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GEIG

cien allemand, assesseur à la cour suprême de Leipzig, né à Gœrlitz en 1751, mort en 1795. Il était un habile jurisconsulte, mais il s’est surtout fait connaître par d’utiles travaux scientifiques. Outre des traductions allemandes des ouvrages de Deluc, Faujas de Saint-Fond et Fourcroy, on a de lui un Dictionnaire de physique (1787-lSOl, 6 vol. in-s°), excellent résumé des connaissances de l’époque.

GÉIIOL, ville de l’empire chinois, dans la pays de Tartares Mongous, très-agréablement située. Les empereurs chinois y ont un palais d’été.

GE11HEN ou AMT-GEHREN, bourg de la principauté deSchwarzbourg-Sondersbausen, dans une belle vallée, au confluent du Schobser et du Wohlrose, à 38 kiloin. S.-E. de Gotha ; 1,500 hab. Château ; mines de fer et de vitriol ; commerce de bétail. Forges importantes.

GEHREN (Charles-Chrétien), théologien protestant allemand, né à Marbourg en 17G3, mort en 1832. Par sa mère, il descendait de Mélanchthon, et cette parenté lointaine le fit destiner a l’état ecclésiastique. Il fit ses études dans sa ville natale, et devint prédicateur à Rothenbourg, puis à Altstadt. Appelé comme pasteur de l’Église réformée à Copenhague, il séjourna seize ans dans cette ville, s’occupant beaucoup de questions philosophiques, et vivant dans l’intimité des

hommes les plus distingués. Cependant, l’amour de la patrie le sollicitait de revenir en Allemagne, quoiqu’il fût très-heureux h Copenhague. Il accepta la paroisse de Feldsberg, en 1805. L’invasion française porta du trouble dans sa vie. Impliqué dans la conspiration de 1809 contre le royaume de "Westphalie, il fut enfermé pendant quatre mois dans la citadelle de Mayence, et passa ie reste de ses jours au milieu de ses paroissiens, laissant les événements politiques se dérouler sous ses yeux, mais se gardant bien d’y prendre aucune part. On a de lui : Sermons sur la connaissance de l’homme (Leipzig, 1795-1802) ; Sermons sur la destination de la jeunesse (Copenhague, 1806) ; le Devoir d’une pratique intelligente de la religion (Copenhague, 1806) ; Histoire de ma triple arrestation et de mon exportation sous le gouvernement ivestphalien (Feldsberg et Marbourg, 1815) ; Nécessité d’une réorganisation dans l’Église évangélique de la Hesse électorale (Cassai, 1826).

GEHUPH s. m. Cé-uf-mot indien). Bot. Arbre des Indes.

— Encycl. Le gehuph est un arbre dont la tige, couverte d une écorce d’un jaune safrané, se divise en rameaux courts, portant de petites feuilles ; son fruit est arrondi et de la grosseur d’une paume à jouer. Il renferme un noyau, dans l’intérieur duquel se trouve une amande, dont la saveur, quoique fort amère, rappelle celle de la racine d angéli.que. Cet arbre crott dans l’Inde ; à Sumatra, on appelle son fruit pèche de Taprobane. On en retire une huile, fort vantée dans le pays comme propre à apaiser la soif, à guérir les maladies causées par les obstructions, etc. ; on en fait un grand usage. La tige de cet arbre laisse écouler une gomme qui a des propriétés analogues à celles de cette huile.

GÉHYDROPHILE adj. Cé-i-dro-fl-le — du gr. , terrel hudor, eau ; phileâ, j’aime). Hist. nat. Qui peut vivre sur terre et dans’ l’eau. Syn. d’AMPHiBiE.

— s. m. pi. Moll. Famille de gastéropodes terrestres et aquatiques, comprenant les genres auricule, carychie, scarabe, pyramidelle, tornatelle et piétin.

GBIOEL (Emmanuel), poète allemand, né à Lilbeck en 1815. Lorsqu’il eut achevé ses études, il entra, en qualité de précepteur, chez le prince Katakasi, ambassadeur de Russie en Grèce (1838), visita ce dernier pays et presque tout l’archipel, puis retourna dans sa ville natale (1840), et, à partir de ce moment, s’adonna entièrement à des travaux littéraires. En 1843, le roi de Prusse fit une pension à Geibel, qui fut nommé, en 1852, professeur d’esthétique à l’université de Munich. Ses principaux ouvrages sont : Études classiques (Bonn, 1840), en collaboration avec son ami le philologue Curtius ; Poésies (1840) ; Voix du temps (1841) ; Chants populaires et romanceros espagnols (1843) ; Livre des chants espagnols (1852) ; le Roi Roderic, drame (Stuttgard, 1844) ; les Fiançailles du roi Sigurd (184C) ; Douze sonnets (1846) ; Chants de Junius (1848-1865, 16e édit.) ; Nouvelles poésies (185S-1805, 8e édit.) ; Poésies et feuilles de souvenirs (1864-1865, 3e édit.) ; Maître Andréa, comédie (1855) ; Brunehilde, tragédie (1861, 2e édit.), etc.

