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dépôt d’armea de M. Lepage, rue Bourg-Labbo, ayant accepté, sur la prière du maire du Vie arrondissement, de mettre bas les armes, fuillit, en se retirant à l’Hôtel de ville, être précipité dans ia Seine par une foule furieuse. Un capitaine de la garde nationale parvint à les sauver en haranguant le peuple ; ce capitaine s’appelait Étienne Arago. Le 24 février, une trentaine de municipaux, abandonnant, sur des ordres supérieurs, un poste près de la place de la Concorde, furent attaqués et presque tous massacrés. Le même jour, a l’Hôtel de villes un détachement de 60 cavaliers fut attaqué par plusieurs milliers d’insurgés aux cris de : « Vive la ligne 1 vive la garde nationale ! à bas les municipaux ! »

Les gardes municipaux, après la révolution de 1848, se retirèrent à Vincennes et dans les environs de Paris, Un des premiers actes du gouvernement provisoire avait été de les licencier (85 février) ; mais, au bruit des insurrections qui éclatèrent bientôt, ils adressèrent une offre de service, qui fut acceptée. Quelques mois après, Lamoricière, alors ministre de la guerre, suisissait l’occasion de la formation d’un bataillon de gendarmerie mobile pour y recevoir les ex-municipaux. Le service de la force armée à Paris fut fait depuis par une garde républicaine parisienne, dont l’organisation avait été décrétée le 16 mai 1848. Cette garde républicaine se divisait en un bataillon de l’Hôtel de ville, un bataillon des gardes montagnards, commandés par Caussidière, un bataillon de la préfecture de police, des compagnies lyonnaises et de la liberté, un bataillon de l’Assemblée nationale, etc. Le titre un peu pompeux de bataillons qui leur était donné servait à dissimuler le vide des cadres. Cette garde républicaine fut toujours organisée fort irrégulièrement. Ce ne fut que vers le milieu de l’année 1848 que l’on parvint à en former, sous le même nom, un corps homogène, dépendant de l’autorité militaire et fort de 2,000 hommes d’infanterie et de fluO de cavalerie, force presque aussitôt portée à 3,000 hommes.

Ce corps subsista jusqu’au l" février 1849. À cette date, le président de la république le réorganisa et’réduisit son effectif à 2,100 hommes. Ce fut Je il décembre 1832 que cette troupe reçut le nom de gardé de Paris et qu’il fut décidé qu’elle ferait partie intégrante de la gendarmerie, n’ayant plus d’autres attributions de police que celles qui incombent aux gendarmes.

En septembre 1870, les municipaux furent incorporés a l’armée et prirent part à la défense de Paris. Après les événements de 1871, ils furent réorganisés sous le nom de garde républicaine, et leur effectif fut considérablement augmenté.

Gardes- IVuticiiUes (DANS, LES), chanson.

V. Dans les gardes-françaises.

GA11DJ3, village et commune de France (Ariége), cant. de Mirepoix, arrond. et à 34 kilom. de Pamiers, sur une colline dominant le Lhers ; G72 hab. Mines de cuivre, de plomb, d’argent et d’or ; filature de laine. Les restes d’une forteresse, dont la tradition attribue la fondation à Charlemagne, se dressent prés du village et ont conservé un aspect imposant. • Ils forment, dit M. Joanne, un carré long un peu irrégulier ; trois tours rondes sont placées aux trois angles de l’E., du S. et de 10. ; les mura qui joignent une tour à l’autre ont une forme courbe qui les rendait plus capables de résister au bélier ; une haute tour carrée placée dans l’intérieur constituait le donjon ; à côté sont Jes murs d’un puits, en partie comblé par les ruines, Les murailles sont lézardées par d’étroites meurtrières. » Aux environs de Garde se voient des grottes à stalactites et les débris d’un prétendu temple.

GAHUB (la), bourg et commune de France (Var), cant. E., arrond. et à 8 kilom. de Toulon, sur le penchant d’une colline que dominent les restes d’un château fort du xvie siècle ; pop. aggl., 740 hab. — pop. tôt., 2, CB5 hab. Fort de Sainte-Marguerite. Nombreuses maisons de campagne.

GARDE (cap de), cap de l’Algérie, prov. de Constantine, i éperon de l’Edough, promontoire rocheux, aride, déchiré, qui abrite, à l’O., le golfe de Bone ; il se termine par une vraie montagne de marbre blanc veiné de bleu, presque aussi beau que celui de Carrare. > (Joanne.)

