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GARD

de fer chargé de manœuvrer le frein d’an

Convoi, tl PI. GARDES-KREJN OU CARDES-FREINS.

GARDE-FREINET, bourg et commune de France (Var), cant. de Grimaud, arrond. et à 33 kilom. de Draguignan, sur l’un des sommets les plus escarpés des Maures ; pop. aggl., 1,913 hab. — pop. toi., 2,649 hab. Fabriques de bouchons occupant près de 600 ouvriers. Les environs sont couverts de magnifiques bois de chênes blancs et de chéuesliéges. Les Maures élevèrent sur les hauteurs qui dominent le bourg une importante forteresse d’où les Arabes étendirent, pendant près d’un siècle, leurs ravages sur la Provence, le Languedoc et le Dauphiné. Il en reste quelques débris.

GARDE-HUCHE s. m. Ancien officier municipal chargé de garder la huche ou coffrefort communal, il Officier des maisons royales, chargé spécialement de la vaisselle d or et d’argent pour le buffet, il PI. gardes-huche ou

GARDES-HUCHES.

CARDE1L (Jean-Baptiste), médecin et mathématicien français, né vers 1725, mort en 1808. Il professa la médecins et les mathématiques, devint correspondant de de Jussieu à l’Académie des sciences en 1755, collabora à l’Histoire générale de la guerre chez toutes tes nations, de d’Hérouville, et publiais Traduction des œuvres médicales d’Hippocrate sur le texte grec (Toulouse, 1801, 4 vol. in-8»}. Il fut l’amant de M’io de La Chaux, envers qui il se conduisit de la façon la plus indigne.

GARDE-INFANT s. m. Cost. Espèce do vertugadin ou de panier, dont la mode avait passé d’Espagne en France, et était en usage au xviie siècle. Il PI. GARDE-INFANT OU GARDEINFANTS.

GARDEL (Maximilien-Léopold-Joseph-Philippe), danseur français, né à Manheim en 1741, mort en 1787. Il devint maître des ballets a l’Opéra de Paris en 1769. Dans ses compositions, il était inférieur à Noverre, son rival, et, comme danseur, il était loin d’atteindre au talent de Vesiris. L’art du ballet lui doit une bonne réforme, l’abandon du masque, que les principaux personnages portaient sur la scène (1772). Ses principales compositions sont : la Chercheuse d’esprit, la Bosière, Afirza, le Premier navigateur, le Déserteur. Il paraît avoir fait de nombreux emprunts aux productions chorégraphiques de Dauberval. Gardel mourut des suites d une blessure qu’il s’était faite à l’orteil en dansant.

GARDEL (Pierre-Gabriel), danseur et chorégraphe français, frère du précédent, né à Nancy en 1758, mort à Paris en 1840- Il débuta à l’Opéra de Paris en 1774 ou 1776, et devint, en 1787, maître des ballets, qu’il dirigea jusqu’en 1816. Un tour de reins qu’il gagna en dansant le contraignit à renoncer à la pratique de son art. Successeur de Noverre, il l’a remplacé avec succès, et on lui doit un grand nombre de ballets, dont voici les principaux : 2’ëlémaque (1789), Psyché (1790), le Jugement de Paris (1793), la bnnsomanie (1800), Ninette à la cour et la Vallée de Tempe ou le Iletour de Zcphire (1803) ; Achille à Scyros (1804), Paulet Virginie (1806), Vénus et Adonis et Alexandre chez Apelle (1808), la fête de Murs, Veriumne et Pomone (1809), Persée et Andromède (1840), l’Enfant prodigue (1812), l’Heureux retour (1815), la Fiancée de Caserte (1817), Proserpine (1818), la Semante justifiée (1818). Musicien distingué, il composait la musique de ses ballets et y exécutait des solos de violon. — Sa femme, Marie-Elisabeth-Anne Houbert, dite Miller, née à Auxonne (Bourgogne) en 1770, morte à Paris en 1833, fut surnommée la Vénusde Médias de la danse. Elle obtint de grands succès sur la même scène, où elle remplaça, en 1789, la fameuse Guimard, qu’elle lit bientôt oublier. Elle remplit d’une manière inimitable le rôle d’Eucharis dans Télémaque (1769). et celui de Psyché dans le ballet de ce i.om (1790). Mnio Gardel se retira du théâtre vers 1810.

GARDE-LAIT s. m. Econ. domest. Ustensile au moyen duquel on fait bouillir le lait sans qu’il puisse, eu montant, se répandre sur le feu. il PI. garde-lait.

