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remplacé par dtttze chefs de légion, qui commandaient à tour de rôle. Un peu plus tard, on donna à la garde nationale le nom de sections armées. L’élément populaire y était alors entré dans une assez large proportion. On sait que la garde nationale appuya plus qu’elle n’entrava l’espèce de coup d’État populaire qui amena la chute des girondins.

Après le 9 thermidor, elle fut de nouveau réorganisée suivant les vues de la réaction, c’est-à-dire que les patriotes ardents en furent exel us, ainsi que la plupart des ouvriers, en même temps que des royalistes notoirement connus y entraient. De plus, ce corps, qui jusqu’alors avait dépendu de l’autorité civile, c’est-à-dire de la commune, fut placé sous les ordres du comité de la guerre. Ainsi remaniée, la garde nationale agit assez généralemnt dans le sens des réactionnaires, se laissa même entraîner par les conspirateurs royalistes, et marcha contre la Convention dans le fameux mouvement du 13 vendémiaire an IV. Elle combattit d’ailleurs vaillamment dans cette journée, mais fut écrasée par Bonaparte et la poignée de patriotes que l’Assemblée avait rassemblés autour d’elle. Elle fut de nouveau réorganisée sous le Directoire, mais toujours de manière à y faire dominer, du moins à Paris, l’élément bourgeois. Bonaparte l’asservit complètement, d’abord en se réservant la nomination des officiers, puis en diminuant considérablement son effectif.

Cependant la garde nationale ainsi décimée rendit quelques services à Napoléon. En 1809, les Anglais ayant débarqué à Walehern et menaçant Anvers, Napoléon songea à la garda nationale, du moins aux gardes nationales du Nord de la France, dont il confia le commandement à Bernadotte, et qui repoussèrent les Anglais.

Un décret du 5 avril 1813 appela sous les armes tous les Français de vingt à soixante ans, pour former des cohortes de grenadiers, de chasseurs, et des cohortes de gardes urbaines. Napoléon comptait alors sur les masses civiles ; il pensait qu’on pouvait obtenir avec elles ■ une nation maçonnée à chaux et a sable, capable de défier les siècles et les hommes. » La garde nationale de Paris fut réorfanisée en 1814, mais Napoléon se réserva le roit de nommer tous les officiers. Cette nouvelle garde se montra fort vaillante. Elle avait été mise sous les ordres du roi Joseph, qui avait pour major général le maréchal duc de Conégliano. Le 30 mars, 12 légions défendent seules Paris de la barrière de Clichy à la barrière de Neuilly. Tant de dévouement et de bravoure n’empêchèrent pas les alliés de rentrer dans notre capitale le 31 au matin. Alors les gardes nationaux assurèrent l’ordre et la tranquillité des citoyens.

À l’approche du comte d’Artois, 500 grenadiers de la garde nationale se portèrent à la rencontre du prince, jusqu’à Livry, pour lui servir d’escorte. Monsieur leur dit ces paroles : » Mes enfants, vos malheurs sont finis, notre unique soin sera de les faire oublier. J’aime l’habit que vous portez, il est celui d’un grand nombre de bons Français. J’en ai fait faire un à Nancy, je n’en aurai pas d’autre pour mon entrée à Paris. > Il n’aurait pas dû omettre le nom du tailleur et le numéro de sa rue. Monsieur fut, peu de temps après, nommé colonel général de toutes les gardes nationales de France.

En somme, épurée de plus en plus par les Bourbons, la garde nationale n’en était pas moins un objet d’inquiétude pour le gouvernement rétrograde qui pesait sur la France ; inquiétude justifiée en partie par.la renaissance de l’esprit libéral. En maintes circonstances, en effet, la garde citoyenne se prononça énergiquement pour la cause des libertés constitutionnelles. On n’a pas oublié, notamment, que le servent Mercier et le poste qu’il commandait à la Chambre des députes refusèrent noblement de se prêter à l’expulsion de Manuel. Le sergent Mercier, rayé des contrôles de la garde nationale par une ordonnance du roi, reçut de nombreux témoignages de sympathie. On lui offrit des pièces d’orfèvrerie et différentes armes d’honneur, acquises au moyen de souscriptions.

