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GALO

Le galoubet des jeunes troubadours Anime encore et les chants et les danses.

Millevote.

— Encycl. Instrument cher aux Provençaux, dont il fait les délices dep’-.’^ plusieurs siècles, le galoubet est une petite flûte à bec, une espèce de flageolet, dont l’exécutant joue de la main gauche, tandis que de la droite il marque ullégrement le rhythme sur le tambourin ; car les deux instruments se jouent simultanément et l’un ne va jamais sans l’autre, ce qui ne manque pas d’originalité.

Galoubet et tambourin sont provençaux. Quelques-uns, à la vérité, les font tous deux venir des Grecs, par lesquels ils auraient été importés dans le pays de Roumanille, de Frédéric Mistral et de Félicien David, 600 ans environ avant Jésus-Christ ; mais, si cette tradition est exacte, que prouverait-elle ? que le tambourin et le galoubet sont devenus provençaux par- assimilation, tout comme les Francs sont devenus Français. Ce qui est certain, c’est que- le tambourin (et lorsqu’on dit seulement « tambourin, » on comprend sous cette unique appellation les deux instruments inséparables) est devenu l’instrument national de la Provence, qu’il caractérise, et qu’il semble que celle-ci ne saurait pas plus exister sans celui-là que celui-là sans celle-ci.

Nous allons emprunter quelques détails à un livre très-original de M. Vidal, ancien typographe à Aix, livre imprimé en français et en provençal, et publié à Aix, en 18G5, sous ce titre : lou Tambourih.

« Le galoubet, dit l’auteur, que l’on appelle aussi llùtet ou fluiutet, est une petite flûte à beû, d’environ 0™,25 de longueur, selon le ton dans lequel est l’instrument ; car, pour trancher les difficultés et l’accorder plus aisément avec les autres instruments, on le diapasonne sur quatre tons différents : la, si bémol, ut, ré, ce qui facilite l’exécution dans tel ou tel ton quand il est en corps de musique. Autrement, un tambourin, jouant seul, se sert du galoubet en ut, ou bien de celui de Saint-Barnabe. Le flûtet est tourné en buis ou en ébène, et est livré ainsi à 3 ou 6 francs. Le galoubet est percé seulement dé trois trous, qui se trouvent vers le bas : deux devant, du côté de la lumière, et un en dessous. On le tient de la main gauche, à l’aide du petit doigt et de l’annulaire ; ensuite, le majeur bouche le trou d’en bas, l’index celui du dessus et le pouce celui de derrière. Son diapason s’étend à deux octaves ; mais le grave, Y ut et le aigus sortent si difficilement qu’on peut le réduire à un intervalle de treizième. Sans être musicien, on ’comprend qu’avec le peu de ressources qu’offre cet instrument, il est difficile d’en siffler d’une manière convenable... Pour ne pas rechercher la dénomination de l’instrument provençal en dehors de notre langue, nous serions disposé à croire que le nom de galoubet se dit pour régalo-auoeto, de même que galo-bouentèms (Roger Bontemps), galapastre (bergeronnette) se disent pour régalo-bouen-tèms, régalo-pastre.

Le galoubet, qui est de deux octaves plus élevé que la flûte traversière, dite aussi tudesgue ou allemande, a un son clair et aigu qui se marié bien avec la sonorité et les vibrations du tambourin, dont le retentissement produit un ensemble très-harmonieux ; celui-ci frappe sans cesse la basse et couvre à merveille le chant’qui, sans cela, paraîtrait trop criard. On1 fait également des flùtets moins minces, et, par conséquent, plus sonores ; on les appelle communément des saintsbarnabés, du nom d’une localité de la banlieue de Marseille, où l’on s’en sert beaucoup ; ils ne sont pas d’une justesse irréprochable, car on ne prend pas la peine de les diapasonner comme on devrait ; ils varient de quelques commas auprès du ton de la.

Galoubet et tambourin sont les compagnons joyeux et inséparables de toutes les fêtes de la Provence, ce pays béni, ensoleillé, où tout est prétexte à fêtes, à joies, à chansons de toutes sortes. Dans les romérayes, les olivettes, les trains, etc., qui sont autant de fêtes spéciales à cette contrée enchanteresse, tous deux font entendre leurs joyeux accents, et c’est à ces accents que des foules processionnelles de paysans se mettent en marche, chantant leurs refrains le3 plus enlevants, dansant la farandole, et quittent leur village

Îiour aller trouver ceux du village voisin qui es attendent pour célébrer quelque solennité, ou simplement pour se serrer la main et passer ensemble une journée de plaisir.

