Page:Larousse - Grand dictionnaire universel du XIXe siècle - Tome 8, part. 3, Frit-Gild.djvu/291

Cette page n’a pas encore été corrigée

. GËLO

mort vers 216 av. J.-C. Il épousa Néréis, fille do Pyrrhus, roi d’Épire, et fut, croit-on, associé par son père au gouvernement de Syracuse, avec le titre de roi. Il mourut peu de temps avant Hiéron II, dont il avait le caractère paisible et prudent.

GÉLONION s. m. Cé-Io-ni-on). Bot. Genre de plantes de la famille des euphorbiacées.

GELONS, peuple qui habitait la Sarmatie d’Europe. Les Gelons étaient Grecs d’origine. Sortis des établissements que les Grecs avaient formés sur le Pont-Euxin, après l’expédition des Argonautes, ils en avaient conservé en partie la langue et la religion. Ils tiraient leur nom d’une ville en bois qu’ils avaient bâtie au milieu du peuple boudien ou bydien, et que cependant ils avaient appelée Gelonos, c’est-à-dire la Magnifique. H-érodote nous apprend que les Perses, sous la conduite de Darius, ayant pénétré dans le pays des Boudiens, y trouvèrent cette ville de Gelons entièrement déserte, et y mirent le feu ; les Grecs et les barbares qui l’habitaient en avaient tout emporté, et s étaient retirés vers le Nord, probablement.dans ce qu’on appelle aujourd’hui en Russie le pays de Sousdal, où l’on parle un dialecte particulier, inclé de mots grecs et d’autres d’une langue tout à fait singulière, qui, apparemment^était celle des anciens Boudiens ; ce qui rendinfiniment probable que les Sousdjiliens d’aujourd’hui descendenfdes Boudiens d’Hérodote, au milieu desquels s’étaient établis les Grecs de Gelonos. Mêlés ainsi avec les Scythes, et, en particulier, avec les Boudiens, ces Grecs avaient, dans ce premier établissement, pris la manière de vivre des peuples scythes et sarmates. Ils avaient appris des Agathyrses à imprimer des couleurs sur leur corps et à y graver la figure des dieux et des symboles de toutes sortes. La coutume de mêler dans leur boisson le lait de leurs troupeaux avec le sang de leurs chevaux leur était commune avec plusieurs autres peuples scythes et sarmates. Il paraît que les Gelons, qui étaient, comme on voit, des Gréco-Scythes, après s’être retirés vers Sousdal, où se parle encore ce dialecte particulier mêlé de mots grecs, qui a fait l’étonnement de plus d’un voyageur, ne sont jamais revenus dans leur ancien établissement sur le Tanaïs. On ne sait pas positivement où était la ville de Gelonos, mais ce devait être, à ce que tout indique, entre Tambov et Voronèj, vers le Sud.

GÉLOSE s. f. Cé-lo-ze). Chim. Substance qui paraît être le principe essentiel de la mousse de Chine.

— Encycl. La mousse dite mousse de Chine, qui a été transportée pour la première fois de Chine en France en 1858, renferme une substance gélatineuse qui parait être le plus important de Ses principes constituants, et qui a reçu le nom de gélose. La mousse de Chine, que l’on rencontre aujourd’hui dans le commerce en petits morceaux filiformes assez longs, semble provenir de plusieurs espèces de lichens, qui poussent sur les arbres originaires du sud de la Chine et de quelques lies méridionales de l’archipel des Philippines. Elle est presque dénuée de toute structure organique. Elle renferme seulement 0, OG07 pour 100 de matières solubles dans l’eau froide et une quantité plus faible encore,0)007 pour 100, de matériaux solubles dans l’alcool. Elle se gonfle dans l’eau froide, et tinit par se dissoudre presque entièrement dans l’eau bouillante, en laissant à peine un résidu azoté, qui n’est que de 2 ou 3 pour loo de la masse primitive. Par le refroidissement, la liqueur se prend en une gelée incolore, qui renferme une quantité d’eau égale à environ 500 fois le poids de la mousse employée.

Par la dessiccation, cette gelée fournit la gélose. C’est une substance insoluble- dans l’eau froide, l’alcool, l’éther, les solutions fuibles de potasse ou de soude, l’ammoniaque, les acides étendus et les solutions cupricoammoniacales. L’acide acétique à 8».dissout la gélose ; il en est de même de l’acide sulfurique et de l’acide ehlorhydrique concentré, qui prennent une couleur brune en la dissolvant, et Unissent par donner un coagulum brun, que l’on peut laver, sans qu’il s’altère, soit avec de l’eau chaude, soit avec de l’eau froide, soit avec les solutions des alcalis caustiques.