Depuis ce jour, le roi et le ministère n’attendaient qu’un prétexte pour dissoudre la garde nationale ; cette occasion se présenta en 1827. Dans une revue au Champ-de-Mars, Charles X fut accueilli par les cris unanimes de : «Vive la charte. ! à bas les ministres là bas les jésuites ! » Le lendemain, ia garde nationale était dissoute par ordonnance royale. Dans les journées de Juillet 1830, on revit ses uniformes sur les barricades, fraternellement mêlés à la veste des ouvriers.

Le règne de Louis-Philippe fut une époque brillante pour la garde nationale. Elle était rentrée en possession du droit de nomm»r tous ses officiers. La Fayette avait été nommé général en chef de la garde nationale. On se souvient encore, et il n’est pas besoin de les rappeler, des services que rendit la milice bourgeoise, dans les premiers temps de la monarchie constitutionnelle, soit à propos du procès des ministres, soit le 6 juin 1832, soit le 13 avril 1834. Mais la marche rétrograde du pouvoir finit par la jeter dans l’opposition, et, vers la fin du règne, elle se prononçait avec une formidable majorité pour la réforme électorale et contre le funeste ministère Guizot. On sait le rôle qu’elle joua en février 1*48, appuyant les réclamations du peuple, se plaçant entre lui et la troupe, et finalement con GARD

trïbuant au renversement de Louis-Philippe. Après la proclamation de la République, les ouvriers entrèrent en foule dans ses rangs, et l’uniforme cessa, du moins en fait, d’être obligatoire. Les bourgeois de la garde nationale virent avec douleur le gouvernement provisoire supprimer les compagnies d’élite de grenadiers et de voltigeurs, et il en résulta, le 16 mars, une ridicule et impuissante manifestation, dite des bonnets à poil. En juin 1848, une grande partie delà garde nationale de Paris marcha contre l’insurrection, et les légions d’une foule de villes accoururent dans la capitale pour le même objet. Cependant, comme les compagnies de certains quartiers avaient pris parti pour les insurgés, Cavaignac désarma des légions entières.

Le 26 juin 1851, l’Assemblée promulgua une loi portant organisation àç]agarde nationale dans toute la France, par communes dans les départements, et par arrondissements municipaux à Paris. Les compagnies communales d’un canton ne pouvaient être formées en bataillons cantonaux et en légions que d’après un décret du pouvoir exécutif. Elles ne pouvaient, dans aucun cas, être organisées par départements et arrondissements. Le président de la République avait le droit de dissolution et de suspension. Faisaient partie de la garde nationale tous les, citoyens à partir de vingt ans, excepté les ministres des divers cultes, les militaires, les agents de justice et de police, les préposés des douanes, les infirmes et les individus privés de leurs droits civils et politiques. Un décret du 11 janvier 1855, promulgué le 22, dissout toutes les gardes nationales de France. Elles sont réorganisées ensuite là où le gouvernement le juge convenable. Les officiers de tous grades sont nommés par le chef de l’État. Les légions sont supprimées, il n’y a plus que des bataillons. Tous ceux qui vivent d’un travail manuel sont exclus de la liste. La garde nationale de Paris était entièrement à la disposition du gouvernement. Les armes étaient fournies par l’État, mais l’uniforme, qui était obligatoire, était à la charge des gardes nationaux, qui ne pouvaient se réunir sans l’ordre de l’autorité et dont le service était réglé hiérarchiquement.

