a été souvent en butte à des plaisanteries de toute sorte, et il n’est pas un vaudeville dans lequel, l’occasion aidant, on n’ait raillé le bon Pandore que Nadaud a rendu immortel. Mais si l’on rit des travers du bon gendarme, on ne doit pas moins reconnaître les services signalés qu’il rend chaque jour. Le baron Ambert, inspecteur général de gendarmerie, a fait de ce soldat de l’ordre un portrait d’une frappante exactitude :

« Le gendarme, a-t-il dit, est l’expression la plus complète, la plus éloquente, la plus vraie du dévouement, du sacrifice tels qu’ils sont définis par la religion. Le gendarme est l’héritier direct des ordres de chevalerie nés au xne siècle. Les chevaliers disaient : « Mourir pour la foi et défendre les faibles. » Le gendarme dit : » Mourir pour la loi et dé fendre la justice » Leurs casernes sont

de petits monastères où se conserve pure la religion du devoir Au milieu de notre civilisation moderne, l’homme le plus digne de respect est le gendarme, parce qu’il est la sentinelle de la loi. Au milieu de notre armée si brave, l’homme le plus courageux est le gendarme, parce que son ennemi est invisible, et qu’il est intrépide dans les ténèbres comme au soleil. Au milieu de notre magistrature si vigilante, l’homme le plus clairvoyant est le gendarme, car il voit tout quand tout se cache de lui. Au milieu de nos campagnards si vigoureux, l’homme le plus fort est le gendarme, car, dans le danger, tous

l’appellent à leur secours Pardonnez,

hommes simples, qui n’avez pas même le secret de votre grandeur Je ne passe jamais

devant vos maisons sans lire au frontispice ces mots mystérieux, invisibles, mais que vous y avez gravés par votre vie entière : Sans peur et Bans reproches. •

Nous ne trouvons rien d’exagéré dans ces éloges donnés à la gendarmerie par un homme qui la connaissait si bien. Nous ajouterons même que plus qu’aucun autre soldat, le gendarme accepte avec résignation, et uniquement dans le but d’être utile à ses semolabiables, cette servitude militaire, lourde et inflexible, qu’Alfred de Vigny a si justement comparée au « masque de fer du prisonnier sans nom. » Le gendarme, qui le plus souvent est marié et père de famille, aune autre qualité encore. Il possède au suprême degré 1 abnégation du guerrier, croix plus lourde que celle du martyr. Malheureusement on a souvent détourné la gendarmerie du but pour lequel elle a été créée. Au lieu de l’employer à garantir les propriétés et les personnes, le second Empire a voulu en faire un moyen d’intimidation propre k amener dans les élections lo succès des candidatures officielles. On a fuit du gendarme un être tracassier, un agent de police politique. C’est là un procédé que la voix des députés de l’opposition a flétri et contre lequel nous ne saurions trop nous élever.

GENDABMEUX, EOSE adj. Can-dar-meu, eu-ze — rad. gendarme). Techn. Se dit d’une pierre précieuse dans laquelle il se rencontre des gendarmes, des taches, des paillettes : Un diamant gkndarmëux.

GENDEB1EN (Jean-François), avocat et homme politique belge, né en 1753, mort en 1838. Il était fils d’un avocat à la cour de Liège. Après avoir fait ses études universitaires à Louvain, à Vienne et à Paris, il sa fit recevoir avocat au conseil souverain du Hainaut, et fut nommé, en 1784, conseiller assesseur à Mons. En 1789, quand des troubles éclatèrent en Belgique, s étant prononcé pour le parti patriote, il fut emprisonné par les Autrichiens. Mais, bientôt après, il fut délivré et nommé député du Hainaut au congrès national, dont il devint président. Vers cette époque, il imita la fermeté courageuse de Boissy d’Angla3 en saluant, étant assis sur le siège présidentiel, la tête d’un malheu GEND

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reux assassiné par les catholiques pour avoir manqué de respect envers une procession. De nouveau envoj’é comme député aux états généraux de la Belgique, il fut chargé de négocier, avec le gouvernement autrichien, une convention qui fut signée à La Haye le 10 décembre 1790. Lors de l’occupation autrichienne, Gendebien émigra et ne revint dans Son pays qu’avec les troupes françaises, lors de l’annexion de la. Belgique h la France. L’an VI de la République, il fut nommé membre du Conseil des Cinq-Cents, mais se démit bientôt de cette fonction. Elu en 1802 au Corps législatif, il y siégea jusqu’en 1813 j et, quand fut résolue la séparation de la Belgique et de la Hollande avec la France, il devint membre de la commission chargée de rédiger uné constitution pour les Pays-Bas. Lors de la révolution belge en 1830, il fut élu au congrès qu’il présida comme doyen d’âge et vota contre la lormation d’un sénat. À la dissolution du congrès, il fut élu président du tribunal civil de Mons, poste qu’il occupa jusqu’à sa mort.