« Le galoubet, dit encore M. Vidal, compagnon de chaque fête de famille, est toujours recherché pour les rejouissances du peuple. Dans une noce, on ne saurait se passer de lui, et, avant comme après le festin, chacun est enlevé par ses joyeux morceaux, qui ébranlent les vieillards les plus engourdis et les filles les plus lourdes. Des malins s’amusent, parfois, à interrompre le bal par cette plaisanterie : ils se placent auprès du tamcourinari, en écorçant un citron ou en mangeant une orange ; l’acide qu’ils pressent de ces fruits savoureux faisant venir, comme on, dit, l’eau à la bouche du joueur, le gêne pour souffler, car le sifflet est bientôt engorgé de salive, et les trous, voilés par l’écoulement, produisent ce qu’on nppelle le miroir, empêchant les notes de sortir clairement. Pareil inconvénient se présente encore s’il prend

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l’envie au Auteur de goûter une tranché de ces fruits, que lui offrent des invités plaisants ; il est bientôt forcé de suspendre momentanément le souffle de l’harmonie, pour reprendre ensuite de plus belle. Quand on célèbre quelque grande fête, le tambourin est toujours appelé des premiers. Ceci me suggère une réflexion : le rappel du tambour est, le plus souvent, pour demander aide dans un malheur, un incendie ou tout autre sinistre ; le son du tambourin est, au contraire, un signe de joie et convie aux divertissements, aux plaisirs de toute sorte, car il marque bien le rhythme de la danse, et appelle de loin les Provençaux, qu’il met en tète... Allons aux danses voir s’agiter la baguette qui rebondit en tapant sur la peau morte, et admirons la prestesse aveu laquelle jouent les doigts du Auteur pour animer les coeurs et dégourdir les jambes paralysées ! Le bal finit de la môme manière qu’il a commencé, c’est-à-dire qu’on en revient comme on y est allé, en sautant et en gambadant de plus belle, avant comme après la danse, avant et après le repas, toujours en farandolant. »

C’est ici le lieu de citer ce couplet d’une chanson de l’Arlésien Michel de Truchet,

GALS

qui célèbre le galoubet dans des vers harmonieux :

Jouvènt, fougues lest per veni

À la farandoulo : Lou qaloubçi toco à ravi, , Nous dis que fau segui ; Dounen-se la man, Ë, quatecant, Seguisseu la foulo. Es lou moumen do se pressa. Car vai coumença ; De bnlnns, En avons, Faguen lou round dessus lou champ.

(Garçons, soyez prêts à venir — À la farandole : — Le gaboulet joue à ravir, — Il nous dit qu’il faut le suivre ; — Donnons-nous la main, — Et, aussitôt, — Suivons la foule. — C’est le moment de se presser, — Car il va commencer ; — Du mouvement, — En avant, — Faisons le rond sur-le-champ.)

Voici la gamme ou étendue du galoubet, avec l’indication des endroits de cette échelle où l’exécutant doit souffler plus ou moins doucement, plus ou moins fort, selon qu’il monte ou qu’il descend.

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—CL

-o-

.a.

Notes mauvaises.

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Souffler doucement.

Plus séné.

