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GAUTIER (Jean-François-Eugène), compositeur français, né à Vaugirard, près de Paris, en 1822. Il montra, dés sa plus tendre enfance, une prédilection marquée pour l’art musical. Il entra au Conservatoire en lS3Set devint élève d’Habeneck pour le violon, et d’Halévy pour lacomposition.il fit de rapides progrès comme instrumentiste, et le premier

Erix de violon lui fut décerné en 1838. Le jeune ouime ne montrait pas, à beaucoup près, une organisation aussi précoce ru point de vue de l’inspiration et des idées mélodiques. Il parvint néanmoins à obtenir le deuxième second grand prix de composition au concours de 1 Institut, en 1842. Il avait mis en musique la Reine Flore, cantate du marquis de Pastoret. M. Gautier demanda au travail les qualités qui lui manquaient, et, quelques années plus tard, il taisait représenter au théâtre de Versailles Y Anneau de Mariette, opéra-comique en un acte, qui obtint un véritable succès. Il devint, en 1847, second chef d’orchestre de l’Opéra-National, appelé depuis Théâtre-Lyrique. C’est sur cette scène qu’il fit ses débuts sérieux en qualité de compositeur. M. Gautier a publié quelques ouvrages pour le violon, et il a fait, exécuter en 1843, aux concerts du Conservatoire de musique, un Ane Maria dont M. Fétis fait l’éloge. Voici la liste des opéras de M. Gautier : YÀnneau rie Mariette, opéra-comique en un acte (théâtre de Versailles, 1845) ; les Barricades de 1848, opéra patriotique en un acte et deux tableaux, paroles de MM. Brisebarre et Saint-Yves

(Déaddé), musique faite en collaboration avec M. Pilati (Opéra-National, 5 mars 1848) ; Murdock te bandit, opéra-comique en un acte, paroles de M. de Leuven (Théâtre-Lyrique, 23 octobre 1851), sujet usé que l’auteur n’avait pas su rajeunir, partition incolore qui ne présageait rien de bon pour l’avenir du compositeur-, Flore et Zéphire, opéra-comique on un acte, paroles de MM. de Leuven et Charles Deslys (Théâtre-Lyrique, 2 octobre 1852), poëine amusant, écrit avec verve et esprit ; caractères bien soutenus, situations adroitement filées. M. Gautier, a notre avis, adonné là un petit chef-d’œuvre. Ses mélodies sont franches et nombreuses. L’ensemble de l’oeuvre a un cachet d’originalité et de vérité comique des mieux réussis ; Chuisy-le*lloi, opéracomique en un acte, paroles de MM. de