La gélose renferme 42,77 pour 100 de carbone, 5,775 d’hydrogène et 51,455 d’oxygène. On n’a engagé ce corps, jusqu’il ce jour, dans aucune conibinaison définie, de telle façon que, jusqu’il présent, on ignore sa formule brute aussi bien que sa constitution. Mais ce qui est certain, c’est que la gélose appartient à cette classe de principes immédiats qui contiennent plus d’oxygène qu’il n’en faudrait pour faire passer tout leur hydrogène à l’état d’eau.

On no connaît pas l’espèce de lichen qui donne la gélose commerciale. Payen a traité

Eiusieurs espèces de ces végétaux par l’eau ouillante, dans l’espoir d’obtenir ce corps, et n’en a jamais obtenu que des traces. Au contraire, il en a obtenu des quantités considérables au moyen du gelidium corneum de Java et du plocaria lichenoïdes de Maurice, deux plantes de la famille des algues. Les algues européennes lui en ont également fourni une certaine quantité. Pour extraire la gélose du gelidium corneurn,

GELZ

on traite successivement cette plante à froid, par l’acide ehlorhydrique à 0,02 ou l’acide acétique étendu, l’eau et l’ammoniaque faible, de manière à en extraire tous les sels alcalins, alcalino-terreux et terreux, ainsi qu’une substance organique spéciale. On épuise ensuite le résidu de cette action par l’eau bouillante, et on abandonne la décoction au refroidissement. Elle se prend alors en une gelée que l’on dessèche.

La gélose communique une consistance de gelée à une quantité d’eau io fois plus considérable que le même poids de colle de poisson. On peut donc l’employer avantageusement pour remplacer cette dernière substance. Il est vrai qu’elle ne renferme pas d’azote ; mais, comme la gélatine sert plutôt de véhicule aux substances nutritives qu’elle n’est nutritive par elle-même, il n’y a aucun inconvénient à lui substituer la gélose.

GELOSO s. m. (djé-lo-zo— mot ital. qui sig-nif. jaloux). Nom donné à des comédiens et chanteurs italiens qui se montrèrent en France depuis le xvic siècle. Il PI. gklosi.

— Encycl. Les premiers gelosi furent appelés de Venise par Henri III, en 1570, et vinrent jouer dans la salle des états de Blois, puis à Paris, à l’hôtel de Bourgogne, et ensuite à l’hôtel du Petit-Bourbon, rue des Pou lies. Leurs comédies attirèrent ’ un grand concours de peuple, mais ils eurent à lutter contre le parlement. Le roi les protégea contre les arrêts de cette cour souveraine. Les troubles civils les forcèrent à regagner leur pays. N’importe, ils avaient planté chez nous un jalon qui devait les solliciter sans cesse au retour. Ils revinrent, en eiFet, et de nombreuses troupes de gelosi tentèrent à des intervalles souvent fort rapprochés de se fixer à Paris. Une d’elles se trouva enfin, vers 1680. en possession de l’hôtel de Bourgogne, et y brilla jusqu’en 1097, époque à laquelle, par ordre du roi Louis XIV, elle fut chassée de France. Une pièce appelée la Fausse prude, et qui contenait une satire contre Mme de Maintenon, causait la disgrâce des acteurs italiens, au nombre desquels on avait déjà distingué plusieurs célébrités, Dominique, Fiurelli dit Scaramouche, Constanti dit Mezzetin, les deux Gherardi, les deux filles de Dominique, Isabelle et Colombine, etc. En 1710, les acteurs ultramontains, rappelés par le régent, s’installent de nouveau à l’hôtel, et fournissent une longue et brillante carrière dont l’influence sur notre littérature dramatique est incontestable. Leur théâtre s’appela la Comédie-Italienne ; on y joua des pièces françaises concurremment avec les canevas italiens. Plus tard ce spectacle s’adjoignit l’Opéra-Comique de la foire, par un traité avec l’Académie royale de musique, qui en avait le privilège, et à dater de ce moment il perdit Son originalité. La comédie mêlée d’ariettes l’emporta. Dès lors son histoire appartient à l’Opéra-Comique, et le souvenir des gelosi s’éteint en la personne du dernier arlequin, Carlin Bertinazzi, mort en 1783, l’année même où le théâtre, désormais improprement appelé des Italiens, émigrait à la salle Favart. Il existe dans les cabinets d’autographes un document fort rare ; c’est une quittance sur parchemin portant la date du 12 janvier 1625, et signée par Jean-Baptiste Andreini, François Gabieli et Nicolas Barbieri, comédiens italiens, de la somme de 2,400 livres que Sa Majesté a ordonné être mise en leurs mains, pour être distribuée tant à eux qu’à leurs camarades. J.-U. Andreini, dit Lelio, était le chef de la troupe de gelosi venue une première fois à Paris, en 1600, pour le mariage de Henri IV avec Marie de Médieis, puis en 1618, en 1621, jusqu’à la fin du carnaval de 1623, et enfin en 1G24. À cette époque, Andreini publia son Teatro céleste. V. pour plus da détails COMBDIK-1TA14KNNE.