GARDE (Reine), née à Aix, en Provence, vers 1810. Fille de parents inconnus, elle fut recueillie par une personne riche, qui prit soin d’elle et se chargea de son éducation, encouragée qu’elle était dans cette tâche par l’intelligence précoce de la jeune orpheline. Sa bienfaitrice étant morte sans avoir eu le temps d’assurer son avenir, MJle Garde vint s’établir couturière dans sa ville natale et s’y fit bientôt connaître par diverses poésies d une assez bonne facture, remarquables surtout par l’élévation des sentiments et le charme de l’imagination.

Au moment où M. de Lamartine allait s’embarquer pour l’Orient (l83ï)> e’e eut avec lui, à. Marseille, une entrevue que l’illustre poète voyageur a racontée plus tard dans la préface de Geneviève, en lui dédiant ce livre où sont racontés les malheurs d’une pauvre servante. Vers la même époque, MUc Reine Garde réunissait en volume ses nombreux vers épars, sous le titre modeste dt’fissais poé-

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tiques (1851, in-12, 2» édit.). On lui doit, en outre, depuis cette époque, un très-attachant récit, intitulé : Marie-Rose, histoire de deux orphelins, couronné par l’Académie et honoré d’un prix Moctyon (1855, in-18 ; 30 édit., 18ï4).

GARDE (Antoine EsCALIN DES AimarS, baron de La), capitaine français. V. La Garde.

GARDÉ, ÉE (gar-dé) part, passé du v. Garder. Surveillé dans un but de défense : Un défilé gardé avec soin. Des portes Gardées par les troupes. 11 Surveilté dans un but de protection : Un enfant gardé par sa mère. Un troupeau gardé par des bergers. Les troupeaux, en Autriche, sont gardés par des bergers gui jouent des airs charmants, sur des instruments simptes et sonores. (M>™ de StaSl.) 11 Surveillé dans un but de captivité : Un prisonnier gardé étroitement. Captif gardé à vue, je le vis redoubler de tendresse et d’empressement pour moi. (Barthél.)

J’ai su tromper les yeux par qui j’étais gardé.

Racine.

— Par anal. Retenu : De l’argent gardé injustement, c’est de l’argent volé. 11 Conservé : Les vins susceptibles d’être gardés acquièrent de la qualité pendant un certain nombre d’années. (L.-J. Larcher.)

— Fig. Protégé : L’honneur des femmes est mal Gardé, quand l’amour et la religion ne sont point aux auanl-postes. (Lévis.)

Je bénis Dieu tout bas de m’avoir accordé Cet auge que je garde et dont je suis gardé.

Lamartine. Il Fidèlement observé : Il y a des règles de bienséance et d’ho ?tneur gui doivent être gardées inviolablement, même à l’égard des ennemis. (Rollin.) La foi gardée n’a pas toujours sauoé les empires ; la foi mentie Us a souvent perdus. (Chateaub.)

Proportion gardée, Toute proportion gardée, En tenant compte de ce qui doit modifier le jugement qu’où va porter d’une manière absolue : Proportion gardée, cet enfant est plus grand que ses parents. Proportion gardée, ce bambin en sait plus long que son frère aine,

— Prov, Quand chacun fait son métier, les vaches en sont mieux gardées, Quand chacun s’occupe exclusivement de ce qui le concerne, les affaires en vont mieux :

.... Chacun son métier ; Ces vaches seront’bien gardées.

Florian.

— Jeux. Roi gardé, dame gardée, Roi, dame

3ui ont une garde ou des gardes, c’est-à-dire es cartes de leur couleur.

GAROE-AD11ÉMAU (i.a), village et comm. de France (Drôme), cant. de Pierrelatte, arrondiss. et à 6 kilom. de Montélimar, sur une colline dominant la plaine du Rhône ; 1,198 hab. Les archéologues vantent son église romane, récemment restaurée par M. Questel, et classée parmi les monuments historiques. La façade offre cette particularité, • fort rare en France, dit M. Joanne, d’une abside faisant le pendant de celle du rond-point, avec cette différence que l’abside antérieure est moderne, comparativement à celle du chœur. La tour du clocher, percée de deux rangs de fenêtres romanes et décorée de colonnettes, se termine par un toit pyramidal. » On remarque, en outre, sur le territoire de la commune de la Garde-Adhémar, les restes du château des Adhémar de Monteil ; le val des Nymphes, où jaillissent dans de belles grottes de nombreuses sources d’eau vive, et la tour Magne. Cette tour, qui remonte à, une époque très-reculée, est, suivant M. Delacroix, une des trois qui tirent donner au pays le nom de Tricastin.