Leuven et Michel Carré (Théâtre-Lyrique, 14 octobre 1852), comédie musquée fort difficile a mettre en musique ; le Lutin de ta vallée, légende en deux actes et trois tableaux, mêlée de chants et de danses, paroles de MM Michel Carré et Alboize, chorégraphie de M. Saint-Léon (Théâtre-Lyrique, 22 janvier 1853), succès éphémère ; le Danseur du roi, opéra-ballet en deux actes et trois tableaux, paroles d’Alboize, chorégraphie de M. Saint-Léon (Théâtre-Lyrique, 22 octobre 1853) ; Schahabaham II, opéra-bouffon en un acte et en prose, paroles de MM. de Leuven et Michel Carré (Théâtre - Lyrique, 31 octobre 1854), copie assez adroite de l’Ours et la pacha, musique légère, mais sans originalité ; le Mariage extravagant, opéra-comique en un acte, paroles de M. Cormon (Opéra-Comique, 20 juin 1857) C’est le vaudeville de Désaugiers et Valory, mis en musique avec une certaine habileté. On y trouve d’agréables motifs qui décidèrent du succès de l’ouvrage ; la Bacchante, opéra-comique en deux actes, paroles de MM. de Leuven, Arthur de Beauplan et, dit-on, Alexandre Dumas (Opéra-Comique, 4 novembre 1858) ; Mme Cabeî créa le rôle principal, avec cette verve endiablée qu’on lui connaît ; par malheur, l’ensemble manquait de charme et de nouveauté ; le Docteur Mirobolan, opéra-comique en un acte, paroles de MM. Cormon et Trianon (Opéra-Comique, 28 août 1S60), imitation de Crispin médecin, comédie d’Hauteroeho, partition guillerette qui valut à la pièce un très-honorable succès ; Jocrisse, opéra-comique en un acte, paroles de MM. Cormon et Trianon (Opera-Comique, 10 janvier 1802), enfantillage musical, qui vécut ce que vivent les roses ; le Trésor de Pierrot, opéra-comique en deux actes, paroles de MM. Cormon et Trianon (Opéra-Comique, 5 novembre 1864), chute à peine déguisée, en dépit des efforts de Montaubry et de M’ie Monrose. Tel est le bilan de M. Eugène Gautier, musicien instruit, homme intelligent, qui semble encore chercher sa voie. Il pourrait briller au second rang, car il a de la verve et de l’entrain. Les sujets comiques sont les seuls qui lui conviennent, témoin le succès de Flore et Zepltire. Sans tomber dans le genre d’Offenbach, il a l’instinct du rire musical, et nous espérons qu’il n’a pas dit son dernier mot.

GAUTIER {Emile-Théodore-Léon), littérateur et paléographe français, né au Havre en 1832. Il entra à vingt-trois ans à l’École des chartes, puis devint archiviste du département de la Haute-Marne. M. Gautier s’attacha d’une façon toute particulière à l’étude du moyen âge, dont il devint l’enthousiaste admirateur en même temps qu’il se fit le zélé défenseur du catholicisme, et publia plusieurs ouvrages qui lui ont valu d’être nommé correspondant du ministère de l’instruction publique pour les travaux historiques. Nous citerons de lui : Comment faut-il juger te moyen (lue ? (1858, in-18) ; Quelques mots sur l’étude de la paléographie et de la diplonuitique (1858, in-8J) ; Définition cuthotigue de l’histoire (1860, in-18) ; Scènes et nouvelles

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catholiques (1861, in-18) ; Voyage d’un catholique autour de sa chambre (1862, in-18) ; Benoit XI, étude sur ta papauté (1863, in-8o) ; Études historiques pour la défense de l’Église (1864, in-18) ; Études littéraires pour ta défense de l’Église (1865, in-18) ; les Epopées françaises (1866-1867, 2 vol. in-8o), étude sur les origines de notre littérature nationale, qui a fait décerner à l’auteur, par l’Académie des inscriptions et belles-lettres, le second prix Gobert en 1866 et le premier en 1868 ; Portraits littéraires (1868, in-18), etc.

GAUTIER D’AGOTY, nom de plusieurs graveurs. V. Gauthier d’aqoty.

GAUTIER D’ABRAS, poète français du xiic siècle, né dans la ville dont il porte le nom. On croit qu’il fut ecclésiastique et qu’il prit part à la croisade de Louis VII ; on croit également qu’il eut des relations suivies avec l’empereur Frédéric lor. Son principal ouvrage parut, selon toutes les probabilités qu’on a pu réunir, entre 1152 et 1154. Il eut pour protecteur le comte Thibault V de Blois. Peu de choses nous sont restées de Gautier d’Arras. On n’a de lui qu’un roman dédié à l’impératrice Béatrix, Ille et Galéron. Son œuvre la plus importante est un poème de quatorze mille vers sur l’empereur Héraclius. On y voit que le héros du livre avait reçu du ciel des talents merveilleux, entre autres le don de connaître, à première vue, la vertu des femmes, la valeur des chevaux et la qualité des pierres précieuses. Le plus grand mérite littéraire de Gautier d’Arras est d’avoir été un auteur facile et correct.