GEIDUNI, ancien peuple de la Gaule Belgique, dans le territoire où se trouvent aujourd’hui Gand et Deynse.

GE1ER, ville de Saxe, cercle de Zwickau, bailliage et à 10 kilom. de Wolkenstein ; 3,000 hab Mines d’argent et d’étain ; fabrication d’huiles de vitriol.

GEIERSRERG, montagne de Bavière, dans la province de Haute-Franconie ; son point culminant atteint 624 mètres.

GE1GER (Philippe-Laurent), chimiste allemand, né Freinsheim (Bavière rhénane) en 1785, mort en 1836. Il occupa la chaire de pharmacie d’Heidelberg, et fut un des plus actifs

GEIJ

collaborateurs de Liebig dans la rédaction des Annales de pharmacie. Son nom se rattache à des expériences nouvelles sur la rhubarbe, le ricin, le quinquina, le musc, l’opium, les solanées, la morphine, les alcaloïdes, etc.

GEIGER (Abraham), rabbin orientaliste allemand, né à Francfort-sur-le-Mein le 24 mai 1810 ; il appartient à une famille israélite. Il lit d’abord les études rabbiniques sous la direction de son père et de son frère aîné, et suivit les cours des universités d’Heidelberg et de Bonn. Il remporta dans cette dernière ville le prix mis au concours sur les Sources hébraïques du Coran. Au mois de novembre 1832, il devint rabbin à Wiesbaden, et s’attacha dès lors à introduire de sages réformes dans le judaïsme, ce qui lui attu-a naturellement la haine de la plupart de ses coreligionnaires, attachés aux vieux errements.

En 183S, il faut appelé à Breslau en qualité d’assesseur du rabbin, qu’il remplaça peu après. Il a provoqué, en 1S44, une première assemblée de Brunswick, pour tâcher de concilier les opinions dissidentes ; puis il a présidé celles de Francfort et de Breslau, convoquées dans le même but. Outre le mémoire dont nous avons parlé, et qui est intitulé : Quest-ce que Mahomet a emprunté à la religion juive ? M. Geiger a commencé, en 1835, avec d’autres Israélites éclairés, la publication des Annales de théologie juive (1835-1839, t. I à V ; 1842-1847, t. V et VI) ; puis il a successivement publié : Melo Chofnajim (Berlin, 1840) ; Hite JJaamanim (Berlin, 1847) ; Études sur Moïse ben Maïnoum (Berlin, 1850) ; De la défense israélite contre les attaques chrétiennes au moyen âge, inséré dans les annuaires de Breslau (1851-1852) ; Isaac Troki, apologiste du judaïsme à la fin du xvie siècle (1853) ; la traduction du Divan du Castillan Abul-Hassan-Juda-ha-Levy (Breslau, 1854), avec commentaires et notes, et le Livre d’instruction et de lecture pour ia langue de Mise/ma (Breslau, 1845) ; Texte primitif et traductions de la Bible, dans son indépendance du développement intérieur du judaïsme (Breslau, 1857) ; le Judaïsme et son histoire (Breslau, 1864 et années suiv., t. Ier et II), l’un des ouvrages les plus remarquables que l’on possède jusqu’à ce jour sur la matière. Depuis 18G2, M. Geiger publie, à Breslau, le Journal juif pour la science et pour la société.

GEIGÉRIE s-, f. Cc-jé-rl — de Geiger, sav, allem.). Bot. Genre de plantes, de la famille des composées.

