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cal des armées, devint chirurgien-major de la garde impériale, chirurgien de l’École polytechnique, se fit recevoir docteur à Paris, au commencement de la Restauration, agrégé de la Faculté en 1853, fit un cours de clinique à l’Hôtel-Dieu, et fut attaché, comme médecin, à l’hospice temporaire de Saint-Sulpice en 1832, pendant l’invasion du choléra. Gaultier de Claubry a écrit un assez grand nombre de dissertations, de mémoires et d’ouvrages, qui lui valurent d’être nommé membre de 1 Académie de médecine. Nous citerons de lui : Dissertation sur les généralités, le plan et la méthode du cours de clinique (1831) ; Mémoire ou Réponse à cette question : Faire connaître les analogies et les différences gui existent entre le typhus et la fièvre typhoïde (1838, in-|o), écrit qui valut à son auteur une médaille de 1,000 fr. de l’Académie de médecine ; De l’altération du virus vaccin et de l’opportunité des revaccinations (1838) ; De l’identité du typhus et de ta fièvre typhoïde (1844), etc.

GAULTIER DE CLAUBRY (Henri-François), chimiste français, frère du précédent, né à Paris en 1792. Il suivit d’abord la carrière médicale, qu’il abandonna pour s’occuper de sciences physiques. M. Gaultier de Claubry est, depuis 1859, professeur de toxicologie à l’École de pharmacie de Paris, à laquelle il était attaché, depuis de longues années, comme professeur adjoint, et il fait partie du Conseil de salubrité. Outre de nombreux, articles publiés dans les Annales d’hygiène publique, le Dictionnaire de l’industrie manufacturière^’Encyclopédie du xixc siècle, le Répertoire de chimie scientifique et industrielle, rédigé de concert avec Ch. Martin et F.-L. Hoffmann, il adonné une traduction des Éléments de chimie expérimentale, de H. "Willam (1832) ; Rapport sur la préparation des poudres fulminantes (1838) ; Rapport sur la fabrication du pain par le pétrissage à bras et par les machines (1838), etc.

GAULTIER-GARGUILLE ou FLÉCHELLES,

bouffon français. On ne sait rien de bien

Ïirécis sur cet étrange personnage, né, pour e plus grand ébaudissement et esbattement de ses contemporains, en Normandie, à Caen peut-être, vers 1574, et mort à Paris en 1034. Quelques versions assez accréditées le font garçon boulanger au faubourg Saint-Laurent, en compagnie de ses inséparables Turlupin et Gros-Guillaume. Ce que l’on connaît mieux, c’est la description de l’individu, que la nature, comme on va voir, n’avait pas comblé de ses dons physiques. Efflanqué au possible, avec des jambes interminables et un buste grêle, ce burlesque édilice était surmonté d’une grosse tête ébouriffée dont la seule vue dilatait la rate. Quand il parlait, et surtout quand il chantait, c’était un véritable triomphe. Pas de front morose qu’il n’ait déridé, pas de souci qu’il n’ait rendu plus léger. Comme disait Richelieu, on sortait de son théâtre tout ragaillardi, avec des envies folles d’éclater de rire, sans savoir pourquoi ; mais le rire est si bon ! D’abord établi dans une espèce d’échoppe située près de i’Estrapade, il fut bientôt en butte aux tracasseries des comédiens patentés, qui se plaignirent à Richelieu de la concurrence déloyale que leur faisait le trio de farceurs. Le ministre les manda près de lui, et là, pendant une heure, Gaultier-Garguille et ses deux associés, Gros-Guillaume en femme et Turlupin en mari trompé, réussirent si bien à faire rire son Eminence que leur procès fut gagné. Dès lors, ces messieurs vinrent s’établir à l’hôtel de Bourgogne et charmèrent de leurs drôleries toutes les oreilles de la cour. Gaultier-Garguille représentait ordinairement les pédants, les vieillards et les maîtres de maison ; Turlupin remplissait agréablement les rôles de valets, de tire-laine, de jocrisses, et le gros bourdon de Gros-Guillaume tançait sentencieusement les incartades grotesques de ses deux acolytes. Sa folie sérieuse était excessivement risible, et il jouait en homme convaincu. Gaultier fit lui-même quelques petites farces, ou plutôt des prologues assaisonnés de lazzis très-épicés, que nous regrettons de ne pouvoir citer. C’étaient des improvisations se rapprochant des Commedie dell’ arte, où, étant donné le caractère, l’âge, l’habit du personnage, il lui reste à inventer son rôle dès qu’il est mis en présence des autres. De pareilles œuvres ne se conservent pas. La seule portant le nom de Gaultier-Garguille qui nous soit parvenue, n’est pas de lui ; c’est la Querelle de GaultierGarguille et de Périne, sa femme, réimprimée dans la collection Caron. Mais les contemporains du fameux farceur nous ont conservé l’idée de quelques-unes de ces compositions burlesques. La plus originale de ces farces est racontée, de visu sans doute, par Louis Guyon (Diverses leçons, t. 1er). jn avocat tombe malade, et, quoique rétabli, s’imagine qu’il est mort. Rien ne peut lui enlever cette idée bizarre ; il ne veut plus ni rire, ni boire, ni manger. Toutes les bonnes raisons qu’on lui donne étant restées inutiles, on fait transporter un cadavre dans sa chambre, bien enveloppé de linceul*. T/avocat s’étonne ; on lui répond que puisqu’il est, mort et qu’il est dans la chambre des morts, il faut Lùon qu’il s’habitue à ce voisinage. « C’est juste, u répond l’avocat. Mais voici que le faux cadavre se met à rire à gorge déployée. ■ Qu’est cela ? dit le malade ; est-ce que les morts