GAUTIER DE C01NSI ou DE C01NCY, trouvère français, connu aussi sous le nom de Oadi Gautier, né à Amiens en 1177, mort en 1230. Sa famille était originaire de la Picardie et y avait joué un rôle important. On n’a cependant sur lui que des renseignements assez incomplets. Il se fit moine à l’âge de dix-huit ans, et entra dans les ordres au monastère de Boissons. Pendant vingt ans, il garda cette position obscure, enseveli au fond de i’abbaye de Saint-Médard. Puis, comme ses mérites éclataient malgré lui, on le fil prieur de Vic-sur-Aisne. Il occupa la même charge dans le lieu sacré où s’étaient écoulées ses premières années. Ce fut pendant le cours de cette vie exclusivement religieuse et consacrée à la retraite qu’il composa les poésies qui ont attaché une certaine renommée à son nom. Ses poésies eurent surtout pour objet le culte de la Vierge. Il en fit une véritable héroïne de chanson de geste. Ces légendes sont assez irrévérencieuses et l’on ne comprend guère qu’elles aient servi à l’édification des personnes qui entouraient Gautier et pour lesquelles il écrivait. Il finit lui-même par s’en apercevoir ; mais il s’excusa de son mieux, disant qu’il fallait bien que ses lecteurs entendissent ce qu’il disait. D’ailleurs, ses recueils étaient très-estimés des connaisseurs.

L’abbé Lebœuf assure que les chansons do Gautier de Coinsi sont un des plus beaux monuments de notre poésie nationale sous le règne de Philippe-Auguste. On en avait jadis conservé de nombreuses copies dans les bibliothèques de Notre-Dame de Soissons, de Saint-Corneille de Compiègne et du chapitre de Paris. Néanmoins, bien que le prieur de Saint-Médard ait été un homme remarquable pour son époque, on peut dire que tant d’admiration ne s’explique pas. La complainte sur le corps de sainte Léoeade, qui passe pour un chef-d’œuvre de naïveté, est par trop simple et trop enfantine. Ici la légende tourne à la satire, Gautier commence par un récit et finit par des imprécations contre le clergé de son temps. Il appelle les cardinaux des chardonax. Indépendamment de ses deux grands ouvrages sur Notre-Dame et sur sainte Léocade, Gautier a laissé plusieurs manuscrits : De l’empereri (impératrice) qui garda sa chastée par moult temptacions ; Épître de saint Jérôme, de la garde de virginité, laquelle il euvoia à Eustochium, la fille sainte Paule ; les Cinq joies Notre-Dame ; l’Assomption, etc. Il y a un petit conte, le Vilain ânier ou Meslin Mescot, qu’on lui attribue et qui serait certainement sa meilleure production, s’il était prouvé qu’il fût de lui.

GAUTIER DE LILLE OU DE CHÀTILLON,

poSte français du ue siècle. Sa vie fut peu accidentée. Né à Lille, devenu élève de l’université de Paris, il se fixa ensuite dans une ville de Châtillon (on ne sait au juste laquelle) et y changea le nom qu’il avait porté jusque-là : tels sont les principaux actes de son existence. Il fut chargé, dans la résidence qu’il avait choisie, de la direction des écoles ; après quoi il alla à Bologne, où il étudia le droit. Revenu en France, il accepta une place de secrétaire à l’archevêché de Reims, position qu’il occupa sous les ordres de deux prélats successifs. Pour le récompenser de ses services, on le nomma à un canonicat de l’église d’Amiens. Il mourut dans celte ville au commencement du xine siècle. Ses ouvrages ont été.écrits en latin. lis ont pour litre : Libelli ires contra Judssos, in dialogi formant conscripti ; De sancta Trinitate tractatus ; Opuscula varia. Ces derniers cependant ont parfois été considérés comme faisant partie du bagage littéraire de Gautier Mapes. L’œuvre la plus connue de Gautier de Lille est un poème héroïque en six chants et en vers hexamètres : YAlexan-