Il est à remarquer que le renforcement du I souffle suffit, d’après le doigter du galoubet, pour produire quatre sons différents, qui sont : la tonique, la quinte, l’octave et la douzième, particularité très - curieuse, les trois trou3 donnant ainsi une étendue de deux octaves, du gratfe au contre-re. En notant bien l’indication de retenue de l’haleine que nous avons marquée de quatre en quatre mesures au-dessus de l’échelle que nous venons de donner, il nous faut maintenant faire savoir comment s’obtient chaque note : les mi et les si sortent lorsque tous les trous sont bouchés ; au contraire, les deux la ne s’obtiennent qu’en débouchant ; il ne faut boucher que le trou d’en dessous pour amener les sol et les  ; tandis que les fa et les ut exigent qu’il soit seul débouché. Nous avons dit plus haut que le grave ainsi que Tut et le aigus ne sortent que très-difficilement ; ils ne se rencontrent que fort rarement dans la notation de la musique provençale, aussi avonsnous placé ces trois notes, comme accessoires, à la queue de la portée. Le grave se fait en bouchant tous les trous, et en passant le petit doigt de côté, de façon qu’il couvre & moitié le pavillon ou évasement du flutet. Quant à l’ut et au aigus, on les obtient de la même manière que les mêmes notes de l’octave inférieure, mais en pinçant avec beaucoup plus de force l’embouchure de l’instrument, ce qui est très-difficile. Enfin, nous le répétons encore, il y a trois manières de souffler, ou plutôt trois degrés de force dans le vent que l’on l’ait passer dans le bec du galoubet : le grave commence par un vent doux, qui augmente graduellement jusqu’au si ; le ii, par un vent modéré, augmentant de

—même Jusqu’au fa, st le fa, par un vent fort (en pinçant le bec), qui va toujours crescendo jusqu’au contre-ré, limite extrême de l’instrument. D’après tout ce que nous avons dit plus

■ haut, on a pu voir que le galoubet n’est pas un instrument d’orchestre, destiné à faire sa partie dans un ensemble. Il brille seul, sous le soleil bleu de la Provence, avec son frère chéri le tambourin, qui l’accompagne allègrement et qui lui fait une basse persistante

" et soutenue. Parfois, cependant, on le voit marier ses accents personnels et joyeux a ceux de quelques instruments étrangers, et d’aucuns prétendent qu’il ne fait pas mauvaise figure en compagnie de ces étrangers auxquels il ne se mêle que rarement. À ce sujet, écoutons une dernière fois M. Vidal : ■ Du côté du Var, dit-il, on a le bon esprit de réserver une partie au tambourin (nous avons vu que co nom caractérise et personnifie les deux instruments) dans quelques corps de musique. Je ne vois pas pourquoi on ne l’y introduirait pas ailleurs, en mariant ainsi son timbre agréable aux timbres de toute sorte qui forment la grande famille instrumentale, depuis les grelots du pavillon chinois, jusquau tin-tin du triangle ou au chin-chin des cymbales, .. Je ne saurais dire si- c’est faute d y songer, si c’est par caprice, fausse idée ou ignorance : qu’on ouvre les oreilles.on y entendra ; qu’on ouvre les yeux, et l’on y verra clair ! •

Plusieurs virtuoses se sont occupés au galoubet au point de vue didactique et ont écrit des méthodes pour cet instrument.il faut citer d’abord Chedeville, qui a publié à Paris, vers le milieu du xvine siècle, un ouvrage ainsi intitulé : « Méthode de galoubet, par Chedeville, élève du célèbre Châteauminais. » Plus tard, un nommé Carbonel, né à Salon, Auteur émérite, écrivit aussi une méthoile, et donna à Y Encyclopédie l’article galoubet. 11 y a vingt ans, un nommé Imbert, Marseillais, faisait de même, et son excellent traité est devenu si rare qu’aujourd’hui il est à peu près introuvable.

Fort.

GALOUBIE s. f. (ga-lou-bl). Navig, Embarcation en forme de bachot, qui a 3 à 10 mètres de longueur, sur 1™,50 à l, msû de largeur, et qui est principalement employée sur la Seine, il On dit aussi qaloubilll :.

GALOY s, m. (ga-loi). Féod. Droit du seigneur sur les biens des intestats et de ceux qui n’avaient pas d’héritiers légitimes.

GALSTON, bourg d’Écosse, comté d’Ayr, à 35 kilom. S.-O. de Glascow, sur la rive gauche de l’Irwine, qu’on traversa sur un beau pont en pierre de trois arches ; 2,733 hab. Manufactures et tissage do coton. On remarque dans le bourg l’ancien château de Barr, et, dans les environs, les vestiges d’un camp romain et d’un cirque. Près de là se trouve aussi le château de Loudoy.