Les événements de 1870 imposèrent au gouvernement de la Défense nationale la réorganisation de la garde nationale. Elle fut poussée à Paris avec une déplorable négligence. Cependant, privés de toute instruction militaire, les gardes rfationaux de la capitale se consumaient à la tâche ingrate de monter la garde sur les remparts, et d’assister impuissants au bombardement de leurs maisons. Ils réclamaient à grands cris et quelquelquefois même les armes à la main (comme au 31 octobre) une sortie à fond contre l’ennemi. Dans les rares occasions où le gouverneur de Paris crut devoir faire droit a ce patriotique entraînement, à Champigny, à Buzenval, la garde nationale donna des preuves d’une héroïque bravoure, mal servie, hélas 1 par la capacité de ses chefs. Les conditions de l’armistice (lisez capitulation) laissèrent leurs armes aux gardes nationaux, ce qui leur permit d’assister, l’arme au bras, la rage dans le cœur, à l’entrée des Allemands dans Paris.

À ces causes d’irritation vinrent s’ajouter bientôt les maladresses du gouvernement de Versailles. Paris, à tort ou à raison, croyait à un prochain égorgement de la République. Paris était armé. La situation devenait terrible. Le gouvernement de M. Thiers crut y parer en ordonnant le désarmement et l’on y procéda avec une déplorable ineptie. La mesure, annoncée longtemps à l’avance, permit aux plus ardents de s’organiser en fédération, d’échapper ainsi à l’action de l’autorité gouvernementale, et de travailler en même temps une partie des troupes casernées à Paris. Des négligences inexplicables empêchèrent d’aboutir l’enlèvement déjà commencé des batteries de Montmartre. La garde nationale triomphait ; le gouvernement et l’armée durent se replier à Versailles, et ne purent rentrer à Paris qu’après la guerre civile la plus épouvantable que l’histoire ait enregistrée.

À la suite de ces événements, l’Assemblée nationale vota le désarmement de toutes les gardes nationales de France, et il s’est opéré successivement partout. L’organisation actuelle de l’année ne parait pas laisser de place à une garde civique, et l’on peut croire que l’histoire de la garde nationale en France est close à tout jamais. Mais qui connaît les secrets de l’avenir ?

Garde nationale mobile de 1848. Institué le 25 février 1S48, à Paris, par décret du gouvernement provisoire, ce corps était composé de 24 bataillons de 1,000 hommes chacun, enrôlés volontaires armés et équipés par l’État, recevant une solde de 1 fr. 50 par jour, et nommant eux-mêmes leurs officiers et sousoffioiers. Le soin de former cette milice fut confié au général Duvivier, qui en reçut le commandement. Beaucoup déjeunes ouvriers honnêtes et sans travail s’enrôlèrent, mai 3 beaucoup aussi de ces petits aventuriers du pavé de Paris dont V. Hugo a poétisé le type dans son Gavroche, ainsi qu’un certain nombre de déclassés ou d’ambitieux qui voulaient se faire nommer officiers. Le romancier populaire, Ponson du Terrail, a commencé là sa carrière, de même que d’autres hommes connus depuis. C’était une garde d’enfants, car la plupart avaient de seize à vingt ans. Les

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éléments dont elle était composée semblaient la vouer à un rôle révolutionnaire ; mais ce fut le contraire qui advint. Dans les terribles journées de juin, les gardes mobiles, habilement entraînés, lancés, combattirent avec une intrépidité et une audace extraordinaires, mais commirent malheureusement de nombreux actes de cruauté, comme fusillades de prisonniers, etc. Après ces événements, le peuple de Paris ne les nommait plus que les bouchers de Çavaignac, et le parti réactionnaire leur fit une vogue qui devait bientôt s’évanouir.

En janvier 1849, le président de la république et le général Changarnier réduisirent le nombre des bataillons à 12. Il y eut quelque velléité de sédition, cette fois dans un sens républicain, antibonapartiste ; mais le gouvernement arrêta un certain nombre d’officiers, et tout s’éteignit. Les bataillons restants furent ensuite dispersés dans les départements, en Corse, etc., et bientôt après dissous.

Garde nationale mobile de 1868. Cette doublure de l’armée active fut créée par Napoléon III, sur la proposition du maréchal Niel, alors ministre de la guerre, en vertu de la loi votée par le Corps législatif le 1er février 1868. L’effectif probable de la garde nationale mobile devait être d’environ 550,000 hommes, répartis en bataillons, compagnies et batteries. L’effectif maximum de chaque bataillon était de 2,000 hommes, formant 8 compagnies de 250 hommes chacune.