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dréide. On y voit certains oublis assez curieux ; par exemple, l’auteur y parle de la Passion de Jésus-Christ comme d’un événement accompli du temps des rois de Macédoine. L'Alexandréide a eu de nombreuses éditions : la première (in-4°) est de Guillaume LeTalleur ; les autres sont de Strasbourg, 1513, in-8o ; Ingolstadt, 1541, in-8« ; Lyon, 1558, in-4o ; Ulm, 1550, in-12 ;Saint-Gall, 1659, 1693, in-12.

GAUTIER DE METZ, poète didactique français du xme siècle. On ne sait guère ce qu’il était que par un ouvrage intitulé Ylmage du monde, dont il passe pour être l’auteur. Rien ne prouve qu’il soit né à Metz. Dom Calmet l’a confondu avec un archidiacre de cette ville qui avait la réputation d’un bon philosophe ; mais l’erreur de dom Calmet est palpable. L’archidiacre vivait en 1142, et VImage du monde fut composée cent ans plus tard. On a tiré quelques inductions de ce poème sur la vie de celui qui le composa. On a appris qu’il avait, selon toute apparence, fait ses études à l’université de Paris et qu’il y avait beaucoup étudié les écrivains de Rome et d’Athènes, Tite-Live, Artstote et Platon. Cette hypothèse est confirmée par l’ouvrage eu question, versifié d’après un livre d’Honoré d’Autun sur un sujet analogue, mais imité de Pline et d’Isidore. On a voulu voir quelques audaces de plume dans Ylmage du monde. M. Victor Leclerc s’est expliqué avec beaucoup de bon sens sur cette affirmation : « Certaines de ces idées, a-t-il dit, ne sont pas, en effet, l’expression exacte des livres saints. Mais il ne faut pas plus s’étonner de les voir échapper aux foudres de l’Église que tant d’autres extraites des anciens par Honoré d’Autun, Bernard de Chartres, Vincent de Beauvais, qu’on persistait à reproduire sans en comprendre toute la portée, et qu’un respect absolu pour tout ce qui était antique faisait accueillir avec la même confiance qui laissait régner la philosophie, si peu orthodoxe, d’Aristote dans toutes les écoles chrétiennes. » La première partie du poëme est un récit de la création. La seconde partie est une sorte de traité de géographie où l’auteur décrit les différentes contrées connues. Dans l’Asie, l’Inde est surtout dépeinte avec beaucoup de soin. La troisième partie s’occupe principalement de U science des astres et des problèmes qui s’y rattachent, problèmes relatifs au jour et à la nuit, à la lune et aux étoiles. Des étoiles, le poète pénètre dans le paradis, dont il expose les merveilles comme s’il y était allé. Tout cela est fort long et dénué d’intérêt. Ce qu’on peut louer cependant en lui, c’est surtout la correction et le charme du style ; quant à l’inspiration, elle est complètement absente. Elle ne vient point rafraîchir l’aridité de pareilles matières. Le poëme de Gautier a été publié à Genève, en 1517, par un éditeur, François Buffereau, qui s’en attribua toute la gloire.

GAUTIER DE MOIITAGNE (Wnlierns de Klmiriiauiii), théologien fiançais, né au commencement du xn° siècle, mort à Laon en

1174. Il acquit quelque célébrité par ses écrits sur des sujets de controverse religieuse. Son maître fut le chef de l’école de Reims, Albéric ou Aubry. Gautier ouvrit lui-même des cours sur les matières qu’il traitait de préférence. Il devint évêque de Laon en 1155. On a de lui des traités sur YOrdre et le Mariage, diverses lettres qui ont été publiées par d’Achery dans le Spiciteyium. Ces cinq épîtres forment le plus gros du bagage littéraire de Gautier de Mortagne. Elles ont rapport U des points de dévotion et à des questions de théologie. L’une d’elles est adressée à Abélard, qui est désigné sous le nom de moine maître Pierre. L’objet du message est le mystère de la sainte Trinité, mystère sur lequel Abélard professait des opinions opposées à celles des doeleurs de son temps. On cite encore un opuscule de Gautier envoyé à Arnoul, archidiacre de Séez. Le P. Mathoua imprimé cet opuscule dans ses observations sur Robert Poulet ou Pullus.