GARDELEGEN, ville murée de Prusse, prov. de Sax sur la Alilde, à 49 kilom. N.-O. de Magdebourg ; 4,9ou hab. École normale primaire. Manufactures de draps ; brasseries renommées.

GARDE-LIGE s, m. Vassal tenu de s’armer pour la défense de son seigneur. Il PI,

GARDES-LIGES.

GARDE LIGNE s. m. Surveillant d’une ligne de chemin de fer. il PI. gardes-ligne.

GARDE-MAGASIN s. m. Officier comptable, qui reçoit et délivre les munitions de l’armée et de la marine. Il PI. gardes-magasin

OU GARDES-MAGASINS,

— Com. Marchandise qui n’a pas de débit et qui garde le magasin, c’est-à-dire reste en magasin.

GARDE-MAIN s. m. Objet qui sert à préserver un ouvrage du coniact de la main. H

PL GARDE-MAIN OU GARDE-MAINS.

— Techn. l’archemin percé de trous, dont les brodeuses couvrent leur ouvrage.

GARDE-MALADE OU simplement GARDE S. Personne qui garde un malade ou des malades, qui est chargée de demeurer auprès d’eux pour les soigner : Comment ne mnugerais-je

GARD

pas ce que vous me présenterez ? Vous êtes un

si bon garde-malade.’ (Balz.) Il se donne toujours, par pure gasconnade, Quatre maitresses. — Lui ? Quatre gardes-malade,

E. AUOIBR. Il PI. GARDES-MALADES.

’ — Encycl. Ce sont généralement des femmes qui remplissent l’office de garde-malade. Le choix d’une garde-malade n’est pas indifférent pour le résultat que poursuit le médecin. Celui-ci peut porter un très-bon diagnostic, suivre la thérapeutique la plus rationnelle, employer des médicaments approuvés par l’expérience, et cependant la maladie, au lieu de diminuer d’intensité, ne faire qu’augmenter de gravité. La cause de cette aggravation se trouve quelquefois uniquement dans les mauvais soins donnés par la personne préposée à la garde du malade, soit parce qu’elle accomplit mal les ordres du médecin, soit parce qu’elle donne des conseils inopportuns ou même nuisibles. Outre les vices grossiers auxquels les gardes-malades sontjsouvent sujettes, elles ont presque toutes la présomption de connaître plus ou moins la médecine par leur prétendue expérience. Elles se permettent déjuger, de contrôler les actions du médecin ; elles rectifient même ses prescriptions, modifient ses ordres, en empêchent l’exécution, et remplacent parfois les médicaments prescrits par d’autres qu’elles prétendent connaître et qu’elles appliquent a tous les maux indifféremment. Les religieuses ne sont pasexemptesdece défaut, et les familles ne sauraient trop se tenir en garde contre les prétentions de ces médicastres féminins.

GARDE - MANCHE s. m. Manche mobile qu’on se passe pour préserver ses vêtements durant te travail. Il Pi. garde-Manche ou gardb-manches.

GARDE-MANEUR s. m. Ane. couL Individu préposé à la garde des fruits ou des meubles saisis. Il PI. gardes-maneurs.

GARDE-MANGER s. m. Lieu où l’on Serre les aliments, [i Châssis garni d’un treillis en fer ou en toile, dans lequel-on met les aliments à 1’ des iabrinsectes. Il PI. garde-mangbr.

GARDE-MARINE s. m. Mar. Nom donné à de jeunes gentilshommes qu’on entretenait dans les ports pour y apprendre la navigation :

Tu ne pouvais, ma nièce, honnêtement Te dépêtrer de cet accoutrement, Prendre du sexe et l’habit et la mine, Devant les yeux de vingt gardes-marine. Voltaire. H Gardes du pavillon amiral. Il PI. gardesmarine.

GARDE-MARTEAU s. m. Eaux et for. Employé qui veillait sur une certaine étendue de bois, et à qui était confiée la garde du marteau avec lequel on marquait les arbres désignés pour être abattus, n PI. gardes-marteau

OU GARDES-MARTEAUX.

GARDE-MÉNAGERIE s. m. Mar. Matelot chargé à bord du soin des animaux vivants.

Il PI. GARDES-MËNAGERIB OU GARDES-MÉNAGERIES.