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riant ? — Parfaitement : essayez vous-même, vous qui êtes mort. » L avocat prend un miroir et constate qu’il peut rire, tout comme un autre. Le cadavre demande a manger ; on lui apporte un chapon, qu’il dévore ; à boire, on lui apporte quatre ou cinq bouteilles. L’avocat, persuadé que les morts mangent et boivent, se met à en faire autant, prend goût à ces petites distractions, et, peu à peu, est ramené par son voisin, le mort, à goûter tranquillement toutes les joies de l’existence. Il parait que cette farce, dont on assure que le fond était réel et les modèles parfaitement en vie du temps de Gaultier-Garguille, fut représentée devant Charles IX.

Gaultier-Garguille avait aussi obtenu de véritables succès dans un genre plus élevé. Le diadème de roi lui allait fort bien, et sa haute taille, apprêtée pour la’circonstance, lui donnait, dit-on, un air de grandeur et de majesté souveraine. N’allez pas vous faire une fausse idée de ce pitre que vous voyez pantalonner sur les planches, que vous entendez débiter mille sornettes grossières et scandaleuses. Gaultier n’est pas « ce qu’un vain peuple pense. » Il a ses entrées dans le monde, dans les sociétés choisies, il cause avec esprit, il plaît généralement et tourne assez galamment le bouquet à Chloris. Il cultive aussi la chanson, et Béranger ne désavouerait pas certain de ses couplets égrillards que nous devons encore nous abstenir de rapporter. C’était le gros rire, la gaieté exubérante de ce temps, qui est souverainement déplacée dans notre siècle d’étroite et de mesquine pruderie. Une observation assez curieuse, c est que Gaultier n’introduisait jamais de femme dans ses pièces. Est-ce délicatesse, est-ce défiance de soi-même ? Ce respect pour « la plus belle moitié du genre humain » semble confirmer nos doutes a l’é-’ gard de l’éducation que dut recevoir Gaultier-Garguille. Nous ne sommes pas très-loin de voir en lui un homme parfaitement élevé, distingué, mais emporté par un fol amour de la scène et des triomphes qu’elle procure. Il avait épousé la fille du fameux Tabarin, qui, à sa mort, se remaria à un gentilhomme de Normandie. Singulière fin que celle de Gaultier-Garguille. Un jour que Gros-Guillaume

s’était trop abandonné à sa verve satirique et avait imité les gestes et les manières d’un magistrat connu, la perruque indignée lança un fulminant décret qui condamnait le malheureux bouffon à l’emprisonnement. Craignant d’être compromis, Turlupin et Gaultier prirent la fuite ; mais ils s’étaient tellement habitués à la vie commune que l’absence de l’un d’entre eux porta à tous trois un coup mortel. Gros-Guillaume mourut de frayeur dans sa prison, et deux ou trois jours après ses deux amis le suivaient dans la tombe. Que ces trois bouffons sont touchants ! on leur devait une épitaphe commune :

Gaultier, Guillaume et Turlupin, Ignorants en grec et latin.

Brillèrent tous trois sur la scène Sans recourir au sexe féminin,

Qu’ils disaient un peu trop malin., . Mais la mort en une semaine,

Pour venger son sexe mutin,

Fit & tous trois trouver leur fin,

Gaultier - Garguille et ses deux associés furent enterrés dans l’église Saint-Sauveur, démolie en 1787, et qui occupait le coin de la rue Saint-Sauveur, au numéro 227 de la rue Saint-Denis. Il a laissé un recueil de chansons imprimé en 1631 et approuvé par Turlupin et Gros-Guillaume. Les envieux de Molière prétendent que le grand poëte acheta de sa famille ses autres manuscrits et y puisa des bons mots pour ses pièces.