GAUTIER DE SIBERT, publiciste français, associé de l’Académie des inscriptions et belles-lettres, né à Tonnerre, mort dans la même ville en 1798. Sa famille était alliée à celle du fermier général qui porte le même nom. On voulait lui faire occuper un poste important dans les finances ; mais, comme la fortune particulière qu’il possédait lui permettait de s’abandonner à ses goûts personnels, il refusa l’emploi qu’on lui offrait et préféra se 1.vrer tout entier au culte de la littérature. Il vint à. Paris et y occupa un rang modeste, mais honorable, parmi les illustrations du jour.

On a de lui : Variations de ta monarchie 'française dans son gouvernement civil, politique et militaire, depuis Clovis jusqu’à la mort de Louis XIV (Paris, 1765, 4 vol. in-12) [La deuxième édition est de 1789. C’est l’ouvrage capital de Gautier de Sibert. L’auteur y a montré une grande érudition, en commentant et en expliquant Marculfe, les Capilulaires de Charlemagne, les Etablissements de saint Louis. Le style en est clair et rapide ; mais on cherche vainement, dans le courant du livre, une appréciation solide des événements, cette partie essentielle qu’on appelle la philosophie de l’histoire. En résumé, beaucoup de critiques de mots, peu de critiques d’idées] ; Vies des empereurs Tite, Antouin et Marc-A urèle (17C9, in-12) ; Histoire des ordres royaux hospitaliers et militaires de Saint-La-

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zare, de Saint-Jean de Jérusalem et de NotreDame du Mont-Carmel (Liège et Bruxelles, 1775. in-4o) ; Considérations sur l’ancienneté de l’existence du tiers état et sur la cause de la suspension de ses droits pendant un temps (1789, gr. in-8o).

Pour récompenser Gautier de Sibert de ses travaux, l’Académie des inscriptions et belleslettres lui donna, en 1767, le titre d’associé. Il lut à l’Académie plusieurs Mémoires dont voici les principaux., qui ont été consignés dans le recueil de cette assemblée : Mémoire sur la question s’il y a eu un ordre dit tiers étal sous les deux premières races de nos rois ; Sur la loi Sempronia ; Sur les idées religieuses, civiles et politiques des anciens peuples, Sur le nom de la cmir plénière ; Sur la philosnphie de Cicéron ; Sur la différence qui existe entre la doctrine des philosophes académiques et celle des philosophes sceptiques. La Révolution supprima les Académies, et Gautier de Sibert, qui ne vivait que pour la science, se relira dans ses propriétés. Il y mena une existence peu agitée et mourut sans avoir jamais fait partie de l’Institut autrement qu’à titre d’associé, contrairement à l’assertion de quelques biographes.

GAUTIEUI (Joseph), médecin et naturaliste italien, né à Novnre (Piémont) en 170y, mort en 1833. Reçu docteur à Turin en 1791, il parcourut, l’année suivante, le Tyrol, la Carinthio et la Styrie, pour y étudier le goitre et le crétinisine dont les habitants de ces montagnes sont affectés, et indiqua, le premier, un traitement efficace pour combattre ces hideuses affections. Savant minéralogiste, il a démontré, dans un livre publié à lëna en 1800, sur les calcédoines, que tous les corps amorphes tendent à s’organiser, et qu’un mouvement oscillatoire se manifeste continuellement dans le sein des montagnes. Sa

patrie lui doit l’introduction de la vaccine. Gautieri avait de profondes connaissances en arboriculture. En 1808, il obtint l’inspection générale des bois et forêts du royaume d’Italie. Nous citerons parmi ses ouvrages : Tyroliensium, Carinfluorum Styriurumque struma (1794, in-8o) ; Slaucio sulle généalogie delta terra e sulla costruzione dinamka délia organisnsione (léna, 1805), écrit dans lequel