GELSÉMINE s. f. Cèl-sé-mi-ne —de l’ar, gelsem, jasmin). Bot. Genre d’arbrisseaux de la famille des loganiacées, dont l’espèce type habite l’Amérique du Nord.

GELU (Jacques), prélat français, né à Yvoy (diocèse de Trêves) vers 1370, mort à Embrun en 1432. Il étudia, puis professa le droit à Paris, devint, en 1407, président du parlement du Dauphinéetfut nommé, en 1414, archevêque de Tours. Bientôt après, il fit partie de la députation envoyée au pape Benoît XIII (Pierre de Luna) pour lui demander son abdication, obtint quelques suffrages pour le siège pontifical au conclave de 1417, fut chargé par le dauphin, en 1420, d’aller demander des secours au roi de Castille, reçut du pape Martin V une mission auprès de Jeanne de Naples et fut appelé au siège d’Embrun en 1427. À partir de Ce moment, Gelu ^cessa de s’occuper d’affaires d’État. On a de lui : une Apologie pour l’empereur Sigismond, et Y/Jistoire de sa vie, publiée dans le Thésaurus unecdotarum, de D. Martène.

« GELVES, ville d’Espagne (Andalousie),

f>rov. et à 5 kiloin. O.-S.-O. de Séville, sur a rive droite du Guadaiquivir ; 3,000 hab. Les environs sont couverts de maisons blanches, de métairies et de jardins d’orangers.

GELZELl (Jean-Henri), historien allemand, né à Schatrouse en 1813. Il lit ses premières études au gymnase de sa ville natale, et, avant même de les avoir terminées, se fit connaître par deux brochures intitulées : la liataille de Rappel (Zurich, 1831) et Paroles de vérité de Jean de Muller à tous les confédérés

GEME

(Zurich, 1832). À dater de 1833, il étudia avec ardeur l’histoire et la théologie aux universités de Zurich, d’Iéna, de Halle et de Gœttingue, et, après s’être fait recevoir agrégé à Halle, en 183G, partit pour l’Italie, où il fut quelque temps précepteur dans la maison du comte de Mandeville, h Nice. Après avoir ensuite passé plusieurs mois à Florence, uniquement occupé de ses études favorites, il se rendit en Suisse, et fit à Berne, en 1838 et 1839, des cours publics, dont il publia le résumé dans les deux ouvrages suivants : les Trois derniers siècles de l’histoire de la Suisse (Aarau, 1838-1839, 2 vol.), et la lieligion dans la vie ou l’Ethique chrétienne (Zurich, 1839). Professeur à l’université de Bàle de 1839 à 1843, il fut appelé à cette époque à l’université de Berlin, où, après avoir fait un long voyage en France et dans la Grande-Bretagne, il commença, en 1844, un cours sur l’histoire de la littérature et de la civilisation allemandes contemporaines, ainsi que sur l’histoire de l’Allemagne, de la Suisse et des révolutions anglaise et française. A différentes reprises il fut chargé de missions et de travaux particuliers par les ministères dé l’instruction publique et des affaires étrangères. Il fut envoyé en Suisse par le gouvernement prussien, au printemps de l’année 1846, pour y préparer un mémoire secret sur les causes de la crise qui agitait alors cette contrée. Le

14 mars 1848, il adressa au gouvernement prussien ce mémoire, livré depuis à la publicité, et dans lequel il engageait la Prusse à prfndre sans retard l’initiative des mesures qui devaient conduire à l’unification politique de l’Allemagne, sans consulter le bon plaisir de l’Autriche, si cette puissance refusait de s’y associer. En 1850, une maladie grave l’obligea à résider tour à tour en Suisse et en Italie, et, en 1852, il dut renoncer à sa chaire. Gelzèr se fixa dès lors à Bille, d’où il entreprit différents voyages en France, en Angleterre et en Allemagne, et publia dans cette ville, depuis cette époque, les Feuilles protestantes mensuelles pour l’histoire contemporaine intérieure. Il fit paraître dans ce recueil ses études sur les questions d’actualité politique, religieuse et sociale. Vers la fin de l’année 1856, à la suite des événements de Neuenbourg, les relations diplomatiques étaient sur le point de se rompre entre la Suisse et la Prusse- de l’aveu des deux gouvernements, il lit des tentatives de rapprochement entre eux, et vit sa mission couronnée de succès. En 1859, il fut appelé à Berlin par son ami le ministre Bethmann-Holwey, qui réclamait instamment ses conseils, mais n’accepta aucune position officielle. Outre les ouvrages mentionnés ci-dessus, on a encore de lui, en allemand : la Littérature allemande depuis Lessing et Klopstock, envisagée au point de vue de l’éthique et de ta religion (Leipzig, 1841 ; 3e édit, 1858 et Suiv., 2 vol.) ; Lettres protestantes écrites de France et d’Italie (Zurich, 1852).