GARDE-BARRIÈRE s. m. Employé de chemin de fer chargé d’ouvrir et de fermer les barrières, aux endroits où la voie est coupée à niveau par un chemin public. Il PL GARDES-BARRIERE OU GARDES-BARRIERES.

— Bem. Les grammairiens sont loin d’être d’accord pour le pluriel des noms composés commençant par le mot garde. Voici quelle est, à cet égard, l’opinion d’Albert Hetrel, l’auteur compétent du Code orthographique,opinion à laquelle nous nous rangeons : n Le substantif garde prend toujours l’s au pluriel lorsqu’il désigne des individus préposés à une garde quelconque. Ex. : des gardes-malades, c’est-à-dire des gardes de malades ; des gardes-marine, c’est-à-dira des gardes de la marine. Mais quand le mot garde commence un nom de chose, alors il est verbe et reste invariable. » Les exemples, en trop petit nombre, il est vrai, que fournit le Dictionnaire de l’Académie semblent autoriser cette règle, qui a, en outre, en sa faveur, l’avantage de la simplicité ; nous la suivrons donc.

GARDE-bœuf s. m. Ornith. Héron d’Afrique. Il PI. GARDE-BCBUP OU GARDE-BŒUFS.

— Adjectiv. : Le héron garde-bœuf, usant de son bec comme d’un ciseau, coupe te cuir du bœuf pour en extraire un ver parasite qui suce le sang et la vie de l’animal. (Michelet.)

garde-bonnet s. m. Coiffe de toile dont on couvre les bonnots d’enfants, pour les conserver propres. Il PI. garde-bonnet ou garde bonnets.

GARDE-BOURGEOISE s. f, Dr. coût. Tutelle comptable, il PI. gardes-bourgeoises.

— Encycl. En droit coutumier, la gardebourgeoise était la tutelle dévolue au survi GARD

vant des père et mère du mineur, mais restreinte à la garde des biens provenant du conjoint décédé. S’il survenait au mineur d’autres biens, par succession ou donation, un tuteur spéciul était nommé pour leur administration. Au refus ou à la mort du conjoint survivant, la garde-bourgeoise était dévolue aux ascendants des degrés supérieurs. À la différence de la garde-noble, elle ne comportait aucun émolument et ne faisait point acquérir au gardien les fruits et les revenus des immeubles ; le gardien les percevait, mais il en était comptable à la fin de sa gestion ; par contre, il n’avait à sacharge ni payements ni dettes. La coutume de Paris avait seule dérogé au droit commun en attribuant les fruits et revenus au gardien ; mais cette disposition était restreinte aux seuls bourgeois de Paris, assimilés ainsi aux nobles, et ne s’étendait pas aux autres localités comprises dans le ressort de la même coutume.

GARDE-BOUTIQUE s. m. Marchandise qui n’est pas de vente et qui reste en boutique, parce qu’elle est fanée ou passée de mode : Ces étoffes sont des garde-boutique.

— Ornith. Nom vulgaire du inartin-pêoheur, dont la dépouille empaillée a passé longtemps pour préserver les tissus de laine et les fourrures des ravages des insectes.

GARDE-BRAS s. m. Syn. de cihhtière. il Grand garde-bras, Grande pièce accessoire en fer ou en acier, que l’on ajoutait aux armures de joute, pour augmenter la défense du bras gauche, et qui allait de l’épaulière jusqu’auprès de la cubitière : Le grand gardebras s’adaptait généralement aux cuirasses de fer plein ; c’était une sorte de brassard inférieur ; d’ailleurs, ses formes ont varié à l’infini, il PI. garde-bras.

GARDE-CANAL s. m. Préposé de la grande voirie.commissionné par l’administration des ponts et chaussées, et chargé de veiller à la conservation des canaux, ainsi que des propriétés qui en dépendent : Les attributions du garde-canal, déterminées par la loi du 15 avril 1829, consistent à constater, au moyen de procès-verbaux toute infraction faite aux règlements sur les canaux, et tout délit de pêche sur les canaux et rivières canalisées. 11 PI. gardes-canaux, ou gardes-canal.