GALSWINTHE ou GALSUINTIIB, femme de Chilpéric, roi des Francs de Neustrie, née vers 541, morte en 568. Elle était fille d’Athanagilde, roi des Wisigoths, et sœur de Brunehaut, déjà mariée à Sigebert, roi d’Austrasie. Chilpéric, désirant aussi avoir une épouse de sang royal, envoya des députés au roi wisigoth, .« lui promettant d’abandonner ses concubines s’il voulait lui donner sa fille en mariage. » Athanagilde espéra qu’ainsi lui serait assurée l’amitié des deux pays et consentit à cette union. Mais Galswinthe sentit à cette nouvelle un triste pressentiment, et, quand les ambassadeurs francs se présentèrent pour la saluer reine, ils la trouvèrent pleurant sur le sein de sa mère. On n’osa parler de départ ; on laissa s’écouler un jour, puis deux, mais, le troisième étant arrivé, on annonça à la jeune reine qu’il fallait partir. Athanagilde fut obligé de faire intervenir son autorité pour la séparer de sa mère ; enfin, elle fut remise entre les mains de ceux qui devaient la conduire à son époux.

Depuis les villes de Narbonne et de Carcassonne, qui faisaient aldrs partie du royaume des Goths, jusqu’à Rouen, où devait se célébrer le mariage, le voyage de Galswinthe eût dû bien faire augurer de l’avenir à cette enfant faite reine malgré elle. En effet, « aux portes de chaque grande ville le cortège faisait halte et tout se disposait pour une entrée solennelle. Les cavaliers jetaient bas leurs manteaux de route, découvraient les harnais de leurs chevaux et s’armaient de leurs boucliers suspendus à l’arçon de la selle ; la fiancée du roi de Neustrie quittait son lourd chariot de voyage pour un char de parade en forme de tour et tout couvert de plaques d’argent. 1 (Augustin Thierry, Récits mérovingiens.)

Les noces de Galswinthe furent célébrées à Rouen avec une grande magnificence, ^es Francs lui jurèrent fidélité ; le roi renouvela solennellement sa promesse de constance et de foi conjugale ; posant sa main sur une châsse qui contenait des reliques, il jura de ne jamais répudier la fille du roi des Goths, et, tant qu’il vivrait, de ne prendre aucune autre femme.

Le lendemain, le roi constitua en dot à la nouvelle épouse plusieurs villes de son royaume, et, suivant l’usage qui s’est transmis jusqu’à nous, il lui présenta, pour prix de sa virginité, un bouquet composé des fleurs blanches de l’oranger.

Jamais on n’avait vu noces plus magnifiques ; Galswinthe était heureuse. Ses sujets l’adoraient et son mari paraissait l’aimer sincèrement. Ce bonheur dura à peine quelques semaines. Chilpéric revint dans les bras de Frédégonde, et la malheureuse reine se trouva tout d’un coup délaissée. Ne pouvant ramener celui qui lui avait fait serment de fidélité, elle le supplia de la laisser retourner en Espagne auprès de Ses parents ; mais le roi, avare autant que méchant, craignant que

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Galswinthe ne reprît les trésors qu’elle avait apportés, lui refusa constamment cette grâce ; il jugea qu’il était plus sûr de s’en débarrasser pour toujours. Il donna l’ordre à un de ses serviteurs de l’étrangler pendant son sommeil, et le lendemain on la trouva morte dans son lit.

« Ainsi, dit Augustin Thierry, ainsi périt cette femme qu’une sorte de révélation intérieure semblait avertir d’avance du sort qui lui était réservé ; figure mélancolique et douce qui traversa la barbarie mérovingienne comme une apparition d’un autre siècle.

Malgré l’aflaiblissement du sens inoral, au milieu des crimes et des malheurs’sans nombre, il y eut des âmes profondément émues d’une infortune st peu méritée, et leurs sympathies prirent, selon l’esprit du temps, une couleur superstitieuse. >

Grégoire de Tours rapporte que la lampe éclairant la chapelle mortuaire de Galswinthe, s’étant détachée tout d’un coup de la chaîne qui la supportait, vint frapper sur la dalle et s’y enfonça, mais sans se briser, preuve manifeste de la colère de Dieu.

GALT, ville des États-Unis, haut Canada, à 40 kilom. O.-N.-O. d’Hamilton, sur la riva gauche de l’Ouse ou Grande-Rivière, dans une vallée entourée de hautes collines ; 3,24S hab. Elle est bâtie tout entière en pierre de taille et possède un grand nombre de manufactures et de moulins à farine.