GEIJER (Erik-Gustave), célèbre historien suédois, ’né dans la province du Wermland le 12 janvier 1783, mort le 23 avril 1847. Il était propriétaire d’une importante usine de fer, entourée de lacs, de cataractes et de forêts. C’est au milieu de cette nature libre et mouvementée que Geijer passa son enfance et sa jeunesse, et, comme il le dit lui-même, elle exerça la plus vive influence sur le développement de ses facultés et le caractère même de son talent. De là cette flexibilité, cette spontanéité, cette ardeur souvent emportée et aussi cette tendresse suave et mélancolique qui se manifestent dans ses œuvres. Il se rendit, h l’âge de seize ans, à l’université d’Upsal, où il demeura quatre ans. Rentré dans sa famille, il dut chercher un emploi, et son père écrivit dans ce but à de hauts personnages. Mais Geijer, qui’ avait mené la joyeuse vie d’étudiant, se livrant avec passion à la danse, à la musique et aux autres distractions de son âge, fut mal accueilli ; on l’accusa d’être un jeune homme sans consistance Ce reproche lui alla au cœur, et, pour montrer combien il était injuste, il se mit immédiatement à écrire un Éloge sur Sten Sture l’Ancien, qui lui valut le grand prix de l’Académie suédoise. Dès lors, sa vocation fut, sinon fixée, car Geiger resta encore longtemps indécis sur la carrière qu’il embrasserait, du moins pressentie. Il passa les grands examens, et fut reçut magister ou maître es arts. Puis il étudia la philosophie. Disciple d’abord de Rousseau et de Schiller, ensuite de Shakspeare et de Gœthe, il se rit, en matière d’art et de littérature, les théories les plus confuses ; il flottait dans un véritable chaos. Un voyage qu’il entreprit, dans le courant de 1809, en Angleterre, où il séjourna près d’un an, le ramena à des idées plus positives. À son retour, l’Académie suédoise ayant proposé pour Sujet de concours cette question : « Quels avantages peut-on retirer pour l’éducation morale de 1 homme des dons de l’imagination ?» Geijer se mit sur les rangs, et gagna une seconde fois le grand prix. Dès ce moment, il entra définitivement dans sa voie, et s’attacha à ces grandes études historiques, dans lesquelles il devait si brillamment s’illustrer. En même temps, il fonda la société dite Gothique, destinée à activer le mouvement littéraire de la Suède, et à le développer dans un sens exclusnement national. Cette société avait un journal intitulé : Iduna. Geijer y publia, outre un grand nombre de dissertations et de polémiques, plusieurs pièces de vers, telles que le Viking, le Dernier guerrier, le Dernier scalde, etc., qui trahirent en lui un poëte de premier ordre ; il composait aussi, pour être appliquées à ses chants nationaux, des mélodies qui se trouvent encore aujourd’hui dans la bouche du peuple ; enfin, sous le titre de Essais de psaumes, il a donné une série de cantiques religieux, dont la plupart ont été

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admis dans le psautier officiel de l’Église de Suède.

Nommé, en 1815, professeur adjoint, puis, en 1817, professeur titulaire d’histoire à l’université d Upsal, Geijer commença un enseignement qui ne devait finir quavec sa vie. La jeunesse, tous les âges, tous les sexes se pressaient à ses cours avec un enthousiasme indescriptible ; son influence sur ses élèves était sans bornes ; ils le portèrent en triomphe un jour que, traduit devant les tribunaux, sous la prévention d’avoir, dans un écrit philosophique, attaqué la religion de l’État, il fut acquitté par le jury.

Les soins assidus qu’il donnait à ses leçons n’empêchaient point Geijer de composer des ouvrages importants. En 1825, il publia les Annales du royaume de Suède. Cet ouvrage, qui témoigne de recherches immenses, d’une hauteur de vue, d’une pénétration et d’une sagacité qui n’appartiennent

u’au génie, est regardé comme son chefœuvre. De 1832 à 1836, parut son Histoire du peuple suédois, qu’il ne conduisit, toutefois, que jusqu’à la fin du règne de la reine Christine, le temps lui ayant manqué pour mettre en œuvre les matériaux qu’il avait recueillis en vue des époques ultérieures. De 1838 à 1839, il fonda, sous le titre de : Litleralur bladet, une revue qu’il rédigea seul, et dont l’effet sur le public fut d’autant plus grand qu’il y déployait un libéralisme auquel jusqu’alors on était peu habitué de sa part. Les œuvres de Geijer, publiées de 1849 à 1855, forment douze volumes in-8°. Il faut y

oindre un volume édité, en 1856, par Rib>ing, et comprenant les dernières leçons de l’illustre protesseur Sur l’histoire de l’homme ; une étude Sur l’histoire de Gustave 'III, écrite pour servir d’introduction aux papiers laissés par ce prince, papiers que Geijer fut chargé de dépouiller et de mettre en ordre ; les Chants populaires de la Suède, publiés avec Afzélius ; enfin une active collaboration aux Scriptores rerum suecicarum medii svi, de Fant et SchrCder. Nous ne parlons pas des discours que Geijer prononça en diverses occasions, soit dans les Académies dont il était membre, soit à la diète du royaume, où il représentait l’université d’Upsal. Une vie si laborieuse, une activité si dévorante devaient finir par altérer profondément sa santé. En vain, pour la rétablir, fit-il plusieurs voyages aux eaux d’Allemagne. Désireux de terminer son Histoire de la Suède, il donna sa démission de professeur en 1346, et s’établit à Stockholm avec sa famille ; mais bientôt il fut contraint de s’aliter, et mourut. Quelques semaines avant sa mort, il fit paraître un écrit intitulé : Un mot sur la question religieuse du temps. Cet écrit remarquable fut son dernier adieu à ses contemporains ; on l’a appelé son chant du cygne.