GEMAAJEDID, ville et place forte d’Afrique, sur une haute montagne, à 25 milles de Maroc. Élève de nombreux troupeaux. Belle mosquée ; palais.

GÉMARA s. f. Cé-ma-ra). Philol. Deuxième partie du Talmud.

GÉMARIQUE adj. Cé-ma-ri-ke — rad. gémara). l’hilol. Qui a rapport à la gémara,

GEMARKE, bourg de Prusse, prov. du Rhin, régence et à 28 kdom. E. de Dusseidorf, à 4 kilom. E. d’Elberfeld, sur la Wipper ; 2,354 hab. Manufactures de soieries, (le cotonnades ; faïencerie, blanchisserie ; forges.

GÉMARS s, m. Cé-mar). Mamm. Syn. de

JUMART.

. GÉMATBIE s. f. Cé-ma-trî — corrupt. du gr. yeûmetria, géométrie). Partie de la cabale juive fondée sur l’interprétation arithmétique ou géométrique des mots de la Bible.

GÉMATRIQUE adj. Cé-ma-tri-ke — rad. gémairie). Qui a rapport à la gématrie : Supputation GÉMATRIQUK,

GEMB1N s. m. Can-bain). Péch. Espèce de nasse de forme cylindrique.

GËMBLOUX (Gemblactim, Geminiacwn), ville de Belgique, prov., arrond. et à 14 kilom. de Nainur ; 3,013 hab. Coutellerie, distilleries, tanneries. Vestiges d’une très-ancienne abbaye de l’ordre de Saint-Benoît, qui a donné plusieurs hommes illustres à l’Église ; l’abbé jouissait du titre de comte et tenait le premier rang dans les États de Brabant. Don Juan d’Autriche gagna près.de Gcmbloux une bataille sur l’armée des États généraux, en 1G78.

GEMEAU (Auguste-Pierre-Walbourg), général et homme politique français, né à Paris en 1790, mort en 1868. En sortant de l’École militaire, il entra comme sous-lieutenant dans l’infanterie (i8t)9), fit les campagnes d’Allemagne et d’Espagne, se fit remarquer comme chef de bataillon à Leipzig et à Waterloo, reçut le grade de lieutenant-colonel en 1823, après avoir fait la campagne d’Espagne, celui do colonel en 1825, et fut nommé, sous le gouvernement dejuillet, général de brigade (1833) et général de division (1845). Appelé au commandement de Lyon en 1848, M. Gémeau y étouffa le mouvement insurrectionnel du.

15 juin 1849, et fut chargé, l’année suivante, de commander notre armée d’occupation à Rome. En 1852, ce général devint membre du Sénat, où il ne s’est fait remarquer que par

GEMI

1125

son attachement aux idées cléricales et ultramontaines.il a publié une brochure intitulée : De l’organisation actuelle de l’armée (Paris, 1854, in-S°).

GÉMEAUX s. m. pi. Cé-mô — lat. gemelli, jumeaux). Astron. Troisième signe du zodiaque : Le soleil entre dans le signe des Ghmeaux au mois de mai. (Acad.) Il Constellation qui correspondait à ce signe, avant qu’elle eut été déplacée parla précession des équinoxes, et qui contient deux étoiles remarquables, appelées Castor et Pollux.

— Encycl. Le Catalogue de Flamstead attribue aux Gémeaux 85 étoiles, parmi lesquelles • Castor et Pollux, qui ont valu à la constellation le nom qu’elle porte. La tête de Castor est une étoile un peu plus que secondaire ; celle de Pollux est indiquée vers le midi, il droite, par une étoile un peu au-dessous da la première grandeur.

GEMEAUX, village et commune de France (Côte-d’Or), cant. d’Is-sur-Tille, arrond. et à 20 kilom. de Dijon ; 905 hab. Ruines d’une antique forteresse, qui servit jadis de refuge aux Ecoreheurs. Curieuse église du Xe siècle. Magnifique source émergeant d’un rocher.