GARDE-MEUBLE s. m. Salle ou édifice dans lequel on garde des meubles, et particulièrement les meubles de la couronne ou d’un prince : Il a fallu rester huit jours avec toutes les dûmes de la cour en ce déplorable état, parce que nos hardes sont dans teG/LRDK- meuble de la reine. (Chaulieu.) Le cerveau humain ressemble à un garde-meuble où se trouvent entassés le vieux et le neuf. (De Ségur.) n PI. garde-meuble ou garde-meubles.

— Administr. anc. Officier préposé à la garde des meubles du roi : Castelmoron était devenu, pour son argent, garde-meuble de la couronne. (St-Sim.)

GARDE-MEUBLE, monument situé sur la place de la Concorde, à l’angle de la rue Royale et de la rue de Rivoli, à Paris, et occupé maintenant par le ministère de la marine ; il a été bâti par l’architecte Gabriel en 1760. ■ Cet édifice, de 48 toises de face, dit Dulaure, présente un corps principal, terminé à ses extrémités par deux pavillons formant avant-corps. Un soubassement en bossages, percé de portes aux avant-corps, et, dans le milieu, de onze arcades qui éclairent une galerie, supporte une ordonnance corinthienne, compo ée de douze colonnes et d’un entablement couronné par une balustrade. Les deux pavillons des extrémités terminent la galerie du rez-de-chaussée et celle du premier étage, et sont ornés, au-dessus du soubassement, de quatre colonnes corinthiennes, qui supportent des frontons dont les tympans sont ornés de bas-reliefs. Aux deux côtés de chacun de ces frontons s’élevettl des trophées. On entrait dans cet édihVe par l’arcade du milieu de la façade ; un escalier, orné de bustes, de termes et de statues antiques, conduisait dans plusieurs salles. > Trois de ces salles étaient surtout curieuses. Le public était admis à les visiter tous les mardis. Les alinanachs et guides de l’époque nous font connaître les principales curiosités renfermées dans chacune d’elles. Nous les résumerons comme il suit. Une des salles était consacrée aux armures. On y remarquait l’armure que François Ier portait à Pavie et celles de Henri II (la même qui le protégea si peu contre la lance de Montgo GARD