Nous allons emprunter au rapport même du maréchal Niel les principaux détails relatifs à cette organisation de l’armée nouvelle.

Composition des cadres. « Les cadres des bataillons, compagnies et batteries de la garde nationale mobile doivent en principe être composés comme ceux des bataillons, compagnies et batteries de l’armée. Toutefois, les éléments de chaque bataillon ne pouvant être réunis que très-exceptionnellement sur le même point, et d’ailleurs les bataillons n’étant pas destinés à faire des manœuvres d’ensemble, il paraît inutile d’y introduire en temps de paix les grades de capitaine adjudant-major et d’adjudant sous-officier. D’un autre côté, l’instruction se donnant dans chaque compagnie, le capitaine instructeur de tir ne serait d’aucune utilité. Enfin, la simplicité de l’administration des compagnies permet à un seul sousofficier comptable par compagnie de satisfaire à toutes les exigences du service. Il est donc possible de réduire l’effectif des cadres sans porter atteinte à leur valeur, et je propose d’en fixer la composition ainsi qu’il suit :

Par bataillon d’infanterie

1 chef de bataillon.

Par compagnie d’infanterie, ..

Par département fournissant au moins 2 batteries d’artillerie.

capitaine. 1 lieutenant. 1 sous-lieutenant. 1 sergent-major. 4 sergents, dont l instructeur. 8 caporaux. 1 tambour.

officier supérieur.

1 capitaine.

lieutenant en premier. 1 lieutenant en second. 1 maréchal des logis Par batterie.... (chef.

4 maréchaux des logis,

dont l instructeur. 8 brigadiers. I trompette.

Il y aura, en outre, par département, un capitaine qui prendra le nom de capitainemajor de la garde nationale mobile.

Choix des cadres. « Il convient que les grades ne soient confiés qu’aux citoyens qui auront une situation honorable dans la circonscription de la troupe dont ils solliciteront le commandement.

Les officiers de tous grades, les sousofficiers, caporaux et brigadiers seront choisis :

a 1» Parmi les officiers retraités ou démissionnaires ;

« 2» Parmi les officiers de l’armée ayant trente ans de services ;

3" Parmi les militaires libérés et les sousofficiers de l’armée ayant vingt-cinq ans de services ;

4» Enfin, parmi les appelés et les volontaires de la garde nationale mobile.

Indemnités de service attribuées aux officiers et sous-of/iciers chargés de l’instruction et de l’administration. ■ Les officiers, sousofficiers, caporaux et brigadiers ne reçoi « vent de traitement que si la garde nationale mobile est appelée à l’activité.

« Sont seuls exceptés de cette disposition :

« l’officier chargé spécialement de ladministration et les officiers et sous-officiers in « structeurs. » (Art. 8 de la loi.)

« En exécution de cette disposition, je propose à Votre Majesté de décider que les officiers et soiis-officiers employés d’une manière permanente à l’instruction et à l’administration, ainsi que les tambours et trompettes, recevront une indemnité de service fixée ainsi qu’il suit, savoir :

800

Capitainemajor. ,

Infanterie.

Artillerie.

500 1,800 1,000

120

600 450 300

2,000 1,200

120 650

500 320

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Indemnité 1,600

Frais de bureau et d’écritures....,

et dans les départements comptant plus de 24 compagnies ou batteries, 15 fr. en plus pour chaque compagnie ou batterie excédant ce nombre.

Sous-officier secrétaire garde-magasin

Chef de bataillon....

I Indemnité. Frais de bureau.

Sergent-major

Sergent-instructeur... Tambour.

Officier supérieur....