Il y eut un autre Gaultier-Garguille, d’abord bateleur, puis comédien, et engagé dans la troupe de l’Hôtel de Bourgogne. Il s’appelait Hugues Guérin et débuta, au Marais, sur les tréteaux, en 1598. « Il ne jouait jamais sans masque, dit l’abbé de La Porte, avec une grande barbe pointue, une calotte noire et plate, des escarpins noirs, des manches de frise rouge, un pourpoint et des chausses de frise noire. Il représentait toujours le vieillard de la farce, chantait ordinairement une chanson et quoiqu’elle fût mauvaise le plus souvent, plusieurs ne venaient au spectacle que pour l’entendre. »

GAULTRUCHE ou GAUTRUCHE (Pierre ou Denis), humaniste et jésuite français, né à Orléans en 1602, mort à Caen en îcsi. Il se livra, pendant plus de trente ans, à l’enseignement dans cette dernière ville. Il a composé, pour les classes, des ouvrages qui ont joui pendant fort longtemps d’une vogue extrême. Les principaux sont : Instilutio tolius philosophie (Caen, 1653) ; Maihematicœ totius inslitutio (Caen, 1G53) ; Histoire sainte avec l’explication des points controversés (Caen, 1672, 2 vol. in-12) ; Histoire poétique pour l’intelligence des poètes et auteurs anciens (Caen, 1C58), ouvrage qui n’a pas eu moins de dix-huit éditions.

G AU ME (Jean-Joseph), théologien et écrivain français, né à Fuans (Doubs) en 1802, mort en 1869. C’est un des caractères les plus curieux à étudier de ce temps-ci ; il est 1 auteur d’une foule d’élucubrations étranges. Entré dans les ordres de bonne heure, M. Jean-Joseph Gaume a été professeur de théologie au petit séminaire de Nevers (1827), directeur de ce séminaire, chanoine et vicaire gé GAUP

néral du même diocèse, et c’est à Nevera qu’il a commencé à écrire cette suite d’ouvrages ultra-catholiques, qui en ont fait un des saints du parti que représente M. Veuillot dans le journal VUnivers, et que défendent MM. Coquille et Taconnet dans le journal le Monde. Comme le Père Loriquet, M. l’abbé Gaume écrit A. M. D. G. Il fit quel

?ue séjour à Rome en 1841, et y obtint les

àveurs et les bonnes grâces du pape Grégoire XVI, qui le nomma chevalier de l’ordre réformé de Saint-Sylvestre. De retour en France, M. Gaume devint vicaire général du diocèse de Reims, puis de celui de Montauban, et fut nommé, en 1854, par Pie IX, prélat romain, avec le titre de protonotaire apostolique ad instar participantium.

Dans le monde extraclérical, M. l’abbé Gaume, qui jusque-là n’avait guère fait parler de lui, s est fait tout à coup une réputation par la publication du Ver rongeur (1851, in-s°), œuvre d’inqualifiable obscurantisme, véritable diatribe contre la littérature classique de tous les temps, et ayant pour unique objet de démontrer au monde que cette littérature nous avait tous faits païens ; en un mot, que, grâce à l’étude imbécile qu’on nous en faisait faire dans les collèges, tout, dans la civilisation moderne, était païen, archipaïe-n. D’après l’abbé Gaume, il existe deux sortes de littérature, d’art, de beau : la littérature, l’art et le beau païens, la littérature, l’art et le beau chrétiens, les premiers réprouvés, les seconds saints. Pour trouver l’art et la littérature dans leur pureté, il faut chercher entre la chute de l’empire romain et la Renaissance. Avant l’invasion des barbares, les auteurs chrétiens, vivant au milieu des mœurs païennes, et parlant le langage du temps, sont empreints de paganisme. Tous les Pères du ive siècle, saint Augustin, saint Jérôme, saint Jean Chrysostome sont païens par la forme. À partir du xvie siècle, se manifeste un culte malheureux pour l’antiquité. Cette Renaissance fut celle du paganisme. Depuis lors, aux yeux de l’abbé Gaume, les lettres, les sciences, les arts, la langue, tout fut païen. La littérature et lart véritablement chrétiens ne se montrent qu’au

moyen âge. Les cathédrales gothiques, les peintures de Giotto, de Cimubue, d’Orcagna, les hymnes de l’Église, l’éloquence de saint Bernard et de Bonaventure, les vers de Dante, voilà le christianisme dans l’art et dans les lettres. Saint-Pierre de Rome n’est qu’une débauche de l’art païen ; c’est l’amour païen qui se montre dans les madones de Raphaël. Bossuet lui-même, dans son lyrisme élevé, savant, profond, laisse apercevoir l’étude de Tacite et de Tite-Live. En un mot, après le xvie siècle, il n’y a plus ni littérature ni art qui ait rompu tout pacte avec l’impiété.