GEMEDIUM ou CEMETICUM MONASTE-RUi.M, nom latin de Jumiéges.

GÉMELLAIRE S. f. Cé-mèl-lè-re — du lat. gcmellus, jumeau). Syn. de gémicellaire.

GÉMELLE adj. f. Cé-mô-le — lat. gemella, proprement jumelle). liist. rom. Se disait d’une légion formée par la fusion de deux légions devenues trop peu nombreuses.

— s. f. Mar. et techn. Syn. de jumelle.

GEMELLI (Louis), savant capucin italien, né à Olivadi (Calabre) en 1757, mort en 1835. Il adopta les idées philosophiques de Condillac, qu’il répandit parmi les religieux de son ordre, professa la philosophie à Castellamare (1784), puis devint détiniteur (1805) et provincial (180S). Pendant l’occupation française, Gemelli habitait le couvent de Monto-Leone lorsque Régnier vint y établir son quartier général, et, grâce à son intervention et à ses prières, il obtint de ce chef soit la vie. soit la liberté de plusieurs de ses compatriotes. Par la suite, Gemelli habita successivement Rome et Naples. On a de lui : Éléments de géographie (1785) : Éléments d’histoire philosophique (1793) ; Essai sur la philosophie morale (1801, in-8°).

GEMELLI-CAHBR1 (Jean-François), célèbre voyageur italien, né à Naples vers 1651, mort vers 1725. Il exécuta, de 1693 à 1699, un voyage autour du monde, en passant par la Turquie, la Palestine, la Perse, l’Inde, la Chine, et, en revenant en Europe, par les lies Philippines, la Californie et le Mexique. Sa curieuse relation, intitulée Giro det mundo (Naples’, 1899-1700, 0 vol. in-12), a été, au siècle dernier, l’objet de critiques fort vives ; on alla même jusqu’à prétendre que ce n’était qu’une compilation et que l’auteur l’avait rédigée Sans quitter son fauteuil ; mais tous les voyageurs modernes, notamment l’illustre Huinboldt, s’accordentàen reconnaîtrel’exnctitude et la véracité. Il en existe une traduction française (Paris, 1776).

GÉMELLIFLORE adj. Cé-mèl-li-flo-redu lat. gemellus, jumeau ; flos, /loris, (leur). Bot. Dont les fleurs sont disposées deux, à deux.

GEMÉNOS, bourg et commune de France (Bouches-du-Rhôue), cant. d’Aubagne, arrond. et a 23 kiloin. de Marseille, dans un gracieux vallon baigné par le ruisseau du Faugé ; 1,752 hab. Vins et huiles. Beau parc entourant un château moderne. Très-beaux paysages dans le vallon de Saint-Pons, que Delille a chanté dans VHomme des champs. Ruines d’une abbaye de femmes (monument historique), fondée au xuio siècle.

GEMERT, ville de Hollande, prov. du Brabant septentrional, district et à 30 kilom. N.-E. d’Eindhoren, près des marais de Pcel ; 4,000 hab. Fabrication de toiles renommées.

GÊMICELLA1RE s. f. Cê-mi-sèl-lè-re — du lat. gemiiius, géminé ; cf. Ila, cellule). Zooph. Genre de polypes bryozoaires, à cellules géminées, il On dit aussi gbmkllairb.

GÉMINATION s. f. Cé-mi-na-si-on — rad. géminé). Hist. nat. État do ce qui est doubla, disposé par paires : La gÉmination des folioles, des pistils.

GÉMINÉ, ÉE adj. Cé-mi-né-du lut. geminus, double). Doublé, répété, réitéré : Coup géminé. ArrêlscktiiNKS. Commandementgkminé.

— Fig. Qui est double, qui est composé do deux : Les esprits de même origine, d’habitudes semblables, finissent par se juxtaposer si exactement et se pénétrer d’une façon si intime, qu’ils offrent ce bizarre spectacle d’une intelligence une et géminée. (Th. Gaut.)

— Archit. Se dit de colonnes groupées deux par deux, sans être en contact ; des membres d’architecture disposés deux a deux : Les colonnes de la façade du Louvre sont GÉMINÉES.

— Sculpt. Se dit des figures à deux faces, disposées dos à dos. Les bustes géminés ne sont pas absolument rares,

—Archéol. et diplomatiq. Se dit d^s lettres qui se trouvent doublées, dans les abréviations des inscriptions et des médailles, pour indiquer que les mots abrégés doivent ctr<i