mery), de Henri III, de Henri IV, de Louis XIII et de Louis XIV, Au milieu de cette salle se trouvaient deux canons montés sur leur atfùt et damasquinés en argent, dont le peuple s’empara le 14 juillet 1789 pour marcher sur la Bastille. Elle renfermait, en outre, parmi une foule d’armes de toute espèce, deux épées de Henri IV, une du roi Casimir et surtout celle dont le pape Paul V se servit dans sa guerre contre les Vénitiens. Celle-lk n’avait pas moins de cinq pieds de long, et portait sur sa poignée dorée les attributs de la papauté. La plupai. de ces curiosités historiques furent plus tard réunies dans le Musée des souveraius ; celles qui manquent ont été perdues ou volées lors des différentes invasions que le peuple a faites au Garde-Meuble. Dans la deuxième salle se trouvaient les belles tapisseries de B’umdre et des Gobelius qui avaient été exécutées d’après les œuvres de Jules Romain, de Raphaël, des Coypel père et fils, de Lebrun, de Jouvenet, etc., etc. Enfin, dans la troisième salle étaient conservés les objets les plus précieux, savoir : les diamants de la couronne, les ornements du sacre, quantité de vases, hanaps, coupes d’agate, ustensiles du culte, parmi lesquels deux chandeliers en or massif, la coupe en agate-onyx dite calice de l’abbé Suger, et une croix avec un christ également en or massif, dont la couronne et la draperie étaient littéralement tissées de diamants. Là se trouvaient encore ta chapelle d’or du cardiual de Richelieu, q’ie ce ministre, en mourant, légua à Louis XIII, et enfin les différents présents reçus par Louis XIV, Louis XV et Louis XVI. Mais les plus précieuses richesses de cette collection étaient les bijoux proprement dits, c’est-à-dire les diamants et les pierres fines. Le Régent et le Sancy faisaient partie de cette collection unique au monde, et l’on sait que ces deux diamants n’avaient pas encore de rivaux en Europe à cette époque. L’Assemblée nationale législative, pur un décret du 26 mai 1791, ayant ordonné qu’un inventaire fût fait de ces diamants et pierres fines, le député Delettre, membre de la commission nommée ad hoc, présenta son rapport le 28 septembre de la même année. Il y est parlé de 7,482 diamants, de 230 rubis, de 71 topazes, de 150 èmeraudes, de 134 saphirs, de 3 améthystes et autres pierres de grande valeur. Toutes ces richesses étaient renfermées dans onze armoires, Sur lesquelles les scellés furent apposés. La tourmente révolutionnaire, qui emporta le troue dans la journée du 10 août 1792, les sinistres journées des 2, 3, 4 et 5 septembre qui suivirent, et surtout l’envahissement de la France par les années austro-prussiennes, avaient complètement détourne l’attention de ces objets précieux, malgré la rareté du numéraire qui régnait alors, lorsque Pans apprit tout a, coup que, dans la nuit du lu au 17 septembre, o’est-à-diie un peu plus d un mois après la chute de Louis XVI, le Garde-Meuble avait été pillé et tous les diamants de la couronne enlevés. La stupéfaction fut au comble. On ne pouvait croire à un vol si audacieux, surtoutlorsqu’on savait que le Garde-Meuble était gardé par un poste nombreux de gardes nationaux. Mais il fallut se rendre à 1 évidence lorsque le Moniteur eut parlé. « La nuit, lisons-nous dans le journal officiel, a favorisé un grand attentat à la propriété nationale. Ues brigands armés, au nombre de quarante, ont vole le Garde-Meuble de la couronne. Ils sont montés, au moyeu de cordes, par les potences des réverbères qui donnent sur la place de la Révolution, et sont entrés par les fenêtres de la colonnade, qu’ils ont brisées. Peux de ces voleurs ont été pris et subissent un interrogatoire depuis ce malin. On espère, d’après quelques-unes de leurs réponses, en tirer d’importantes lumières. Ils se précipitaient de la galerie sur la place lorsqu’on les a arrêtés. Un a trouvé beaucoup de diamants dans leurs poches, entre autres le riche hochet du Dauphin. Presque tous les diamants et bijoux ont été emportes par ceux qui se sont sauvés. Ils eu avaient semé sur leur route ; car un domestique a ramassé, à huit heures du matin, une superbe èiueraude au milieu de la rue Saint-Florentin. Il l’a rapportée au Garde-Meuble. Le ministre de l’intérieur, le maire et le commandant général ont pris, dès deux heures du malin, des mesurer pour garder les issues de Paris. Les deux détenus ont donné plusieurs fausses adresses pour indiquer leurs complices. Cependant quelques personnes ont été arrêtées sur des indices qui paraissent graves. » Dire la surexcitation du peuple lorsque la nouvelle du vol fut confirmée serait impossible. Il se porta en foule à la Conciergerie, ou l’on avait ecroué les deux voleurs arrêtés, et l’on demanda leur tète. Chaque fois que, sur les aveux de ceux-ci, les commissaires et la force armée se rendaient au domicile des personnes dénoncées, la foule suivait en vociférant et brandissant les piques dont elle était armée, et la force publique avait toutes les peines du monde à protéger les individus qu’on arrêtait. Ce fut surtout lorsque Chambon et Douligny (ainsi s’appelaient les deux voleurs arrêtes dans la nuit du 16au 17) comparurent devant le tribunal criminel, dit du 17 août, que le peuple prit une attitude inquiétante. Pendant les quarante-huit heures que durèrent les débats, le peuple ne cessa d’encombrer les abords du Palais de justice et la salle d’audience ; niais lorsque la peine de mort fut prononcée contre les coupables, et qu’il fut ques GARD