GElI.ENKlIïCHEN, ville de la Prusse rhénane, gouvernement et à 21 kilom. N. d’Aixla-Chapelle ; ch.-l. dé cercle ; 1,950 hab. Elle est située sur les deux rives de la Worin, qui y est traversée par un beau pont. Manufactures de lainages, de toiles, de tabac, de chicorée et de cuir ; fabriques de savon.

GE1LEU, GEYLER ou GA1LER DE KAISER-BERG (Jean), fameux prédicateur, né à Ivai-Serberg (Alsace) en 1445, mort à Strasbourg en 1510. Il étudia la philosophie et les belleslettres à Fribourg en Brisgau, puis la théologie à Bâle. En 1478, il fut appelé à Strasbourg comme prédicateur. Sa réputation fut immense ; il s’élevait avec indignation contre l’incurie et les vices des moines dans un langage pittoresque et imagé qui, à cette époque, arrachait des larmes d admiration, et qui, aujourd’hui, paraîtrait baroque et dé Fourvu de goût. On dut à ses prédications abolition de certaines cérémonies catholiques contraires à la dignité du culte divin. La chapelle de Saint-Laurent, où il prêchait, étant devenue trop petite, on construisit, en 1486, la magnifique chaire qu’on voit encore aujourd’hui dans la cathédrale de Strasbourg. Geiler entreprit une édition des œuvres de Jean Gerson, et fit un voyage en France pour recueillir tous les écrits de cet homme illustre. On l’ensevelit au pied de la chaire où il avait eu tant de succès, et on grava sur son tombeau l’épitaphe suivante :

Quem merito de/les, urbs Argentins, Joannes

Geiler, monte quidem Cxsaris egenitus, Sede sub hac recubai quant rexit prxco lonantis Per sex lustra docens verba salulifera.

On a de lui : /. Gcrsonis, cancellarii Parisiensis, opéra (Strasbourg, 1438, 3 vol. in-fol.) ; Navicula, sive spéculum fatuorum prsestantissimi sacrarum literarum doctoris Joannis Gey1er, etc. (Strasbourg, Other, 1510) ; Oratio in synodo Argentinensi habita (Strasbourg, 1484) ; Sermones de jubilso (Strasbourg, 1500). Les ouvrages de Geiler ont été recueillis à Strasbourg sous le titre de Opéra omnia (Strasbourg, 1510-1518).

GEILHOVEN, théologien hollandais. V. Arnold de Rotterdam.

GE1LNAC, village de Prusse, dans l’ex-duché de Nassau, bailliage et à 20 kilom. de Dietz, dans la vallée de la Lahn ; 250 hab. Sourco minérale ferrugineuse, dont l’eau ne se boit pas sur les lieux, mais s’expédie au loin (environ 40,000 cruchons par an). Dans les environs, ruines du château de Balduinstein, bâti en 1319 par l’archevêque Baudouin de Trêves.

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GEINDRE v. n. ou intr. Cain-dre — du lat gemere, mot qui, ainsi que le remarque M. Littréj ayant l’accent sur ge, a donné régulièrement geindre ou gembre. Curtius rattache le latin gemere au grec gemô, être plein, de la racine sanscrite gant, tenir, serrer, contenir, à cause du sentiment de gonflement qui accompagne le gémissement et le sanglot. Se coujugue comme feindre). Gémir, se plaindra d’une voix languissante et inarticulée : C’est un beau, gros, court, jeune vieillard, gris pommelé, rusé, rasé, blasé, qui guette, furette et geint tout à la fois. (Beaumarch.)

Croyez-vous, cependant, mon cher, que la nature

Laisse ainsi par oubli vivre sa créature ;

Qu’elle nous ait donné trente ans pour exister.

Et le reste pour geindre ?...

A. de Musset.

GEINDRE s. m. Cain-dre — rad. geindre v.). Premier ouvrier boulanger, Celui qui pétrit le pain, ainsi dit à cause de l’espèce de gémissement dont il accompagne ordinairement son travail.