Le bagage littéraire de M. l’abbé Gaume est considérable. Outre le Ver rongeur des sociétés modernes ou le Paganisme dans l’éducation, livre auquel nous consacrerons un article spécial, on a de lui les ouvrages suivants, dont quelques-uns ont des titres assez singuliers : Du catholicisme dans l’éducation (1835, in-8°) ; le Seigneur est mon partage (1858, 10e édit., in-18) ; le Grand jour approche (1857, 7<* édit., in-18) ; Manuel des confesseurs (1854, 7e édit., in-8°) ; Catéchisme de persévérance ou Exposé de la religion depuis l’origine du monde jusqu’à nos jours (1854, 7e édit., 8 vol. in-8°) ; un Abrégé du même ouvrage (in-18) ; Histoire de la société domestique (2 vol. in-8°) ; les Trois Homes (4 vol. in-8°) ; la Profanation du dimanche (in-18) ; la Religion dans le temps et dans l’éternité (in-18) ; l’Horloge de la Passion, traduit de saint. Alphonse de Liguori (in-18) ; Lettres sur le paganisme dans l’éducation (1852, in-8°) ; Bibliothèque des classiques chrétiens, lutins et grecs (1852-1855, 30 vol. in-12) ; Poètes et prosateurs profunes complètement expurgés (1857, 2 vol. in-12) ; la Révolution (1856, 12 vol. in-8°) ; l’Eau bénite du xixe siècle (1866, in-18).

GAUMINE s. f. (gô-mi-ne). Ane. jurispr. Se disait d’un mariage contracté en présence d’un prêtre, mais sans aucune bénédiction : On muriait entre eux, à la gaumink, les protestants et les catholiques.

GAUPE s. f. (gô-pe). Femme sale, malpropre, ignoble : Cela ne serait-il pas bien fait, si j’allais m’éprendre dune belle passion romanesque pour quelque maritorne ou quelque abominable oaupe ? (Th. Gaut.)

Allons, vous, vous rêvez et bayez aux corneilles. Jour de Dieu ! je saurai vous frotter les oreilles.

Marchons, yaupe, marchons

Molière*

GAUPERIE s. f. (gô-pe-rl — rad. gaupe). Saloperie ; termes, façons de gaupe.

GAUPP (Ernest-Théodore), jurisconsulte allemand, né à Kleingatfrou (basse Silésie) en 1796, mort en 1859. En 1813, il entra comme volontaire dans l’armée prussienne, reçut le grade d’officier, et reprit, en 1815, ses études interrompues. Après avoir suivi les cours des universités de Breslau, de Berlin, de Gœttingue, il obtint une chaire de professeur suppléant dans la capitale de la Prusse, et devint professeur titulaire en 1822. On a de ce jurisconsulte distingué plusieurs ouvrages, dont les principaux sont : De la fondation et de l’organisation des villes allemandes (Iéna, 1624) ; l’Ancien droit de Mag-

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debourû et de Halle (Breslau, 1826) ; De professoribus et medicis eorumque privilegiis m jure romano (Breslau, 1827) ; Droit provincial silésien (1828) ; Mélanges de droit germanique (1830) ; l’Ancien droit des Thuringiens (1834) ; Droit et constitution des anciens Saxons (1837) ; De la rédaction des codes provinciaux dans la monarchie prussienne (1838) ; Des rapports mutuels de l’Église et de l’État (1840) ; De l’avenir du droit germanique (1847) ; De l’organisation de la première chambre en Prusse (1852) ; LexFrancorum-Chamavorum (Breslau, 1855) ; les Droits des villes allemandes au moyen âge (Breslau, 1851-1853, 2 vol.), collection qui renferme une foule de précieux, documents  ; Des tribunaux de la Sainte-Wehme (Breslau, 1817), etc. Gaupp avait, en outre, pris, comme journaliste, une part active aux discussions politiques et religieuses de son époque.