GFNDEB1 EN (Alexandre - Joseph - Sébastien), avocat et homme politique belge, fils du précédent, né à Mons en 1789, mort en 1869. Il jouissait déjà d’une certaine réputation comme avocat et comme jurisconsulte, lorsque, sous la domination hollandaise, à l’époque où la lutte des provinces belges contre l’administration du roi Guillaume était à son plus haut degré de vivacité, M. de Potter le choisit- pour son défenseur devant le tribunal de la province du Brabant méridional. L’éloquence entraînante du jeune avocat eut pour effet de surexciter encore les passions et contribua puissamment à encourager les efforts du parti national. Pendant les fameuses journées de septembre 1830, ’ Gendebien fut nommé membre du gouvernement provisoire, qui proclama l’indépendance de la Belgique et qui convoqua le congrès national. D’accord avec ses collègues, il se rendit officiellement à Paris pour proposer au gouvernement français un traité d’aillance offensive et défensive entre la France et la Belgique, et à son retour (10 octobre) il entra dans le comité central du gouvernement provisoire, comité qui avait en main le pouvoir exécutif. Six jours plus tard, ses collègues le chargeaient d’une nouvelle mission, et il allait à Paris demander au gouvernement français s’il donnerait son assentiment, dans le cas où le duc de Nemours serait élu roi des Belges. Il revint avec une réponse négative. Elu par sa ville natale membre du congrès national, il se prononça, dans cette assemblée, sur la forme du gouvernement à donner à la Belgique. Fermement républicain, et convaincu que ses concitoyens étaient dignes de la République ; mais persuadé en même temps que, dans la situation où se trouvait la Begique, la République ne durerait pas seulement trois mois, il’vota pour la monarchie héréditaire. En décembre 1830, une troisième mission le conduisit à Paris. Il était accompagné de Van de Weyer, et il s’agissait cette fois de faire reconnaître l’indépendance de la Belgique par la France, reconnaissance qui eut lieu d’une manière solennelle. Gendebien resta ensuite quelque temps à Paris pour défendre les droits de la Belgique sur le Luxembourg et pour recueillir, au sujet de l’élection d’un roi, des informations qui pussent guider le congrès national.

La majorité de cette assemblée se montra, au début, décidée à élire le duc de Nemours. Dans la séance du 12 janvier 1831, Gendebien fit au congrès le récit d’une conversation confidentielle qu’il avait eue avec Louis-Philippe, et de laquelle était résultée pour lui la conviction que si le choix se portait sur un prince français il ne serait pas approuvé par Louis-Philippe. Ce fut aussi Gendebien qui fit renoncer le congrès à l’élection du duc de Leuchtenberg ; lui et ses collègues du gouvernement provisoire votèrent pour le prince Othon de Bavière ; mais cette candidature n’était pas populaire : on redoutait les embarras qui pourraient provenir de la minorité du prince et de l’établissement d’une régence. Un mois plus tard, la situation des choses était changée ; la majorité du congrès crut que Louis-Philippe avait changé d’opinion et vota pour le duc do Nemours. Gendebien se montra l’un des plus éloquents défenseurs de la candidature de ce dernier, et fut nommé membre de la députation chargée d’annoncer à Louis-Philippe l’élection de son fils au trône de Belgique ; mais le roi persista dans son premier refus. Après l’élection de Surletde Chokier, comme régent, les membres du gouvernement provisoire donnèrent leur démission, et Gendebien entra en qualité de ministre de la justice dans le premier cabinet du régent. Le 4 juin 1831, il vota contre l’élection du prince Léopold de Saxe-Cobourg ; le 5 juillet il combattit vivement les dix-huit articles.

Après avoir refusé le poste de procureur général près la cour de cassation, il demanda, en 1833, la mise en accusation du ministre de la justice, coupable d’avoir violé ie pacte constitutionnel. Cette même année, dans une vive discussion où il accusa le gouvernement de trahir la révolution et l’indépendance de la nation, M. Gendebien provoqua publiquement M. Rogier, ministre de l’intérieur, et le blessa le lendemain dans un duo ! qui fut la

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