GÉINE s. f. Ce - i - ne — du gr. , terre). Chim. Syn, de humine,

GÉINIQUE adj. Cé-i-ni-ke — rad. peine). Chiin. Se dit d’un acide extrait de l’humate d’ammoniaque.

GEIN1TZ (.lean-Bruno), géologue allemand, né à Altenbourg le 1G octobre 1S1.4. Après avoir étudié la pharmacie dans sa ville natale, il alla continuer ses études à l’université de Berlin ; se fit recevoir docteur en philosophie à celle d’Iéna, en 1837 ; fut, en 1838, nommé professeur de chimie et de physique à l’institut polytechnique de Dresde, et appelé, en 1850, à occuper la chaire de géologie et de minéralogie ; il était déjà professeur d’histoire naturelle à l’institut de Blochman et inspecteur du cabinet royal de minéralogie, dont il est devenu directeur en 1857. M. Geinitz a publié un grand nombre d’ouvrages scientifiques, dont la plupart ont trait à la géologie de l’Allemagne et principalement à celle du royaume de Saxe. Nous citerons, entre autres : Caractère des stratifications et pétrifications des montagnes crétacées de la Saxeet de la Bohême (Dresde, 1839-1812) ; Des lignites de la Saxe (1840) ; Description géologique de la Saxe (1843) ; les Pétrifications de Kieslingswalda (1843) ; Éléments de la science des pétrifications (1846) ; De la découverte des restes du basilosaure (1847) ; les Pétrifications du Zechstein allemand (1S48) ; le Grès granuliforme ou le Terrain crétacé en Allemagne (1849-1850) ; le 2’erroi’n crétacé en Saxe (1850) ; les Pétrifications du Grauwacke (1852) ; Flore du bassin houiller d’Ebersdorf et de Flocha, comparée avec celle du terrain houiller de Zwickau (1854) ; Pétrifications du terrain houiller en Saxe (1855) ; Éloge de Léopold de Buch (Dresde, 1853) ; les Houilles du royaume de Saxe (1856) ; les Houilles de l’Allemagne et des autres États de l’Europe (1865), etc. Depuis 1863, M. Geinitz édite, avec Leonhard, le Nouvel annuaire de minéralogie, de géologie et de paléontologie.

GE1NOZ (François), helléniste et érudit suisse, né à Bulle (Fribourg) en 1696, mort à Paris en 1752. Il se rendit en France en qualité d’aumônier du régiment des gardes suisses, se fixa à Paris, se fit connaître par sa vaste érudition, fut reçu, en 1735, membro de l’Académie des inscriptions et belles-lettres en remplacement de l’abbé Vertot, et devint censeur royal. Geinoz fut un des principaux rédacteurs du Journal des savants. Il a publié, en outre, dans les Mémoires de l’Académie des inscriptions et belles-lettres, plusieurs savants écrits, notamment des Rechercltes sur l’origine des Pélasges, avec une histoire de leurs migrations.

GÉIQUE adj. Cé-i-ke — du gr. , terre). Chim. Syn. de humique.

GÉIRA s. f. Cé-i-ra). Métrol. Mesure agraire usitée en Portugal, et valant 57 ares 816.

GEIRADA, sorcière célèbre dans les traditions Scandinaves pour l’art avec lequel elle savait fasciner les yeux des mortels et produire les plus étranges transformations,

GEIRAN ou JAIRAN s. m. Cè-ran). Mamra. Espèce d’antilope qui habite l’Asie et qu’on appelle aussi ahu.

GEISA ou GEISS, ville du grand-duché de Saxe-Weiinar, cercle et à 41 kilom. d’Eisenach, à3l kilom. N.-O. de Meiningen, ch.-l. du bailliage, sur l’Ulster ; 2,000 hab. Près de la ville se dresse la montagne basaltique de Rockenberg, que couronnent les ruines d’un vieux château.

GEISA, nom d’un duc et d’un roi da Hongrie. V. Geysa.

GEISEM1EIM, ville de Prusse (Hesse), sur le Rhin, à il kilom. S.-O. de Wiesbaden ; 2,330 hab. Église du xvo siècle, surmontée de tours gothiques à jour et renfermant le tombeau do Jean-Philippe de Sciiœnborn, électeur de Mayence. Bel hôtel de ville moderne. Jolies maisons de campagne. Le vin de Geisenhehn est estimé.

GEISÉNIE s. f. Cè-zé-nî— de Geisen, n. pr.). Bot. Syn. de trolle.

GE1SER s. m. V. Geyser.

GE1SH, montagne de l’Abyssinie, royaume d’Amhara, prov. de Godjan, près des sources du Nil Bleu : 2,955 mètres d’altitude. Une chaîne latérale la réunit au mont Lichema,