! fait une trop grande [iart à l’imagination ;

Prospetto di tutti li concimi Europei (1S09) ; Nozioni elementarj su i boschi (1S12) ; Dello inflnsso di busçhi sullo stato fisico di paesi e sulla prosperita dette nazioni (1814), etc.

GAUTRUCHE(Pierre), humaniste français. V. Gaultruche.

GAUTTIER DARC (Louis-Édouard), orientaliste, historien et philosophe français, nf>à Saint-Malo en 1799, " mort à bord du vapeur anglais la Médée, qui le ramenait malade d’Alexandrie en Europe, en 1843. Il prétendait descendre de Pierre Darc, frère et compagnon d’armes de la Pucelle. Gauttier se lit recevoir licencié es lettres et en droit, se livra ensuite à l’étude des langues orientales, devint secrétaire adjoint à 1 École des langues établie à la bibliothèque Richelieu, fonda, avec Langlès, la Société de géographie on 1821, entra dans la diplomatie en 1824, fut envoyé à Naples, puis nommé successivement vice-consul en Grèce et consul

général à Alexandrie. Gautiler profita de son séjour à Naples pour consulter les manuscrits que possèdent les bibliothèques de cette ville et celles des monastères voisins, et rassembler les matériaux d’une histoire des Normands en Italie, dont il a publié un volume sous le titre de : Histoire des conquêtes des Normands en Italie, en Sicile et eu Grèce, et de leur établissement en Italie et en Sicile (Paris, 1830, in-8o, avec atlas in-4o comp. de 10 pi., cartes et grav.). Il est regrettable qu’une mort prématurée ait empêché Gauttier Darc de publier le deuxième volume de cet ouvrage, qui jette un jour tout nouveau sur l’histoire de l’Italie méridionale pendant une partie du moyen âge. Outre ce grand ouvrage, on doit à Gauttier Darc : Ceylan ou Recherches sur l’histoire, ta littérature, les mœurs, etc., des Cingalais (Paris, 1S25) ; Voyage de Naples à Amnlfi (Paris, 1829-1830) ; Essai sur la littérature persane ; Fragments d’un voyage en Italie, en Grèce et en Asie pendant les années 1S29-1830 (Paris, 1831, in-12, fig.). On lui doit, en outre, la traduction des ouvrages anglais suivants : lie l’équilibre du pouvoir en Europe, de G.-F. Lec-Kie (Paris, 1S29) ; l’Afrique- ou Histoire, mœurs, usages et coutumes des Africains, de Mac-Lead (1821, avec grav.), etc.

GAUVERA s. m. (gô-ve-ra). Mamm. Espèce de taupe.

GAUZA s. f. (gô-za — mot indien). Métro !. Petite monnaie de cuivre et d’étain qui avait seule cours dans l’ancien royaume de Pégu.

GAUZANIT1DE, en latin Gauzanilis, contrée de l’ancienne Mésopotamie, au centre, entre la Mygdonie et l’Osroène. Ville principale : Resama.

GAUZLIN ou GAUSCEL1N, prélat français, mort en 1030. Il était fils naturel de Hugues Capet. Il succéda k Abbon comme abbé de Fleury, en 1005, et à Dagbert comme évoque de Bourges, en 1013. Toutefois, l’illégitimité de sa naissance l’empêcha longtemps de prendre possession de son siège. Il se rendit à Rome, obtint du pape un rescrit qui ordonnait au comte de Bourges de l’introniser et