GAUR s. m. (gôr). Ornith, Nom vulgaire d’une espèce de bruant de l’Inde.

GAUR, ville de l’Indoustan anglais. V.

QOUR.

G AURA s. m. (gô-ra — du gr. gauros, superbe, par allusion à la beauté des fleurs). Bot. Genre de plantes, de la famille des onagrariées, type de la tribu des gaurées, comprenant une quinzaine d’espèces, presque toutes d’Amérique.

— Encycl. Les gauras sont des herbes à feuilles alternes, à fleurs disposées en panicule terminale ; à calice long, cylindrique, dont le sommet caduc se détache avec le limbe quadriparti ; à corolle composée de quatre pétales ; à huit étamines munies d’anthères oblongues, versatiles ; à stigmate partagé en cinq lobes ; à capsule ovale, tétragone, striée, contenant plusieurs graines, dont une seule se développe. Les deux espèces cultivées dans nos jardins sont le gaura bisannuel et le gaura de Lindheimer. Le

Eremier, originaire de Virginie, a des tiges erbacées, de im3o à 1""60 de hauteur. Kes feuilles sont lancéolées, d’un vert foncé, avec une nervure blanche. Les Heurs paraissent en août-septembre, et s’ouvrent surtout le soir. Le calice est rouge ; la corolle, d’abord rouge, devient blanche lors de l’épanouissement. Cette espèce doit être semée en place au mois d’avril ; elle craint le repiquage. Le gaura de Lindheimer, originaire du Texas, où il est vivnce, est annuel dans notre climat. Ses grandes fleurs, blanches en dedans, d’un beau rouge carmin à l’extérieur, sont d’un très-bel effet dans les plates-bandes et les massifs. Cette espèce doit être semée vers la tin d’août. On la couvre de feuilles pendant les gelées. Toutes ces plantes demandent une exposition chaude et une terre perméable.

GAURA MONS, nom ancien du col de Cabres, où commence la vallée de la Drôme.

GAURADAS, poëte grec d’une époque incertaine. Il ne nous est connu que par une épigramme publiée dans l’Anthologie grecque. C’est une pièce en dialecte dorien, composée de six vers à écho.

GAURAIJV-RAMECROIX, bourg de Belgique, prov. du Hainaut, k 6 kilom. E. de Tournay ; 3,000 hab.

GAURE s. f. (gô-re). Nom vulgaire du granit tendre et désagrégé, qui se laisse attaquer par le pic,

GAURE s. m. (gô-re). Nom donné aux adorateurs du feu, sectateurs de Zoroastre. p Syn, de Guèbrb.

— Linguist. Idiome parlé dans le Bengale.

— Adjectiv. Langues gaures, Groupe de langues, dont le gaure fait partie.

— Encycl, Linguist. Les langues gaures, dérivées du sanscrit, sont parlées, dans toutes les parties du Bengale, par 30 millions d’individus environ. Dans ce groupe, on distingue le kanodji, le gaure ou Bengali, le maithita ou iirhouti, l’orissa ou ourya. Autrefois, il fallait ajouter à ces idiomes le saraswati, maintenant éteint. Le domaine du gaure ou bengali s’étend depuis Balassore jusqu’au delà du Brahmapoutra, et au nord jusqu’à Mourchedabad et Badjamahal. Au nord-est, le

gaure se modifie en un dialecte appelé tirhouti. Uourya est parlé sur la côte des Circars, depuis Vizagapatain jusqu’à Balassore, c’est-à-dire dans l’Orissa, Cet idiome n’est, en réalité, qu’un dialecte du gaure ou bengali, auquel il se mêle dans certains cantons. Le gaure proprement dit est la langue de la conversation, de la correspondance et des affaires. Cette langue est au sanscrit ce que l’italien est au latin. Eile contient, en outre, un petit nombre de mots persans et arabes, qui peuvent aujourd’hui être considérés comme faisant partie du fond de la langue. Quoique les langues gaures renferment moins de termes étrangers que les autres idiomes de l’Inde, elles offrent, suivant Bopp, sous le rapport des formes grammaticales, moins d’aualogie avec le sanscrit que n’enoffrentlepersan, le grec, le latin, l’allemand. La grammaire et la syntaxe sont précises, simples et régulières. L’o bref se substitue à l’a bref du sanscrit, et s’intercale entre les consonnes toutes les fois qu’elles ne sont pas séparées par une autre voyelle. L’alphabet n’est que le dévandtjari modifié et rendu plus cursif. La conjugaison a cela de particulier que l’impératif présente le verbe à l’état de racine, et