GARDE-CENDRES s. m. Appareil qu’on met devant un foyer, pour retenir les cendres : Les flambeaux, les bras, le garde-cendres, le lustre, ta pendule, appartenaient au genre rocaille. {Balz.) J’ai fort envie, dit la jolie présidente en mettant son petit pied sur la barre de son garde-cendres, de faire comprendre à ces gens-là que mon salon n’est pas une auberge. (Balz.) il PI. garde-cendres.

GARDE-CHAÎNE s. m, Techn. Mécanisme de montre destiné à empêcher la chaîne do casser. Il PL garde-chaIne ou garde-chaînes.

— Employé qui gardait une chaîne servant de barrière : La chaîne de la rue est restée tendue toute la nuit, et le garde-chaîne n’a vu passer personne. (V. Hugo.) il PL gardeschaînes.

GARDE-CHARRUE s. m. Ornith. Nom vulgaire du motteux, oiseau qui suit la charrue pour se nourrir des vers qu’elle découvre, il PI. garde-charrue ou garde-charrues.

GARDE - CHASSE s. m. Employé chargé d’empêcher de chasser, dans un lieu déterminé, les personnes qui n’y sont pas dûment autorisées : Des gardes-chasse. Les sables' d’Afrique, où nous n’avons pas de gardeschasse, nous envoient des nuées de cailles et d’oiseaux de passage. (B. de St-P.) Un adage disait autrefois : braconnier comme un gardechassb. (Toussenel.)

— Encycl. Les fonctions de garde-chasse, exercées aujourd’hui par les -agents des forêts de la couronne, les gardes champêtres et les gendarmes, avaient autrefois une importance réelle, et celui à qui elles étaient confiées était un des éléments les plus utiles de la vaste organisation connue sous le nom de vénerie. À la tête de la vénerie, le grand veneur, officier de la maison du roi, avait la haute main sur les capitaines, les lieutenants et les gardes-chasse. Le garde-chasse devait surveiller la partie de forêt confiée à sa vigilance, et constater les délits commis dans un rayon de trois lieues autour des maisons du roi, même par les particuliers sur leurs terres, où ils ne pouvaient chasser sans permission. Les gardes-chasse n’avaient d’autre arme qu’un pistolet ; il leur était formellement interdit de chasser. Toute cette organisation disparut à la Révolution. La chasse est aujourd’hui régie par la loi du 3 mai 1843.

GARDE-CHIOURME s. m. Surveillant des forçats dans un bagne. Il PL gardks-chiourme

OU GARDES-CHIOURMES.

garde - COLLET s. m. Armur. Nom donné, à la fin du xv» siècle et au commencement du xvie, à une pièce qui s’élevait au-dessus des épaulières, et qui avait pour objet de rabattre le coup de lance et de 1 empêcher de glisser jusqu’au colletin. Il PL garde-collet ou garde-collets, il On l’appelait aussi grand’garde ou passe-garde.

garde-corps s, m. Parapet établi pour empêcher de tomber d’un lieu élevé. I ! PI. garde-corps. Il Parapet construit sur certains chemins de fer, pour empêcher un train déraillé de verser le long des talus.

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— Mar. Faux garde-corps, Cordage frappé sur la tête du beaupré, pour servira le diriger quand on le met en place.

GARDE-CÔTE OU GARDE-CÔTES S. m.

Militaire chargé de garder une côte, ou employé à la garde des côtes : J’ai osé lui raconter leur dénouement... et jugez de mon bonheur !., ils ont eu une gratification et sont nommés gardes-côtes. (Scribe.) l) Vaisseau armé pour la défense des côtes, il PI. Il faut faire ici une distinction : on écrira des gardes-cÔte ou gardes-côtes ; quand il s’agira de militaires gardiens des côtes ou de la cote, et des garde-côte, ou garde-côtes, s’il est question de navires qui gardent la côte ou les côtes.

— Ichthyol. Garde-côte du Croisic, Nom d’un poisson appelé aussi coyau.

— Adjectiv. : Au bout d’une demi-heure, nous aperçûmes les huttes des douaniers gardisscôtes. (Vitet.)