I Indemnité. Capitaine. J Frais de

[ bureau. Maréchal des logis chef. Maréchal des logis instructeur

Trompette

Nous ne nous appesantirons pas ici sur les vices de cette organisation ; ils n’ont que trop éclaté durant la fatale guerre de 1870-1S71 ; il est vrai que cette nouvelle armée n’avait pas encore eu le temps de se discipliner, de s’affermir, de prendre cet esprit de corps qui fait la consistance et la solidité d’une troupe ; mais elle renfermait dans son sein même les germes de son impuissance. Sans doute, dans quelques circonstances, les moblots se sont bien battus : ils avaient du sang français dans les veines. Mais quelle effroyable indiscipline ! C’est au point que les propriétaires des environs de Paris redoutaient plus leur présence que celle des Prussiens : ils n’enlevaient pas les pendules, mais ils brisaient les meubles et en faisaient du feu.

Garde de Paris. En 1750, un effectif de 150 hommes de pied avait la garde des quais, ports, remparts de notre capitale et portait le nom de garde de Paris, bien que faisant partie de la troupe appelée le guet. En 1771, la garde de Paris, se composait de 111 cavaliers et de 852 fantassins. Lorsque la Révolution de 1789 éclata, une loi ayant ordonné le licenciement de tous les corps préposés à la sûreté de Paris, la garde forma la gendarmerie parisienne. Le l" novembre 17S0, l’Assemblée constituante décréta, pour la garde et la police de la capitale, l’organisation d’un corps de gardes nationaux soldés, qui furent remplacés, le 18 juillet 1792, par une division de gendarmerie à pied. Après avoir été soumise à diverses organisations, cette gendarmerie parisienne fut supprimée le 16 janvier 1795, époque où l’on créa un corps spécial destiné à la police, que l’on nomma légion de police générale (9 messidor an III). Cette légion était composée de deux demibrigades (régiments) à trois bataillons et d’une demi-brigade de cavalerie. Le 13 vendémiaire de la même année, ce corps prit une part glorieuse à la défense delà Convention contre les sections insurgées ; ce qui ne l’empêcha pas d’être licencié bientôt après. La garde nationale fut chargée de la police de Paris. Enfin, le 4 octobre 1802 (12 vendémiaire an XI), le gouvernement consulaire créa la garde municipale, placée sous l’autorité du préfet de police ; elle se composait de 2,154 hommes d’infanterie, en deux régiments, le premier affecté à la garde des ports et des barrières, le deuxième au service de l’intérieur, et de 180 cavaliers formant un escadron. L’un des régiments était habillé de vert et l’autre de rouge. En 1804, une partie de la garde de Paris fut envoyée en Hollande. En 1807, une autre partie fut dirigée sur l’Allemagne, où on la retrouve à Friedland et à Dantzig. Une portion des soldats restés en France fut bientôt conduite en Espagne. En 1812, la garde municipale fut impliquée dans la conspiration Mailet, quoi qu’elle en lut, paraît-il, fort innocente ; elle fut licenciée par Napoléon à son retour de Russie, et un décret impérial la remplaça par le corps de gendarmerie impériale de Paris, composé de 4 compagnies, partie à cheval, partie à pied. Son effectif était de 853 hommes (10 avril 1813). En 1814, il fut un peu augmenté, et la garde reçut le nom de gendarmerie royale de Paris, nom qu’elle a conservé jusquen 1830. Pendant la révolution de Juillet, la gendarmerie royale de Paris rivalisa avec les suisses dans la défense de la royauté. Le 16 août 1830, fut instituée la garde municipale de Paris, qui fut reconstituée par une ordonnance du 24 août 1S3S ; elle était commandée par 1 colonel, 2 lieutenants-colonels, 1 major, 4 chefs de bataillon ou d’escadron ; elle avait l’habit bleu à revers blancs, passe-poils et retroussis rouges, épaulettes de grenadier pour l’infanterie, contre - épaulettes et aiguillettes orange pour la cavalerie, shako pour l’infanterie et casque tigré pour la cavalerie. Elle était sous les ordiea du préfet de police et ressortissait directement au ministre do l’intérieur. La garde municipale de Paris se signala dans toutes les émeutes qui eurent lieu ne 1830 à 1848. Le 23 février, occupant la préfecture de police, elle put entendre les cris de mort proférés contre elle. Un détachement de gardes municipaux envoyé au