GALT (John), célèbre écrivain humoriste anglais, né à Irvine (Ayrshire) en 1779, mort à Greenock en 1839. Il passa sa jeunesse à. Greenwich, y fréquenta la société et se mit à en étudier les mœurs, à en observer les ridicules qu’il singeait avec beaucoup de gaieté. Il essaya du commerce, mais sans succès, puis étudia le droit, et, enfin, se mit à voyager. Il visita l’Italie et la Turquie. A. son retour, il réunit ses observations dans l’ouvrage qui a pour titre : l’raoels in the years 1809-1811 (Londres, 1812, in-4o). Ce livre renferma beaucoup de données statistiques et commerciales. Il soumit aussi au gouvernement anglais un plan pour le transit des marchandises du Levant par la Turquie, et il le développa plus en détail dans ses Ftejlections on political and commercial subjects (1S12), ainsi que dans ses Letters fiom the Levant (1813). Le gouvernement ni le public n’ayant fait bon accueil à ses plans, il alla à Gibraltar représenter le commerce britannique et de là au Canada. Enfin, il revit l’Angleterre et se consacra entièrement à la littérature d’imagination, qui convenait mieux à la tournure de son esprit. Outre les ouvrages précités, on a de lui les romans et écrit3 suivants : Southennan, Sir Andrew Wylic, Stanley Euxton, Raingan Githaize, Rothelun, Boy le Corlet, Lairds of Grippu, Vie et études de Benjamin West, Vie et administration du Cardinal Wolsey (Londres, 1812), Vie de Byron. Galt a écrit son autobiographie (Londres, 1833, 2 vol.), quatre tragédies et des poëines (1812-1833). Il a peint, avec beaucoup de charme et de vérité, la vie de famille de la classe moyenne et de la classe inférieure, en Écosse, dans des nouvelles qui sont des chefs-d’œuvre d’humour et d’observation : Ayreshire Légalees, The Preoost, Lawric Todd et The annals of the Parisk. Des critiques assurent que ces ouvrages sont supérieurs à ceux de Valter Scott.

GALTABE s. m. (gal-ta-be). Erpét. Espèce de lézard.

GALTELLE, bourg d’Italie., dans l’île de Sardaigue, à 10G kilom. de Sassari, sur le flanc d’une montagne, au-dessus de la rive droite du Cedrino ; 1,150 hab. C’était autrefois une ville de 14,000 hab. On y remarque encore les ruines de la vieille cathédrale, et" une église paroissiale où se trouve un crucifix qui attire chaque année de nombreux pèlerins par son prétendu pouvoir miraculeux.

GALTIES, chaîne de montagnes d’Irlande, dans les comtés de Tipperary et de Limerick. Elle se dirige de l’E. À l’O., de Charleville à la Suir, sur une étendue de 40 kilom. Son point culminant, le Galtimore, s’élève à 850 mètres.

GALUCHAT s. m. (ga-lu-cha — du nom de Galuchat, l’inventeur).Techn. Peau de squale ou de raie préparée, dont on se sert pour couvrir certains objets, comme des boîtes, des étuis, des fourreaux d’épée, etc. : Le monsieur tira de sa poche de portefeuille un petit écrin en galuchat vert monté en argent. (L. Lecomte.)

— Ichthyol. Nom vulgaire d’une espèce de raie dite pastenague, qui fournit la peau de même nom.

— Encycl. Le galuchat commun, galuchat à petit grain des gaîuiers, est employé à couvrir des fourreaux, des écrins, de petits meubles précieux. Il provient de plusieurs espèces de squales, notamment de la petite roussette, et de quelques leiches.

Les Anglais nous fournissent !e galuchats gros grain, et nous en ont longtemps coché la provenance. C’est la peau de la raie pastenague, qu’on pèche dans la mer Rouge et dans la mer des Indes. Ce renseignement est dû à Cuvier. Elle sert aux mêmes usages que le galuchat à petit grain, mais son prix est bien plus élevé.

GALUCHET s. m. (gn-lu-chè). Pop. À Paris, Sorte de parasite désœuvré, qui s’impose,