■ — Encycl. Les gardes-côtes, employés à la défense des contrées maritimes, faisaient partie autrefois des corps sédentaires de l’armée française, et étaient chargés de signaler et de repousser les débarquements de "ennemi. En 1784, les gardes-côtes étaient divisés en capitaineries, subdivisées elles-mêmes ea compagnies d’observation et en compagnies du guet ; il y avait aussi des bataillons de ces gardes, dont l’effectif s’élevait, en 178S, à 7,000 hommes environ. Les gardes-côtes furent supprimés en 1791. L’an IV vit organiser 14,000 canonniers gardes-côtes volontaires, réduits à 6, -518 par 1 arrêté du 10 brumaire de la même année. La loi du 23 fructidor an VII reconnaît 130 compagnies de canonniers et 3 bataillons de fusiliers gardes-côtes, savoir : 9,100 canonniers et 3,204 fusiliers. Les gardes-côtes, licenciés le 6 juin 1802, furent remis sur pied le 12 floréal an XI, au nombre de 100 compagnies, auxquelles on en adjoignit neuf nouvelles le 16 janvier 1810. Supprimés en grande partie par la Restauration, ils se trouvèrent réduits au nombre de 7,550 en 1825. On créa de nouvelles compagnies en 1831, pour le service de l’Algérie.

GARDE-COTILLON s. m. Par plaisant. Individu qui gnrtlei ou protège des femmes. Il PI. gardes-cotillon ou gardes-cotillons.

GARDE-COUCHE s. f. Femme qui garde les femmes en couches. Il PL gardes-coucues.

GARDE - COUTUMIÈRE S. f. Ane. coût. Droit de garde déféré par la coutume à certaines personnes. [[ gardes-coutumières.

GARDE-CROTTE s. m. Bande de cuir placée au-dessus et en avant d’une roue de calèche, pour garantir de la crotte les personnes qui sont dans la voiture. Il Pi. garde-crotte.

—GARDE-DOS s. m. Titre d’une grammaire composée par Rathier, moine de Laubes. Il l’avait ainsi dénommée, pour indiquer que son extrême facilité la ferait comprendre sans peine des élèves, et les dispenserait d’être fessés.

GARDE-ÉTALON s. in. Administr. Celui qui garde un étalon dans les haras de l’État, et qui est chargé de surveiller la monte. Il PI., gardes-étalons,

GARDE-FEU s. m. Grille, plaque ou toile métallique que l’on pose devant un foyer, pour prévenir les accidents. Il Appareil pour conserver le feu dans J’atre, pendant la nuit. Il PL garde-feux.

— Mar. Sorte de toiture que l’on établit à la ceinture d’un navire, quand on veut le chauffer.

— Art milit. Syn. de gargoussier, étui à gargousses. Il Partie de la batterie d’une arme à feu qui recouvrait le bassinet.

— Min. Ouvrier chargé de l’entretien des feux d’aérage.

— Métallurg. Ouvrier qui travaille dans l’embrasure d’un fourneau.

GARDE-FILET s. m. Astron. Boite de cuivre qui contient le fil à plomb, et qui est suspendue librement à un quart de cercle mobile, il PI. garde-filet ou garde-filets.

GARDE-FOU s. m. Balustrade, parapet que l’on établit aux bords d’un lieu élevé, pour empêcher les chutes : Les garde-fous sont plantés d’herbes viuaces et de mousses veloutées. (Balz.)

On fait tant de faux pas dans la jurisprudence, Que, pour en garantir ceux qui sont du métier, On a fait au Palais, sur le grand escalier, Un garde-fou de conséquence.

Certain intendant de province. Qui menait avec lui l’équipage d’un prince, En passant sur un pont parut fort en courroux.

« Pourquoi, demanda-t-il au maire de la ville.

Ace pont Stroit et fragile N’a-t-on point mis de garde-fous f - Le maire, craignant son murmure :

« Pardonnez, monseigneur, lui dît-il assez haut.

Notre ville n’était pas sûre Que vous s passeriez sitôt. ■

— Fig. Ce qui empêche de faire des folies : L’étude est le garde-fou de la jeunesse. (La Rochef.-Doud.) La réflexion est te garde-fou de l’esprit (Commerson.)

GARDE-FOURNEAU s. m. Métallurg. Aide dufondeui. Il PI.gardes-fournbau ou gardesfourneaux.

garde-Frein s. m. Employé de chemin

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