tion de surseoir à leur exécution, sur leur promesse formelle de faire des révélations, il fallut un décret de la Convention pour main tenir la foule. Le public exaspéré voyait dans les voleurs des émissaires des émigrés et de l’ex-cour, et l’on n’en douta plus quand les autres complices de Chambon et Douligny fu rent menés à la barre du tribunal criminel, et que l’accusateur public Lullier s’écria : > Citoyens, vous avez déjà connu les complots dangereux qui, dans lajouanée du 9au 10 août dernier, devaient éteindre la liberté dans le sang des me illeurs citoyens ; vous avez également cornai celui par lequel s’est opérée la spoliation du Garde-.Meuble. Eh bien ! maintenant rapprochez les faits, et vous verrez que l’affaire a été dirigée par la même main ; partout vous verrez une femme orgueilleuse, lascive et cruelle, secouant à la fois le flambeau du fanatisme et de la discorde, appeler des bords étrangers les hommes les plus atroces pour consommer tant de forfaits. » Dès le premier jour, tous les journaux sans exception parlèrent du vol et en parlèrent dans le sens de l’accusateur public. L’émigration répondit aussitôt à cette calomnie en dénonçant Sergent, Danton, et même le ministre de l’intérieur, Roland. Telles furent les récriminations réciproques jusqu’au 16 octobre 1792, jour où Badarel et Depeyron, deux autres voleurs du Garde-Meuble, dénonces par Chambon et Douiigny, comparurent à la barre du tribunal criminel. Les révélations de ces deux voleurs, jointes à celles qu’avaient déjà faites les deux premiers accusés, non-seulement amenèrent la découverte de bon nombre d’objets volés, mais encore permirent de constater le mobile de la spoliation, et éclairèrent si bien l’opinion, qu’aucun des journaux ne daigna plus s’occuper du vol, quoique le procès restât pendant. La vérité, relevée d’après les dossiers du tribunal criminel même est celle-ci : 1» le vol fut médité à la prison de La Force par un certain Paul Miette et différents complices, dont les quatre que nous avons cités ; 2U il fut découvert le 16 au soir, mais il avait été en grande partie effectué dans les nuits des 11, 12, 13 et 14 septembre, et si les voleurs avaient su se modérer et se contenter des trente, trente-six ou vingt-six millions (suivant les différentes évaluations faims) qu’ils avaient déjà enlevés, tout porte à croire que ce vol serait resté une de ces énigmes historiques comme il y en a tant d’autres ; eu effet, avant le vol du 16, il ne restait pas plus de 200,000 francs de bijoux à enlever, et ceux qui avaient été soustraits étaient déjà entre les mains des receleurs et en grande partie défigurés ; 3° tous les fauteurs et complices du vul du Garde-Meuble attestèrent, par leurs antécédents aussi bien que par leurs déclarations, qu’ils avaient volé uniquement pour voler, sans que rien puisse faire soupçonner chez eux le moindre mobile politique.

Nous avons dit que le Garde-Meuble est occupé aujourd’hui par le ministère de la marine et des colonies ; ajoutons que cette destination remonte au règne de Napoléon Ier.

GARDE-MÔLE s. m. Admin. anc. Officier préposé à la garde d’un môle. Il PL gardes-

MÔLK OU GARDE-MÔLES.

GARDE-MONTANTE s. f. Mar. Aussière de terre qui soutient un bâtiment contre la marée.

GARDEN ou GAHDENSTONE (Francis), magistrat et écrivain écossais, né à Édimbourg en 1721, inorten 1793. La réputation desavoir qu’il acquit comme avocat lui valut d’élre successivement nommé shérif du comté de Kinkardine, solliciteur du roi (1764), juge do lu cour de session, et enfin lord Gardetistone. Il visita la France (17S0), puis une partie de l’Europe, fit des collections d’objets d art et d’histoire naturelle, et s’occupa beaucoup de littérature et d’objets d’art. Il a publié : iot<veuirs d’un voyageur (1701-1702, 2 vol. in-12), où l’on trouve des observations intéressantes ; Lettre aux habitants de Laurence Kirk, etc.

GARDE-NAPPE s. m. Rond d’osier qu’on met sous les plats pour empêcher la nappe d’être salie ou brûlée. 1) PI. garde-nappe ou

GARDE-NAPPES.

GARDÉNIACÉ, ÉE adj. (gar-dé-ni-a-sé —» rad. gurdenie). Bot. Qui ressemble ù une gardénie. il On dit aussi gardknik.

— s. f. pi. Tribu de rubiacêes ayant pour type le genre gardénie.

Gardénie s. f. (gar-dé-nl — de Garden, bot. américain). Bot. Genre d’arbrisseaux, de la famille des rubiacêes, type de la tribu des gardéniacées, comprenant «ne quarantaine d’espèces, qui habitent les régions chaudes de l’ancien continent, u On dit aussi gardkke.

— Encycl. On connaît près de quarante espèces de gardénies ; plusieurs sont recherchées pour l’ornement des jardins. La gardénie à grandes fleurs, connue vulgairement sous le nom de jasmin du Cap, est originaire des Indes. C’est une belle plunte de 1 mètre à 2 mètres de haut, à feuilles persistantes, lancéolées, lisses et d’un beau vert, à fleuis simples ou doubles, blanches, durant long» temps, exhalant une odeur suave de girolle. Elle demande la serre chaude en hiver, sous leclimat de Paris, mais eile peut rester eu plein air dans le midi de la France. On la multiplie de boutures sur couche chaude et sous châssis. La variété à fleurs doubles S9